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L intervention aupr s des personnes loign es du march du travail Consultation des experts et recension des crits

2. Plan de l'expos

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L intervention aupr s des personnes loign es du march du travail Consultation des experts et recension des crits

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Presentation Transcript


    1. 1 L’intervention auprès des personnes éloignées du marché du travail Consultation des experts et recension des écrits Direction de la recherche et de l’analyse prospective Ministère de l ’Emploi et de la Solidarité sociale Rencontre du Forum EQ /Ressources externes 16 avril 2009

    2. 2 Plan de l’exposé La démarche de recherche Les recherches sur l’exclusion socioprofessionnelle Les outils diagnostiques, de recherche et d’évaluation Théories et concepts pour l’intervention Analyse de trois stratégies d’intervention Conclusion

    3. 3 La démarche de recherche

    4. 4 Trois questions de recherche: Quelle est la dynamique des facteurs objectifs et subjectifs chez les personnes éloignées du marché du travail? Quels sont les outils permettant de diagnostiquer le profil et les besoins des personnes? Quelles sont les approches permettant de mobiliser les personnes faiblement motivées à s’engager dans une démarche vers l’emploi? Deux moyens : Consultation d’experts (4 chercheurs et 3 concepteurs de stratégies d’intervention) Recension des écrits liée au contenu des entrevues

    5. 5 Recherches sur l’exclusion

    6. 6 Trois dimensions de l’exclusion Économique: recul de l’emploi manufacturier, emplois plus exigeants, précarité d’emploi, régions à haut taux de chômage. Société postmoderne fondée sur l’instabilité, l’éclatement, la complexité et le polycentrisme. Sociale: réseaux familiaux et de proximité plus faibles que dans les sociétés traditionnelles, où le groupe exerce une forte pression intégrative. Plus grand risque de décrochage et de solitude. Symbolique: exigences normatives élevées imposées aux personnes dans les sociétés post-modernes: survalorisation de l’action et de la réussite. Les personnes doivent intérioriser un idéal de performance, d’autonomie et de responsabilité. (Source: De Gaulejac et Léonetti: La lutte des places)

    7. 7 Les réactions émotionnelles face à l’exclusion La honte: décalage entre l’image que la personne a d’elle-même et l’image négative renvoyée par le regard de l’autre. Souvent liée à la culpabilité qui peut libérer une agressivité tournée vers soi. Le sentiment d’humiliation: survient lorsque la personne se sent l’objet d’un rapport de force inégal. La personne ne se sent pas responsable de la situation, ce qui peut l’amener à libérer une agressivité tournée vers autrui. Le sentiment de révolte: exprime la contestation d’une situation vécue comme injuste, dans un système social dont la personne récuse le bon fonctionnement. Peut déboucher sur des actions sociales, individuelles ou collectives. (Source: De Gaulejac et Léonetti: La lutte des places)

    8. 8 Stratégies possibles des personnes exclues Contournement: référence à d’autres systèmes de valeur afin d’invalider le regard des autres, qui les désignent comme exclues et méprisables. La marginalité peut alors être posée comme ayant une valeur positive. Dégagement de la situation: projection de la responsabilité sur l’autre et sur la société et agressivité tournée vers l’extérieur. Peut se transformer en actions susceptibles de favoriser la réinsertion. Défense: la personne intériorise de l’image négative de soi. Afin d’oublier ou de réduire sa souffrance, elle peut chercher à éviter les situations difficiles, fuir la réalité (recours à l’alcool ou à la drogue), se résigner, etc. (Source: De Gaulejac et Léonetti: La lutte des places)

    9. 9 Outils diagnostiques, de recherche et d’évaluation

    10. 10 Quatre types d’outils Tests de personnalité et d’intérêt professionnel Ex: test de Holland Tests sur les aptitudes Ex: La General aptitude test Battery (GATB) Tests et questionnaires sur l’employabilité et l’exclusion socioprofessionnelle Ex: Copilote insertion, Les obstacles à la réinsertion socioprofessionnelle de Corbière Des questionnaires et échelles sur le profil psychologique et le changement Ex: L’échelle d’estime de soi de Rosenberg, l’échelle d’évaluation du changement de Prochaska

    11. 11 L’utilisation d’outils diagnostiques pour établir le profil des personnes présente quelques désavantages: Coûts élevés de certains outils, renouvelés à chaque passation. L’Analyse des résultats doit dans certains cas être faite par les entreprises qui les distribuent et l’interprétation doit être faite par des professionnels ayant reçu une formation spécifique. Risque d’un effet stigmatisant sur certaines personnes si les outils diagnostiques sont utilisés sans discernement.

    12. 12 Deux autres moyens permettant de déterminer le profil et les besoins des personnes: L’évaluation au moyen d’une entrevue avec la personne, considérée capable d’auto analyse et apte à déterminer ses besoins et stratégies La détermination des besoins par la personne elle-même: le rôle de l’intervenant consiste alors à proposer et à expliquer des activités et à en faire valoir les bénéfices et exigences

    13. 13 Théories et concepts pour l’intervention

    14. 14 Certains experts s’opposent à une approche traditionnelle de l’intervention: Selon cette approche, l’intervenant est un expert qui analyse la situation du client à l’aide d’outils diagnostiques. Il propose ensuite une intervention jugée adéquate à la personne. Cette approche peut être appropriée pour les personnes qui sont déjà motivées à faire des démarches vers l’emploi mais elle ne permet pas de «construire» la motivation. Pour développer la motivation, les nouvelles approches misent sur la capacité d’autoanalyse et d’autodétermination des personnes. Exemple en intervention individuelle: l’entrevue motivationnelle

    15. 15 Quelques théories sur la motivation: Théorie de McLean. Le comportement comme résultante de l’interaction entre cerveau reptilien, limbique et néo-cortex Théorie de Laborit sur la biologie des comportements sociaux: quatre comportements types: lutte, fuite, inhibition, action. Théorie de Ryan et Deci: Une personne est autodéterminée lorsqu’elle peut internaliser les conditions de l’environnement, en satisfaisant ses besoins d’autonomie, de compétence et d’attachement personnel Rotter et le locus de contrôle: perception du contrôle qu’une personne considère avoir sur les événements (locus interne ou externe) Bandura et le sentiment d’efficacité personnelle: jugements que les personnes font sur leur capacité à se mobiliser et à s’organiser. Détermine le niveau d’effort et la résilience dans les situations difficiles.

    16. 16 Quelques théories sur le changement: La théorie de Savard sur le changement: Face à la nouveauté, l’être humain oscille entre l’ouverture (besoin de croître) et la fermeture (besoin d’équilibre). Le modèle transthéorique de Prochaska: Le processus de changement peut se diviser en six stades: précontemplation, contemplation, préparation, action, maintien, conclusion. Intervention: stratégies expérientielles ou comportementales Le pouvoir d’agir (empowerment) renvoie à la capacité de s’occuper activement de ce qui affecte sa vie. Trois conditions nécessaires: interaction en groupe, temps et quelque chose à risquer (biens, ressources) car le passage à l’action demande que la personne soit en tension.

    17. 17 Les caractéristiques de l’intervention favorables à la mobilisation des personnes éloignées du marché du travail Assurer la clarté de la communication en évitant le langage professionnalisé Miser sur les ressources de la personne et de l’environnement Favoriser l’expression des participants Laisser la personne définir ses propres besoins et solutions Miser sur la créativité Favoriser les interactions et l’entraide Favoriser la mise en projet des personnes Accompagner et favoriser le transfert des apprentissages

    18. 18 Intervention individuelle ou en groupe ? L’intervention individuelle peut être taillée sur mesure pour les besoins spécifiques d’une personne. Selon certains experts, l’intervention de groupe serait cependant plus efficace que l’intervention individuelle pour développer la motivation. Elle comporte par contre plus de risque pour certains participants: notamment le risque de rejet. Nécessité d’une grande compétence pour les intervenants qui animent les groupes et nécessité d’interventions individuelles qui complètent l’intervention de groupe Selon le modèle de Prochaska, l’entrevue individuelle peut convenir aux personnes qui sont aux stades de précontemplation et de contemplation. L’entrevue motivationnelle vise ainsi l’exploration de l’ambivalence afin de développer la motivation. Les stratégies fondées sur l’interaction en groupes pourraient être plus pertinentes pour les personnes qui ont au moins un minimum de motivation.

    19. 19 Trois stratégies d’intervention

    20. 20 Le modèle du trèfle chanceux de Jacques Limoges Pour réussir son insertion socioprofessionnelle, la personne doit connaître quatre dimensions: Les conditions économiques, sociales et politiques qui affectent le marché du travail. Ses champs d’intérêt, ses valeurs, ses aptitudes et ses exigences. Les lieux potentiels d’insertion socio professionnelle Les techniques de recherche d’emploi et les moyens pour mettre en place un réseau de soutien. Le programme Optra: intervention de groupe (90 heures) destinée à des chômeurs de longue durée, qui n’ont pas de problème de motivation.

    21. 21 Interventions inspirées de la théorie bio comportementale Quelques expérimentations à Québec et à Montréal depuis 2003: dans des organismes et dans des CLES. Versions de 140, 39, 25 heures Recrutement: invitations par agents de CLES, sessions de groupe, affiches, annonces dans des journaux Difficultés à intéresser les personnes les plus éloignées du marché du travail (surtout à Québec). Activités visant à développer la motivation : jeux, discussions autour de présentations, etc. Taux de mise en mouvement élevés, lié cependant au profil relativement favorable des participants.

    22. 22 Montréal: Activité de mise en mouvement Première version de l’activité en 2003 (CLES: 3 heures) revue en 2005 (organismes: 9 heures): Taux de mise en mouvement faible. Consultation des intervenants: Ambiguïté quant au caractère obligatoire ou non de l’activité Lettre d’invitation rédigée dans un style technocratique Contenu très dense, obligeant les intervenants à adopter une approche informative Projet pilote inspiré de la théorie bio comportementale: 1600 prestataires invités mais faible participation Explications: pas de repérage préalable, filtrage lors du premier appel et de la première séance, participation libre, intervenants inexpérimentés. 2008-2009: nouvelle orientation de l’activité: Intervention proactive impliquant CLES et organismes Nouvelle entente de service: intervention misant sur l’interaction entre intervenants et participants.

    23. 23 Le projet Synchro Projet expérimental financé par 2 Direction régionales d’Emploi-Québec (Laurentides et Estrie) entre 2003 et 2005. Inspiré des principales théories psychologiques sur le changement (sauf la théorie bio comportementale). Projet de 600 heures, conçu pour développer l’autonomie et le pouvoir d’agir. Les prestataires étaient invités à une séance d’information par les agents d’Emploi-Québec (sans pression). 4 moyens d’intervention: ateliers interactifs, projet individuels et de groupe, activités de transfert d’apprentissage, auto positionnement. Projet très exigeant pour les intervenants. 16 participants sur 29 mis en mouvement 18 mois après la fin du projet (6 mois après la période de consolidation)

    24. 24 Conclusion

    25. 25 Quelques constatations Les personnes exclues ont recours à diverses stratégies pour limiter leur frustration ou leur honte. Certains experts soutiennent une approche où la personne définit elle-même ses besoins Il est très difficile d’intéresser les prestataires les plus éloignés à participer. Selon certains, l’intervention de groupe est plus efficace que l’intervention individuelle mais comporte plus de risque. Ce type d’approche est très exigeant pour les intervenants. Développer la motivation et le pouvoir d’agir: long et coûteux.

    26. 26 Quels sont les meilleurs moyens pour connaître le profil et les besoins des personnes éloignées du marché du travail? L’intervention de groupe: vraiment plus efficace que l’intervention individuelle pour développer la motivation et le pouvoir d’agir? Comment intéresser les personnes à participer? Y a-t-il d’autres exemples d’interventions qui réussissent à développer la motivation chez les personnes éloignées du marché du travail? Les mesures d’Emploi-Québec favorisent-t-elles la mise en œuvre de telles interventions? Quelques questions

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