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La Répression de la Résistance, à partir d ’ exemples locaux

La Répression de la Résistance, à partir d ’ exemples locaux. Concours Résistance et Déportation Session 2011. Sommaire. Introduction 1 ère partie : présentation de la situation de la France occupée et de la Saône-et-Loire pendant la période 1940-1944

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La Répression de la Résistance, à partir d ’ exemples locaux

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  1. La Répression de la Résistance, à partir d’exemples locaux Concours Résistance et Déportation Session 2011

  2. Sommaire • Introduction • 1èrepartie: présentation de la situation de la France occupée et de la Saône-et-Loire pendant la période 1940-1944 • 2èmepartie: diversité des organismes de répression, des victimes et des formes de répression, à partir d’exemples locaux • Annexe: documents supplémentaires • Bibliographie

  3. Introduction • La Saône-et-Loire a été un département où, du fait d’une multitude de faits résistants, la répression de la Résistance par Vichy et les forces d’occupation a été importante. Malheureusement les acteurs ou témoins de cette période sont de plus en plus rares. Aussi, nous avons décidé de travailler le sujet par l’intermédiaire d’archives publiques disponibles aux Archives départementales de Saône-et-Loire (archives du cabinet du préfet de Saône-et-Loire librement communicable depuis 2004) et aux archives municipales de Mâcon. Nous en profitons pour remercier le personnel de ces centres d’ Archives et notamment Mme MARIOTTE (Archives départementales) et M. METROT (Archives municipales).

  4. Néanmoins, nous avons eu la chance de rencontrer M. JUILLARD, de Bussières, qui a été déporté. Il est venu nous parler de son arrestation et sa déportation le jeudi 16 décembre dans notre collège. Son père fut également déporté. Monsieur Juillard nous a soumis l’idée que dans son seul village, la répression avait eu un visage multiple. Nous le remercions vivement. Dans ce travail, nous allons, dans une première partie, évoquer assez rapidement la situation de la France et de la Saône-et-Loire pendant les années noires puis, dans une deuxième partie, nous étudierons quelques exemples locaux qui montrent la diversité de cette répression.

  5. 1ère partie : présentation de la situation de la France occupée et de la Saône-et-Loire pendant la période 1940-1944 A) 1940 : la France occupée Durant l’entre-deux-guerres, l’Europe a connu une montée des dictatures. Diapositive suivante : carte extraite de notre manuel scolaire (édition Magnard, page 59)

  6. Aussi, la crise économique a particulièrement touché l’Allemagne. Dans ce contexte, Adolf Hitler arrive au pouvoir et écrase toute concurrence potentielle. Il met en place le système des camps de concentration (où il enferme ses opposants). Son système est totalitaire et raciste. L’Allemagne annexe l’Autriche et la Tchécoslovaquie en 1938-1939. Après avoir signé un pacte de non agression avec l’URSS, ils se partagent la Pologne. Le 3 septembre 1939, la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l’Allemagne. En mai 1940, la Wehrmacht applique la tactique de la Blitzkrieg et envahit les Pays-Bas, la Belgique et la France. Le Maréchal Pétain, appelé au pouvoir, signe un armistice le 22 juin 1940. Le Maréchal Pétain prend tous les pouvoirs à la tête de l’Etat Français (dit régime de Vichy car sa capitale se trouve dans cette ville) qui a remplacé la République.

  7. Charles De Gaulle, un jeune colonel se trouve à Londres et le 18 juin 1940 a lancé un appel à continuer le combat. C’est le début de la Résistance qui s’organisa donc à l’extérieur de la France puis à l’intérieur où, dès 1940, des Français refusent la politique de collaboration du Maréchal Pétain. La situation de la France est alors originale dans l’Europe occupée puisque le territoire est divisée en plusieurs zones notamment une zone Nord occupée par l’armée allemande (où les fonctionnaires de Vichy ne peuvent rien faire sans l’accord des Allemands) et une zone Sud administrée par l’Etat Français. Diapositive suivante : : carte extraite de notre manuel scolaire La Résistance va donc avoir plusieurs objectifs : condamner l’occupation allemande et/ ou le régime de Vichy.

  8. B) Le développement de la résistance : l’exemple de la région de Mâcon Le département de Saône-et-Loire est un des départements traversé par la ligne de démarcation

  9. Dès 1940, la résistance se forme. Il y a en premier des actes isolés. Par exemple Claudius Juillard, père de Raymond Juillardqui, alors qu’’après le 17 juin les Allemands sont au repos dans le village de Bussières, vole une caisse de grenade dans un véhicule militaire allemande (un Half-track). • Les passages clandestins débutèrent dès l’été de 1940. Nombreux furent ceux, ouvriers, paysans, cheminots de Chalon-sur-Saône et de Paray-le-Monial qui commencèrent ainsi leur carrière de résistants. Ce furent les communistes (ayant rejoint la vague résistante suite à la rupture du pacte germano-soviétique à partir du 22 juin 1941) qui commencèrent le plus rapidement la propagande clandestine, rejoints par la suite par les réfractaires au STO (Service du Travail Obligatoire, en 1943). A Bussières, Claudius Juillard et son fils, ainsi que Lapalus cachent des jeunes hommes dans des fermes de la région de Bussières

  10. Les tracts distribués sont antivichystes, comme le montre l’archive suivante: Lettre du commissaire de police de Mâcon au préfet de Saône-et-Loire, datée du 4 décembre 1940.Dans cette lettre il est fait état d’une enquête en novembre en vue d’identifier des porteurs d'insignes «  Croix de Lorraine ». Une grande partie du rapport relate des jets de tracts en novembre ce qui a amené des perquisitions chez plusieurs jeunes communistes. Chez Charles PERRIN, Marcel PERRIN et Antonin BOULAY des tracts ont été trouvés, ils ont été arrêtés. Source : Archives départementales de Saône-et-Loire, cote 1081 W 7

  11. Verso du document précédent :

  12. Les réseaux (crées de l’extérieur, soit par la BCRA (Bureau Central de Renseignement et d ‘Action : le service de renseignement et d'actions clandestines de la France libre) soit par les services secrets britanniques afin d’agir sur le terrain : récolte d’information, sabotage, évasion) et les mouvements (création spontanée de la résistance intérieure, cherchant à recruter le plus de « militants », notamment en distribuant des tracts antyvichistes) sont mis en place durant les années 1942 et 1943. __________________________________________________________________ Les réseaux étaient très nombreux en Saône-et-Loire, les recenser serait une entreprise difficile, ingrate, peut-être même utopique. Pour cette raison, penchons nous sur le seul réseau Alliance. Il fut créé en 1940, à Vichy, par le commandant Loustaunau-Lacau – sous le couvert de la Légion française des combattants – dont il avait été nommé délégué adjoint par le maréchal Pétain. Le réseau alliance fut l’un des premiers et des plus importants services de renseignements militaires sous l’occupation. Il fonctionnait en quelque sorte en marge du gaullisme et de toute sujétion, influence politique. Pour ce réseau, la France était divisée en secteurs géographiques. La région Bourgogne comprenait la Saône-et-Loire, l’Yonne et la Côte-d’Or. Un des centres en était Autun, où, en 1942, avait été mise en place la section Forteresse.

  13. Le réseau fonctionne parfaitement pendant plus d’un an ; les renseignements étaient transmis à Londres dans les plus brefs délais. D’après Marie-Madeleine Fourcade (qui était devenue chef de ce réseau après l’arrestation de son fondateur) : « Le travail de la section Forteresse était hautement apprécié par ceux qui continuaient la guerre Outre-Manche. Ils nous bombardaient de questions sur cette région qui stratégiquement les intéressait. » Mais en septembre 1943, le réseau fut décimé par de nombreuses arrestations dans toute la France __________________________________________________________________ Pour les mouvements, prenons pour exemple Combat. Il fut fondé par Henri Frenay, officier affecté en novembre 1940 au 2eme bureau de l’armée d’armistice, dont il démissionna en janvier 1941. En 1942, le mouvement était constitué avec ses différents services, les uns civils : ROP (recrutement, organisation, propagande), SR (renseignements), NAP (noyautage des administrations publiques), AS (Armée Secrète), GF (groupes francs). Pendant les années 1942-1943 une partie de l’histoire d’Henry Frenay et de sa plus proche collaboratrice Berty Albrecht, eut pour cadre la Saône-et-Loire, dans les régions de Mâcon et de Cluny et de l’autre côté de la Saône, la ville de Saint-Laurent-lès-Mâcon (Ain) où ils logèrent parfois chez le pharmacien Albert Cousin.

  14. L'invasion de la zone libre en novembre 1942 par les Allemands à la suite du débarquement des Alliés en Afrique du Nord oblige Combat à plonger encore plus dans la clandestinité, puisqu'il faut affronter la Gestapo, très bien organisée. Le cloisonnement et les précautions sont renforcés. Les courriers sont codés, les lieux de rendez-vous sont désignés par des lettres et sont pris généralement en dehors de Lyon, qui devient peu à peu la "capitale de la Résistance". Combat est aussi infiltré par des agents de la Gestapo ou de l'Abwehr. En janvier, l'idée de fusion des trois grands mouvements de la zone sud (Combat, Libération et Franc-Tireur) s'installe peu à peu et aboutit entre février et mars avec la naissance des Mouvements unis de la Résistance (M.U.R). Le Comité Directeur de chaque mouvement perd beaucoup de son importance. Combat est représenté dans le Comité Directeur des M.U.R. par Henri Frenay, qui est aussi "Commissaire aux Affaires Militaires" des trois réseaux. Les organes de presse des trois réseaux restent indépendants. Ainsi, le journal Combat continue d'exister séparément des autres. La structure de Combat est conservée pour les M.U.R, c'est-à-dire qu'il existe un comité directeur, une branche des Affaires politiques, une autre des Affaires Militaires...

  15. 2ème partie : diversité des organismes de répression, des victimes et des formes de répression, à partir d’exemples locaux A) Une répression organisée aussi bien par les Allemands que par Vichy Diapositive suivante : Document des archives municipales de Mâcon

  16. Document provenant des archives municipales de Mâcon, cote H 49

  17. A Bussières, Verzé, Berzé-la-Ville, la Grande du Bois, CenvesClaude Juillardravitaille le maquis (nourriture, cartes d’alimentations). Il distribue également des tracts. Victor Lapalus, cultivateur et vigneron et qui habite à Pierreclos, près de Bussières, fournit animaux, blé et vin (il cache également lui même des réfractaires au STO).Claude Juillard a été arrêté par les gendarmes français alors que son fils le fut par la Gestapo. Emile Delettre, caché à Bussières (il aidait Claude Juillard à la confection des tracts) est arrêté dans son village de Thoissey (Ain) par la Milice, organisation vichyste. Il sera fusillé. Ces organismes de répression ont été aidés de différentes façons par des collaborateurs. Des lettres anonymes ont dénoncés des personnes comme Lapalus. Aussi, le livre de M. Juillard nous éclaire sur le rôle d’un agent retourné, infiltré dans les maquis. Fernand Garcia, alias Canton est employé par les Allemands à partir de juillet 1943. Son action va provoquer l’arrestation des principaux chefs de l’Armée secrète en Saône-et-Loire. Voici des extraits des rapports qu’il envoyait (nous avons mis des extraits où il cite la commune de Bussières)

  18. B) Des victimes qui reflètent la diversité de la Résistance Les victimes sont aussi bien des distributeurs de tracts, souvent communistes, des sédentaires qui aident le Maquis (les Juillard, Lapalus), des maquisards (comme Paul Meyer, Jean Gardenet, voir annexe 1). Mais il ne faut pas trop faire de catégories, puisque certains distributeurs de tracts sont devenus ensuite maquisards (Charles Perrin) ou sédentaires (Claude Juillard)METTRE fichier Ils sont de tout âges (R. Juillard a 19 ans, son père 48 et M. Lapalus)

  19. C) Une répression aux multiples visages Internés, fusillés, déportés, abattus sommairement, le sort des résistants arrêtés fut divers. Nous allons distinguer la répression qui garde un aspect « légale » (du moins aux yeux des autorités allemandes) de la répression sauvage caractéristique de l’année 1944.

  20. 1)Répression « légale » Dans cette partie, nous parlerons des victimes de répression ayant été jugée avant d’être condamnées. Cela se produisait surtout avant 1944 : 1944 est marquée par la répression sauvage. Juillard, père et fils Raymond et Claude ont été jugés par le Conseil de Guerre allemand avant d’être déportés. Meyer, Gardenet Ces maquisards ont aussi été jugés par le Conseil de Guerre, mais ont été condamnés à mort.

  21. 2)Répression sauvage Répression à Romenay (voir annexe 4) Le 14 juin 1944, deux soldats allemands sont tués par un groupe de personnes armées de passage à Romenay. Après cette fusillade mortelle, plusieurs personnes ont été arrêtées dont un homme étranger au village, nommé Pageaut Le 16 juin 1944, des soldats allemands, au cours d’une intervention, ont incendié la boulangerie Gueurce et fusillé l’homme étranger au village (Mr Pageaut) mais les autres personnes arrêtées ont été relâchées. Le village a été évacué. Répression à la Madeleine Un homme, père de 10 enfants a été tué à 100 mètres de chez lui car il avait gardé des balles de la guerre 1914-1918. Pour commencer ils l’ont battu, puis l’ont tué. Cette personne avait une balle dans le cou et une balle au cœur. Pendant une nuit, une cinquantaine de soldats allemands ont fait irruption chez une épicière. Elle a eu cinq minutes pour prendre ses affaires et partir. Ils ont mis le feu à sa maison et à son commerce.

  22. Répression à Huilly Le 2 avril 1944, deux jeunes cultivateurs sont tués dans la commune d’Huillypar un Officier Allemand. Son motif est que les deux auraient essayé de se jeter sur lui, ce qui est totalement faux : les deux jeunes étaient absolument inoffensifs et la position des cadavres indique qu’ils n’ont pas quitté la table.

  23. Annexes documentaires Dans les diapositives suivantes, vous trouverez des documents des archives municipales (Mâcon) , et départementales (Saône-et-Loire) .

  24. Annexe 1: Armée Secrète GREYFIÉ-de-BELLECOMBE Jean, Clément, Marie (de) (Bardin, Beaurivage) Né le 4 novembre 1900 à Jacob-Bellecombette (Savoie), mort le 20 février 1944 à Lyon, officier du 5è régiment de dragons, à Mâcon (Saône-et-Loire). Il commandait le groupe d'escadrons à cheval du 5e régiment de dragons. Il fut chef départemental (zone-sud) de l'ORA et l'adjoint du chef de l'AS Maurice Pagenel(Danglars). Il participa au camouflage de matériel de son régiment, dès le 7 septembre 1940, dans certains châteaux de la région: Charnay-lès-Mâcon, Flagy, Saint-Jean-le-Priche, Vaudebarrier. Il dirigea une filière de franchissement de la ligne de démarcation avec l'aide des cheminots. Il était alors commissaire militaire en gare de Mâcon et son intérêt allait particulièrement aux prisonniers évadés d'Allemagne. Cette filière fonctionna à peu près normalement jusqu'au courant de 1943. Dénoncé par un agent de la police allemande infiltré dans le maquis de Beaubery (Saône-et-Loire), il fut arrêté le chez lui à Mâcon, le 23 janvier 1944, transféré à Lyon-Montluc, il mourut sous la torture, son corps fut retiré de la Saône, le 21 février 1944. SOURCES: André Jeannet, Marie-Hélène Velu,.- Commandant de gendarmerie Vial, relation de son séjour à Mâcon, 1973.

  25. Annexe 2 : Paul Meyer, Jean-Baptiste Gardenet MEYER Paul (Robin) Né le 8 février 1905 à Lörrach (Allemagne), mort le 1er février 1944 à Lyon (Rhône), adjudant-chef au 5è régiment de dragons, à Mâcon (Saône-et-Loire), chef de peloton AMD pendant l’année 1942. Prisonnier de guerre évadé, il reprit du service dans l'armée d'armistice, en 1940. Après la dissolution de son régiment, en novembre 1942, consécutif à l'occupation de la zone libre, il travailla aux Ponts et Chaussées, à Mâcon. Il participa au camouflage des armes de son unité dissoute, dès avant le 11 novembre 1942. Il fut agent P2 du réseau Marco Polo, et le commandant du maquis de Beaubery (Saône-et-Loire), en janvier 1943. Ses seconds étaient Gaston Gireaud(Petit-Jules), et Oliver Ziegel(Claude) autres sous-officiers du 5e régiment de dragons. Ce maquis eut pour fonction première le camouflage de personnes recherchées C'est le sous-officier Louis Salin (Ricou) du 5e régiment de dragons qui en fut à l'origine, dès le 15 octobre 1942. Paul Meyer(Robin) fut détaché auprès de l'AS en qualité de conseiller technique et de chef départemental des maquis. À la fin d’avril 1943, les premiers réfractaires arrivèrent, envoyés par les organisations de résistance de l’Ain, Pont-de-Vaux en particulier. Ils furent installés, en petits groupes, chez des agriculteurs, à Beaubery même ou dans des communes ou hameaux du voisinage. Une équipe cantonna au lieu-dit les Pierres, à Vérosvres (Saône-et-Loire), dans un vieux bâtiment le Cabanon

  26. À partir du mois de mai 1943, il devint impossible de loger les nouveaux arrivants chez les agriculteurs, un groupe d’une vingtaine de garçons constitua un camp au Vernier à Pain, hameau de Beaubery, commandés par Raymond Bohn. Le 6 novembre 1943, un coup de main contre les Chantiers de Jeunesse de Cormatin (Saône-et-Loire), permit d'équiper les maquisards de blousons de cuirs et de brodequins. Cette action incita les Allemands à intervenir le 11 novembre 1943, ils attaquèrent le maquis qui dut se replier sous la conduite de Gireaud. Le 13 novembre, Paul Meyer, fait prisonnier, fut emmené à la prison de LyonI-Montluc avec quinze maquisards condamné à mort, le 15 janvier 1944, il fut fusillé, à Lyon (La Doua), le 1er février 1944 avec quatorze de ses hommes. Son chef, le capitaine d'Aboville commandant le 5e escadron du 5ème régiment de dragons dans un rapport du 28 novembre 1942, écrivait: Chef splendide, ayant fait de son peloton une unité remarquable par sa discipline et son allant. Subjugue tous ses sous-ordres. Adjoint précieux pour son commandant d'unité. Sportif, jeune, intelligent, d'un caractère ouvert et facile, énergique, autoritaire, capable des initiatives les plus heureuses et les plus astucieuses. Elément de 1er ordre. Ne pourra jamais mériter assez d’éloges. SOURCES: archives Claude Rochat.- Archives départementales de Saône-et-Loire – Attentats terroristes. – Témoignage de Raymond Barault.

  27. GARDENET Jean-Baptiste Né le 17 juin 1922, mort le 1er février 1944 à Villeurbanne (Rhône), étudiant. Fils d'un notaire de Mâcon, il s'engagea dans le maquis de Beaubery (Saône-et-Loire) que les Allemands attaquèrent, le 11 novembre 1943. Il fut fait prisonnier le 14 novembre, condamné à mort, le 15 janvier 1944, et fusillé à La Doua (Lyon). Il était aussi agent du réseau Marc Breton depuis novembre 1942 SOURCES: Enquête sur la déportation

  28. Annexe 3 : Juillard, père et fils JUILLARD Claude, Marie. Né le 9 juin 1895 à Cenves (Rhône) , artisan maçon à Bussières (Saône-et-Loire), militant communiste depuis 1928, secrétaire de la cellule n° 107 du village qui comptait douze adhérents et se montrait une des cellules les plus actives du rayon, en 1932. Secrétaire du syndicat agricole de Bussières, Juillard était membre du comité d'organisation de la Confédération générale des paysans travailleurs en 1928 (voir J. Grue). Candidat du Parti communiste à l'élection législative partielle de Mâcon des 5-12 juillet 1931, Juillard obtint 821 voix (3% des inscrits) au premier tour, 357 au second. L'année suivante, à nouveau candidat les 1er-8 mai à Mâcon, il progressa avec 1066 voix au premier tour (4% des inscrits) à 511 au second. Conseiller municipal, maire de Bussières il fut déchu, le 29 janvier 1940, par le conseil de préfecture interdépartemental de Lyon. En février 1943, il accueillit et hébergea des réfractaires au STO. Il organisa matériellement leur camouflage en les répartissant dans les maquis ou chez les fermiers du Mâconnais. Ces réfractaires constituèrent les premiers éléments du maquis FTPF du Bois Clair à Berzé-le-Châtel et des Sans Culottes à Verzé (Saône-et-Loire). Il organisa aussi le ravitaillement de ces hommes par l'achat de bêtes de boucherie, de vin, de farine.

  29. Arrêté par la police française, le 27 juillet 1943, il fut interné à Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) par arrêté du préfet de Saône-et-Loire en date du 13 août 1943. Un agent de la Gestapo infiltré dans la Résistance permit de démanteler plusieurs maquis et l'arrestation, entre autres, de Claude Juillard qui fut déporté, le 30 juillet 1943 à Buchenwald (Allemagne) où il arriva le 6 août. Il fut fut rapatrié le 8 mai 1945 (son fils Raymond suit). SOURCES: AD 71, W125222.- Arch. Nat. F7/13130, octobre 1932. - L'Humanité, avril 1932 (orthographie son nom Juilliard).- Jean Maitron, Dictionnaire du Mouvement ouvrier français. JUILLARD Raymond Né le 19 mars 1926 à Bussières (Saône-et-Loire), étudiant, fils du précédent, maire de Bussières (Saône-et-Loire), en 1956. À dix-sept ans, en 1943, il secondait son père dans la distribution de tracts et journaux clandestins. Il faisait parvenir aux maquisards de Berzé-la-Ville (Saône-et-Loire) les tickets d'alimentation que lui donnait, pour cela, le secrétaire de mairie de son village, Bussières. Arrêté le 27 août 1943, à Bussières, par la police allemande, il fut déporté le 14 décembre 1943 à Buchenwald (Allemagne) où il arriva le 16 décembre, puis Bergen-Belsen et Sandbostel. Il y retrouva son père. Il fut libéré le 28 avril 1945, par les Canadiens. ŒUVRES: La caisse de grenades, l'auteur, Mâcon, 1997.- Mémorial de Buchenwald.

  30. Annexe 4 : Romenay

  31. Annexe 5 : Perrin PERRIN Charles Né le 26 août 1910 à Épinal (Vosges), mort le 10 mars 1975 à Villeurbanne (Rhône), ouvrier tourneur sur métaux, militant communiste. Mobilisé le 5 septembre 1939, il fit la campagne de Lorraine. Le 26 juillet 1940, il était démobilisé. Rentré à Mâcon (Saône-et-Loire), il renoua avec le PC qui le nomma à l'État-major de la région RI2, commissaire aux opérations FTPF dont il fut un rouage primordial, responsable de l'OS en zone sud du département de Saône-et-Loire. Perrin fut arrêté le 20 novembre 1940, à Mâcon, sous l’inculpation de propagande antigouvernementale, il fut interné au Fort-Barraux (Isère) le 16 septembre 1941. Le tribunal correctionel de Mâcon, le condamna à un an de prison, le 31 décembre 1941. Le 22 novembre 1942, il était transféré dans le Tarn, au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe d’où il s’évada le 25 mars 1943. Incorporé au maquis du Thyl (Savoie) le 7 avril 1943, il y fut nommé chef de groupe le 1er mai 1943. Il fut muté en Saône-et-Loire (zone sud) où, avec Jean Martin, il organisa le maquis FTPF des Sans Culottes, il y fut nommé chef de camp le 1er juillet 1943. Ce maquis composé de réfractaires au STO, compta entre quarante et cinquante hommes répartis en trois groupes. Il fut attaqué par les gendarmes et les GMR, le 28 août 1943, sept maquisards furent faits prisonniers et incarcérés à Lyon, livrés aux Allemands ils furent déportés. Les rescapés se dispersèrent dans d'autres groupes de la région.

  32. Les actions qu’ils menaient étaient “simples“: vols de tickets d’alimentation dans les mairies, destruction de pylônes de lignes électriques, récupération de vélos dans l’usine Monet-Goyon, à Mâcon – pour faciliter les déplacements. Le 10 août 1943, il fut affecté à l’État-Major régional des FTPF des Savoies et promu au grade de lieutenant. Le 2 novembre 1943, il fut nommé commandant du secteur X (Savoies, Isère, Hautes-Alpes) avec le grade de capitaine puis, en janvier 1944, commandant de l’interrégion lyonnaise (Savoies, Isère, Hautes-Alpes, Rhône, Saône-et-Loire, Ain, Jura) et MOI. Le 15 mai 1944, un coup de filet de la Gestapo de Lyon se solda par la décapitation de l'État-major interrégional et ses membres fusillés, le 16 juin 1944 à Saint-Didier-de-Formans (Ain). Seul le commissaire technique interrégional, membre clandestin du Komintern échappa à l'arrestation, c'est lui qui dénonça ses camarades. Perrin bien que touché cinq fois dont deux fois à la tête et au cou échappa à la mort. SOURCES: Michel Aguettaz, Francs-Tireurs et Partisans Français dans la Résistance savoyarde, Presses Universitaires de Grenoble 1995.- Archives diverses

  33. Document provenant des archives municipales de Mâcon, cote H 49

  34. Remerciements Merci à: M André Jeannet, dont les ressources bibliographiques nous auront été d’un grand secours Mme Mariotte, M Metrot, pour leur aide aux archives (respectivement) départementales et municipales Notre professeur d’Histoire-Géographie, pour nous avoir appris l’existence de ce concours, nous avoir aidé à nous organiser, nous mettre en relation avec les archives…Merci! M Raymond Juillard, dont les livres nous ont aidé, et qui est venu en personne nous expliquer son histoire Et à tous ceux que l’on ne cite pas mais qui nous auront aidé, Merci !

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