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Les difficultés comportementales de vos enfants : des réponses à vos questions

Les difficultés comportementales de vos enfants : des réponses à vos questions. Groupe de Parents d’enfants atteints d’autisme. 1 er avril 04 Tiphaine Dronnet, Psychologue. Définitions : trouble du comportement, stéréotypies, autostimulation La métaphore de l’iceberg selon T.Peeters

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Les difficultés comportementales de vos enfants : des réponses à vos questions

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Presentation Transcript


  1. Les difficultés comportementales de vos enfants :des réponses à vos questions Groupe de Parents d’enfants atteints d’autisme. 1er avril 04Tiphaine Dronnet, Psychologue

  2. Définitions : trouble du comportement, stéréotypies, autostimulation • La métaphore de l’iceberg selon T.Peeters • Fonctions des troubles du comportement • Les causes possibles: • le manque de moyen de communication • Le manque de compréhension de l’environnement • L’hypersélectivité et le manque d’imagination • les troubles sensoriels, • la sensibilité à l’échec et à la frustration • Le manque de prévisibilité • La résistance au changement • Les troubles du sommeil et de l’alimentation • L’apprentissage de la propreté • Les comportements sexuels inadaptés • Comment intervenir ?

  3. Le trouble du comportement On parle de trouble du comportement si une ou plusieurs des caractéristiques suivantes est présente : • Comportement dangereux pour la personne elle-même • Comportement dangereux pour les autres • Comportement qui empêche de façon significative l'intégration ou l'éducation de la personne (facteur d'exclusion, interfère avec les apprentissages) Tout comportement anormal ou inhabituel n'est pas forcément un trouble du comportement. Les stéréotypies. C'est un symptôme majeur de l'autisme ; du retard mental Ce sont des actes que l'enfant répète indéfiniment et qui le rassurent L’enfant produit toujours le même acte  pour obtenir toujours la même conséquence Cela correspond à un besoin d’immuabilité (désir que leur environnement reste inchangé) Les stéréotypies peuvent être verbales, gestuelles, posturales, ... C'est pour l'enfant un moyen de résister au changement. L'enfant a souvent recours aux stéréotypies pour se défendre face à un apprentissage, à une nouvelle tâche, c'est pour lui une situation de confort. Elles permettent à l'enfant d'exprimer son émotion, son ennui, et fonctionnent à défaut du langage.

  4. L’autostimulation Beaucoup d’enfants atteints d’autisme recherchent des sensations sous forme d’auto-stimulation : • Faire tourner les objets • Se balancer • Battements des mains • Tournoiement • Bruit de bouche, grincement de bouche • Fascination pour certaines lumières • Jeux de doigts devant les yeux • Recherche ou fuite du contact corporel • Attirance ou aversion pour certaines matières • Manies alimentaires • Approches particulière des objets : flairage, signe du « cube brûlant »

  5. Pourquoi l’enfant autiste s’adonne-t-il à ses stéréotypies? Ses sensations le rassurent, mais en occupant leur champ de conscience , elles les empêchent souvent de pouvoir s’adapter ou de comprendre les nouvelles situations. Les enfants utilisent leur propre corps pour des boucles sensori-motrices rassurantes Par exemple : régurgitations, énurésie, mouvements des mains devant les yeux, tapotements

  6. La métaphore de l’iceberg Partie visible de la détresse de la personne autiste  troubles du comportements  Stéréotypies ; autostimulations Partie invisible des causes « A chaque comportement, aussi bizarre soit-il , il y a une raison. A nous de la trouver et de rectifier notre comportement pour normaliser le leur » T.Peeters.

  7. Les fonctions des troubles du comportement : • Obtenir l’attention • Communiquer ou obtenir un désir • Évitement ou réduction des demandes • Autostimulation • Frustration ou réduction du stress • Comportement réactif

  8. Quand l’enfant n’a pas d’autres moyens de communication… Quand l’enfant ne peut utiliser le langage pour communiquer, il se sert « d’outils » à sa disposition, l’insuffisance de son système de communication est un des facteurs clés des troubles du comportement de l’enfant autiste. Allez tu viens avec moi à la boulangerie Je suis anxieux devant le changement Ohé j’existe Non Je m’ennuie donne Ce bruit est insupportable J’ai mal 50% des personnes atteintes d’ autisme sont non-verbales J’ai faim

  9. Quand l’enfant a un mode de perception différentbasé sur des associations qui lui sont propres Nous allons faire les courses. Je vais me baigner On part en ballade Les personnes atteintes d’autisme cherchent à leur propre manière de donner sens à la vie. Ils fonctionnent en raisonnant sur la base d’associations concrètes et dépensent beaucoup d’énergie à cela.

  10. Les personnes atteintes d’autisme font des interprétations du monde …ils sont souvent déçus de ne pas trouver de régularité dans les évènements… Je vais travailler Tiphaine Je vais manger Je vais faire du poney

  11. Quand l’enfant ne sait pas jouer… Il est plus simple pour lui de jeter, de casser les objets, de déchirer les livres… Il manipule les objets de manière non fonctionnelle, les caresse, les déplace d’un lieu à l’autre…. sans avoir conscience de leur utilisation. Il a tendance à s’intéresser à des objets inhabituels (fil de laine, caillou, brindilles, roue de voitures, éponge…). Il ne peut pas faire semblant (jouer à être…)

  12. Exemple : une petite voiture Le cas de l’enfant neurotypique Le cas de l’enfant avec autisme C’est une petite voiture miniature Une voiture en jouet représente la voiture de papa et de maman C’est quoi ce truc ? Un objet avec 4 choses rondes, un bout de plastique plein de couleur Pour jouer, il faut aller plus loin que la perception externe Or la personne atteinte d’autisme manquent d’imagination Elle a du mal à faire des déductions, à raisonner par catégories…

  13. Pourquoi vos enfants ne jouent pas ? Ils sont à la recherche de stimulations sensorielles Difficulté à interpréter les symboles (ce qui remplace autre chose) Les mots parlés / écrits Les gestes non iconiques (pas de ressemblance entre le geste et sa signification) Les images Les objets EX : « le mot cheval remplace le vrai cheval » Difficultés à généraliser les concepts EX : le téléphone Déjà que j’ai du mal à comprendre la vraie réalité ; en plus, cette réalité est cachée sous la forme se symboles Le lien avec la réalité n’est presque plus directement perceptible Le fait de savoir qu’il s’agit réellement d’un téléphone doit être déduit.

  14. Pourquoi vos enfants jouent-ils toujours aux mêmes jeux ou alors de manière répétitive? Certains enfants avec autisme s’efforcent de jouer comme des enfants ordinaires : souvent on remarque qu’apparemment ils jouent à un jeu symbolique, mais en les observant à plusieurs reprises, on remarque qu’ils jouent toujours au même jeu en y incluant, chaque fois, tous les mêmes détails. Pb d’hypersélectivité : sensibilité des personnes atteintes d’autisme vis-à-vis d’éléments partiels de la perception plutôt que de l’ensemble Manque de souplesse du jeu Manque de flexibilité Pensée en détails Préoccupation persistante pour certaines parties des objets Incapacité à discerner L’essentiel du superflu

  15. Pourquoi vos enfants pensent différemment ? Le cas de l’enfant avec autisme Le cas de l’enfant neurotypique Les adultes disent que je présente un trouble cognitif = Pensée en compartiment L’enfant avec autisme traite les informations différemment : Il part d’éléments partiels afin d’arriver, par association de ceux-ci, à une configuration qui amène à la compréhension de la globalité de l’information. Le problème avec la signification vient du fait que les informations sont, dans un premier temps, toujours associées à des contextes spécifiques (pas de généralisation). L’enfant traite l’information selon ce schéma : L’enfant part d’une globalité pour après dissocier les éléments.

  16. Les troubles du langage écholalie Questions répétitives Jargon Fixations intenses sur certains thèmes en particulier Mauvaise compréhension

  17. « ...Essayez de vous imaginer dans un pays étrange où vivent des êtres étranges qui se comportent de façon étrange, émettant des sons étranges, brefs des êtres que vous ne sauriez reconnaître. Ces êtres étranges, de plus, vous donnent à vous qui ne comprenez déjà rien à la situation, des ordres bizarres que vous ne pouvez, même avec la meilleure volonté du monde, comprendre et encore moins exécuter. Ce que l'on vous demande vous dépasse. Que feriez vous si vous remarquiez que l'on s'efforce de vous faire obéir par tous les moyens, alors que vous ne voyez aucune possibilité de répondre à ces demandes? » • "Autisme : La forteresse éclatée« Théo Peeters

  18. Les atteintes neuro-sensorielles • On sait aussi aujourd'hui que les personnes avec autisme ont des problèmes sensoriels. • Elles voient et entendent comme les autres, mais elles ont des difficultés d'intégration sensorielle. Cela entraîne des problèmes de perception. Il est pour nous difficile de comprendre car la perception est une construction quasi automatique. • Au moment où je vous parle, et en même temps que je parle, je suis capable de me situer dans l'espace et dans le temps. Je perçois comme vous, (car nous sommes dans le même monde perceptif), la salle dans laquelle nous nous trouvons. Des stimuli visuels, auditifs, m'arrivent par les canaux sensoriels, je les intègre et je les organise en une perception. Ce travail d'intégration sensorielle, se fait d'une façon quasi automatique chez vous et chez moi, il ne se fait pas bien chez la personne avec autisme. • Si j'entends du bruit je peux décider de ne pas y porter attention, et de me concentrer sur mon propos. • Cela la personne avec autisme a des difficultés à le faire. Les stimuli sensoriels lui parviennent bien mais de façon désordonnée, ils ne s'organisent pas en une perception cohérente. Si un bruit violent surgit qui vous fera sursauter, la personne autiste à vos côtés peut ne pas réagir, mais elle peut se montrer sensible (même hypersensible) à un bruit mineur que vous ne percevez pas, et qui va absorber toute son attention. Si elle fait un effort pour voir, elle n'entend pas, et inversement comportements bizarres et stéréotypés

  19. exemple : Troubles sensoriels Trop de monde, trop de bruits… repli, pleurs, agitation Un pantalon qui gratte, qui serre  comportement anti-social (de déshabille dans le rue, déchire ses vêtements). On me touche les cheveux, on me tape dans le dos Crise (cris, agitation, angoisse) Bruit désagréable de la douche comportement opposant (ne veut pas prendre sa douche ; cris dans la douche ; griffe). Les personnes avec autisme vivent dans un monde chaotique, submergées de stimuli qu'elles ne parviennent pas à traiter. Elles ont donc besoin qu'on leur organise à l'extérieur ce qu'elles ont du mal à traiter à l'intérieur d'elles mêmes.

  20. Différentes perturbations sensorielles hyposensibilité hypersensibilité Au niveau tactileAu niveau auditif J’aime les stimulations tactiles répétitives ; qu’on me serre très fort ; j’aime bien mordre ou sucer les objets ; je mets mes mains dans la bouche ; je lèche ou mord certaines parties de mon corps. J’aime bien m’étendre Je ne n’aime pas être touché, Je n’aime pas certains aliments Je ne supporte pas les égratignures Je me bouche les oreilles J’ai peur de certains bruits Je n’aime pas qu’on me parle fort, trop vite Je cris souvent et/ou j’ émets des sons ; j’aime les jouets qui font du bruit ; j’aime mettre ses oreilles contre les surfaces qui produisent des vibrations. J’aime bien entendre le bruit quand je déchire un livre ; je fais grincer mes dents ;

  21. hyposensibilité hypersensibilité Je suis inquiet quand les pieds ne touchent plus le sol ; je n’aime pas les balançoires J’aime me balancer, tourner sur moi-même ; je me cogne souvent dans les meubles ; Au niveau vestibulaire Perception de la posture de notre corps, ainsi que de tout changement de nos mouvements dans l’espace. Au niveau visuel Au niveau gustatif Je n’aime pas le plein soleil J’aime les objets mobiles, les petites choses (particules de poussières ; goûtes de pluie qu coule…) ; j’ai peur quand je vois une boule papier ; des miettes sur la table… J’aime les surfaces lumineuses, brillantes, les miroirs ; j’aime agiter mes mains devant mes yeux ; déformer ma vision ; faire tourner les objets Je n’aime pas la nourriture assaisonnée ou épicée. Je n’aime pas les aliments qui sont trop gros, filamenteux Je peux manger des substances non comestibles ; j’aime les épices, le sel, les poivrons. Je peux mettre des objets dans ma bouche

  22. Quels sont les causes de ces troubles sensoriels ? .Les manifestations comportementales anormales sont reliées aux atteintes neurologiques et chimiques. Ritvo parle d’un « désordre de modulation sensorielle, laquelle augmente ou réduit l’activité neuronale pour la garder en harmonie avec les autres fonctions du cerveau » l'hypothèse de fluctuations perceptives Chez 1/3 des personnes atteintes d’autisme On constate une hypersérotoninémie. rôle de la sérotonine dans la perception et le tri des signaux sensoriels, ainsi que dans l'attachement social. Anomalies du métabolisme Anomalies neuroanatomique le dysfonctionnement du gyrus temporal supérieur peut être mis en relation avec les bizarreries de l'audition constatées dans l'autisme. le dysfonctionnement du sillon temporal supérieur correspond à la perturbation de l'intégration de différentes modalités sensorielles

  23. L'enfant autiste et la douleur • L'enfant autiste ne semble pas souffrir lorsqu'il se blesse, lorsqu'il se mutile. Ne sait-il pas manifester ? Ne perçoit-il pas la douleur? N'en a-t-il pas l'expérience? Ses perceptions, ses sensations sont différentes des nôtres, il faut lui apprendre à comprendre son corps et à percevoir les dangers d'une blessure. • L'enfant peut être agressif, soit vers lui-même, soi vers autrui. cette agressivité très développée peut être un appel, l'enfant étant en difficulté pour demander autrement. Les difficultés de communication rendent plus difficile la canalisation, le contrôle social de cette agressivité, elle est souvent disproportionnée et peut effrayer l'entourage. • L'agressivité se manifeste le plus souvent avec les personnes que l'enfant aime, il faut alors interrompre cette situation. Permettre à l'enfant de frapper les autres quand il a quelque chose à demander, c'est très vite le condamner à être exclu de la société. • Les mutilations sont pénibles et traumatisantes pour l'enfant et sa famille, elles sont plus fréquentes chez l'enfant mutique. La mutilation a toujours une signification (enfant inoccupé, mécontent, inquiet, qui a besoin de quelque chose, qui souffre, qui veut attirer l'attention...), elle est souvent le seul langage de l'enfant. L'inconscience du danger Souvent l'enfant autiste ne perçoit pas les dangers qui l'entourent, car sa connaissance n'est pas fondée sur l'expérience. S'il s'est brûlé une fois, il peut recommencer sans appréhension. L'enfant autiste ne vit pas la douleur comme les autres enfants, il peut se faire mal et recommencer un acte dangereux peu de temps après.

  24. Conclusion sur les troubles sensoriels Les réponses atypiques des enfants autistes aux stimuli sensoriels sont nombreuses. • Dans son livre autobiographique, Temple Grandin, une autiste adulte, fournit plusieurs approches pertinentes relatives à ses expériences de perception subjective atypique. Parmi les réponses atypiques les plus importantes chez les jeunes enfants, on retrouve le trouble de réponse à un bruit fort, souvent associé à une intolérance aux bruits particuliers (par exemple le sèche-cheveux, la pluie ou les films) à en juger par leurs gestes de protection des oreilles et leurs crises de colère. • La réponse anormale à la stimulation vestibulaire peut expliquer pourquoi certains enfants tournent souvent en rond. Certains comportements visuels atypiques incluent la fascination pour des stimuli de rotation, une aversion à fixer les gens dans les yeux, une tendance à regarder l'objectif visuel du coin de l'oeil et le doigt bougeant devant les yeux. . • L'intolérance au toucher, le besoin d'être serré et la relative sensibilité à la douleur peuvent être des symptômes prédominants. • Il n'est pas clair que l'automutilation (par exemple, morsure, piqûre ou action de se cogner la tête jusqu'à la douleur) puisse être considéré comme de la stéréotypie, ou attribué à un seuil de douleur supérieur à la moyenne en raison de niveaux élevés d'endorphines endogènes, ou même s'il s'agit d'un moyen d'attirer l'attention. • Dans un autre ordre d'idées, plusieurs enfants du spectre autistique qui reniflent leur nourriture et n'acceptent de manger que très peu de choses peuvent avoir une forte aversion à certaines textures, au goût ou à l'odeur de certains aliments La base de toutes ces anomalies n'est pas encore bien comprise.

  25. Autre cause possible :l’enfant manque de prévisibilité L’enfant a des difficultés pour attendre… L’enfant pense qu’on lui dit « non » pour toujours… J’attends combien de temps ? L’enfant ne supporte pas la frustration & il ne comprend quand on lui dit « après »…. L’enfant s’attendait à autre chose… On va au bain, après tu regarderas la télé

  26. La sensibilité devant l’échec J’y arriverais pas Des échecs répétés entraînent l’enfant à refuser, abandonner une activité ou avoir un comportement déviant. Leur estime de soi est faible, ils sont souvent très critique face à eux-mêmes et tolère très peu de faire des erreurs La sensibilité à la frustrationL’enfant autiste qui ne comprend pas son environnement cherche par tous les moyens à le maîtriser malgré tout.Il cherche constamment la situation la plus confortable pour lui.N’accepte pas d’être contrarié ! Ne pas arriver à se faire comprendre.

  27. La résistance au changement Lieu Gestes Personnes Habitudes Vêtements Alimentation Activités - Loisirs

  28. Mauvaise gestion des émotions L'enfant manifeste ses émotions de manière inadéquate. il peut pleurer ou rire à des moments ou dans des lieux inattendus, sans raison apparente, sans qu'il soit possible de le calmer. Il peut avoir des réactions d'angoisse, de colère vive, d'agressivité quand on lui prend ou lui refuse quelque chose. Il peut s’agiter (battements d’ailes) lorsqu’il est submergé par une émotion. Il peut être agressif envers lui-même (se frapper, se mordre) ou envers les autres (mordre, pincer, griffer, frapper enfants et/ou adultes). Puissance 10 L'expression des émotions est ideosyncratique. Base neurologique des troubles émotionnels : Une étude montre que l'amygdale, qui est à l'œuvre dans les émotions, et l'hippocampe qui est à l'œuvre dans la mémorisation, sont plus petites chez les autistes, ce qui pourrait expliquer leur incapacité à éprouver ou comprendre des émotions subtiles et à se souvenir d'informations complexes. Les personnes autistes verbales sont aussi incapables de reconnaître les émotions subtiles chez les autres personnes. De même, elles ne sont pas capables d'inférer ce que les autres pensent, voient ou entendent, ce qui peut handicaper leur capacité à travailler avec les autres

  29. Gunilla Guirland explique « je ne comprenais pas vraiment pourquoi on est obligé de montrer les émotions sur le visage comme si on doit les...baisser comme un store sur une fenêtre avec un message pour les autres » .

  30. Les troubles du sommeil Aux yeux de certains chercheurs, les troubles du sommeil suggèrent un dysfonctionnement de régions telles que le tronc cérébral, l'épiphyse et le diencéphale, situées sous les hémisphères à l'intérieur du cerveau; néanmoins, les données factuelles sur le sujet manquent encore. Les insomnies sont fréquentes, surtout dans la petite enfance. L'enfant ne semble pas avoir besoin de sommeil. Quelques fois il peut vouloir dormir par terre, dans un couloir, dans un fauteuil. Trouble de l’endormissement Insomnies Beaucoup de parents racontent que leur enfant se réveille la nuit et ne peut se rendormir que si coincé dans le lit parental, que l’enfant ne peut s’endormir seul….ce qui peut constituer un dilemme émotionnel pour les parents.

  31. D’où viennent les troubles du sommeil ? …parce qu’ils ont de la difficulté à reconnaître le besoin de repos de leur corps … Ressentir l’ensommeillement à travers tout le reste de l’information est aussi difficile que les autres tâches d’intégration sensorielle, comme porter attention dans une classe bondée ou se rendre à temps à la salle de bain. • Une mauvaise régulation du sommeil est tout simplement un autre symptôme d’un système sensoriel confus et surstimulé. La sérotonine, un neurotransmetteur, accroît en concentration pendant la journée, atteignant son apogée lorsqu’il est temps de dormir. Lorsque le système fonctionne bien, nous ressentons la concentration de sérotonine comme de l’ensommeillement et le signal qu’il est temps de se retirer pour la nuit. Si le sentiment de sommeil imminent est absent ou bien la sérotonine déséquilibrée, le sommeil peut être re-régulé en donnant au corps un horaire strict.

  32. Les troubles alimentaires • L'enfant autiste peut, dès son plus jeune âge, refuser certains aliments, manger de façon irrégulière, marquer sa préférence pour une alimentation mixée. • Certains ont des difficultés à mastiquer, à avaler, il peut alors exister un problème de motricité, de coordination, d'incompréhension de l'acte d'avaler. Existe-t-il un lien entre les troubles du langage et du comportement et les intolérances alimentaires, les carences nutritionnelles, les troubles digestifs, une intoxication aux métaux lourds ???? Un des points de départ du processusréside sans doute dans un mauvais fonctionnement du système enzymatique de l'intestin. Le système digestif, incapable de métaboliser certaines protéines (et plus particulièrement la caséine et le gluten), préserverait vraisemblablement un nombre élevé de substances non dissoutes, dont certains peptides. Une théorie actuelle soutient que ceux-ci posséderaient des propriétés opiacées (de la même famille chimique que la morphine) et que l'apparition de cette activité opioïde dans l'organisme désorganiserait de nombreuses fonctions du système nerveux central telles que la perception, les émotions, les comportements et l'humeur. Anorexie Boulimie Intolérance Allergies alimentaires Manies alimentaires hypersélectivité Refus alimentaire Vomissements volontaires

  33. L’apprentissage de la propreté • Certains enfants ont acquis la propreté diurne, d'autres aiment jouer avec leurs excréments, sont amusés par la saleté, ont peur du lieu-toilette… • La propreté et la saleté n'ont qu'une valeur sociale et ne signifient donc rien pour l'enfant autiste. • De plus, il supporte mal la contrainte, l'apprentissage est long et pénible, pour la famille et l'enfan. • Parfois, c’est la compréhension de la relation pouvant exister entre son propre corps et certaines sensations qui est déficiente La maîtrise des sphincters La vessie et le rectum sont fermés par deux sortes de Sphincters. Les muscles lisses se contractent et se relâchent par voie réflexe sans intervention de la volonté. Les muscles striés sont commandés par le système nerveux central, leur contraction et leur relâchement sont volontaires. L'enfant met un certain temps pour acquérir la commande de ce second système

  34. Symptômes gastro-intestinaux  : trois selles trop liquides ou trop dures selles nauséabondes présence de gaz : ballonnement abdominal ; signes de malaise abdominal irritabilité ou pleurs non expliqués régurgitation absence d’apprentissage de la propreté Problèmes gastro- intestinaux Encoprésie L’encoprésie est une constipation chronique. Des selles dures et sèches s'accumulent dans les intestins, qui ne laissent plus passer que des selles très liquides, ce qui peut faire croire à une diarrhée

  35. Les comportements sexuels inappropriés Les personnes atteintes d’autisme éprouvent des difficultés de communication et leur manque d'habiletés sociales risque de favoriser l'apparition de conduites sexuelles inappropriées. Comportements masturbatoires Obsession

  36. conclusion • Les personnes autistes se distinguent par l'importance de leurs troubles de la communication et de l'interaction sociale, par leurs comportements stéréotypés et leur angoisse démesurée face à tout changement. • Cette résistance aux changements se manifeste aussi par un refus de l'apprentissage. • Ce rejet de la pédagogie découle de leur incapacité à appliquer les processus d'apprentissage et d'adaptation aux exigences de la vie sociale, non parce qu'ils ne savent pas, mais parce qu'ils ne comprennent pas ce qu'on attend d'eux. Leur seule issue est une défense qui peut aller du simple refus à une violence contre eux-mêmes (automutilation), ou à des stéréotypies. • Cette impossibilité à saisir la pensée de l'autre donne à l'observateur l'impression que l'enfant autiste "ne veut pas". Comme l'enfant ne peut utiliser le langage pour communiquer, il se sert des outils à sa disposition, l'insuffisance de son système de communication est un des facteurs clés des troubles du comportement de l'enfant autiste. • L'enfant autiste a une perception des choses très différente de la nôtre, et comme il ne parvient pas à dire la cause de ses angoisses, cela engendre un processus très pénible pour les parents et pour lui-même. Souvent, un fait mineur (changement de rideaux, objets déplacés...) va provoquer ses cris.

  37. Comment intervenir ? Il convient d’éviter le système présenté par la figure suivante car cela conduit très vite à un cercle infernal. Les parents s’occupent de l’enfant : récompense 2 colère 1 L’enfant se calme 3

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