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Economie et fiscalité pastorales: le cas de la filière d’exportation de bovins sur pied. Koussou Mian Oudanang , Chercheur, LRVZ Serge Aubague, Assistant technique DOPSSP. DOPSSP. Contexte (1). Importance stratégique du secteur de l’élevage pastoral dans l’économie
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Economie et fiscalité pastorales:le cas de la filière d’exportation de bovins sur pied Koussou Mian Oudanang , Chercheur, LRVZ Serge Aubague, Assistant technique DOPSSP DOPSSP
Contexte (1) • Importance stratégique du secteur de l’élevage pastoral dans l’économie • Il est cependant difficile à quantifier du fait : • De la dispersion des activités pastorales sur un vaste territoire (1,3 millions de km²) • De la faiblesse de l’outil statistique • Toutefois, on estime à 80 % la part du cheptel qui appartient à des systèmes pastoraux
Contexte (2) • Bien que mal cerné, le secteur de l’élevage représenterait : • 37 % du PIB agricole (INSEED, 2010) • 14 % du PIB national (INSEED, 2010) • 54 % des exportations (Banque Mondiale, 2007) • fait vivre 40 % de la population (MERA, 1998) • engendre un flux monétaire annuel de près de 137 milliards de francs CFA (Massuyeau, 2002) • Le revenu dégagé par les exportateurs de bétail serait compris entre 10 et 20 milliards de FCFA (Koussou, 2003)
Objectifs de l’étude De tels chiffres justifient pleinement la nécessité de mener une étude quantitative approfondie afin de : • Produire des indicateurs simples sur la contribution des systèmes pastoraux à l’économie nationale • Quantifier les enjeux fiscaux qui entourent la mobilité du bétail • Préparer l’argumentaire de la DOPSSP sur le dispositif juridique et institutionnel à mettre en place pour pérenniser les aménagements pastoraux
Méthodologie de travail Deux enquêtes ont été mises en place : • Suivi des marchés à bétail • Observations sur les axes de commercialisation Période d’enquêtes : juillet à août 2010
Enquête sur les marchés de bétail Huit (8) marchés ont été suivis : • Massaguet • Massakory • Karmé • Moito • Dourbali • Peni • N’Djamena (Diguel et Goudji)
Enquête sur les marchés de bétail (suite) Un enquêteur par marché Les informations recherchées ont concernées sur : • Le nombre de bovins présentés sur le jour du marché • Leur répartition selon le type d’élevage • Le nombre de bovins vendus par catégorie (taureau, taurillon, vache, veau/vêle) • Leur destination (exportation, ci, abattage, elevage) • Prix selon les catégories de bovins
Observations sur les axes Cinq points d’observation ont été retenus : • Nahala • Linia • Galama • Guelendeng • Bongor Il s’agit des points de passage en direction des postes de sortie vers le Cameroun.
Comptage sur les axes • Deux (2) enquêteurs ont été installés sur chacun des points • Ils sont munis d’un compte objet leur permettant de dénombrer les animaux • Ils interrogent les convoyeurs sur : • Le point de départ • Le document de circulation en leur possession • Le poste éventuel de sortie
Correlation entre prix des taureaux et offre des transhumants • 3 sous-ensembles homogènes • Corrélation positive entre l’offre des transhumants et le prix
Taxes perçues en fonction du marché Taxe de vente : 1500 X 53 306 = 80 millions Sur un an : 133 à 294 millions
Observations sur les axes 48 720 bovins comptés
La bataille des chiffres • 520 000 bovins exportés en 2000 (Prasac) • 293 320 par comptage sur 5 points de passage (Projection 2010) • 2009 : • Douane 196 104 • Elevage 98 160
Les problèmess • Insuffisances des infrastructures destinées à promouvoir la commercialisation : • marchés physiques • systèmes bancaire • routes etc. • Incohérence des actions des agents de l'Etat qui freine le déroulement des activités de commerce : • taxes illicites • pratiques de corruption • tracasseries administratives • manque de moyens des services publics, etc. • Faiblesse des organisations professionnelles des acteurs
Les priorités concernent : • L'amélioration des conditions de commercialisation par la réalisation d'infrastructures destinées à sécuriser les transactions commerciales • La mise en place d'instances de concertation entre acteurs des filières et décideurs qui permettront un accompagnement plus facile des évolutions de ce secteur
Approche basée sur la concertation • Une telle démarche pourrait s'appuyer sur 3 éléments: • Les organisations professionnelles • L'implication de la recherche • La mise sur pied d‘une instance de concertation
Les organisations professionnelles • Si la filière bétail apparaît bien organisée, elle s'appuie très peu sur des organisations professionnelles • La mise sur pied d'instances de concertation pourrait favoriser la professionnalisation
La recherche comme “médiateur” • Le manque d'indicateurs fiables, les « idées reçues » empêchent la prise de décisions pertinentes. • Il appartient donc à la recherche d'accompagner les décisions stratégiques par la production d'informations fiables sur les pratiques réelles des acteurs de la filière • Les choix politiques s'appuieront sur des réalités concrètes et objectives plutôt que sur des affirmations partisanes ou non fondées • Grâce à leur regard "extérieur", les chercheurs pourraient aussi endosser un rôle de médiateur entre les acteurs de la filière et les agents de l'administration.
Les instances de concertation La concertation entre acteurs d'une même filière permet de définir : • Ses objectifs (approvisionnement marché intérieur ou exportation) • Les priorités en terme de recherche d'accompagnement, de formation, de réglementation, d'investissements, de gestion des infrastructures et de crédit