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Risques météorologiques

Risques météorologiques. Philippe CAROFF Météo-France, Responsable opérationnel du Centre des Cyclones Tropicaux de La Réunion. Le risque météorologique en France. L’aléa météorologique présente différents visages :

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Risques météorologiques

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  1. Risques météorologiques Philippe CAROFF Météo-France, Responsable opérationnel du Centre des Cyclones Tropicaux de La Réunion

  2. Le risque météorologique en France • L’aléa météorologique présente différents visages : • Phénomènes de vents forts : tempêtes, lignes de grains, rafales sous orages • Pluies intenses ou forts cumuls de précipitations • Orages violents • Neige et verglas • Vagues de chaleur ou vagues de froid • Sécheresse • Tempêtes et cyclones tropicaux (outre-mer). • Entre 1982 (codification de la procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle) et 2000 le coût des sinistres « inondations » en métropole est de 25,6 milliards de francs (Source : Caisse centrale de réassurance).

  3. Phénomènes météo dangereux en France métropolitaine

  4. Des catastrophes marquantes • Inondations de Nîmes en 1988 • Inondations de Vaison la Romaine en 1992 • Inondations de l’Aude en 1999 • Inondations de la Somme en 2001 • Inondations du Gard en 2002 (septembre) • Tempêtes d’octobre 1987, de février 1990 et de décembre 1999 • Mais aussi des phénomènes de moindre ampleur mais cependant dévastateurs, avec des fréquences d’apparition relativement importantes.

  5. Vents violents et tempêtes • Les vents violents sont généralement associés aux dépressions atmosphériques qui balayent la France, principalement au printemps et en automne. • Seuils à considérer : • Vent moyen de 80 km/h, rafales de plus de 100 km/h (intérieur des terres) • Seuils plus élevés pour le Sud-Est et le Sud-Ouest (mistral - tramontane), rafales de plus de 120 km/h La valeur maximale des rafales causant les dégâts les plus importants est délicate à déterminer à partir du vent moyen, compte tenu de sa grande hétérogénéité. Le vent est en effet très sensible aux effets locaux (côtes, relief).

  6. Fréquence des tempêtes en France

  7. Prévision des vents forts • Plusieurs types de vents violents : • Vastes tempêtes atlantiques, assez bien appréhendées par les modèles numériques 24 à 36 heures à l’avance • Dépressions de plus petite échelle, plus délicates au niveau de la trajectoire et des rafales. • Les prévisions de cyclogénèse varient d’un modèle à l’autre et pour les prévisions successives d’un même modèle ; les modèles présentant une extrême sensibilité aux conditions initiales. • L’expertise du prévisionniste reste essentielle pour faire des choix, puis pour assurer le suivi de l’événement en utilisant toutes les formes de données disponibles et affiner notamment la prévision des rafales maximales attendues.

  8. Les fortes précipitations • Seuils modulables en fonction : • des régions : 40 à 80 mm en 24 heures en plaine, et jusqu’à 120 à 300 mm en 24 heures pour la région Sud-Est (ou 80 mm en 6 heures) • du contexte hydrologique, des précipitations des jours précédents, de la fonte éventuelle du manteau neigeux ou d’autres critères conjoncturels. • Les fortes précipitations peuvent être dues : • à des limites frontales (fortes ascendances) • à des cellules orageuses quasi-stationnaires • Prévision : • Le réseau radar est très important pour le suivi • Les modèles sont à interpréter avec prudence. 1 mm de pluie = 1 litre d’eau par m²

  9. Les orages • Les orages se développent dans des masses d’air humide et instable (forte décroissance de la température avec l’altitude). • Le moteur principal est la convection. • On distingue : • Les systèmes orageux organisés (convection profonde et durable) • Les orages isolés (convection localisée) • Phénomènes associés : • Foudre • Pluies diluviennes très localisées • Chutes de grêle • Rafales de vent

  10. La prévision des orages • Difficultés : • Les orages résultent de l’interaction d’une grande diversité de processus physiques • Ils sont liés à des échelles de temps et d’espace très variées • La répartition spatiale des stations d’observation disponibles est parfois insuffisante pour déceler l’événement. • Les modèles permettent de cerner à l’avance les zones propices : • Le prévisionniste cherche donc à cibler le contexte atmosphérique de grande échelle favorable à la convection profonde et durable • Nécessité pour cela d’une conjonction de conditions favorables dans les hauts et bas niveaux de l’atmosphère. • Les radars, satellites et réseaux d’observation de la foudre sont ensuite précieux pour identifier les orages (localisation, déplacement, intensité,…).

  11. Evénements majeurs sur le Sud-Est durant les 20 dernières années 3/10/1988, Nîmes : 420 mm en 6 à 8 heures, ruissellements dans la ville, 10 victimes. 22 /09/1992, Vaison-La-Romaine: 300 mm en 6 heures, débordement de l’Ouvèze, 40 victimes. 1/11/1993, Corse : 900 mm en 36 heures, 10 victimes. 26/09/1992, Rennes les Bains : 200 à 300 mm, victimes 28/01/1996, Puisserguier : 200 à 250 mm, ruissellement dans le village, 10 victimes. 12-13/11/1999, Lézignan (inondations de l’Aude): 551 mm en 24 heures, plus de 30 victimes. 6-7/10/2001, Sommières : 350 mm en 6 heures, débordements du Vidourle, 2 morts 8-9/09/2002, Catastrophe du Gard : 687 mm à Anduze, 514 mm à Alès débordements de nombreux cours d’eau, 24 victimes Source : Météo-France/DIRSE, Division climatologie

  12. Répartition spatio-temporelle des pluies intenses sur le sud de la France (climatologie) Prédominance en automne

  13. Une configuration propice aux pluies intenses En automne Air froid en altitude Les massifs montagneux : canalisent et soulèvent les masses d’air Terres et mer chaudes Méditerranée=source d’air humide et d’énergie

  14. Eyrieux Ardèche Chassezac Cèze Gardons Gard Vidourle Hérault Un risque de crue accentué par la topographie locale De nombreuses rivières prennent leur source dans les hauts plateaux des Cévennes et du Vivarais Rhône Des rivières à forte pente : Exemple : Ardèche : 119 km de long, et descend de 1243 mètres de sa source à son confluent Nîmes

  15. Le 8 sept.à 22:30UTC (phase mature) Le 8 sept.à 11UTC (phase de croissance) Système convectif en forme de V Le 9 sept.à 01UTC (phase mature) Le 9 sept.à 12UTC (phase de décroissance) L’épisode du Gard-2002 en images

  16. Cumuls des pluies des 8-9 septembre 2002

  17. Précipitations à Générargues (Gard) Vigilance Orange sur le GARD Vigilance Rouge sur le GARD Fin Vigilance Rouge Fin Vigilance Orange

  18. La neige • Chutes de neige : précipitations lorsque les températures sont suffisamment basses au voisinage du sol. • Conséquences : • Forte diminution de la visibilité • Accumulation de la neige au sol, dépendant étroitement de l’état de la surface • Blocages du réseau routier ou surcharges des couvertures de bâtiments • Problèmes dans les régions de plaine, relativement peu touchées habituellement. • Seuils : • De 5 à 10 cm en plaine • Modulables selon les régions et l’urbanisation. • Prévision : • Cas particulier de la prévision des précipitations • Température au voisinage du sol.

  19. Les pluies verglaçantes • Précipitations sous forme de gouttelettes d’eau surfondue, qui se congèlent au contact d’une surface gelée. • Causes : • Arrivée brutale de perturbations océaniques • L’air doux marin n’a pas eu le temps de chasser la pellicule d’air froid de surface préexistante • Dans ce cas, la permanence du verglas dépend de la rapidité à laquelle le sol se réchauffe • La prévision des pluies verglaçantes suppose donc une bonne prévision : • Des précipitations • Des profils verticaux de température au voisinage du sol.

  20. Les avalanches • Le déclenchement d’une avalanche résulte de l’interactions de nombreux paramètres : • météorologiques (température, précipitations, vent …) • nivologiques (manteau neigeux) • topographiques • et aussi, parfois des paramètres extérieurs : surcharge, à l’origine d’accidents hors piste ou en randonnée. • La prévision du risque d’avalanche est une composante essentielle de la sécurité en montagne • Estimation du risque d’après l’échelle européenne à 5 indices.

  21. Perspectives • Des progrès sont attendus par : • Une nouvelle génération de modèles numériques, qui permettront de mieux représenter le développement et l’évolution des systèmes orageux • L’amélioration des systèmes d’observation : • Estimation plus fiable des précipitations • Suivi en continu des vents sur l’ensemble des zones à surveiller (nouvelles générations de satellites et de radars).

  22. La procédure de vigilance météorologique

  23. Procédure de vigilance météo • Extraits du décret créant l’EPA Météo-France : • MF exerce les attributions de l’état en matière de sécurité météorologique des personnes et des biens … • A ce titre, il assure … la satisfaction des besoins exprimés, notamment par les services chargés … de la sécurité civile, de la prévention des risques majeurs et de la sûreté nucléaire. • Procédure de vigilance météorologique : • Mise en place le 1er octobre 2001 • A remplacé les procédures BRAM et ALARME en vigueur depuis 1993 • Deux volets : • La carte de vigilance météorologique • Bulletins de suivi en cas de phénomène dangereux • Pour qui ? • Médias • Grand public • Services institutionnels

  24. Phénomènes concernés • Vent violent • Fortes précipitations • Orages • Neige / Verglas • Avalanches (1er novembre-15 juin) • Canicule (1er juin – 31 août) • Grand froid (15 octobre – 31 mars) Les paramètres canicule et grand froid ont été intégrés en 2004 • Et bientôt : « Pluie-inondation »

  25. Plusieurs niveaux de risque : les couleurs de la vigilance Rouge : Une vigilance absolue s’impose ; des phénomènes météorologiques dangereux d’intensité exceptionnelle sont prévus, tenez-vous régulièrement au courant de l’évolution météorologique et conformez-vous aux conseils ou consignes émis par les pouvoirs publics. Orange : Soyez très vigilant ; des phénomènes météorologiques dangereux sont prévus, tenez-vous au courant de l’évolution météorologique et suivez les conseils émis par les pouvoirs publics. Jaune : Soyez attentif si vous pratiquez des activités sensibles au risque météorologique ; des phénomènes habituels dans la région, mais occasionnellement dangereux (ex. mistral, orages d’été) sont en effet prévus : tenez-vous au courant de l’évolution météorologique. Vert : Pas de vigilance particulière.

  26. Critères de choix des couleurs

  27. La carte de vigilance En cas d’orange ou rouge : - Picto+bulletins - Commentaires - Conseils Texte clair et concis sur le phénomène Conseils de comportement en fonction du phénomène, élaboré par les pouvoirs publics Il existe également une version noir et blanc de la carte

  28. Elaboration de la carte • QUI ? • Les 7 CMIR et les 2 Points Focaux (avalanches) : saisie des couleurs par phénomène sur leur zone • CNP : validation et diffusion par le chef prévisionniste • QUAND ? • 2 fois par jour (6 h et 16 h locales) • Préparation aux conférences téléphoniques CNP/CMIR de 9 h et 21 h locales + téléconférences spéciales si nécessaires • ACTUALISATIONS • En aggravation (vers orange ou rouge) • Sur phénomène observé si durée de vie supérieure à une demi-heure (sauf phénomènes cumulatifs) • Mise en cohérence avec fin de suivi Nouveau système de production « V2 Vigilance » depuis le 10 mai 2007

  29. BULLETIN  NATIONAL Orange ou Rouge 1 premier bulletin diffusé avec la carte Mis à jour au moins toutes les 6 heures Type synthèse + conseils comportementaux Si risque avalanches, bulletin fourni par les points focaux avalanches, sinon CNP BULLETIN REGIONAL Orange ou Rouge 1 premier bulletin diffusé avec la carte Bulletin réactualisé au moins toutes les 3 heures à partir du moment où le phénomène touche la région Données chiffrées incluses Si risque avalanches, bulletin émis par les points focaux, sinon par le CMIR Les bulletins de suivi

  30. WFRN35 LFRN 270900 Bulletin Régional de Suivi CENTRE METEOROLOGIQUE INTERREGIONAL DE RENNES Bulletin émis le dimanche 27 mai 2007 à 11h00 Date et heure du prochain message : dimanche 27 mai 2007 à 16h00 Numéro : 2705O03 Evènement type: Vent violent Début d'évènement prévu le dimanche 27 mai 2007 à 12h00 Fin d'évènement prévue le lundi 28 mai 2007 à 10h00 Début de suivi pour : Ille-et-Vilaine, Manche Maintien de suivi pour : Côtes-d'Armor, Finistère, Morbihan, Loire-Atlantique, Vendée Situation actuelle et données observées : La dépression évaluée à 983 hPa en son centre se situe actuellement en entrée de Manche, elle se déplace lentement vers le littoral du Léon et du Trégor. Le vent de secteur ouest au sud de cette dépression se renforce. On observe à 10 heures locales 91 km/h à Ouessant, 80 km/h à la Pointe du Raz, 72 km/h à Penmarc'h et sur l‘île de Groix et on a observé 100 km/h à Belle-Ile à 08 heures. Exemple d’un bulletin régional (1)

  31. Evolution prévue : Le vent le plus fort est attendu à la mi-journée et cet après-midi au sud et à l'ouest de cette dépression lors de la bascule du vent au nord-ouest . Des rafales de 80 à 90 km/h sont prévues dans les terres, et de 100 à 110 km/h sur la frange littorale du Finistère et du Morbihan. Les départements de la Loire Atlantique et de la Vendée connaîtront des valeurs de rafales similaires à partir de 17 h environ et durant la nuit prochaine. Après une légère accalmie de quelques heures, la rotation du vent au secteur nord entraîne un nouveau renforcement du vent de 2 à 3 heures en seconde partie de nuit sur le Finistère, les Côtes d'Armor, l'Ille-et-Vilaine, puis la Manche. Les rafales sur ces départements atteindront aussi 100 à 110 km/h sur le littoral et 80 à 90 km/h dans les régions intérieures (c'est surtout la frange littorale d'une cinquantaine de km qui sera la plus touchée). La prise au vent des arbres feuillus en cette saison, le déclenchement d'orages dans l'après-midi, et les déferlantes sur le littoral sont des facteurs aggravants. Qualification de l'évènement : Tempête classique mais inhabituelle en cette saison demandant une vigilance extrême en ce week-end où de nombreuses manifestations ont lieu, en particulier près du littoral. Exemple d’un bulletin régional (2)

  32. Conséquences possibles : Vent/Orange. Des coupures d'électricité et de téléphone peuvent affecter les réseaux de distribution pendant des durées relativement importantes. Les toitures et les cheminées peuvent être endommagées. Des branches d'arbre risquent de se rompre. Les véhicules peuvent être déportés. La circulation routière peut être perturbée, en particulier sur le réseau secondaire en zone forestière. Conseils de Comportement : Vent/Orange. Limitez vos déplacements. Limitez votre vitesse sur route et autoroute, en particulier si vous conduisez un véhicule ou attelage sensible aux effets du vent. Ne vous promenez pas en forêt et sur le littoral . En ville, soyez vigilants face aux chutes possibles d'objets divers. N'intervenez pas sur les toitures et ne touchez en aucun cas à des fils électriques tombés au sol. Rangez ou fixez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d'être endommagés. Exemple d’un bulletin régional (3)

  33. Rôle des trois échelons de MF • Centre Météorologique InterRégional (CMIR) et PF • Proposition de la couleur de vigilance sur sa zone • Emission de bulletins régionaux de suivi • Contacts avec COZ • Centre National de Prévision (CNP) • Cadrage de la prévision à l’échelle nationale • Cohérence de la carte de vigilance et diffusion (téléconférences supplémentaires si nécessaire) • Emission de bulletins nationaux de suivi • Contacts avec le COGIC et le SCHAPI • Centre départemental de Météo-France (CDM) • Rôle primordial d’interface avec ses interlocuteurs (préfets, CODIS, clients, médias).

  34. Diffusion de la production vigilance • Diffusion de la carte : • Site WEB de Météo-France : http://www.meteo.fr • Site de secours pour la Sécurité Civile • Envoi par FAX ou EMAIL à tous les partenaires de la procédure • Diffusion par RETIM à tous les centres et stations de Météo-France • Accès Web interne : http://www.meteo.fr/temps/france/cvm • Diffusion des bulletins de suivi • Les services nationaux reçoivent tous les bulletins de suivi • Les services régionaux ou zonaux reçoivent les bulletins nationaux, ainsi que les bulletins régionaux concernant leur zone de responsabilité ou un département limitrophe • Les services départementaux reçoivent les bulletins régionaux concernant leur département • Les partenaires santé reçoivent la carte et les bulletins nationaux durant la période où le phénomène canicule est suivi.

  35. Partenaires institutionnels de la vigilance Vigilance pluie-inondation Vigilance canicule Autres partenaires : DPPR (Direction de la Prévention des Pollutions et des Risques),MEDAD/SDS(Mission Risques Civils), Ministère du Logement et de la Ville(grand froid)

  36. Information du grand public • Le grand public est prévenu par les médias • Les médias habituels (TV et radios) sont destinataires de la carte de vigilance • Ils diffusent une information spéciale en cas de situation orange ou rouge • Information disponible en permanence sur le site de Météo-France : www.meteo.fr • Carte de vigilance accessible depuis la page d’accueil • Bulletins de suivis disponibles en cliquant sur les départements en orange ou rouge • Information sur les kiosques téléphoniques de MF • Information en début de message lorsque vigilance de niveau orange ou rouge.

  37. Dispositif d’AvertissementCanicule Santé 2007

  38. Le Plan National Canicule (PNC) 3 niveaux d’activation du plan (depuis 2006) qui s’appliquent à l’échelle du département, avec un objectif de définition des moyens mis en œuvre selon l’importance des actions à mettre en oeuvre : • Niveau de veille saisonnière  : du 1er juin au 31 août, vérification des dispositifs opérationnels, veille quotidienne de l’activité sanitaire. • Niveau de Mise en garde et actions (MIGA)  : Risque de canicule prévue ou canicule en cours. Mise en œuvre des actions adaptées au phénomène et aux informations d’activité sanitaire. La décision du déclenchement du niveau MIGA est du ressort des préfets. • Niveau de Mobilisation maximale : Canicule avec impact sanitaire important, étendue sur une grande partie du territoire et compliquée d’effets collatéraux (délestages ou pannes électriques, sècheresse …). La décision du déclenchement de ce niveau relève du 1er ministre. Le plan est en ligne sur le site du ministère de la santé :http://www.sante.gouv.fr

  39. Vigilance canicule Vigilance bio-météo liée à l’appréciation du risque sanitaire pour J+1 • Choix de la couleur • Le choix de la couleur résulte d’une concertation entre Météo-France et l’InVS dont le but est d’intégrer l’expertise météo et l’expertise sanitaire • Cette expertise repose sur la comparaison d’indicateurs bio-météorologiques à des seuils d’aide à la décision • Elle prend aussi en compte divers critères qualitatifs à la fois météo (vent, humidité, durée du phénomène), de qualité de l’air (ozone), conjoncturels (départs en vacances, par exemple) et sanitaires (passages aux urgences…) • L’appréciation globale de l’ensemble des facteurs est nécessairement nationale, dans le cadre de la discussion CNP-InVS • Heures de production : • L’évaluation des risques se fait en début d’après-midi et débouche, après la réunion du PC-Santé, sur la carte de vigilance de 16h00 qui rend compte du niveau d’intensité et de risque pour les 24 heures à venir • Possibilité d’actualisation lors de la carte de 6h00 le lendemain, en particulier en cas d’aggravation (par ex. sur les TN observés) ou pour une fin d’événement.

  40. Liens entre le PNC et la vigilance canicule • Déclenchement des niveaux du PNC : • Entre 11h45 et 12h45, contacts Météo-France/INVS : évaluation des risques sanitaires • Pour 15 h, diffusion par l’ INVS d’une proposition de message d’alerte « canicule et santé » (MACS) présentant une synthèse du risque météo et sanitaire et faisant une recommandation de déclenchement de niveaux du PNC. • A 15h, téléconférence « canicule et santé » avec le PC Santé, les acteurs concernés (Santé et Sécurité Civile) et Météo-France • Pour 16 h : validation du MACS par le PC Santé et transmission de ce message aux préfets et acteurs santé des départements concernés. • Avant 17h, prise de décision par le préfet sur le classement de son département en niveau MIGA • Cohérence entre PNC et vigilance • En cas de vigilance Orange, le niveau du PNC recommandé par le PC Santé est MIGA • En fin d’événement (passage de l’orange au jaune ou vert), un préfet peut décider de maintenir son département en niveau MIGA, car les impacts sanitaires peuvent se prolonger plusieurs jours après la fin de la canicule • Météo-France peut publier un Communiqué Météorologique de Presse (CMP) pour signaler un risque de canicule à une échéance lointaine.

  41. Les indicateurs biométéorologiques • Indicateurs biométéorologiques (IBMn,IBMx) calculés sur 3 jours consécutifs, définis ainsi pour un jour J : • IBMn = moyenne des températures mini des jours J, J+1 et J+2 • IBMx = moyenne des températures maxi des jours J, J+1 et J+2 • Seuils biométéorologiques (Sn, Sx) définis par l’InVS pour chaque ville de référence/département à partir de données climatologiques fournies par Météo-France : • Pour Paris, le Rhône (Lyon) et les Bouches-du-Rhône (Marseille) sur la base des conclusions des études de l’InVS sur les liaisons températures/mortalité • Pour les autres départements, en général, à partir des percentiles 99,5 des indicateurs bio-météo calculés sur les mois de juin à août des années 1973 à 2002 (ajustements sur certains départements).

  42. Vigilance « ORANGE » • Elle doit être associée à la simultanéité de Tn et Tx élevées, ainsi qu’à la persistance de la situation sur une période d’au moins 3 jours • L’appréciation du caractère « températures élevées » se fait par référence aux seuils INVS • Une cohérence météorologique de la carte sera recherchée • Les autres éléments de contexte doivent être également pris en compte (qualité de l’air, activité sanitaire, contenu du message de mise en garde … cf concertation avec l’INVS et retours transmis lors du PC Santé) • Une montée en vigilance Orange s’accompagnant d’un passage au niveau MIGA, donc d’un déclenchement de moyens, pour les cas tangents l’INVS pourra recommander de ne pas passer en Orange.

  43. Vigilance « JAUNE » • Au cas par cas notamment pour harmonisation en cas d'orange ou lorsque les températures sont proches des seuils ou lorsque le département est en niveau MIGA et Météo-France n’est pas en orange • Le pictogramme canicule n’apparaît que sur l’orange. En cas de multi-phénomènes orange (canicule + autres phénomènes), 2 pictogrammes seront affichés dont la canicule (ex. canicule + orages) • La signalisation d’un jaune canicule dans la zone « commentaires » figurant sur la carte de vigilance est obligatoire • En cas d’orange, les bulletins de suivi régionaux mentionneront l’éventuelle existence de départements en jaune sans donner les détails des températures comme pour les départements en orange. Le bulletin de suivi national en fera de même sans lister exhaustivement les départements concernés par le jaune.

  44. Vigilance « ROUGE » • La vigilance « rouge » pour J+1 correspond à un risque sanitaire sévère après plusieurs journées au cours desquelles le risque sanitaire justifiait d’une vigilance « orange » • Le passage en vigilance « rouge » doit aussi prendre en compte l’extension géographique de la zone concernée et d’éventuels éléments aggravants. • C’est une décision au cas par cas à partir d’une évaluation de risque sévère prise en liaison avec le PC Santé.

  45. Données techniques fournies par Météo-France • Nécessité de fournir aux décideurs et aux acteurs une information synthétique sur l’ensemble du risque, • afin de leur permettre de s’affranchir d'une vision « à seuil » (- 0,1°/0,1°C) qui a été très gênante à plusieurs reprises pendant l’été 2006 • Produits fournis aux partenaires en 2007 (aide à la décision) : • Une information synthétique sur le risque biométéorologique : probabilité de dépassement effectif des seuils d’IBM (à partir de l’analyse statistique des erreurs passées) • Pour les préfectures et les DDASS, cette information remplace les prévisions déterministes ponctuelles de température qui leur étaient fournies jusqu’en 2006 • La carte de vigilance, et les bulletins de suivi le cas échéant • Une information graphique sur la vague de chaleur en cours. • Diffusion des produits : • par email • mise à disposition sur un mini-site INVS/CIREprotégé par mot de passe http://www.meteo.fr/special/minisites/INVS7dE4Xf2W • mise à disposition sur un mini-site DDASS http://www.meteo.fr/meteonet/ddass/#

  46. Exemple de carte de risque bio-météorologique : risque de dépassement de seuil de l’IBM max du 20/07/06 Echelle de risque Avant lissage Après lissage Règle retenue pour le lissage spatial : si un département est de couleur N, on met au moins à la couleur N-1 ses départements voisins, sauf dans certains cas particuliers (grandes métropoles, arc méditerranéen, frontière commune petite).

  47. Vigilance grand froid

  48. Paramètre « Grand Froid » • Contexte : • Extension de la carte de vigilance au phénomène de canicule depuis le 1er juin 2004 • Depuis l’hiver 2002/2003, Météo-France participe à la protection des personnes sans abri contre les risques d’hypothermie • Vigilance grand froid : • Il s’agit d’alerter l’ensemble de la population en cas de vague de froid intense, afin de la sensibiliser sur les risques sanitaires associés (risques cardio-vasculaires et pulmonaires en particulier) • Intégration du paramètre grand froid à la vigilance météo à partir de l’hiver 2004/2005, en partenariat avec les services de santé (InVS, INPES et DGS) et la DDSC • Indicateur pour le grand froid : • « Température ressentie » (TR) traduisant la sensation de refroidissement perçue par un individu en présence de vent • TR est calculée à partir de la température sous abri et de la vitesse du vent moyen à 10 m ; elle a été calibrée pour traduire la sensation du visage nu exposé à l’atmosphère en présence de vent.

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