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Les Deux cousines Antoine Watteau vers 1716 huile sur toile 30 cm Musée du Louvre Photo : RMN

Les Deux cousines Antoine Watteau vers 1716 huile sur toile 30 cm Musée du Louvre Photo : RMN. Une fête galante

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Les Deux cousines Antoine Watteau vers 1716 huile sur toile 30 cm Musée du Louvre Photo : RMN

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Presentation Transcript


  1. Les Deux cousines Antoine Watteau vers 1716 huile sur toile 30 cm Musée du Louvre Photo : RMN Une fête galante Les Deux Cousines. Le titre intrigue et on aimerait y trouver matière à interprétation. Malheureuse-ment, celui-ci n’apparaît associé au tableau que plusieurs années après la mort de l’artiste, lorsque Jean de Jullienne constitue le recueil gravé de Watteau, son ami : il fallait bien nommer, pour les différencier, les multiples fêtes galantes rassem-blées à cette occasion. Le mot cousine n’est pas rare dans la production théâtrale de l’époque, mais là encore, l’analogie est trompeuse. D’une acception assez large, il désigne aussi bien une amie qu’une parente. Faute de source littéraire, on se reportera donc au tableau. Qu’y voit-on ? Sur la berge d’une pièce d’eau, au coeur d’un parc, trois personnages ont fait halte, parés pour le bal, la scène ou la simple fantaisie (voir l’aigrette). La figure principale, debout, n’a pas de visage : Watteau nous la présente de dos, comme tant de protagonistes de ses toiles. Nuque gracile, épaules étroites, taille fine soulignée par le port du panier : les plis s’évasent sur des hanches de satin. On ne sait ce qu’elle regarde : le paysage ? Le couple allongé sur l’autre rive avec un chien ? Les deux statues à l’antique qui lui font face, aussi nues qu’elle est vêtue ? Ses compagnons de promenade, L’Opale de Bactriane

  2. qui badinent à ses pieds ? L’homme tend son manteau rempli de roses, fleurs de Vénus. La femme à ses côtés en glisse une entre ses seins : signe d’un amour naissant ? Leurs gestes délicats s’accompa-gnent de regards croisés qui, par contraste, font paraître la « cousine » bien solitaire. L’oeuvre de Watteau est empli de ces figures étrangement silencieuses, soustraites, pour un instant, au murmure du temps. Un prix « fabuleux » Le tableau est relativement bien documenté. Il appartient à Bernard Baron lorsque celui-ci le grave vers 1730. Watteau a sans doute rencontré cet artiste français installé à Londres, pendant les quelques mois qu’il a lui-même passés en Angleterre, en 1719-1720. On peut même se demander, mais c’est une simple conjecture, si Les Deux Cousines n’auraient pas été peintes à ce moment-là. Ceci supposerait une date un peu plus tardive que celle retenue habituellement pour le tableau (1716 pour Pierre Rosenberg et 1717-1718 pour Martin Eidelberg). Au XIXe siècle, l’oeuvre est chez Théodore Patureau, ainsi que Nymphe et satyre (Louvre). L’art du XVIIIe siècle est alors en plein processus de réhabilitation. À la vente de la collection en 1857, la petite toile atteint la somme « fabuleuse » de 55 000 francs (Lachaise, 1866). Au début du XXe siècle, elle constitue l’un des fleurons de la collection de la comtesse de Béhague et reste la propriété de ses héritiers jusqu’à son achat par le Louvre en 1990. Un répertoire de formes La composition assemble des figures bien connues du répertoire de Watteau. La femme centrale d’abord.

  3. Elle a été préparée par un dessin à la sanguine d’après nature. Le modèle, représenté en trois attitudes différentes, est vêtu de cette robe flottante plissée dans le dos, mi-robe mi-manteau, adoptée pour son confort et dont Watteau a tiré un parti esthétique très original. La tête seule, avec son chignon relevé d’où s’échappent quelques mèches, a été étudiée sur une belle feuille où apparaît également le visage de la « cousine », saisi en trois poses. C’est avec trois tableaux de l’artiste que la comparaison des motifs se révèle la plus pertinente : les Entretiens amoureux (femme debout, femme assise et chien), Les Champs-élysées (femme à la rose) et les Divertisse-ments champêtres (Wallace Collection ; femme à la rose et femme assise). D’autre part, un tableau de Jean-Baptiste Pater montre un bel exemple de l’influence du maître. L’oeuvre en sa matière Le tableau a été restauré en 1983, avant son entrée au Louvre, par Jacques Roullet, qui a laissé sur le bord supérieur un double témoin de restauration à moitié caché par la feuillure du cadre. C’est une information précieuse pour qui veut connaître la couleur exacte de la matière sous le vernis, plus vive et plus froide, et l’aspect du tableau, très assombri, avant son allègement de 1983. La recherche récente a porté sur la matérialité de l’oeuvre, ses composants, son aspect de surface, ses couches profondes et les marques de l’âge. Fruit d’un travail commun, associant scientifiques, restaurateur et historiens d’art, l’étude s’est appuyée sur des techniques pointues d’analyse (microscope binoculaire ; radiographie ; photographie infrarouge fausse couleur ; réflectographie infrarouge ; microfluorescence X ; spectrocolorimétrie ; microscope électronique à balayage avec système d’analyse par rayons X). Il a été possible de prélever une minuscule parcelle de peinture sur la tranche haute du tableau, où se prolongeait le bleu du ciel. Nous restituons les conclusions formulées par l’équipe réunie autour d’Élisabeth Martin. Le tableau, peint à l’huile sur une toile, est tendu sur un châssis de bois. Le châssis original, aux barres étroites, a disparu, mais il a laissé son empreinte en surface (une ligne de craquelures à 3 cm des bords). Le tableau a subi, sans doute au XIXe siècle, un rentoilage et a été pourvu d’un châssis neuf d’une section plus large, qui a provoqué à son tour une nouvelle ligne de démarcation, à 4 cm des bords. Des guirlandes de tension perceptibles sur le pourtour prouvent que la toile a conservé son format d’origine. Visible au microscope au fond d’une craquelure ou à la lisière entre deux zones, la préparation, analysée

  4. par le biais d’une coupe stratigraphique, est formée de deux couches superposées : la première, en profondeur, est épaisse (0,2 mm), d’un rouge rompu de blanc (blanc de plomb et ocre). La seconde est grise, mince et irrégulière. Lors de la mise en page, le peintre a « réservé » l’emplacement de ses figures principales. Le paysage les contourne. Les minuscules figures du fond ont, elles, été posées par-dessus la végétation. Notice de Marie-Catherine Sahut (Musée du Louvre)

  5. www.opaledebactriane.com

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