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Mémoire et apprentissages

Mémoire et apprentissages. Fonder les premiers apprentissages . Eve LELEU-GALLAND Docteur en Sciences Humaines Conseillère du Recteur pour l’enseignement Préélémentaire PARIS . Plan . Le jeune enfant : aspects du développement et besoins La mémoire, la mémorisation

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Mémoire et apprentissages

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Presentation Transcript


  1. Mémoire et apprentissages Fonder les premiers apprentissages Eve LELEU-GALLAND Docteur en Sciences Humaines Conseillère du Recteur pour l’enseignement Préélémentaire PARIS

  2. Plan • Le jeune enfant : aspects du développement et besoins • La mémoire, la mémorisation • Solliciter la mémoire pour apprendre • Le rôle du langage

  3. Les aspects du développement de l’enfant- 4 dimensions • Développement psychomoteur • Développement cognitif --->Développement du langage et de la pensée • Développement émotionnel et affectif • Développement social

  4. Le développement psychomoteur • Les habilités locomotrices/corps 2 à 3 ans : court, grimpe sur le canapé et en descend sans aide 3 à 4 ans : monte l’escalier, saute à pieds joints, marche sur la pointe des pieds 4 à 5 ans : descend l’escalier 5 à 6 ans : saute à cloche-pied • Les habilités posturales/actions2 à 3 ans : pousse et traîne des gros objets 3 à 4 ans : pédale et dirige un tricycle 4 à 5 ans : donne un coup de pied dans un ballon • Les habilités de manipulations/gestualité ajustée : 2 à 3 ans : ramasse des objets de petite taille, lance un objet 3 à 4 ans : découpe avec des ciseaux, attrape une grosse balle 4 à 5 ans : tient un crayon pour écrire, enfile des perles 5 à 6 ans : joue bien au ballon, peut faire des points de couture • L’apprentissage de la propreté

  5. Le développement cognitif • Approche constructiviste - l’intelligence selon Piaget • Adaptation par assimilation et accommodation : conserver une cohérence interne et concilier les conduites anciennes et nouvelles. Les stades : intelligence sensori-motrice (0 à 2 ans): égocentrisme intelligence préopératoire (2 à 7-8 ans): fonction symbolique et pensée égocentrique • Approche socio-constructiviste : interactions individu/contexte social/objet - Importance du langage` - conflit socio-cognitif : conflits sociaux---> conflits cognitifs----> progrès cognitifs stables - Zone proximale de développement (ZDP) • Approche cognitiviste : importance du traitement de l’information -fonctionnement du système mental (boîte noire) - Vision analytique de l’intelligence - Connaissances + stratégie = compétences-->performances • Approche biologique : J.-P. Changeux - programme génétique + exercice de la fonction = développement possible - importance de la sollicitation sensorielle - plasticité cérébrale

  6. Le développement du langage : spécificités Processus complexe : long et graduel, non linéaire Période cruciale : de 2 à 3 ans • Aspect quantitatif : réception/production - dès 3 ans la période est marquée par un enrichissement spectaculaire du vocabulaire : le capital de mots évolue de 200 mots en moyenne (2 ans) à 1 500 mots (vers 4-5 ans) Aspect qualitatif : « à propos », pertinence…. Le langage et le rôle de l’entourage : les offres/les stimulations - Importance du rôle de la mère - Influence du milieu

  7. Les besoins du jeune enfant • Les besoins affectifs : - Environnement rassurant - Relation privilégiée à l’adulte • Les besoins d’isolement : - Espace individuel - Locaux adaptés • Les besoins moteurs et cognitif : - Se déplacer, bouger, se mouvoir, expérimenter • Les exigencespour une scolarisation réussie : - Préparer l’arrivée, respecter la personne - Autonomie, langage - Attachement, bien-être

  8. La mémoire, la mémorisationElle peut être représentée comme une sorte de « gratte-ciel »Chaque étage est un module qui construit les informations de manière plus élaborée et en garde la mémoire .

  9. Les informations visuelles ou auditives sont rapidement fusionnées dans un code symbolique supérieur : la mémoire lexicale (du grec lexi = mot). La mémoire des jeunes enfants retient la forme exacte des stimuli auxquels ils sont confrontés, les caractéristiques physiques d’une image, les mots d’un récit…..

  10. La mémoire lexicale stocke tous les fichiers mots, comme une bibliothèque, mais seulement la carrosserie des mots. Le sens des mots est stocké dans une autre mémoire, la mémoire sémantique (du grec sémios=signe). • Les concepts en mémoire sémantique sont classés soit par associations (abeille-miel) soit de façon relativement logique dans des catégories (mésange dans oiseau et oiseau dans animal). Savoir catégoriser est essentiel pour apprendre • Apprendre sous forme d’un plan est très efficace.

  11. La mémoire sensorielle visuelle (ou iconique) est fugitive, mais elle sert d’entrée dans d’autres mémoires spécialisées : la mémoire lexicale pour les informations visuelles sur des graphismes et la mémoire imagée pour des informations concernant les choses, les objets, animaux, plantes… • La mémoire imagée est extrêmement puissante et durable 

  12. La mémoire imagée est puissante mais les images sont des synthèses et non des représentations exactes comme des photographies. • Ne pas demander aux élèves de « photographier » un dessin ou un schéma Pour mettre en mémoire il faut retracer sur une feuille de brouillon, et répéter à nouveau, jusqu’à la reproduction correcte.

  13. Il y a trois possibilités de présentation : le visuel, l’auditif et l’audio-visuel pour les mots (mot lu et mot entendu) • Les connaissances peuvent être de trois types, mot - mot + image - image seule. L’image est efficace que si elle est recodée mentalement sous forme de mot (théorie du « double codage » du canadien Paivio). • Le vocabulaire basé sur la mémoire lexicale et la mémoire sémantique représente une très grande partie des connaissances. Il est le meilleur prédicteur de la réussite scolaire…

  14. Il existe une mémoire procédurale : elle permet d’apprendre les programmes moteurs dans certaines activités • Pour l’acquérir il faut s’exercer de façon motrice, les conseils n’aident pas vraiment…

  15. Comme dans l’ordinateur il y a une mémoire vive, elle stocke à court terme des informations pour les assembler et les recombiner, c’est la mémoire à court terme (ou mémoire de travail) • Elle opère des ré-arrangements parmi des informations issues des mémoires spécialisées (lexicale, sémantique, imagée) qui permettent d’aboutir à une solution.

  16. Solliciter la mémoire pour apprendre Trois phases dans la mémorisation • 1. l’acquisition de ce qui est mémorisé - on parle généralement d’encodagede l’information • 2. la rétention, ou conservation de l’information • 3. la remémoration (rappel) de ce qui a été acquis et retenu lorsque les souvenirs sont évoqués.

  17. L’encodage • Les informations peuvent être visuelles,olfactives, auditives, tactiles… ,elles permettent la constitution de traces en mémoire. • Elles constituent des représentations mentales, qui servent de base à la mémorisation

  18. Le stockage • Il peut concerner des périodes très courtes (quelques secondes) ou plus longues (allant de plusieurs minutes à des mois ou des années). • Chez les jeunes enfants la remémoration immédiate est d’aussi bonne qualité que celle observée chez l’adulte.

  19. La remémoration – ou récupération • Le rappel : c’est la capacité à se souvenir d’un événement, restitué par un récit ou une description • Les capacités de reconnaissance sont importantes et précises chez les jeunes enfants. • La production de mémoire d’un comportement s’appuie sur la capacité d’imitation.

  20. la durée de rétention augmente avec l'âge • Les souvenirs de la petite enfance sont spécifiques et nécessitent la présence des mêmes contextes pour être remémorés • Ils sont d'autant plus précis et durables que le nombre d'expositions augmente • Ce qu’on appelle "l'amnésie infantile »  (souvenirs antérieurs à la 4ème année) n’est pas une incapacité à encoder et/ou à maintenir en mémoire les informations.

  21. Quel est le rôle du langage? • Le souvenir des événements donne lieu à l'élaboration de narrations si les enfants disposent, au moment des événements, de capacités langagières. • Les mères peuvent orienter les souvenirs de leurs enfants en leur indiquant de quoi ils doivent se souvenir et comment ils peuvent le faire. • Au cours des interactions elles introduisent des informations nouvelles, modifient et précisent les propos des enfants. • Ces situations de co-narration mettent en évidence l'existence d'une interaction complexe entre le langage et la mémoire des événements. Les faits sont valorisés et modelés par les interactions langagières.

  22. La mémoire épisodique est liée au vécu propre d'un enfant au cours de ses interactions physiques et sociales avec l’environnement • Elle est orientée et complétée par des informations issues de connaissances socialement transmises qui n'ont pas été vécues.

  23. L’exemple du vocabulaire • Produire, archiver et organiser des traces (cahiers de mots, imagiers de la classe, affiches, boîtes de mots). • Restituer le mot ne suffit pas, il faut aussi catégoriser, mobiliser un vécu, évoquer... • Disposer des moyens mnémotechniques pour activer le mot et constituer un dictionnaire mental. • Mémoriser c’est réemployer des mots et les appliquer à d’autres contextes • L’enseignant participe à la construction de cette mémoire quand il échange, explique, lit, raconte... Il doit faire des rappels , convoquer des souvenirs et des perceptions, réciter des extraits, activer le réseau de la mémoire lexicale.

  24. Synthèse • Les jeunes enfants sont en mesure de former des souvenirs, de les stocker et de se les remémorer lorsque les situations favorisent leur évocation. • Quand l’enfant grandit, l’évolution de la mémoire se traduit par des changements quantitatifs : plus de connaissances sont mémorisés, la précision et la durée de rétention augmentent.

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