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Une mise en garde

Le développement de la Chine(Zhong Guo, c’est-à-dire le pays du centre ou du milieu du monde) et son impact incontournable sur l’économie mondiale Présentation à la Conférence du CÉRIUM sur les impacts de la montée de la Chine Université de Montréal, 28 septembre 2005

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Presentation Transcript


  1. Le développement de la Chine(Zhong Guo, c’est-à-dire le pays du centre ou du milieu du monde) et son impact incontournable sur l’économie mondiale Présentation à la Conférence du CÉRIUM sur les impacts de la montée de la Chine Université de Montréal, 28 septembre 2005 Louise Séguin Dulude, professeur titulaire Directrice du Service de l’enseignement des affaires internationales, HEC Montréal

  2. Une mise en garde • Les chiffres publiés ou cités sur la Chine divergent énormément…par «souci d’embellir la réalité» de la part du gouvernement chinois et de ses fonctionnaires, ou à cause des difficultés de collecter les informations. • D’importants exemples: le taux de chômage; le stock et le flux annuel d’IDE en Chine et le nombre d’entreprises d’État. • Le taux de croissance de l’économie chinoise aurait été de 9,5% en 2004, le taux le plus élevé en huit ans et, selon The Economist, ce chiffre serait une estimation honnête et réaliste, grâce à la croissance de la production agricole et de celle des services.

  3. Un bref rappel historique • La Chine : vingt-et-un siècles sous le règne des dynasties d’empereurs • Après une transition de trente-huit ans (1911-1949), trente années de régime communiste (1949-1978) en presque total isolement du reste du monde. En 1978, 250 millions de Chinois vivaient sous le seuil de la pauvreté. • Les réformes économiques et l’ouverture vers l’extérieur : le programme de Deng Xiaoping établi en 1978

  4. Le modèle chinois de réforme : aucun changement dans le régime politique • Maintien du régime politique communiste avec parti unique • Adoption d’un système d’économie de marché, d’un régime économique libéral • Contradiction? Antithèse? Illusion? • Deng Xiaoping avait refusé d’expliquer en 1978. Il avait simplement dit : peu importe qu’un chat soit blanc ou noir, pourvu qu’il attrape les souris.

  5. Le modèle chinois : des réformes économiques graduelles • Une approche graduelle pour les trois réformes : réforme agraire, réforme industrielle et ouverture vers l’extérieur • Un modèle chinois de passage à l’économie capitaliste favorable au démarrage du développement dont les limites, les contradictions et les ratés apparaissent avec le temps

  6. Les réformes agraires • Répartition des terres de la commune aux familles • Maintien initial des prix et quotas fixés par l’État et permission de produire plus et de vendre ce surplus sur le marché libre • Progressivement, libéralisation des prix et élimination des quotas

  7. Les premières réformes industrielles • Initialement, maintien de toutes les entreprises d’État et, à compter de 1984, création en parralèle dans le milieu rural des entreprises des municipalités et des villages (les TVE en anglais).

  8. La suite des réformes industrielles • Octroi de plus en plus d’autonomie aux entreprises d’État • Privatisation longtemps retardée des entreprises d’État; un premier mouvement suite au programme adopté en novembre 1993 lors du 14e congrès du Parti communiste. Des déficits annuels répétés d’un très grand nombre de ces entreprises d’État. Privatisations. Incorporation d’entreprises publiques. Fusions. Arrêts de production. Mises en faillite. • Privatisation récente des plus petites entreprises d’État.

  9. Ouverture vers l’extérieur • Ouverture progressive au commerce international • Ouverture progressive aux investissements étrangers: d’abord, en 1980, dans 4 ZES; en 1988, une 5e à Hainan; en 1984,dans 14 villes côtières sur le Pacifique; en 1990, dans deux zones de libre commerce, Pudong et Shenzhen; finalement, sur l’ensemble du territoire. Différents degrés et formes de participation étrangère et négociation avec divers gouvernements.

  10. L’entrée de la Chine dans l’OMC : faits marquants • La plus longue négociation du GATT et de l’OMC, la Chine ayant déposé une demande officielle d’adhésion en juillet 1986. Admise le 11 décembre 2001.

  11. L’entrée de la Chine dans l’OMC:un choc bénéfique • Des règles mieux définies, plus transparentes et moins changeantes • Un environnement commercial plus ouvert et plus libéral pour les échanges de produits agricoles, de biens industriels et de services.

  12. Plus de détails sur l’ouverture de la Chine au commerce international à la suite de son adhésion à l’OMC • En 2004, la moyenne des tarifs sur les produits agricoles est passée de 20% à 15% et, en 2005, celle sur les produits industriels de 18,5 à 8,9%.

  13. Plus de détails sur l’ouverture de la Chine à l’investissement étranger à la suite de son adhésion à l’OMC • Sur des périodes allant de 2 à 5 ans, la participation étrangère autorisée s’est ou sera relevée à 49% dans le secteur des services de télécommunications, à 50% dans l’assurance-vie et à 51% dans les autres types d’assurance, à 100% dans les banques, dans le commerce de gros et de détail, dans le commerce d’importation et d’exportation et dans les hôtels. • La concurrence des banques étrangères se fera progressivement. En 2003, elles ont été autorisées à faire des affaires en yuan avec les entreprises et en 2006 elles auront cette même autorisation avec les résidents chinois.

  14. Exportations ou investissements en Chine : un obstacle majeur, la protection toujours déficiente de la propriété intellectuelle en Chine • À la suite des réformes de 1978, la Chine adopte en 1984 une première loi sur les brevets qui est amendée en1992. • L’adhésion de la Chine à l’OMC l’oblige à modifier la loi sur les brevets qui est entrée en vigueur le 1er juillet 2001. • La nouvelle loi sur les brevets de la Chine se rapproche plus des exigences de l’OMC… (y lire : pas totalement, et avec de mauvaises surprises?).

  15. Un démarrage facile de la croissance économique • À cause du niveau si faible de la production et de la productivité • À cause des salaires très bas • À cause des retards incroyables dans les connaissances technologiques et managériales • À cause de la fermeture du pays au reste du monde pendant 30 ans • À cause de l’attrait de ce marché de 1,3 milliard pour les entreprises étrangères

  16. Le formidable essor économique de la Chine: le passé, le présent et le futur • Depuis 1978, un taux de croissance annuel moyen du PNB de 9-9,5%; le taux le plus élevé de tous les pays au cours de cette période; un taux trois fois plus élevé que celui des États-Unis. Depuis 1978, le revenu réel par habitant a été multiplié par 5 et plus de 100 millions de Chinois sont sortis de la pauvreté. • Une croisssance à maintenir coûte que coûte: à chaque année, quelque 12-18 millions de nouveaux travailleurs urbains à intégrer dans les industries manufacturières et dans les services. Un taux de chômage officiel de 4,3% en 2003 alors que des experts étrangers le situe jusqu’aux environs de 21% (FMI) . • Si le taux de croissance du revenu réel de la Chine se maintient à 8% par an, c’est 100 millions de Chinois qui pourraient avoir en 2020 un revenu moyen équivalent au revenu moyen de l’ensemble de la population de l’Europe de l’Ouest.

  17. Après vingt-sept ans de réformes : le côté politique • Un parti unique au pouvoir qui ne semble plus avoir aucune ambition d’être un parti communiste. • Un parti corrompu avec des faveurs récoltées à tous les échelons. Une corruption au plus haut niveau souvent laissée impunie. Selon Transparency International, en 2004, la Chine se classe au 71e rang sur un total de 145 pays avec un indice de perception de la corruption de 3,4 sur une échelle de 10. • Des membres du parti et de l’armée propriétaires d’entreprises et partenaires dans les entreprises conjointes.

  18. Après vingt-sept ans de réformes : le côté économique • Des réformes incomplètes, annulées, contradictoires, oubliées. Par exemple, le droit à la propriété privée a été inscrit dans la constitution au printemps 1999 après 20 ans d’existence dans les faits. • Des règles du jeu mal définies, non respectées ou aléatoires, des lois et règlements inexistants et inopérants, des tribunaux incompétents et impuissants, etc.. • Des relations personnelles (guanxi) au-dessus des lois et règlements

  19. Et pourtant des problèmes ou tensions économiques qui crèvent les yeux • Une croissance concentrée sur la côte du Pacifique. • Le maintien de la pauvreté et du chômage déguisé dans la Chine intérieure et les tensions sociales. • Le vieillissement de la population. En 2030, un quart de la population chinoise aura plus de 65 ans, un pourcentage comparable à celui des États-Unis. À ce moment, la population de l’Inde aura dépassé celle de la Chine et sera beaucoup plus jeune. • Le difficile financement de la sécurité sociale d’une population vieillissante et la disparition progressive des entreprises d’État responsables de ces charges.

  20. Et combien d’autres problèmes économiques • Un gouvernement central avec une faible assise fiscale • Des investissements insuffisants dans les universités (scolarisation universitaire de 6,1% de la population contre 3% en 1990) • Des besoins criants en infrastructure malgré des investissements colossaux • Des niveaux élevés de pollution. Selon la Banque mondiale, 13 des 20 villes ayant le niveau le plus élevé de pollution de l’air dans le monde sont en Chine.

  21. Et combien d’autres problèmes économiques • Un très grand nombre d’entreprises étrangères déçues de la rentabilité de leurs investissements • Des 300 000 entreprises d’État existantes en 1978, il en reste quelque 50 000 entreprises industrielles d’État (et peut-être 150 000) dont 45% d’entre elles accumulant toujours des pertes annuelles.

  22. L’importance des entreprises d’État • Elles sont présentes dans plusieurs secteurs: pétrole, gaz naturel, électricité, charbon, aluminium, cuivre, fer et acier, pâtes et papiers, fertilisants, produits chimiques, plastique, équipements et machinerie, automobiles, produits électriques, bicyclettes, circuits intégrés, ordinateurs, etc, etc. • Elles sont encore responsables de 51,9% de la valeur ajoutée industrielle en 2000 comparativement à 11,6% pour les entreprises collectives, 13,5% pour les entreprises à capital action et 23% pour les entreprises avec participation de capitaux étrangers. • En résumé, une économie dirigée et non pas une économie de marché

  23. Un système bancaire et financier en dette • De 1978 à aujourd’hui, accumulation de déficits et pertes par plusieurs des 300 000…45 000 entreprises d’État. Prise en charge de ces déficits d’abord par le gouvernement, et par la suite par les quatre banques d’État. À la fin de 2000, ces quatre banques avaient 120 000 succursales et 1,4 millions d’employés. À la fin de l’année 2001, les créances douteuses des quatre banques d’État représentaient 42% du total de leurs créances , ce qui était égal à 38% du PIB.

  24. Réformes du système financier • Une réforme amorcée en 1995, par la création de banques commerciales privées, de coopératives de crédit et autres institutions financières dans les villes et les villages et par le transfert des créances douteuses accumulées avant 1995 par les quatre banques d’État à quatre sociétés de défaisance des créances douteuses (AMC pour asset management companies). Une réforme toujours incomplète: à la fin de 2001, les quatre grandes banques d’État avaient toujours 30% de créances douteuses dans leur portefeuille de prêts…et 2006 arrive à grands pas… • Un début d’IDE dans les banques chinoises. HSBC a investi 1,7 milliard de $US pour acquérir 19,9% de la Bank of Communications, la 5e plus grande banque en Chine. Citigroup a acquis 4,6% de la Shanghai Pudong Development Bank et Newbridge Capital, 18% de la Shenzhen Development Bank. • En novembre 2004, The Economist concluait un article en écrivant: «A failed banking reform is the last thing China needs».

  25. Les transactions sur devises: une réglementation en évolution • De 1978 à la fin de 1993... • En 1994, un régime de taux de change flottant administré par des interventions de la banque centrale fut adopté. Depuis cette date, le taux de change du yuan en $US est très stable en dépit de la réévaluation symbolique de 2% décrétée en juin 2005. • Le 1er décembre 1996, la Chine libéralisait les transactions de change sur toutes les transactions courantes sur les biens et services. • Jusqu’à aujourd’hui, toutes les transactions sur capitaux sont sujets à des restrictions.

  26. La célèbre phrase de Napoléon • Au cours de l’été 1817, à Sainte-Hélène, en présence de lord Amherst, ambassadeur anglais sur son chemin de retour de Chine, Napoléon aurait déclaré: quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera. (Let China sleep, for when she awakes she will shake the world).Jusqu’au quinzième siècle, le revenu par habitant des Chinois dépassait celui des Européens et la Chine était le leader technologique dans le monde. Par la suite, elle fut dépassée par l’Europe et en 1950, la production chinoise ne représentait plus que 5% de la production mondiale.

  27. La Chine : un enjeu majeur pour le monde à cause du poids de sa population 1,3 milliard de personnes c’est-à-dire un cinquième de la population mondiale, ce qui est l’équivalent de la population réunie de l’ALÉNA (États-Unis, Mexique et Canada), de l’Argentine, du Brésil, de l’Union européenne (avec 25 pays membres), de la Russie et du Japon

  28. À cause du poids de sa population • À cause de sa population de 1,3 milliard, la Chine est assurée d’un immense bassin de main-d’œuvre à faible salaire ce qui lui assure une longue période d’avantages comparés dans les biens à forte intensité de main-d’œuvre peu qualifiée. Par exemple, la conversion par les pays membres de l’OMC des contingents en tarifs dans le secteur du vêtement complétée en 2005 devrait accroître la part de la Chine dans les exportations mondiales de vêtements à 47% en 2010…à moins que les pays industrialisés ne réintroduisent par la porte arrière un protectionnisme freinant les exportations chinoises.

  29. À cause du poids de sa population • En 2003, les ventes en Chine représentaient 37% du marché mondial du ciment, 27% de l’acier brut et 8% du pétrole. • En 2004, la Chine est le principal consommateur dans le monde d’acier, de cuivre, de charbon, de ciment et second pour le pétrole. • En 2003, les ventes en Chine représentaient 33% des ventes mondiales de climatisateurs, 32% de camions,18% de téléviseurs, 15% de DVD, 14% de réfrigérateurs, 13% de téléphones cellulaires, 9% d’ordinateurs personnels, 5% d’automobiles et 7% des passagers du transport aérien.

  30. Malgré le poids de sa population, à cause de sa pauvreté relative • En 2003, la Chine se classait au sixième rang des pays par la valeur de sa production (évaluée par le PNB au taux de change du marché). Le revenu annuel par habitant qui a triplé depuis 1978 ne se situe qu’à environ 1200$US. • Le PNB de la Chine est actuellement égal à celui du Royaume-Uni. Il faudra attendre 2040 pour qu’il égalise celui des États-Unis.

  31. Malgré le poids de sa population, à cause de sa pauvreté relative • En 2003, au taux de change du marché, la Chine représentait seulement 4% de la production mondiale. • En 2004, le PNB par habitant au taux de change du marché était de 1 200$US, ce qui donne à la Chine des avantages comparatifs significatifs en termes de coûts salariaux. Par exemple, dans la fabrication d’automobiles, le coût horaire du travail est de 1,25$US dans les entreprises chinoises et de 5,29$US dans les coentreprises implantées en Chine comparativement à 52,65$US dans les usines de Ford localisées aux Etats-Unis. • En 2003, le PNB par habitant au taux de change de la parité du pouvoir d’achat était de 4 900$US en Chine comparativement à 37 800$US aux États-Unis.

  32. Mais malgré la pauvreté de sa population, à cause de sa croissance • La Chine qui ne représente que 8% de la demande de pétrole dans le monde, a été responsable depuis 2000 de 40% de la croissance de la demande de pétrole dans le monde. La demande de pétrole en Chine a doublé au cours des dix dernières années. Sa consommation d’électricité a doublé de 1990 à 2003. • En 2003, la Chine représentait 16% de la croissance économique mondiale, 6% des exportations mondiales (contre 3,9% en 2000). Le total des exportations du pays a été multiplié par huit entre 1990 et 2003, atteignant plus de 380 milliards de $US en 2003. En 2003, la Chine est déjà le 5e plus important pays exportateur de biens.

  33. L’économie chinoise est très ouverte vers l’extérieur • En 2004, la somme des exportations et des importations de la Chine totaliserait 75% de son PNB, ce qui est nettement supérieur au degré d’ouverture des autres grands pays, tels les États-Unis, le Japon, l’Inde et le Brésil avec un pourcentage comparable d’environ 30%. • En 2003, l’augmentationde la valeuren $US des exportations de biens et services de la Chine était comparable à la valeur totale de la somme des exportations et des importations de l’Inde.

  34. À cause du poids de sa populationet de l’ouverture de son économie • Lorsque la Chine aura besoin d’importer en des quantités importantes comparativement à l’offre mondiale, les prix de ces matières premières, biens industriels, biens de consommation et services augmenteront. • À l’inverse lorsque la Chine exportera en des quantités importantes comparativement à l’offre mondiale, les prix sont susceptibles de chuter. • Ces scénarios se produiront d’autant plus souvent qu’au-delà du poids de sa population, la Chine devient un poids lourd économique avec d’importants revenus par habitant et que sa croissance économique se poursuit, ce qui augmentera son poids économique. • Si la Chine devait connaître une récession, avec l’augmentation de son poids économique, elle est susceptible d’y entraîner plusieurs pays.

  35. À cause du poids de sa population, de son ouverture et de sa croissance • La Chine aura un impact sur plusieurs marchés en modifiant l’équilibre entre la demande et l’offre mondiales. La Chine est déjà et sera responsable d’une augmentation du prix de plusieurs matières premières et du pétrole: selon AllianceBernstein, la croissance de la demande chinoise a été récemment en partie responsable de l’accroissement du prix mondial de l’aluminium de 19%, du cuivre de 48% et de l’étain de 53% . Elle causera une augmentation de la production mondiale d’automobiles, de téléphones cellulaires, de produits électroniques, de produits pharmaceutiques, de produits alimentaires, etc. Dans d’autres secteurs, il faudra attendre plusieurs années pour que la croissance de la Chine se matérialise en une demande accrue, par exemple pour tous les produits de consommation sophistiqués réservés aux consommateurs à revenu élevé. • Les entreprises chinoises des secteurs des ressources naturelles et de l’énergie vont investir à l’étranger de plus en plus et sont déjà encouragées à le faire par le gouvernement de Beijing (les cas de Noranda et de Unocal ne seront pas les derniers cas à faire la manchette). • The Economist rappelait: « The Economist’s industrial-commodity-price index is still 75% below its level in 1845, when our index was launched. Prices are unlikely to return where they started, but for commodity producers the future suddenly looks brighter.» (p.14, 2 octobre 2004)

  36. À cause du poids de sa population, de son ouverture et de sa croissance • La Chine a et aura un impact macro-économique dans le monde. L’accumulation de réserves de devises par le gouvernement chinois et son achat massif de bons du Trésor américains font en sorte que la Chine finance la moitié du déficit de la balance des paiements et du déficit fiscal des États-Unis. La Banque centrale chinoise détiendrait 230 milliards de la dette du gouvernement américaine. Aurons-nous un atterrissage en douceur…et comment cela se fera-t-il???? • À cause du déficit des États-Unis dans les échanges commerciaux avec la Chine, certains sénateurs voudraient voir imposer des mesures pour bloquer les importations, certaines étant contraires aux règles de l’OMC. Même si l’expérience des années 1980 avec le Japon se répète avec la Chine, il y a une différence majeure: les importations américaines en provenance de la Chine heurtent beaucoup les petites entreprises du textile et des vêtements alors qu’avec le Japon c’était beaucoup les grandes entreprises américaines qui étaient touchées. Avec la Chine, ce sont beaucoup les filiales chinoises des grandes entreprises multinationales des pays industrialisés qui exportent de la Chine vers tous les pays, y compris vers les États-Unis. • Selon la revue The Economist, si la Chine améliore l’efficacité et met en place les réformes structurelles nécessaires de son secteur bancaire et de ses entreprises d’État, elle sera en position de maintenir une croissance annuelle réelle de 7-8%.

  37. La place de la Chine dans les investissements directs étrangers dans le monde • Les flux annuels d’IDE en Chine sont passés de quelque 600 millions de $US au début des années 1980 à 52,7 milliards de $US en 2002. En 1993, la Chine était devenue le principal pays en développement récipiendaire d’IDE. Pour une première fois, en 2002, la Chine devenait le principal pays récipiendaire d’IDE dans le monde, dépassant les États-Unis. Le total d’IDE en 2002 représentait environ 10% de la formation brute de capital fixe en Chine. • À la fin d’avril 2003, 436 394 entreprises avec participation de capitaux étrangers avaient été créées en Chine pour une valeur totale d’investissement de 501 (ou de 460) milliards de $US. Ces IDE sont concentrés dans le secteur manufacturier (60%) et dans l’immobilier (25%); le principal pays d’origine demeure encore Hong Kong, suivi de l’Union européenne, des États-Unis et du Japon. Près de 90% de ces IDE se situent dans l’est de la Chine et environ 50% de ces IDE sont des entreprises étrangères à part entière.

  38. La place des filiales étrangères dans les exportations de la Chine • La part des exportations des entreprises avec participation étrangère dans le total des exportations chinoises est croissante depuis de nombreuses années, pour atteindre près de 55% en 2002 et 2003. • De 1994 à 2004, les filliales d’entreprises étrangères et les co-entreprises sino-étrangères ont été responsables des deux tiers de la croissance des exportations chinoises.

  39. Les premières entreprises multinationales chinoises • Plusieurs sont partiellement ou totalement sous contrôle du gouvernement central • Elles sont encore largement concentrées dans les secteurs des ressources naturelles: PetroChina, Sinopec et CNOOC dans le pétrole et le gaz; Baosteel dans l’acier; Chalco dans l’aluminium; Lenovo dans les ordinateurs personnels; SAIC dans les automobiles; TCL dans les téléviseurs et produits électroniques; Haier dans les électroménagers et produits électroniques; Wanxiang dans les pièces d’automobiles et Huawei dans les équipements de télécommunications. • Elles ont souvent investi dans d’autres pays en émergence. • Elles ont souvent acquis des divisions de grandes entreprises multinationales: IBM et Lenovo en décembre 2004; Thomson et TCL au début de 2004; Minmetals et l’insuccès dans l’acquisition de Noranda en 2005; Unocal, la 8e plus importante pétrolière américaine et l’échec des négociations avec CNOOC; Haier et les discussions avec Maytag. En 2003, le stock des IDE des entreprises chinoises totalisait 33 milliards, moins de 0,5% du total mondial.

  40. La place de la Chine dans les importations mondiales • Une première place pour la pâte de bois • Une deuxième place pour le pétrole et le fer et acier, n’étant devancée que par les États-Unis • Une troisième place pour le bois derrière le Japon et les États-Unis • Les importations totales de la Chine ont augmenté de 40% en 2003, ce qui représentait un tiers de l’augmentation du volume des importations mondiales.

  41. Les avantages et désavantages comparés actuels et futurs des entreprises chinoises • ACTUELLEMENT, ce qui manquerait le plus aux entreprises chinoises pour devenir des champions mondiaux serait les capacités organisationnelles de leurs gestionnaires et leur capacité d’élaborer une stratégie d’entreprise. La qualité de leurs produits et leurs marques de commerce ne sont pas encore reconnues. Mais que de chemins parcourus depuis 1978….Les entreprises chinoises ne sont pas encore efficaces et elles sont souvent minées par la corruption ou l’ingérence gouvernementale. À titre d’exemple, The Economist (8 janvier 2005) rappelle les rumeurs que Huawei serait contrôlée par l’armée et que ses bureaux à l’étranger seraient un outil d’espionnage…rumeur…rumeur. • ACTUELLEMENT, la Chine est responsable de 70% de la production mondiale de jouets, 60% de bicyclettes, 50% des souliers et 33% des valises. Le poids majeur actuel de la Chine dans la production mondiale est centrée dans les secteurs traditionnels intensifs en main-d’œuvre peu qualifiée. Mais la réalité change d’année en année. • AllianceBernstein évalue la capacité de gain et de perte de marché des concurrents étrangers face à la montée des entreprises chinoises sur TROIS HORIZONS TEMPORELS, soit de 1 à 3 ans, de 4 à 7 ans et à plus de 7 ans. Les secteurs de grands gains pour les entreprises du reste du monde sont l’énergie, les services financiers, la distribution et le commerce de détail ainsi que les produits pharmaceutiques (Pour plus de détails, voir l’étude).

  42. En quise de conclusion • À cause du POIDS DE SA POPULATION accompagné d’une ouverture vers l’extérieur et d’une croissance phénoménale et malgré la pauvreté de cette population, les réalisations économiques ACTUELLES de la Chine font subir des chocs (positifs et négatifs) au reste du monde. Ces chocs auront une durée, une ampleur et une profondeur beaucoup plus grandes que ce que les pays industrialisés ont connu avec l’arrivée du Japon dans le club des pays riches et avec le succès des pays émergents tels Singapour, Hong Kong, Taiwan et la Corée du Sud. • Si l’Inde devait suivre l’exemple de la Chine, c’est 38% de la population mondiale, vivant dans ces deux pays, qui prendraient leur place dans l’économie mondiale. • Qu’adviendra-t-il du régime politique en Chine et du parti unique communiste qui gouverne ce pays?

  43. Une dernière réflexion • À la première page,Shenkar(The Chinese Century, 2005) écrit: «La montée de la Chine ressemble plus à celle des États-Unis qu’à celle du Japon, des quatre petits dragons et de l’Inde». (traduction libre)

  44. Les plus importantes références • Divers articles de journaux et de revues et plusieurs livres, plus spécialement: • China, OECD Economic Surveys, Vol. 2005/13, OECD Publishing, Paris, septembre 2005. • Shenkar, O.,The Chinese Century, The Rising Chinese Economy and Its Impact on the Global Economy, the Balance of Power, and Your Job, Wharton School Publishing, Upper Saddle River, NJ, 2005. • Raskin, A. et B. Lindenbaum, China: Is the World Really Prepared?, Research on Strategic Change, AllianceBernstein, New York, décembre 2004. • China Today , 2004 Special Edition, McKinseyQuarterly, 2004 (divers articles). • «The Dragon and the Eagle: A Survey of the World Economy», p.1-26, The Economist, vol.373, no 8395, 2 octobre 2004. • Hale, D. et L. H. Hale, «Le formidable essor économique de la Chine», Problèmes économiques, p.3-11, no 2.846, 3 mars 2004. • Prasad, E. (ed.),China’s Growth and Integration into the World Economy, Prospects and Challenges, International Monetary Fund, Wash., DC, 2004. • Brooks, R. et R. Tao, IMF Working Paper: China’s Labor Market Performance and Challenges, novembre 2003. • «Is the Wakening Giant a Monster?: Special Report, China’s Economy», p. 63-65, The Economist, vol. 366, no 8311, 15 février 2003. • Tseng, W. et M. Rodlauer (ed.), China, Competing in the Global Economy, International Monetary Fund, Wash., DC, 2003. • OECD Investment Policy Reviews- China: Progress and Reform Challenges,OECD, Paris, 2003. • «Out of Puff: A Survey of China», p. 1-16 , The Economist, vol. 363, no 8277, 15 juin 2002. • Chow, G. C., China’s Economic transformation, Blackwell Publishing, Oxford, UK, 2002. • «Now Comes the Hard Part : A Survey of China», p. 1‑16, The Economist, vol. 355, no 8165, 8 avril 2000. • Lardy, N.R., China’s Unfinished Economic Revolution, Brookings Institution Press, Wash., DC, 1998. • Lardy, N. R., China in the World Economy, Institute for International Economics, Wash., DC, avril 1994.

  45. L’Asie Source : http://www.quid.fr

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