Articles et photos 2009

1. Articles et photos 2009

2. Malgré plusieurs années d’interventions de la FPPE pour faire connaître (et reconnaître) le personnel professionnel des commissions scolaires, force est d’admettre que ce n’est pas encore gagné. La ministre de l’Éducation a rendu public un plan de persévérance et de réussite («L’école, j’y tiens!») dans lequel elle ne place pas les professionnelles et professionnels parmi les acteurs ayant une responsabilité à cet égard. Et comme la ministre ne nous voit pas comme des acteurs, elle ne nous reconnaît à toutes fins pratiques aucun rôle dans les 13 voies qu’elle identifie pour mener à l’atteinte de ses objectifs d’augmenter la persévérance et la réussite. La ministre envoie là un très mauvais message aux femmes et aux hommes qui travaillent déjà quotidiennement, malgré des conditions carrément inadéquates, à aider le maximum d’élèves à persévérer et à réussir. On peut également se demander où se situent les services professionnels dans les priorités des commissions scolaires quand on sait qu’avec les 30 millions $ qu’elles ont reçus du MELS entre 2006 et 2009, elles n’ont ajouté que 178 professionnelles et professionnels en services directs aux élèves, soit moins d’un par commission scolaire par année (il y a plus de 2500 écoles au Québec!), donc très peu d’ajouts alors que les besoins sont immenses, tout le monde le reconnaît. On peut également se poser la question quand on constate que les services professionnels sont l’investissement le plus faible parmi l’ensemble des services des commissions scolaires. Les services professionnels directs aux élèves coûtent en effet moins de 200 $ par élève par année! On ne peut certes pas dire que le MELS et les commissions scolaires dilapident les fonds pour les services professionnels! Cette année, nous avons donc choisi pour thème Pour les aider à décrocher… la lune ! Nous faisons évidemment le lien avec le décrochage, pour mettre en évidence que les professionnelles et professionnels peuvent aider à diminuer le décrochage, augmenter la persévérance à l’école et la réussite des élèves si on leur en donne la chance. Nous le faisons déjà, ce que nous demandons, c’est qu’on nous donne les moyens d’en faire encore plus. Parce qu’il y a beaucoup plus à faire. On sait que malgré la diminution constante du nombre d’élèves dans les commissions scolaires, le nombre d’élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, lu, augmente. Pas facile pour un élève de réussir un parcours scolaire quand on a à faire face à des difficultés comme la dyslexie, la dysphasie, les difficultés liées à la psychopathologie, les troubles envahissants du développement, l’autisme, le déficit d’attention, l’hyperactivité, le syndrome Gilles de la Tourette, les troubles graves du comportement, le syndrome d’Asperger, les troubles du langage; pas facile de maintenir son intérêt pour l’école quand on arrive le ventre vide, quand on est mis de côté parce qu’on est différent, quand on est victime de violence, quand on est en dépression, quand on pense au suicide; pas facile quand on est un «élève à risque»; encore moins facile quand on en est là et qu’on reçoit peu ou pas d’aide parce qu’on n’est pas dans les priorités. Parce que des services professionnels en nombre nettement insuffisant(c’est la situation actuelle pour les services professionnels), ça oblige à établir des priorités. Et établir des priorités, ça signifie que des élèves, beaucoup trop d’élèves, n’ont pas de services, ce qui mène au décrochage et à l’échec. Parce que les services professionnels dans les écoles sont insuffisants des parents qui en ont les moyens vont les chercher au privé. Un système d’éducation à deux vitesses est inacceptable. Un enfant handicapé ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage devrait recevoir à l’école les services dont il a besoin pour réussir, peu importe les moyens financiers dont disposent ses parents.

3. L’économiste Pierre Fortin a chiffré le coût économique et social du décrochage : près de 500 000 $ par élève qui décroche, 1,2 milliard $ par cohorte. C’est énorme! Ce qui ne se chiffre pas, c’est ce que vivent au plan humain ces décrocheuses et décrocheurs. Nous sommes très loin d’être un Québec fou de ses enfants! Une société moderne comme le Québec ne peut pas accepter plus longtemps une telle situation et son gouvernement doit donner aux écoles les moyens dont elles ont besoin pour mener leur mission à bien. La FPPE a déposé ses demandes aux tables de négociation. Une de celles-ci vise à augmenter de façon substantielle les services directs à l’ensemble des élèves, et particulièrement à ceux en difficulté, ainsi qu’aux élèves en formation générale adulte et en formation professionnelle. 1300 postes de professionnelles et professionnels pour aider les élèves jeunes et adultes à décrocher la lune, c’est-à-dire à persévérer à l’école et à réussir, c’est très raisonnable. Au nom du Bureau exécutif, je souhaite à toutes et à tous une excellente Semaine des professionnelles et professionnels de l’éducation ! Jean Falardeau, président Jean Falardeau

4. Dimanche le 15 novembre dernier, avait lieu, pour la troisième année, la remise des prix et de la bourse FPPE dans le cadre de la Semaine des professionnelles et professionnels. Cet événement s’est déroulé lors d’une conférence de presse où Jean Falardeau, président de notre Fédération et Réjean Parent, président de la CSQ, se sont adressés aux médias.

5. Prix Envol Le prix Envol est décerné à une professionnelle ou un professionnel de moins de 35 ans pour son leadership, son dynamisme, ses activités de recherches, ses réalisations professionnelles. La qualité des candidatures nous a amenés à remettre exceptionnellement deux prix Envol. Le premier est allé à Elana Bloom, psychologue à la Commission scolaire Lester B. Pearson. En plus de travailler auprès des élèves, Élena anime des ateliers sur les difficultés d’apprentissage, intervient auprès des parents et enseigne à l’université. Elle a initié et coordonné un processus de supervision de pairs à l’intention de ses collègues psychologues. Elle est récipiendaire d’une bourse du MELS pour réaliser un projet de recherche-action en partenariat avec l’université McGill, projet qui vise à rehausser les relations enseignants-élèves auprès des élèves éprouvant des difficultés d’apprentissage ou des troubles de comportement. Enfin, elle est engagée syndicalement, siégeant au Comité des relations de travail de sa commission scolaire. C’est avec fierté que nous avons remis à Elana Bloom une œuvre de Ann Dombrowski, professionnelle de la Commission scolaire Rive-du-Saguenay.

6. Nous avons également remis un Prix Envol à Isabelle Dion, conseillère pédagogique en formation professionnelle à la Commission scolaire de Montréal. Isabelle développe du matériel pédagogique et accompagne les enseignants, anime des ateliers, prépare les élèves de la formation professionnelle à la participation au Symposium des sciences. Elle a de plus élaboré un projet au Sénégal (deux voyages) avec des élèves du secondaire et de la formation professionnelle, projet ayant des objectifs à la fois de coopération et de mise en pratique pour les élèves de leur formation professionnelle. Elle a également organisé et accompagné des élèves dans un projet en France au cours duquel ceux-ci ont notamment développé du matériel qui sera par la suite utilisé par les enseignantes et enseignants du domaine Univers social. Nous avons remis avec grand plaisir également à Isabelle Dion une très belle œuvre d’Ann Dombrowski.

7. Prix Reconnaissance Ce prix est décerné à une professionnelle ou un professionnel dont la carrière s’échelonne sur 20 ans ou plus, pour son leadership, son dynamisme, ses activités de recherches et ses réalisations professionnelles. Cette année, le prix a été remis à Gilles Simard, psychologue à la Commission scolaire de la Pointe-de-l ’Île. Gilles a développé au fil des ans une grande expertise sur des sujets comme l’estime de soi, la gestion de classe, le plan d’intervention, la motivation scolaire, le processus continu d’aide à l’élève, l’évaluation cognitive et affective de l’enfant, l’animation de groupes et l’accompagnement de directions d’école et de milieux. Il a également conçu et donné plusieurs formations aux enseignantes et enseignants, aux directions d’école et aux parents. Il a de plus développé un questionnaire d’observation des comportements et de l’élève, dont la dernière version a été validée et informatisée. C’est avec grand plaisir que nous avons remis à Monsieur Gilles Simard une magnifique œuvre d’une professionnelle de la Commission scolaire de Port neuf, conseillère en communication, Madame Céline Proulx.

8. Prix Solidarité Ce prix est décerné à une professionnelle ou un professionnel encore actif, pour son engagement syndical. Cette année le prix est allé à François Tanguay, conseiller pédagogique à la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord. Rassembleur qui ne compte pas son temps pour défendre les principes et les valeurs qui lui tiennent à cœur, à l’avant-garde, travailleur acharné, François a occupé des fonctions syndicales à la vice-présidence de son syndicat. Il est actuellement délégué syndical à sa commission scolaire. Au plan professionnel, il a été animateur de pastorale puis conseiller en éducation chrétienne avant d’occuper son poste de conseiller pédagogique. Il fait de plus le lien entre son engagement syndical et professionnel et son engagement social dans des activités comme Acti-Jeunes, Abri’Nord et Centraide. C’est avec fierté que nous avons remis à François Tanguay une autre belle œuvre d’Ann Dombrowski.

9. Bourse FPPE La bourse est remise pour réaliser un projet ayant un lien avec l’éducation et plus particulièrement avec nos professions. Ce projet doit être réalisé au profit d’élèves desservis par des professionnelles et professionnels, apporter une contribution significative ou remarquable pour le développement des jeunes ou des adultes visés ou pour le développement et la promotion de nos professions et ne pas bénéficière de financement des établissements scolaires ou de ministères et organismes gouvernementaux. Finalement, ce projet ne pourrait se réaliser ou rayonner sans un coup de pouce de cette nature et doit se réaliser pour l’essentiel au cours de l’année scolaire 2009-2010. Cette année, la bourse a été remise à trois bibliothécaires de la Commission scolaire des Phares, dans le Bas-Saint-Laurent pour un projet visant à donner le goût de la lecture aux élèves du primaire par le développement de trousses d’animation littéraires. Ces trousses visent l’animation ludique de la lecture. Les bibliothécaires veulent démontrer aux jeunes tout le plaisir qu’ils peuvent avoir à découvrir le livre et la lecture et, par le fait même, ses bienfaits. Les récipiendaires sont Mesdames Marie- Hélène Charest et Suzie Pelletier et Monsieur Frédéric Hardel. Ceux-ci se sont vu remettre un chèque de 5000 $ pour la réalisation de leur projet.

10. Artistes Nous aimerions finalement remercier chaleureusement les deux artistes qui, depuis le tout début, nous proposent de magnifiques œuvres que nous sommes fiers de remettre aux gagnants, Mesdames Ann Dombrowski et Céline Proulx.