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La sécurité au laboratoire Un défi permanent

La sécurité au laboratoire Un défi permanent. Jacques de Gerlache Toxicologue Communication santé-sécurité-environnement Solvay Journée de formation du 26 mai 2004 Institut Paul Lambin. les risques chimiques et leur prévention dans les laboratoires. Contexte

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La sécurité au laboratoire Un défi permanent

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  1. La sécurité au laboratoireUn défi permanent Jacques de Gerlache Toxicologue Communication santé-sécurité-environnement Solvay Journée de formation du 26 mai 2004 Institut Paul Lambin

  2. les risques chimiques et leur prévention dans les laboratoires Contexte • Régulièrement, des accidents plus ou moins graves se produisent dans les laboratoires et, journellement, des situations à risques s’y présentent, dues principalement à un manque de sensibilisation de formation et d'information des personnels de la recherche. • En outre certains tentent de minimiser les risques liés aux produits chimiques, prétextant, le plus souvent, une perte de temps. • Cependant, fait encourageant, les personnels manipulant dans les laboratoires sont de plus en plus réceptifs aux messages prônant d'intégrer en permanence la sécurité et la prévention dans leur travail quotidien.

  3. les risques chimiques et leur prévention dans les laboratoires Contexte • En fait, la sécurité au laboratoire vis à vis des produits chimiques n'est pas uniquement une question de moyens. • Beaucoup de problèmes peuvent se résoudre de façon peu coûteuse par l'acquisition des bonnes pratiques de travail au laboratoire, par une formation intégrant une bonne connaissance de l'outil de travail qu'est le produit chimique, ainsi que par des informations sur les cibles biologiques touchées par ces composés. • C'est pour remédier à la carence de ces données de base, plus souvent négligées dans le milieu de la recherche, que nous proposons cette formation complémentaire, tout en remarquant que la sécurité au laboratoire et surtout le risque chimique, sont par excellence multidisciplinaires, le produit chimique y étant omniprésent.

  4. Objectifs de la journée • Inciter à acquérir un comportement « qualité » dans le domaine de la prévention et mieux l'organiser à l'échelle de son laboratoire : des données sur les bonnes pratiques de laboratoire, sur les moyens de communication et sur les bases juridiques impliquées dans la sécurité seront prises en compte. • avoir pour objectif de faire prendre conscience de la nécessité d'intégrer le "réflexe sécurité" dans les pratiques quotidiennes, tant sur le plan individuel que collectif. • Cette formation ne se réduit donc pas à une simple transmission de nouvelles connaissances mais doit encourager ses participants à faire du laboratoire un lieu de formation à la sécurité.

  5. Le vrai danger : la routine ! • Les risques peuvent apparaître à long terme et ils peuvent être graves : asthme chronique, oedème, risque tératogène, et bien d'autres effets peuvent surgir à la suite de nombreuses années de travail en laboratoire, selon le degré de sensibilité de chacun. • La routine des manipulations en petites quantités de produits chimiques, l'accoutumance aux odeurs qu'elles génèrent, leur caractère apparemment inoffensif, font oublier ces risques aux laborantins.

  6. 4 éléments de la sécurité au travail (I) 1 - l'analyse des risques • le dépistage des causes des accidents de travail • la formation et la sensibilisation à la sécurité sur mesure 2 - l'ergonomie • l'étude ergonomique • la conception et l'aménagement des postes de travail • la réduction des risques liés à l‘utilisation de composés dangereux (chimiques, physiques, biologiques) • l'évaluation de la pénibilité du travail • l'étude de l'ambiance sonore, lumineuse et thermique • le travail sur écran

  7. 4 éléments de la sécurité au travail (II) 3 - l'hygiène au poste de travail • la ventilation • l'étude du niveau bactériologique et mycologique • l'évaluation du risque biologique ou infectieux • le dépistage des radiations ionisantes • les inventaires asbeste • l'observation du syndrome des bâtiments malades 4 - les aspects psychosociaux du travail • l'appréciation du stress • l'évaluation du travail en équipe — alternance et rythme biologique • l'appréciation ergonomique du travail mental • l'analyse des accidents de travail • trouver des solutions aux problèmes spécifiques

  8. Exposition aux substances toxiques Les risques liés à l’exposition aux substances toxiques dépendent de plusieurs facteurs : • Le potentiel dangereux de la substance lié à ses propriétés intrinsèques : • Physiques : gaz, vapeur, liquide, poussière, fibre,…; • Chimiques : réactivité directe (ex : pH) ou indirecte : (perturbateur métabolique) ; • Les conditions d’exposition : risque d’exposition aiguë – chronique - accidentelle Exposition = dose = concentration x durée • La sécurité : marge définie qui établit une limite par rapport au seuil supposé des effets possibles • La perception des risques : elle est parfois très différente des risques réels

  9. Les quatre pôles de la gestion des risques Identifier un Danger Accepter un risque Calculer un Risque Maîtriser un niveau de Sécurité

  10. 1. Identifier les dangers • le danger décrit les propriétés indésirables intrinsèquement associées à la nature d’un élément : le sel est corrosif, l’oxygène est explosif ; • il existe une relation entre le niveau d’exposition (dose) et le degré d’’intensité d’un effet indésirable ; • un “niveau sans effet” peut être identifié par les épreuves (éco)toxicologiques

  11. 2. Evaluer les risques • Le risque est lié au niveau d’exposition à une effet indésirable ; • le degré de risque dépend d’une combinaison de la fréquence d’exposition et de l’intensité de l’exposition • le risque est défini comme une probabilité et intègre donc un degré d’incertitude ;

  12. 3. Maîtriser les risques : la sécurité A la différence d’une propriété dangereuse intrinsèque, un risque d’exposition peut être réduit, donc maîtrisé ; • des limites d’exposition peuvent être appliquées sur base des tests toxicologiques ; • les niveaux d’exposition réels peuvent être évalués ou mesurés ; • les mesures de réduction de risque peuvent être proposées : confinement, dilution, ...

  13. L’équilibre entre avantage et sécurité - danger : étant intrinsèque, il ne peut être modifié sans substitution - probabilité : liée à une intensité ou une fréquence d’ exposition, un risque peut être maîtrisé : «c’est la dose qui fait le poison» - perception : dépend de facteurs émotionnels, de proximité, de choix - acceptabilité : ne dépend pas seulement de critères scientifiques mais aussi de référents culturels, éthiques, socio-économiques

  14. Exposition aux substances toxiques Un stratégie relative à la maîtrise de l’exposition aux substances chimiques comprend plusieurs étapes : • Inventaire des substances en cause ; • Identification des propriétés dangereuses; • Évaluation de la limite d’exposition admissible ; • Évaluation de l’exposition ; • Détermination du niveau de risque ; • Maîtrise du risque par actions appropriées

  15. Exposition aux substances toxiques La maîtrise des risques envisage plusieurs scénarios appliqués selon les exigences de maîtrise de risque : • Suppression de la source d’exposition ; cela peut comprendre la substitution d’un produit par un autre, d’un procédé par un autre => pas toujours nécessaire ou envisageable

  16. Fiches de sécurité • Les fiches toxicologiques constituent une synthèse de l'information disponible concernant une substance ou un groupe de substances. • Attention : certaines fiches peuvent comporter des données qui ne sont plus à jour, notamment les rubriques étiquetage et données réglementaires. • Il appartient au lecteur de vérifier la réglementation en vigueur.

  17. Phrases de Risque(1) 1: Explosif à l'état sec 2: Risque d'explosion par le choc, la friction, le feu ou d'autres sources d'ignition 3: Grand risque d'explosion par le choc, la friction, le feu ou d'autres sources d ignition 4: Forme des composés métalliques explosifs très sensibles 5: Danger d'explosion sous l'action de la chaleur 6: Danger d'explosion en contact ou sans contact avec l'air 7: Peut provoquer un incendie 8: Favorise l'inflammation des matières combustibles 9: Peut exploser en mélange avec des matières combustibles 10: Inflammable 11: Facilement inflammable 12: Extrêmement inflammable 14: Réagit violemment au contact de l'eau 15: Au contact de l'eau, dégage des gaz extrêmement inflammables 16: Peut exploser en mélange avec des substances comburantes 17: Spontanément inflammable à l'air 18: Lors de l'utilisation, formation possible de mélange vapeur-air inflammable/explosif 19: Peut former des peroxydes explosifs 20: Nocif par inhalation 21: Nocif par contact avec la peau 22: Nocif en cas d'ingestion 23: Toxique par inhalation 24: Toxique par contact avec la peau 25: Toxique en cas d ingestion 26: Très toxique par inhalation 27: Très toxique par contact avec la peau 28: Très toxique en cas d ingestion 29: Au contact de l'eau dégage des gaz toxiques 30: Peut devenir facilement inflammable pendant l'utilisation 31: Au contact d'un acide, dégage un gaz toxique 32: Au contact d'un acide, dégage un gaz très toxique

  18. Phrases conseils de prudence (2) 39: Porter un appareil de protection des yeux/du visage respiratoire approprié 40: Pour nettoyer le sol ou les objets souillés par ce produit utiliser... (à préciser par le fabricant) 41: En cas d'incendie et/ou d'explosion ne pas respirer les fumées 42: Pendant les fumigations/pulvérisations porter un appareil respiratoire approprié [terme(s) approprié(s) à indiquer par le fabricant 43: En cas d'incendie utiliser... (moyens d'extinction à préciser par le fabricant. Si l'eau augmente les risques, ajouter : Ne jamais utiliser d'eau) 45: En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette) 46: En cas d'ingestion, consulter immédiatement un médecin et lui montrer l'emballage ou l'étiquette 47: Conserver à une température ne dépassant pas... °C (à préciser par le fabricant) 48: Maintenir humide avec... (moyen approprié à préciser par le fabricant) 49: Conserver uniquement dans le récipient d'origine 50: Ne pas mélanger avec... (à spécifier par le fabricant) 51: Utiliser seulement dans des zones bien ventilées 52: Ne pas utiliser sur de grandes surfaces dans les locaux habités 53: Eviter l'exposition et se procurer des instructions spéciales avant l'utilisation 56: Eliminer ce produit et son récipient dans un centre de collecte des déchets dangereux ou spéciaux 57: Utiliser un récipient approprié pour éviter toute contamination du milieu ambiant 59: Consulter le fabricant/fournisseur pour des informations relatives à la récupération/au recyclage 60: Eliminer le produit et son récipient comme un déchet dangereux 61: Eviter le rejet dans l'environnement. Consulter les instructions spéciales/la fiche de données de sécurité 62: En cas d'ingestion ne pas faire vomir : consulter immédiatement un médecin et lui montrer l'emballage ou l'étiquette 63: En cas d'accident par inhalation, transporter la vitime hors de la zone contaminée et la garder au repos. 64: En cas d'ingestion, rinser la bouche avec de l'eau (seulement si la personne est consciente).

  19. Exposition aux substances toxiques Ventilation Hottes Phrases de risques et précautions à prendre Choisir les bons gants et masques Ministère emploi et travail toxtrainer

  20. Les bonnes pratiques de laboratoire • Les Principes de l'OCDE relatifs aux BPL sont des principes de gestion couvrant l'organisation des installations d'essai et les conditions dans lesquelles sont exécutées les études de sécurité précliniques. • Ils ont pour objet d'assurer l'obtention de données d'essai fiables et de grande qualité (in vitro et in vivo) quant à la sécurité des substances et préparations chimiques industrielles, dans le cadre de l'acceptation mutuelle des données (AMD). • Les principes de l'OCDE relatifs aux BPL font partie intégrante de la Décision du Conseil de 1981 relative à l'acceptation mutuelle des données pour l'évaluation des produits chimiques (révisée en 1997). • L'AMD harmonise également les procédures de contrôle du respect des BPL, de telle sorte que les études de sécurité précliniques puissent être menées conformément aux principes de BPL et que les pays puissent avoir confiance dans la qualité et la rigueur des essais de sécurité. • La Décision-Recommandation du Conseil de 1989 sur le respect des principes de bonnes pratiques de laboratoire exige la mise en place de programmes nationaux de contrôle du respect des BPL, fondés sur des inspections de laboratoire et des vérifications d'études, et recommande l'utilisation des Guides pour les systèmes de vérification du respect des bonnes pratiques de laboratoire ainsi que des Directives pour la conduite d'inspections de laboratoire et de vérifications d'études.

  21. Exposition aux substances toxiques Réduire l’exposition avec des moyens de protection généraux : • Ventilation • Hottes • Recourir à équipements de protection individuelle : • gants • masque • vêtements de travail

  22. Choix du dispositif de confinement (I) • Obtenir la fiche de données de sécurité de la substance ; identifier la valeurlimite d’exposition (TLV ou TLV-C) existante ou assimilée • Estimer les quantités émises (vapeurs, aérosols, fumées) et les caractéristiques du risque (explosibilité, acidité, risque d’asphyxie, risque microbiologique, empoisonnement à long ou court terme,…) • Identifier les opérations et les étapes qui présentent un risque d’exposition des personnes ou un risque d’explosion • Si nécessaire, réaliser une analyse de risque formalisée (par exemple au moyen de la méthode HACCP, pour identifier les étapes critiques et les moyens de contrôle)

  23. Choix du dispositif de confinement (II) Application au travail en laboratoire • Rechercher les moyens de confinement et de dilution adaptés, parmi les techniques suivantes : • manipulation sous hotte ventilée • manipulation sous boîte à gants ventilée • port d’équipements de protection (gants, vêtements dédiés, combinaison de protection, masque à cartouche, appareil respiratoire autonome, appareil respiratoire à adduction d’air) • hotte à flux laminaire et/ou à recirculation ou poste de sécurité microbiologique • déterminer si la hotte ,le compartiment ventilé ou leurs alentours doivent faire l’objet d’un zonage avec équipement électrique anti-déflagrant • définir les mesures de précaution en cas de défaillance de la ventilation (arrêt des travaux ou de certaines opérations) Remarque : si la TLV est inférieure à 0.1 ppm, la protection sous hotte de laboratoire est en général insuffisante

  24. Bonnes pratiques pour l’usage des substances dangereuses dans les laboratoires • Enceinte ou compartiment de laboratoire : Espace clos et hermétique avec : • façade mobile (ou écran mobile ou guillotine ou ouverture frontale) : écran de protection permettant une ouverture réglable entre l’opérateur et l’espace de travail ; • boîte à gants : dispositif de protection ventilé, sans réglage de l’ouverture, permettant l’accès à l’espace confiné au moyen de gants souples.

  25. OECD Principles of Good Laboratory Practice(as revised in 1997) • GOOD LABORATORY PRACTICE PRINCIPLES • 1. Test Facility Organisation and Personnel • 1.1 Test Facility Management’s Responsibilities • 1.2 Study Director’s Responsibilities • 1.3 Principal Investigator’s Responsibilities • 1.4 Study Personnel’s Responsibilities • 2. Quality Assurance Programme • 2.1 General • 2.2 Responsibilities of the Quality Assurance Personnel • 3. Facilities • 3.1 General • 3.2 Test System Facilities • 3.3 Facilities for Handling Test and Reference Items • 3.5 Waste Disposal • 4. Apparatus, Material, and Reagents

  26. OECD Principles of Good Laboratory Practice(as revised in 1997) • 5. Test Systems • 5.1 Physical/Chemical • 5.2 Biological • 6. Test and Reference Items • 6.1 Receipt, Handling, Sampling and Storage • 6.2 Characterisation • 7. Standard Operating Procedures • 8. Performance of the Study • 8.1 Study Plan • 8.2 Content of the Study Plan • 8.3 Conduct of the Study • 9. Reporting of Study Results • 9.1 General • 9.2 Content of the Final Report • 10. Storage and Retention of Records and Materials

  27. CONSIGNES GENERALES (I) • Equipements de Protection Individuelle (EPI): - Blouse, lunettes, surlunettes, gants adaptés aux expériences, 1 masque à gaz par labo • Principes de base - Avant d'utiliser un produit nouveau consulter sa description chez le fournisseur et si nécessaire sa fiche toxicologique pour connaître ses dangers (toxicité, instabilité). - Avant de commencer une expérience il faut absolument l'enregistrer sur un cahier de laboratoire et identifier le montage. - Travailler sous hotte et maintenir la vitre baissée dans tous les cas où cela est possible. - Pour toute réaction présentant un risque (toxicité, explosivité) utiliser une hotte bien ventilée (marche forcée), vitre baissée et mettre un écran de plexiglas supplémentaire. - Une bonne connaissance théorique de la réaction à effectuer augmente la sécurité. • Conduite d’une réaction - Vous synthétisez des produits biologiquement actifs, attention à leur toxicité et effets. - Dégager le plan de travail avant de commencer à manipuler. - Ne pas utiliser de la verrerie ébréchée. - Soyez toujours prêts à réagir rapidement et calmement au déroulement anormal de la réaction (exotherme, emballement, début d'incendie). - En cours d'utilisation, ne pas stocker les bouteilles de solvants sur le sol et refermer immédiatement un flacon contenant un produit chimique (solvant, réactif...). - Traiter vos déchets : ne jeter que les effluents inodores et non toxiques (environnement, humains).

  28. QUEL EXTINCTEUR POUR QUEL FEU ?

  29. Déchets • Lorsque cela est possible, traiter vos déchets de façon à les transformer en produits non-dangereux. Considérer le traitement des déchets comme une réaction chimique. • solvants usés : les solvants chlorés et non chlorés sont mélangés et stockés dans des bidons vidés. • solutions aqueuses : Si elles ne présentent pas de risques (humains ou environnement) elles sont jetées à l'évier. Dans le cas contraire, elles sont traitées comme des déchets toxiques. Le pH doit être compris entre 7 et 8.2. Ne pas y mettre des produits toxiques ou nauséabonds. • déchets toxiques : • S'ils ne peuvent pas être détruits et convertis en déchets non toxiques, les flaconner, les étiqueter (date et nature), mettre un morceau de parafilm autour du bouchon et les déposer au bunker dans des cartons remplis de vermiculite. Le signaler aux responsables hygiène et sécurité). Une expédition a lieu au moins tous les ans (plus fréquemment selon la demande). • vieux produits : S'il ne peuvent pas être détruits sans risques, les traiter comme déchets toxiques. • scintillant radioactif : ne jeter aucun solvant même faiblement radioactif : les traiter comme des déchets radioactifs classiques.

  30. Les risques liés au stockage des produits chimiques au laboratoire (*) • Le risque d'incendie ou d'explosion • Le risque de chute ou de renversement d'emballage • La fragilisation des emballages . sous l'effet du froid (perte d'élasticité et moindre résistance mécanique des plastiques, gel de solutions,..) . sous l'effet de la chaleur (fluage des plastiques, sensibilité accrue au pouvoir solvant du produit contenu) ; . sous l'effet de la lumière (UV (fragilisation des plastiques) ; . sous l'effet de l'atmosphère du local de stockage (corrosion des emballages métalliques, fragilisation par absorption de vapeurs) ; . sous l'effet d'une surpression interne (rupture d'emballage). • L'augmentation des dangers présentés par les produits certains produits craignent : . l'humidité (produits hygroscopiques, prenant en masse, hydrolysables, dégageant des gaz inflammables au contact de l'humidité) ; . la chaleur (produits sublimables, peroxydables, polymérisables,...) ; . le froid (produits cristallisables, gélifiables, émulsions,...) ; . la lumière (UV) (produits peroxydables, polymérisables,...) ; . le contact avec l'oxygène de l'air (prcduits oxydables, peroxydables, poudres métalliques,...). • Une durée excessive de stockage (*) Décembre 1999 - n°43 Le stockage des produits chimiques au laboratoire J. Triolet (1), J.M. Petit (1),G. Gautret de la Moricière (2),X. Lê Quang (3), J.C. Protois (4) http://www.gazettelabo.tm.fr/2002archives/pratic/1999/43stockage.htm

  31. EN CAS DE RENVERSEMENT • Renversement Chimique - Si un produit chimique se répand dans le labo et/ou sur vous : - S'il y a des résidus chimiques sur vos vêtements ou sur votre peau, déshabillez-vous et douchez-vous - évacuez le labo, fermez les portes et interdisez-en l'accès. - informez les chimistes compétents à proximité et si nécessaire les correspondants hygiène et sécurité - ne demandez pas à un employé du nettoyage de s'occuper du renversement. - identifiez le produit chimique et la quantité renversée. - Les personnes compétentes indiqueront comment ramasser et se débarrasser du produit. • Prévention-Renversement chimique Avant d'utiliser tout produit chimique : - consultez le catalogue du fournisseur et la fiche toxicologique - ne stockez que la quantité minimale pour votre usage immédiat. Commandez-en très peu. - stockez dans un endroit sûr et surtout pas dans la porte d'un frigo ou plus haut que la hauteur des yeux. - ne transportez pas de produit chimique dans vos mains; utilisez un chariot ou un container approprié. - assurez-vous que les nouveaux arrivés soient informés des risques encourus et des procédures à suivre.

  32. Comment agir face au déversement accidentel de produits chimiques liquides ? • Face à un déversement accidentel de produits chimiques aussi divers que les corrosifs, les inflammables et les produits dangereux pour l'environnement, plusieurs paramètres sont à prendre en compte dans l'urgence : - Comment stopper la propagation du produit chimique ? - Comment le neutraliser et supprimer ainsi le danger ? • Comment l'évacuer : sécuriser le ramassage, conditionner les déchets et les évacuer en conformité avec la législation ? • En utilisant un absorbant neutralisant amphotère testé contre l'épandage de produits chimiques. • Son action s'opère en trois temps : 1/ Capte le produit chimique, 2/ Neutralise l'action du produit et l'inerte, En quelques minutes (3 à 10 mn), au contact du liquide, la poudre se polymérise jusqu'à prendre un aspect quasi-solide. 3/ Absorbe le résidu et le pétrifie.

  33. Comment agir face au déversement accidentel de produits chimiques liquides ? • Dans le cas de produits anhydres, il est nécessaire d'ajouter un peu d'eau afin d'initier la réaction. • Il suffit donc de récupérer le résidu par aspiration ou à l'aide d'une raclette ; puis, de l'éliminer conformément aux dispositions locales sur la protection de l'environnement. • Un tel produit absorbe la quasi-totalité des produits chimiques aqueux et non aqueux, et neutralise non seulement les acides et les bases, mais aussi les oxydants, les réducteurs et sans doute également les produits biologiques. • L'absorbant neutralisant testé est parfaitement atoxique, tant avant l'absorption qu'après avoir absorbé un produit toxique ou corrosif. Tous les tests d'écotoxicité recommandés ont été effectués

  34. Les réfrigérateurs, congélateurs, chambres froides (I) • Le stockage d'aliments ou de boissons et de produits chimiques dans un même réfrigérateur ou congélateur doit être strictement prohibé. • Dans le cadre du laboratoire, le stockage en réfrigérateur, en congélateur ou en chambre froide doit être réservé aux produits exigeant d'être maintenus à des températures inférieures à la température ambiante. • Le stockage dans un réfrigérateur, dans un congélateur ou dans une chambre froide présente trois risques principaux : . le risque d'incendie et/ou d'explosion, . le risque d'intoxication par inhalation, . le risque d'anoxie (pour les chambres froides). • Formation d'une atmosphère dangereuse (explosible ou toxique) à l'intérieur de l'enceinte réfrigérée consécutive à un réchauffement accidentel (pouvant s'accompagner d'une ouverture de flaconnage) ou à l'évaporation à basse température d'un produit volatil placé dans un récipient ouvert

  35. Les réfrigérateurs, congélateurs, chambres froides (II) Deux exemples qui illustrent ce risque, souvent mal perçu : • > Une bouteille d'éther éthylique était stockée dans un réfrigérateur domestique. • Un réchauffement consécutif à une interruption inopinée d'alimentation électrique a entraIné une élévation de pression dans le récipient provoquant le départ du bouchon. L'éther éthylique s'est ensuite vaporisé dans l'enceinte jusqu'à atteindre le domaine d'explosivité. Lors du rétablissement de l'alimentation électrique, la remise en route du réfrigérateur a produit une étincelle à l'origine d'une explosion ayant entraîné l'incendie du bâtiment de laboratoire. • > Pour faire réaliser à des élèves des mesures de chaleur de fusion, il a été décidé de faire des " glaçons " de cyclohexane (point de fusion = 6 - 7 °C). • Les opérateurs ont versé du cyclohexane dans des moules à glaçons ouverts et les ont disposés dans un réfrigérateur. L'évaporation du cyclohexane dans l'enceinte durant le refroidissement a rendu l'atmosphère explosible. Lors de l'ouverture du réfrigérateur l'explosion s'est produite, probablement déclenchée par le contacteur commandant l'éclairage.

  36. Les étuves de stockage (I) Le stockage en étuve doit être réservé aux produits exigeant d'être maintenus à des températures supérieures à la température ambiante (formol 44 % par exemple maintenu à l'état fondu pour permettre des prélèvements réguliers et homogènes). • L'utilisation d'une étuve contenant ou ayant contenu des produits chimiques pour réchauffer des aliments ou des boissons doit être strictement prohibée. • Le stockage dans une étuve présente deux risques principaux : - le risque d'incendie evou d'explosion • le risque d'épandage de produit suite à une fragilisation des emballages. Ces risques peuvent se manifester des façons suivantes : • Formation d'une atmosphère dangereuse (explosible) à l'intérieur de l'étuve lors d'une surchauffe accidentelle consécutive à la défaillance du thermostat de régulation (volatilisation d'un produit ou pyrolyse produisant des produits inflammables volatils, accompagnée le cas échéant d'une ouverture de flaconnage) ; • Rupture d'emballage ; l'élévation de température peut augmenter le pouvoir corrosif ou le pouvoir solvant d'un produit vis à vis du (ou des) matériau(x) constituant son emballage.

  37. Les étuves de stockage (II) pour illustrer ce risque, deux exemples : • > Pour préparer un milieu de culture, 7 g de gélose (à base de polygalactose) ont été mis à sécher dans une étuve à convection naturelle d'un volume de 36 L. • Suite à la défaillance du thermostat de régulation, le produit a été surchauffé à environ 250 °C, ce qui a entraîné, par pyrolyse, la libération de composés inflammables dans l'enceinte jusqu'à atteindre leur domaine d'explosivité. • L'explosion peut avoir été initiée par l'auto-inflammation du mélange au contact des éléments de chauffage ou par une étincelle générée au niveau du dispositif de régulation thermique défaillant. • > Le phénol (point de fusion 41 °C) est parfois stocké à 60 °C pour pouvoir être transféré à l'état liquide dans d'autres capacités (réacteur par exemple). • Le phénol chaud attaque un certain nombre de matériaux, dont certains plastiques et notamment le polyéthylène, avec lequel il est compatible à froid. La rupture d'un jerrycan ou d'un robinet en polyéthylène, entraînant le déversement de phénol chaud (toxique et pouvant provoquer de graves brûlures) est à l'origine de plusieurs accidents.

  38. Bonnes pratiques pour l’usage des hotte de laboratoire • Hotte de laboratoire : dispositif de protection devant être ventilé au moyen d’un débit d’air induit à travers une ouverture de travail réglable. Elle est munie d’une enveloppe conçue pour limiter la propagation des polluants aériens vers les opérateurs situés à l’extérieur, offrant un degré de protection mécanique et permettant la libération contrôlée des polluants aériens

  39. Les hottes à filtration L’utilisation d’une hotte à filtration doit amener à se poser les questions suivantes : • - quelle est l'efficacité de filtration de la hotte ? - Cette efficacité concerne la capacité du filtre à retenir les polluants manipulés dans l'enceinte. L'air étant ensuite recyclé dans la pièce, cette efficacité doit être parfaite. Selon la norme française, elle doit être telle que pas plus de 1% de la TLV du produit manipulé ne puisse être rejeté dans la pièce. Le fabricant doit produire des tests officiels prouvant l'efficacité de filtration des produits chimiques utilisables dans son appareil. • quelle est l'efficacité de confinement ? - Cette efficacité concerne la capacité de l'enceinte de travail à bien "contenir" les vapeurs de polluants manipulés afin qu'ils ne puissent être rejetés vers l'opérateur par l'ouverture en façade. Selon la norme française en vigueur au test au gaz traceur (SF6), le rejet doit se situer au maximum à 0,1 ppm pour la norme française et à 0,5 ppm pour la norme allemande. Il ne faut donc pas confondre l'efficacité de confinement avec l'efficacité de filtration, les tests de confinement étant plus simples à passer que les tests de qualité de filtration. • - Quelle est l'efficacité de la vitesse d'air en façade ? Elle constitue le dernier paramètre à mettre en oeuvre pour l'optimisation d'une hotte à filtration sans raccordement. La vitesse d'air en façade est proportionnelle à la qualité du confinement de l'enceinte. Selon le test au SF6 (gaz traceur), la présence de SF6 au niveau de l'ouverture d'entrée de la hotte ne doit pas dépasser 0,1 ppm.

  40. Vérification périodique de l’efficacité de la ventilation • Dans tout laboratoire où sont manipulées des substances toxiques ou inflammables, faire contrôler le débit d’air et la vitesse d’extraction à hauteur des bouches de ventilation tous les deux ans ; • Dans les laboratoire ou sont régulièrement manipulées des substances toxiques, très toxiques ou des substances cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques, faire contrôler la vitesse frontale tous les ans ; • La vitesse frontale recommandée est de 0.25 à 0.35 m/s [ACGIH : 95 à 125 ft/min]

  41. Recommendations récentes en matière de ventilation • À l’occasion de travaux de modification de hottes, prendre en compte les recommandations issues de la normalisation XP X 15-203 ou prEN 14175-2 :2002, notamment : • intégrer un dispositif déclenchant une alarme lorsque le débit de ventilation diminue sous un seuil prédéterminé • intégrer un dispositif de mesure de la perte de charge • munir la hotte de butées éclipsables délimitant la hauteur maximale de l’ouverture frontale

  42. CONSIGNES SPECIFIQUES : LABOS BIOLOGIQUES • Travail sur tissus et organes Les tissus, spécialement ceux d'origine humaine, doivent être considérés comme potentiellement pathogènes et doivent être manipulés comme tels. Toutes les manipulations doivent se faire sous une hotte à flux laminaire. L'usage des scalpels ou scies pour couper ces tissus doit faire l'objet d'un soin particulier afin d'éviter de se blesser aux mains. • Mesures de sécurité - Portez une blouse boutonnée, des gants jetables, des lunettes de protection, un masque jetable -Travaillez sous une hotte à flux laminaire - Hotte à flux laminaire - Gardez le plan de travail propre et rangé - Désinfectez le plan de travail avec de l'éthanol à 70% après chaque usage. • Traitement des déchets septiques Liquides : Les homogénats, les cellules et membranes doivent être traités avec de l'eau de Javel à une concentration finale supérieure à 1%. Le contact avec l'eau de Javel doit être maintenu un minimum de 30 minutes avant de jeter ces préparations à l'évier. Solides : Un tri sera réalisé en fonction du type de déchets septiques sachant que la réglementation en vigueur n’autorise pas de rejets de déchets biologiques, même après autoclavage, dans les déchets ménagers.Le recours à une société de transport et de traitement des déchets infectieux et assimilés est obligatoire. Piquants, tranchants, coupants :Utilisez des poubelles spéciales (Sharpsafe à fermer par exemple) et les éliminer comme déchets septiques (voir plus haut)

  43. Bonnes pratiques de laboratoire sur la prévention des risques biologiques • Site éditeur Ecole Nationale de Chimie-Physique-Biologie (France) ; • lavage des mains, utilisation des gants, utilisation d'un PSM (Poste de Sécurité Microbiologique), utilisation de l'eau de javel, entretien de la paillasse, élimination des pipettes Pasteur, nettoyage et désinfection de la verrerie contaminée réutilisable, gestion des déchets, signalisation du risque chimique, élimination du bromure d'éthidium par absorption sur charbon actif, conduite à tenir en cas d'accident avec contamination accidentelle, désinfection des pipettes automatiques ; • pays : France ; langue : français ; format : html ; accès : gratuit . • mots clés : *hygiène professionnelle ; *laboratoire ; mesures sécurité ; personnel laboratoire ; *techniques et procédés laboratoire ; techniques laboratoire cliniquetype(s) : *recommandation • http://encpb.scola.ac-paris.fr/france/inrs_3rb/bonnes_pratiques.htm

  44. Utilisation confinée d'OGM et de pathogènes En Belgique, la législation prévoit quatre niveaux de sécurité biologique : • le premier niveau concerne des microorganismes qui ne présentent pas de risques; • le niveau deux est d'application lorsqu'il s’agit d’agents pathogènes qui présentent un risque pour la santé et/ou l’environnement. Les laboratoires sont, à ce stade, soumis à certaines normes: pas d’accès public; destruction des germes; respect de bonnes pratiques de laboratoire; agréation accordée par la Région wallonne; • le troisième niveau concerne des agents pathogènes qui peuvent provoquer des maladies graves chez les hommes et/ou les animaux et qui peuvent présenter un risque important de propagation. Cette catégorie comprend aussi des pathogènes de plantes présentant un risque important d'épidémies locales. Les conditions imposées sont beaucoup plus strictes; • le quatrième niveau vise des microorganismes très contagieux (ex: virus Ebola) pour lesquels il n'existe pas de méthodes préventives ou curatives. Exemple : Description du niveau de confinement pour une activité du type "exécution du test PLATELIA BSE pour la détection rapide de la BSE (Dernière révision: 15 janvier 2004) Service de Biosécurité et Biotechnologie- BELGIAN BIOSAFETY SERVER http://www.biosafety.be/HomePage.html

  45. Mesures standards pertinentes du niveau de confinement L3 • Le laboratoire est physiquement séparé des autres zones d’activités dans le bâtiment ou est situé dans un bâtiment séparé. • L'entrée au laboratoire s'effectue via un sas ou un accès unique via un laboratoire L2. • La première porte d’accès est verrouillable et pourvue d'une fermeture automatique. • Les fenêtres sont scellées hermétiquement. • Le mobilier est conçu de manière à faciliter le nettoyage et la décontamination du local, ainsi que le programme de contrôle des insectes et des rongeurs. • Le laboratoire est pourvu d’une fenêtre d’observation ou d'un système équivalent permettant de voir les occupants depuis l’extérieur. • La zone confinée dispose d'un évier pour le lavage et la décontamination des mains. Cet évier est disposé dans le sas ou à proximité de la sortie du laboratoire. • Une douche de secours peut être disposée soit dans le laboratoire, soit dans le sas. • Des vestiaires ou portemanteaux sont mis à disposition pour les vêtements de protection. Les vêtements de protection et les vêtements de ville ne sont pas mis en contact. • Le sol et les tables de travail sont faciles à nettoyer, imperméables à l'eau, résistants aux substances acides ou alcalines, aux solvants organiques, aux désinfectants et aux agents de décontamination utilisés. • Le laboratoire dispose d'un système automatique de détection et d'alarme incendie. • La zone confinée dispose d'un interphone, téléphone ou tout autre système permettant de communiquer avec l’extérieur.

  46. Formation du personnel Toute personne appelée à effectuer des opérations de manipulation, de stockage ou de déstockage doit être capable de : • classer un produit en fonction de ses dangers et de sa nature, et notamment d'appliquer les principes décrits pour comprendre les étiquetages réglementaires et les fiches de données de sécurité ; • gérer un stock et notamment de participer à la définition et de faire respecter les procédures ; • détecter un dysfonctionnement ou une anomalie et d'analyser des risques; • conseiller dans le choix des conditionnements et des équipements de stockage en fonction de l'analyse des besoins

  47. Fiche d’analyse de dysfonctionnement (incidents – quasi-accidents – accidents) • L’objectif est double : • habituer à ce type de démarche et de réflexion ; • permettre de cerner d’éventuels problèmes de sécurité récurrents. De manière à : • Adopter les mesures correctives • Améliorer les procédures • Réduire les comportements à risque • Exemple : http://www.ac-nancy-metz.fr/enseign/physique/Securite/fiche/fiche_analyse.htm

  48. Identifier les causes de dysfonctionnement

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