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2.2.1. Constance des phénomènes et découpage des unités

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Presentation Transcript


  1. 2.2.1. Constance des phénomènes et découpage des unités • Le principe de l’analyse comparative est en théorie assez simple: comparer la valeur d’un phénomène Y dans deux ou plusieurs agrégats ou groupes différant par l’une de leurs caractéristiques seulement. Le phénomène Y en question peut consister en des distributions aussi bien qu’en des corrélations • Exemples:- pratique religieuse des jeunes et des vieux, - vote à gauche en ville et à la campagne, - taux de suicide des femmes et des hommes,- corrélation entre niveau de formation et statut du premier emploi en 1950 et aujourd’hui- corrélation entre genre et délinquance en ville et à la campagne • Mais plusieurs difficultés émaillent ce projet apparemment modeste: la question de la constance des phénomènes, celle de la définition de l’échelle des agrégats comparés et celle de la recherche de causalité

  2. 1. La première difficulté est celle de l'inconstance de l'objet. Dans le monde social, a) un même phénomène apparent peut revêtir des significations très différentes selon les contextes;b) réciproquement, un même processus peut se manifester sous des formes très différentes d'un contexte à l'autre. Cela signifie concrètement que, pour interpréter des différences éventuelles de valeur du phénomène observé (v.d.) selon les contextes (c1,c2, cx), il faut en premier lieu se demander si: a) Il existe des équivalents fonctionnels du phénomène observé . Exemples: - Modalités de l'agressivité dans les méthodes pédagogiques de différents milieux ( verbale, physique, financière, affective, etc) - Participation civique selon l'âge - Institution du potlach et cadeaux somptuaires - Normativité législative et « scientifique » dans les affaires familiales

  3. b) La visibilité, la repérabilité , le degré d'institutionnalisation, du phénomène sont différentes. Exemples: - Déviance selon le milieu social: vol à la tire, vandalisme, criminalité d'affaires • Taux de mariage et développement de la cohabitation • Accident du travail en usine ( intoxications, brûlures, fractures) ou au bureau (alcoolisme, déprime, ulcères) • Divorce et séparation de fait • Contrôle des naissances • Fonction latente de certaines institutions ( service militaire, première communion,) en termes de rites de passage (Thonga) • Délinquance selon les exigences de déclaration aux assurances dans divers contextes - Identification de certaines maladies ( hyperactivité, fibromialgie)

  4. c) La localisation d'un comportement dans le parcours de vie varie Exemples: - Mariage officiel vs. cohabitation de fait - Age au premier enfant en 1960 et en 2005

  5. Il arrive réciproquement qu'un même processus ou un même comportement change complètement – ou très sensiblement -de signification selon le contexte. Exemples: - deux interprétations concurrentes de l‘impact de hétérogamie religieuse - Taux et déterminants du mariage dans sociétés traditionnelles et modernes - Polygamie comme symbole de statut ou comme procédé d'assurance - (Tatouages: appartenance, statut, exclusion) - Manières de table (finir l'assiette, éructer): marque de considération ou de mépris? - Délinquance juvénile primaire ( recherche de statut) et secondaire ( recherche de profit matériel)

  6. Il faut donc s'assurer de ces équivalences et de ces degrés de visibilités. Mais, même alors, le problème est que ces « équivalents" ne peuvent souvent pas être mesurés avec la même échelle, d'où des difficultés de comparaison Exemple: mesure de la délinquance selon le nombre d'actes, l'ampleur du dégât, la sévérité des condamnations D'où un problème récurrent en analyse comparative: maintenir la constance du concept ou garder constants les indicateurs?

  7. 2. Le problème de la définition de l’échelle a deux aspects:a) Quels agrégats distinguer pour établir la relation elle-même (autrement dit: vérifier ou infirmer l’hypothèse)?b) Comment définir les contextes pour établir la validité externe?

  8. Agrégats et césures • 1. Les « frontières » de contexte sont souvent hétéronomes: ce n’est pas le chercheur qui les fixe, mais plutôt les pratiques ou langages courants,et du coup elles ne se prêtent pas forcément bien à l’analyse comparative:- Ces frontières sont souvent simplement définies « en creux », ou par la négative: les étrangers, les retraités;- Même définies par la positive ( p.ex. les Indépendants), ces frontières regroupent des situations sociologiquement très disparates;- Elles comptabilisent comme unités des ensembles de taille ou de poids sociologique très différents (Appenzell r.i. et Zh)

  9. 2. Il existe un fréquent dilemme en matière de césures à opérer sur une variable pour constituer des agrégats comparatifs: - soit découper indéfiniment pour garder la cohérence des catégories; mais alors risque de courbes chaotiques et d’insuffisance de nombres (cf. liste des professions en CH);- soit regrouper beaucoup au double risque de créer de l’hétérogénéité dans les catégories et de masquer des variations importantes en matière de variable dépendante. Il est possible de choisir une « juste » mesure en s’aidant des critères suivants:

  10. Méthode inductive: la distribution de la variable indépendante Ne pas constituer des sous-groupes: • - trop petits pour calculer des proportions • - ne comprenant que des queues de distribution • Eventuellement: • - homogénéiser le nombre de cas par case • Eviter de faire trop de catégories, qui empêchent ensuite les synthèses interprétatives

  11. On peut aussi utiliser les grandes ruptures d'allure (ou césures) de la variable dépendante pour choisir les regroupements correspondants de la variable indépendante . Exemple Taux de divorcialité des personnes sous-qualifiées. Donc faire un examen provisoire, ou préalable, de cette distribution, et définir les catégories en conséquence.

  12. Méthode déductive: Considérer la "logique interne" ( ou diverses logiques internes) implicite dans la variable indépendante Exemples: • - des âges selon les formes d'intégration • - des catégories professionnelles selon le rapport à la matière ou aux symboles • - du niveau scolaire selon la longueur et la nature du cursus • - de la nationalité selon le RIB ou selon la dominante primaire, secondaire ou tertiaire Ces exemples montrent qu’il importe de choisir un « point de vue », qui va être essentiel pour la présentation et l'explication des résultats

  13. Par ailleurs, la comparabilité avec des études antérieures, même si elle ne constitue pas un critère suffisant en soi, peut être un atout important dans les raisons du choix de césures.

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