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CINÉTIQUE CHIMIQUE. Chapitre 2 Théorie des vitesses de réaction. Guy Collin 2012-07-03. THÉORIE DES VITESSES DE RÉACTION. Quels sont les paramètres importants dans l’expression de la vitesse d’une réaction ? La température, certes ! Mais encore ?
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CINÉTIQUE CHIMIQUE Chapitre 2 Théorie des vitesses de réaction Guy Collin 2012-07-03
THÉORIE DES VITESSES DE RÉACTION • Quels sont les paramètres importants dans l’expression de la vitesse d’une réaction ? • La température, certes ! Mais encore ? • Peut-on calculer a priori une vitesse de réaction ?
v A dB B dA Collision entre deux particules • Mouvement brownien : • v = vx + vy + vz • v2 = vx2 + vy2 + vz2 On peut supposer que la collision physique est nécessaire. Peut-on calculer la vitesse de collision de deux molécules en phase gazeuse ?
Théorie cinétique des gaz Vitesse de collision • Le nombre de collision par unité de temps ZAA: • Le libre parcours moyenl:
Théorie cinétique des gaz Vitesse de collision • On définit aussi la vitesse quadratique moyenne : • Ainsi que la vitesse moyenne :
- E / R T £ c · Vitesse de réaction vitesse de collision e Les collisions efficaces • Énergie cinétique de collision : • 1/2 m v 2 Ecm est la masse réduite m = m1m2 / (m1 + m2 ) • Terme de BOLTZMANN : • la probabilité de trouver cette collision: e -Ec/RT
Comparaison avec la réalité • Exemples de réaction:vmes/vcal
- E / R T £ c · · P Vitesse de réaction vitesse de collision e Introduction du facteur stérique • L’orientation réciproque des réactifs dans la collision est un facteur géométrique important. • Si P est le facteur stérique : • Le cas de HI + HI est évident.
+ + = H + + = I P = 1/2 Facteur stérique : cas de 2 HI H2 + I2
Ép (A-B-C)* A + B-C A-B + C Coordonnées de la réaction Description du complexe activé Na + CH3I (Na - - I - - CH3)* NaI + CH3
rA-B rB-C La théorie du complexe activé • A + B-C (A - - B - - C)* A-B + C H + D-D (H-D-D*) H-D + D • Théorie cinétique: • v = [A-B-C]* kT/h = 2,08 1010 T[A-B-C]* • L’équilibre conduit à : • Soit Kc* = [A-B-C]* / [A] [B-C]
[A] [B - C] é 1 1 ù - 2 / T E R p c T R V = P ( d + d ) 8 + e ê ú A B V V M M A BC ë û • La théorie des collisions conduit à : • Si EC = DH0* La théorie du complexe activé • Il faut évaluer Kc*. Cela est possible Kc* = e-D Go*
- D ° E / R T + S / R £ c · · · Vitesse de réaction vitesse de collision e P e L’entropie de la réaction • La vitesse de collision doit être corrigée pour la variation d’entropie.
A-B + C A + B-C Surface de potentiel en trois dimensions Énergie + 60 + 50 + 40 + 30 + 20 rB-C + 10 Soit la réaction : A + B-C A-B + C rA-B
rA-B + 50 + 40 + 30 + 20 ligne de minimum + 10 + 20 + 30 + 40 + 50* + 60 rB-C Passage du col non-réussi * échelle arbitraire
rA-B + 10 + 20 + 30 + 60 + 50 + 40 rB-C Passage réussi du col
Les réactions quasi-monomoléculaires • La théorie de LINDEMANN : [1] M + M M* + M, activation [2] M* N, réaction [3] M* + M M + M, désactivation • Pour évaluer la vitesse de formation de N, faisons la supposition suivante: d[M*]/dt = 0 = v1- v2- v3 • C’est l’hypothèse de l’état stationnaire, la concentration de M*, [M*], reste constante.
2 k [M] 1 * [M ] = k k [M] + 2 3 2 k k [M] d[N] 2 1 * k = v = [M ] = 2 2 t k k d + [M] 2 3 Les réactions quasi-monomoléculaires (suite) • d[M*]/dt = 0 = k1 [M] 2-k2 [M*] -k3 [M] [M*] • k1 [M] 2 = k2 [M*] + k3 [M] [M*] • ou encore : • La vitesse de formation de N est donc :
2 k k [M] 2 1 k [M] v = = exp k k + [M] 2 3 Les réactions quasi-monomoléculaires (suite) • Si k3 [M] >> k2 , si P est grand v = k2k1 [M] / k3 La réaction est d’ordre 1. • Si k3 [M] << k2 , si P est petit • v = k1 [M] 2 • La réaction est d’ordre 2.
2 k k [M] 2 1 k [M] v = = exp k k + [M] 2 3 k k k [M] exp 2 3 - = 1 = k k + k [M] k + k [M] ¥ 2 3 2 3 Les réactions quasi-monomoléculaires (suite) • Si P est quelconque : • Lorsque P , k= k1 k2 / k3 • On observe que kexp/ k= 1/2 à la pression P1/2 : P1/2 = k2 / k3 = k / k1
log kuni /k 0 - 0,5 - 1,0 log P (Torr) - 2,0 - 1,0 0 1,0 2,0 Isomérisation du cyclopropane en propène
Cas de l’isomérisation du cis-2-butène • La valeur de P1/2 calculée est : P1/2 = 9 106 Torr • La valeur expérimentale de P1/2 est : P1/2= 0,04 Torr ! • La correction proposée est insuffisante.
- s 1 ( / T ) E R o - - E / R T E / R T P = e = e ƒ o o s E - ( 1 ) ! s La correction d’HINSHELWOOD • La correction de Boltzmann ajoute l’énergie cinétique de collision e-E0/RT • Hinshelwood ajoute l’énergie vibrationnelle : • où s est le nombre de degrés de liberté de vibration participant à l’énergie critique.
log kuni (s-1) 5 6 P1/2 = 0,02 0,05 0,28 10 3500 Torr 7 - 2,0 0 2,0 log P (Torr) Isomérisation du cis-2-butène* s = 20 18 15 10 5 * Robinson et Holbrook, «Unimolecular Reactions », J. Wiley & Sons, 1972.
+ - + Modes de vibration de CO2 • Mode vibration n1 = 1337 cm-1 symétrique n2 = 667 cm-1déform. hors plan n2 = 667 cm-1 déform. dans le plan n3 = 2349 cm-1 anti-symétrique
Temps Élongation C=O n3 Évolution temporelle de la liaison C=O de CO2 n1 + n3 n1 La combinaison de 2 vibrations facilite la rupture de la liaison.
n1 n2 n3 n4 énergie La fluidité de l’énergie vibrationnelle : l’approche classique • L’énergie passe librement d’un réservoir dans un autre de manière aléatoire. • On obtient ainsi une distribution temporelle variable. • et une distribution spatiale variable de l’énergie. Le paramètre s’accorde mal avec la fluidité de l’énergie dans le réseau vibrationnel.
La théorie R.R.K. • La théorie de Hinshelwood suppose que kuni est constant quelle que soit l’énergie interne de la molécule. • On peut penser que kuni croît avec l’énergie interne. Le facteur correctif est (1 -Ec/E) s-1 pourvu que E >> Ec • C’est l’approche de Rice et Rampsperger.
Note: m < n La théorie R.R.K. • KASSEL complète la théorie par uneamorce de quantification. • Si la molécule contient n quanta et s’il faut m quanta pour atteindre Ec, alors la probabilité de trouver ces n quanta dans la bonne liaison est :
log kuni /k 0 H-L Courbe expérimentale -0,5 Kassel -1,0 Slater log P (Torr) -2 0 2 4 Isomérisation du cyclopropane* * Robinson et Holbrook, «UnimolecularReactions », J. Wiley & Sons, 1972.
¹ T k s ƒ B - E / R T c k = k = e RRKM ¹ h ƒ s La théorie R.R.K.M. • MARCUS reprend le calcul précédent de façon complètement quantique : • s#,ssont des facteurs de symétrie ; • ƒ #,ƒ sont des fonctions de partition.
n2 n3 n1 nn énergie La fluidité de l’énergie vibrationnelle : l’approche quantique • Les quanta passent librement d’un réservoir dans un autre de manière aléatoire. • On obtient encore une distribution temporelle variable. • et une distribution spatiale variable de l’énergie. Le traitement quantique permet de retrouver les valeurs expérimentales de k.
Collision élastique :transfert d’énergie cinétique • Conservation de la quantité de mouvement : m1v1 + m2v2 = m1v1’ + m2v2’ • Conservation de l’énergie cinétique : • Si une particule est au repos par rapport à l’autre, le transfert DE est tel que : • On peut conclure que le transfert est maximum lorsque m1 = m2
G Les collisions inélastiques • Soit la collision d’un atome avec une molécule diatomique, • si la direction fait un angle de 90° par rapport à l’axe de la molécule, l’impact produit une rotation de la molécule cible. • Il y a transformation au moins partielle d’énergie cinétique en énergie de rotation.
Les collisions inélastiques G • Si la direction de la particule est colinéaire à l’axe de la molécule, l’impact produit une vibration de la molécule cible. • Il y a transformation au moins partielle d’énergie cinétique en énergie de vibration. • Sous un angle quelconque, l’énergie cinétique est partiellement transformée en énergie de rotation et de vibration.
mB G G mA mC Les collisions inélastiques • Le transfert d’énergie implique toutes les formes d’énergie : • translationnelle (cinétique) ; • rotationnelle ; • vibrationnelle.
hn La photolyse de la molécule d’eau • H2O + hn (M)élec • (M)élec (M) vibr • OH + • H
Les réactions trimoléculaires • La probabilité d’une rencontre simultanée de trois entités chimiques est faible : • On peut ignorer ce type de rencontre : pas de réactions trimoléculaires.
Les réactions thermoléculaires • Réaction en deux étapes, la 2e permettant d’évacuer le trop plein d’énergie interne. • H· + · H H2#DH = -104 kcal/mol H2# H· + · H DH = +104 kcal/mol H2# + M H2 + M # • Cl · + · Cl Cl2#DH = -58 kcal/mol Cl2# + M Cl2 + M #… • La deuxième collision doit survenir avant la terminaison de l’élongation de la liaison Cl-Cl #, soit donc dans un temps à 10-13 secondes.
Conclusion • La collision physique est nécessaire. • L’orientation réciproque des réactifs doit être convenable. • L’énergie du complexe réactionnel doit être suffisante pour passer par-dessus la barrière de potentiel. • Toutes les formes d’énergie interne participent à la réaction.