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Une langue équitable pour communiquer

Une langue équitable pour communiquer. Fonctions de la langue – moyen de communication – élément de la diversité en Europe – patrimoine culturel – expression de l’identité – forme de pouvoir. Les langues dans les institutions européennes. Les différentes institutions européennes.

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Une langue équitable pour communiquer

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Presentation Transcript


  1. Une langue équitable pour communiquer Fonctions de la langue – moyen de communication – élément de la diversité en Europe – patrimoine culturel – expression de l’identité – forme de pouvoir

  2. Les langues dans les institutions européennes

  3. Les différentes institutions européennes

  4. Chronologie Le nombre des langues officielles de l'Union européenne a été pratiquement multiplié par six en un demi-siècle. • 1958 : quatre langues officielles (l'allemand, le français, l'italien, le néerlandais). • 1973 : Sixlangues officielles (le danois et l'anglais). • 1981 : sept langues officielles (le grec). • 1986 : neuf langues officielles (l'espagnol et le portugais). • 1995 : onze langues officielles (le finnois et le suédois). • 2004 : vingt langues officielles (l'estonien, le letton, le lituanien, le polonais, le tchèque, le hongrois, le slovaque, le slovène et le maltais). • 2007 : vingt-trois langues officielles (le bulgare, le roumain et l'irlandais).

  5. Origine des langues européennes Les langues indo-européennes : La majorité des langues européennes appartiennent une des familles des langues indo-européenne : baltique - le baltique oriental (letton et lituanien) et le baltique occidental celtique - le britonique (par exemple le gallois) et le gaélique (l'irlandais) germanique - le germanique nordique (le danois et le suédois) et le germanique westique ( le néerlandais, l'anglais et l'allemand) romane - la daco-romane (le roumain), la gallo-romane (le français), l’ibéro-romane (le portugais et l'espagnol), l’italo-romane (l’italien) et le romanin (le suisse roman) slave- le slave oriental (le russe), le slave méridional (le bulgare et le slovène) – le slave occidental (le tchèque et le polonais) Bien qu'ils ne se rattachent pas à d'autres sous-familles de langues indo-européennes, le grec et l'albanais sont également des langues indo-européennes.

  6. L'estonien, le finnois et le hongrois appartiennent à la sous-famille finno-ougrienne des langues ouraliques - Les langues finno-ougriennes • - Une langue sémitique • Le maltais est une langue sémitique, possédant des • racines arabiques et appartient à la famille des langues • afro-asiatiques

  7. Les langues officielles de l'Union Européenne • L'Union européenne admet vingt trois langues officielles. • Le nombre de combinaisons linguistiques atteint le chiffre astronomique de 506 • Chaque institution choisit son règlement intérieur concernant le régime linguistique pour son fonctionnement interne.

  8. A la Commission Trois langues de travail : le français, l'anglais et l'allemand. A la Commission, les langues de travail sont également des langues intermédiaires.

  9. Au Conseil Pour les documents originaux • principalement l'anglais et le français • moins fréquemment l'allemand

  10. Au Parlement Toutes les langues officielles de l'Union Européenne chaque député peut-il s'exprimer et recevoir une traduction dans sa langue. Cela vaut également pour tous les documents législatifs

  11. A la Cour de justice le français • pour les actes de procédure • pour les délibérés.

  12. Pour l'interprétariat et la traduction Pendant les sessions plénières, les traductions écrites étant faites après les sessions par des traducteurs extérieurs, on a décidé de n'utiliser que l'anglais. L'anglais, l'allemand, le français, l'italien, le polonais et l'espagnol Pour les exposés de parlementaires

  13. DERRIÈRE UNE RASSURANTE ÉGALITÉ DE DROIT • Dans les faits, la majeure partie du travail s'effectue en anglais et en français, de plus en plus en anglais d'ailleurs. • Comme il est matériellement impossible de trouver des interprètes et traducteurs en nombre suffisant (sans parler du nombre de cabines de traduction), les échanges passent par six langues dites «pivots», ou «relais» : allemand, anglais, espagnol, français, italien, polonais. Ce qui ne va pas sans perte de sens et sans risque d'erreurs... • Les rapports commandés à des consultants extérieurs sont le plus souvent rédigés en anglais. • De nombreux sites Internet des directions générales et services destinés à l'usage des citoyens de l'Union européenne sont exclusivement anglais. • Il faut être anglophone de naissance pour faire acte de candidature à des emplois dans des organismes satellites de la Commission, qui spécifient, parmi les critères à satisfaire, «English mother tongue» ou « English native speaker». • 72 % des documents européens sont rédigés à l’origine en anglais, 12 % en français, seulement 3 % en allemand.

  14. LES LÉGISLATIONS LINGUISTIQUES ET LEUR APPLICATION Le Conseil de l'Europe vise à "protéger et développer le patrimoine linguistique et la diversité culturelle de l'Europe".À cette fin, le Conseil a soumis aux États membres une Charte européenne des langues régionales ou minoritaires pour en favoriser l'emploi "dans l'enseignement et dans les médias", pour en "permettre l'usage dans le monde judiciaire et administratif, dans la vie économique et sociale et dans les activités culturelles". L'Union européenne a pour objectif l'intégration économique et politique des pays membres.Le dossier de l'intégration économique est le plus avancé : monnaie unique, l'euro, et marché unique d'après la règle de la libre circulation des personnes, des services, des biens et des capitaux. Aucune règle n'encadre sur le plan linguistique ce principe de la libre circulation, ne serait-ce que pour protéger les langues nationales des consommateurs des pays membres. L'Union européenne laisse jouer le libre marché des langues.

  15. Diversité et économie La politique du libre marché des langues favorise nettement la prédominance de l'anglais et compromet l'application des dispositions des législations linguistiques nationales.Deux hypothèses de solution se dessinent : - soit réduire le nombre des langues de travail à cinq ou six, - soit utiliser uniquement l'anglais. Mais la décision retenue pourrait être en contradiction avec la diversité linguistique prônée par le Conseil de l'Europe. Chaque pays réagira, au nom de la sauvegarde de son identité nationale,à l'uniformisation linguistique et culturelle mondiale. Le maintien et la protection de la diversité s'imposent de plus en plus comme l'un des objectifs de la mondialisation, à concilier avec l'organisation du marché mondial ou régional.

  16. DÉPENSES ADMINISTRATIVES DU DOMAINE POLITIQUE «SERVICES LINGUISTIQUES»

  17. L’interprétation dans les institutions européennes La Direction Générale de l'Interprétation Elle assure l'interprétation pour plus de 11 000 réunions par an. Elle met à disposition des interprètes pour une cinquantaine de réunions par jour.

  18. L’interprétation Au Parlement européen la Direction de l'Interprétation assure toutes les réunions : • séances plénières à Strasbourg ou à Bruxelles • commissions parlementaires et groupes politiques à Bruxelles et dans d'autres villes européennes • délégations parlementaires pour les relations avec les pays tiers. Elle recrute également des interprètes pour la Cour des Comptes et les services de la Commission européenne installés à Luxembourg, siège du secrétariat du Parlement Européen.

  19. L’interprétation à la Cour de justice la Direction de l'interprétationassure l'interprétation • des audiences devant les trois juridictions (Cour de justice, Tribunal de première instance et Tribunal de la Fonction Publique) • des autres réunions (séminaires pour magistrats, visites d'information ou protocolaires).

  20. Le coût de l’interprétation Le cout total de l’interprétation en 2003 s’est élevé à: • 57 millions EUR pour le Parlement européen • 106 millions EUR pour la Commission européenne, le Conseil, le comite économique et social, le comité des régions et certaines agences. • Le coût moyen par jour et par interprète est d'environ 1500 euros pour le Parlement européen, et de 1000 euros pour la Commission européenne

  21. La Traduction dans les institutions européennes Dans les institutions européennes, les traducteurs travaillent sur des documents de nature -législative -politique -administrative.

  22. La traduction du Parlement Les services comptent près de 700 traducteurs. En règle générale, les traducteurs traduisent dans leur langue maternelle des textes présentés en version originale. Mais, avec les derniers élargissements, le Parlement européen a mis en place un système de langues "relais" qui consiste à faire traduire d'abord les textes dans les langues les plus utilisées (anglais, français ou allemand).

  23. La traduction à la Commission européenne La Commission européenne possède un des plus grands services de traduction au monde. Disposant d'un effectif permanent de quelque 1 750 linguistes et 600 secrétaires et administratifs, la DG Traduction recourt également à des traducteurs externes.

  24. La traduction au Conseil le service compte • plus de 700 traducteurs • un personnel de soutien de plus de 400 fonctionnaires et agents. Il est organisé en unités linguistiques, correspondant aux différentes langues officielles et de travail des institutions. En 2005 le nombre total de pages de traduction a été de plus de 800.000.

  25. La traduction, service de commun à la Cour, au Tribunal de première instance et au Tribunal de la fonction publique, • Le service constitue une direction : la direction de la traduction. • Début 2006, la direction de la traduction de la Cour comptait 796 collaborateurs, ce qui représente 45 % du personnel de l'institution. • Le volume de travail se situe actuellement aux environs de 700.000 pages par an.

  26. Note d'information de la Cour des comptes européenne Un calcul effectué par la Cour montre qu'en 2003, le coût total de la traduction s'est élevé • pour le Parlement et le Conseil à quelque 100 millions d'euros chacun • pour la Commission à 215 millions d'euros. En 2003, le coût moyen par page a atteint 150 euros à la Commission et au Parlement et 254 euros au Conseil.

  27. En 2005 le coût de la traduction est passé, à environ 128 millions d'euros pour le Parlement, 126 millions d'euros pour le Conseil et 257 millions d'euros pour la Commission. Le coût moyen par page s'est élevé à 194 euros à la Commission et à 276 euros au Conseil, tandis qu'il est tombé à 119 euros au Parlement. Le volume de traductions était de - 1 324 000 pages à la Commission (1 450 traducteurs) - 1 080 000 pages au Parlement (550 traducteurs) - 475 000 pages au Conseil (660 traducteurs

  28. L'espéranto au parlement européen • Małgorzata Handzlik est une journaliste et femme politique polonaise. Engagée depuis environ 1985, elle est membre du Parlement européen depuis 2004 (30 030 voix en Silésie) comme député de la Plate-forme civique (Platforma Obywatelska). En avril 2004 le Parlement Européen en session plénière a eu sa première votation sur une référence à l’espéranto dans un document sur le multilinguisme au Parlement Européen : la majorité a voté pour supprimer la référence, mais 43% des députés présent ont voté pour la garder. En juin 2004 le premier député à parler couramment l’espéranto a été élu au Parlement Européen .

  29. Ljudmila NovakLjudmila Novak est membre du groupe chrétien-démocrate du Parlement Européen, et elle-même a étudié l'espéranto dans sa jeunesse, même si elle ne l'utilise plus activement. En 2007 elle a participé au 7éme congrès de l'Union Européenne d'Espéranto en Slovénie. Ljudmila Novak, membre slovène du Parlement Européen, a présenté à la commission parlementaire pour la culture et l'éducation une proposition pour introduire l'espéranto comme langue commune de l'Union Européenne.

  30. Proposition de Ljudmila Novak Une proposition pour l'espéranto a été présentée le 21 janvier 2009 quand la commission parlementaire pour la culture et l'éducation a traité un rapport sur le multilinguisme. Selon sa proposition d'amendement, les trois points ci-dessous devraient être ajoutés au rapport : ... constatent que le principe d'égalité en droit ne peut être assuré tant qu'on utilise une langue nationale (l'anglais) comme « lingua franca ». ... proposent que, tout en préservant et en utilisant les langues vivantes, en respectant la diversité linguistique et en stimulant l'apprentissage des langues, on étudie la possibilité et l'utilité de l'introduction dans l'UE d'une langue commune artificielle, par exemple l'espéranto. Seule une telle langue pourrait faciliter l'intercompréhension en Europe et avec les habitants des autres continents, car elle est simple à apprendre et à utiliser. ... constatent que l'introduction de l'euro comme monnaie européenne commune a grandement facilité le commerce entre les états et a aidé la croissance économique et à une plus grande stabilité dans l'UE. Des effets similaires peuvent aussi être obtenus par l'introduction d'une langue de communication commune qui en aucune façon n'annulerait ou ne limiterait l'usage des langues nationales et des autres langues vivantes utilisées dans l'UE.

  31. Les langues dans les écoles européennes

  32. L'enseignement des langues étrangères dans les pays de l'UE • L'apprentissage des langues étrangères au cours de la scolarité obligatoire • Les programmes d'études offrent la possibilité à tous les élèves d'apprendre deux langues étrangères minimum au cours de la scolarité obligatoire. Dans une vingtaine de pays, cet apprentissage est même obligatoire pendant une année scolaire au moins. • L'apprentissage d'une langue étrangère est imposée aux élèves dès le niveau primaire dans presque tous les Etats membres de l'UE. Dans la majorité des systèmes éducatifs, on observe une tendance à rendre cet enseignement plus précoce. • Au secondaire inférieur, la possibilité d'apprendre deux langues étrangères existe dès le niveau secondaire inférieur (1er cycle). Cependant, moins de la moitié des élèves apprennent deux langues ou plus. En Slovénie, seulement 1,6 % des élèves sont concernés. À l'opposé, le Luxembourg se distingue grandement alors que tous les élèves apprennent deux langues étrangères, et même trois. • Au secondaire supérieur, dans la majorité des pays, le pourcentage d'élèves apprenant deux langues étrangères est nettement plus élevé que 50 %; il atteint plus de 80 % dans certains pays. • Le temps et la durée de l'enseignement consacrés aux langues étrangères • La part du temps d'enseignement à consacrer aux langues étrangères comme matière obligatoire varie de 9 % (Pologne) à 34 % (Luxembourg) par rapport au temps total d'enseignement, la moyenne étant située entre 10 % et 15 %. • Début de l'apprentissage d'une langue étrangère • Dans la quasi-totalité des pays européens, l'apprentissage obligatoire d'une langue étrangère débute à l'école primaire (entre huit et dix ans), selon une étude du réseau d'information sur l'éducation en Europe "Eurydice" sur l'enseignement des langues dans les écoles d'Europe (Données 2006-2007). • Dans toutes les communautés autonomes d'Espagne et dans la communauté germanophone de Belgique, l'enseignement d'une langue étrangère commence dès l'âge de trois ans. • Dans quelques pays, le début de l'apprentissage est placé dès la première année du primaire ou à l'âge de 6 ans : Allemagne, Espagne, Belgique (communauté germanophone), Italie, Autriche et Luxembourg, Malte, Pays-Bas.

  33. La diversité des langues enseignées dans les pays européens L'anglais, le français, l'allemand, l'espagnol et le russe représentent, au niveau secondaire, 95 % de l'ensemble des langues apprises dans la majorité des pays. L'enseignement de l'anglais est en progression constante, tant au niveau primaire que secondaire. Au secondaire supérieur, environ 90 % des élèves apprennent l'anglais, que l'apprentissage de cette langue soit imposé ou non. L'allemand, dans les pays nordiques et d'Europe centrale et orientale, et le français, dans les pays du sud de l'Europe et les pays latins, partagent la place de la deuxième langue la plus enseignée.

  34. COMPARAISON ENTRE TROIS SCÉNARIOS *: pour les pays dont les résidants n’ont en majorité ni l’anglais, ni le français ni l’allemand comme langue maternelle, la première et la deuxième langue étrangère enseignées devraient, pour assurer que le scénario 2 assure l’intercompréhension au même titre que les deux autres scénarios, provenir du trio anglais-français-allemand. (*Montants en millions d’euros arrondis à l’unité supérieure par an)

  35. Les principaux résultats de la comparaison entre scénarios • 1) le Royaume-Uni gagne, à titre net, au minimum 10 milliards d’Euros par année du fait de la dominance actuelle de l’anglais • 2) si l’on tient compte de l’effet multiplicateur de certaines composantes de cette somme, ainsi que du rendement des fonds que les pays anglophones peuvent, du fait de la position privilégiée de leur langue, investir ailleurs, ce total est de 17 à 18 milliards d’Euros par année ; • 3) ce chiffre serait certainement plus élevé si l’hégémonie de cette langue venait à être renforcée par une priorité que lui concéderaient d’autres États, notamment dans le cadre de leurs politiques éducatives respectives ; • 4) ce chiffre ne tient pas compte de différents effets symboliques (comme l’avantage dont jouissent les locuteurs natifs de la langue hégémonique dans toute situation de négociation ou de conflit se déroulant dans leur langue) ; cependant, ces effets symboliques ont sans doute aussi des répercussions matérielles et financières ; • 5) le scénario « plurilingue » (qui peut, en pratique, revêtir des formes très différentes, dont une est analysée ici) ne réduit pas les coûts, mais les inégalités entre locuteurs ; toutefois, étant donné les forces à l’oeuvre dans la dynamique des langues, il présente un risque certain d’instabilité, et exige tout un train de mesures d’accompagnement pour être viable ; • 6) le scénario « espéranto » apparaît comme le plus avantageux, car il se traduirait par une économie nette, pour la France, de près de 5,4 milliards d’Euros par année et, à titre net pour l’Europe entière (Royaume-Uni et Irlande compris), d’environ 25 milliards d’Euros annuellement.

  36. Evolution du % des élèves qui apprennent l’anglais, le français et l’allemand en 2005-2006

  37. Evolution du % des élèves qui apprennent l’anglais en primaire entre 2002 et 2006

  38. Caractéristiques comparées de l’anglais et de l’espéranto [1] "Lingvistikaj aspektoj de Esperanto", Dr John C. Wells ; professeur de phonétique de la langue. anglaise à University College, Londres.[2] "Fortoj de l’vivo", Vilho Setälä, linguis A l’origine, la langue comprenait environ 1000 racines, qu’on pouvait combiner pour construire de 10000 à 12000 mots. [3] Aujourd’hui, les dictionnaires d’espéranto contiennent de 15000 à 20000 racines, avec lesquelles on peut former des centaines de milliers de mots, et la langue ne cesse d’évoluer : l’Académie d’Espéranto contrôle les tendances du moment. [4] Prof. Helmar Frank, directeur de l’Institut de Cybernétique de Paderborn, Allemagne.

  39. VALEUR PROPEDEUTIQUE DE L’ESPERANTO • Comment l’ESPERANTO prépare-t-il à l’étude des autres langues vivantes ? • ********** • Trois aspects sont à considérer : • 1- Toute langue a une valeur propédeutique, une influence positive quelle que soit la deuxième langue étudiée. • 2- Cette valeur est variable suivant le type de langue proposé : • - l’italien prépare mieux à l’étude de l’espagnol ou du roumain, • - le chinois mieux au vietnamien ou au tibétain, • - le hongrois mieux au finnois, au turc …. ou au japonais. • 3- Enfin, toute langue contribue à développer un certain nombre d’aptitudes et de qualités intellectuelles essentielles : esprit d’observation, d’analyse et de synthèse, raisonnement, logique, créativité • C’est donc sous ces trois angles qu’il convient d’étudier et de juger sur pièces et sans a priori les qualités propédeutiques de l’espéranto, auxquelles on peut ajouter un aspect éducatif.

  40. VALEUR PROPEDEUTIQUE GENERALE • Du fait des caractéristiques linguistiques intrinsèques des langues construites : • 1 - Simplicité : apprentissage rapide. • 2 - Régularité : absence d’exceptions. • 3 - Clarté : absence d’expressions idiomatiques difficilement compréhensibles. • 4 - Logique : absence de règles et d’exceptions arbitraires, perçues comme des complications inutiles. • 5 - Facilité : conséquence logique et prévisible de ses caractéristiques propres. • L’élève, au cours de son apprentissage, éprouvera un sentiment de : • 1 - Sécurité : pas de pièges « imprévisibles et décourageants ». • 2 - Réussite, donc : • 3 - Confiance en soi, amenant une • 4 - Motivation pour l’étude d’une langue qui lui apporte satisfaction et valorisation et aussi une Motivation pour l’étude • ultérieure d’une deuxième, voire d’une troisième langue.

  41. VALEUR PROPEDEUTIQUE SPECIFIQUE • Par l’origine de son vocabulaire : L’ESPERANTOest une introduction aux langues européennes. • 40% de ses racines sont comprises par 95% des locuteurs de langues européennes • 45% de ses racines se retrouvent aussi dans les langues slaves, • 80% de ses racines se retrouvent aussi dans les langues germaniques, • 90% de ses racines se retrouvent aussi dans les langues latines. • Par ses caractères linguistiques spécifiques : L’ ESPERANTO est proche de la plupart des langues asiatiques, africaines, amérindiennes, océaniennes. • *caractère agglutinant commun avec : le turc, le quechua, le swahili, le coréen, le japonais … • * caractère isolant commun avec : le tibétain, le thai, le vietnamien, le chinois.

  42. VALEUR PEDAGOGIQUE DE L’ESPERANTO • APTITUDES et QUALITES INTELLECTUELLES mises en jeu : • 1 – LA MEMOIREest sollicitée, comme dans tout apprentissage  • - l’apprentissage de chaque racine permettant, par exemple, la fabrication de 20 ou 30 mots nouveaux par le jeu des affixes et des mots composés. • - l’étude de 5 terminaisons verbales (as, is, os, us, u) permettant de conjuguer tous les verbes, à toutes les personnes et à tous les temps simples de l’indicatif, de l’impératif et du conditionnel. • 2 – L’ESPRIT D’OBSERVATIONpermettra à l’élève de découvrir par lui-même l’essentiel des règles grammaticales ; • 3 – L’ESPRIT D’ANALYSE ET DE SYNTHESE - RAISONNEMENT - LOGIQUE. • Chaque mot, en espéranto, comporte, clairement lisible, sa nature et sa fonction, son sens et sa propre définition (comme en chinois). Ce qui a pour résultat que le sens des mots, même anciens ou relativement peu utilisés et connus, devient, en espéranto, immédiatement clair et compréhensible. • 4 – CREATIVITE. • – L’espéranto est sans doute une des rares langues où le vocabulairepotentiel est plus important que celui existant dans les dictionnaires, même les plus complets. Par « vocabulaire potentiel » il faut comprendre les milliers de mots que tout usager de l’espéranto peut créer à partir de quelques centaines deracines et une trentaine de préfixes, suffixes et terminaisons grammaticales même si ces mots n’ont jamais été utilisés auparavant. • – Créateur de mots, l’utilisateur de l’espéranto est aussi créateur deconcepts, car un concept nouveau a besoin de s’incarner dans un mot pour vivre et perdurer. • 5-APPROFONDISSEMENT DE LA CONNAISSANCE DU FRANÇAIS. • Les quelques exemples précédents montrent de façon évidente combien l’étude de l’espéranto peut contribuer à une meilleure connaissance des langues, y compris la langue maternelle, à la fois : • a- par l’enrichissement du vocabulaire français (simio = singe, offre très facilement l’accès à un mot recherché : simia = simiesque). • b- par une meilleure compréhension de la grammaire française 

  43. 1 Quelques exemples qui nous montreront clairement tout ce que l’espéranto doit à ses structures isolantes et agglutinantes « à la chinoise » : • ESPERANTO CHINOIS FRANÇAIS • Sam-land-ano tong-guo-ren com-patriote • même pays membre même pays membre • sam-religi-ano tong-jia-ren co-réligionnaire • même religion membre même religion membre • Sur le même modèle une multitude d’autres mots peuvent être créés pour lesquels il n’existe, souvent, aucun équivalent en français. En voici quelques uns avec : • Ville sam-urb-ano = ? (1) Village sam-vilaĝ-ano = ? (2) Club sam-klub-ano = ? • Chambre sam-ĉambr-ano = ? (3) Profession sam-profesi-ano = ? (4) Table sam-tabl-ano = ?(5) Traductions : (1) concitoyen (2) pays (3) camarade (sens étymologique) (4) collègue (5) convive • 2 Esprit d'observation • L’élève peut découvrir par lui-même l’essentiel des règles grammaticales ; • ex : les terminaisons des mots signent leur nature : - pour les noms : « o » ; les adjectifs : « a » ; les adverbes : « e » ; les verbes « i » ; le pluriel : « j » ; • les compléments « n », • 3 Esprit d'analyse • Chaque mot, en espéranto, comporte, clairement lisible, sa nature et sa fonction , son sens et sa propre définition (comme en chinois).: • Français : destrier palefroi haquenée • Anglais : steed palefrey hackney • Espéranto : batalĉevaloparadĉevalodamĉevalo * • Le premier est un cheval de bataille, le second un cheval de parade et que le troisième est réservé aux dames. • 4 Créativité et précision de la langue • Traduire le mot « condisciple » en espéranto. Qu’est-ce qu’un condisciple ? Une personne qui a étudié avec = en même temps et au même endroit. • Traductions possibles :1 – kunlernanto (avec + élève) 2 – kunstudento (avec + étudiant) 3 – samlernejano (même + école +membre) 4 – samkolegiano (même + collège + membre) 5 – samliceano (même + lycée + membre) 6 – samuniversitatano (même + université + membre) etc … • 5 Approfondissement de la langue française • Exemple, par la mise en évidence des multiples natures et fonctions qui sont celles d’un petit mot aussi banal que … « que » , tantôt conjonction (cause , but, etc), tantôt pronom relatif (singulier ou pluriel, sujet ou complément), tantôt adverbe et par suite chaque fois traduit enespéranto par un mot différent mettant ainsi clairement en évidence sa nature et sa fonction, et permettant ainsi une compréhension et une analyse grammaticale juste ou précise et immédiate ( que = kiu, kiun, kiuj, ke, kiom, kiel, kial etc.).

  44. Comparaison avec d'autres langues • Caractères linguistiques communs à l’espéranto et aux autres langues des 5 parties du monde : • En PHONETIQUE • 1 - Sonorité voisine de celles de l’occitan ou de l’espagnol. • 2 - Prononciation proche de l’italien ou de l’indonésien. • 3 - Accent tonique comme en polonais et en swahili. • GRAMMAIRE • 1 - Conjugaison : simple et régulière comme en vietnamien. • 2 - Pluriel : semi-voyelle « j » comme en grec (« i »). • 3 - Numéraux : parfaitement réguliers comme en chinois. • 4 - Syntaxe : très proche de celle du russe. • 5 - Terminaisons : marquant la nature et la fonction des mots comme en japonais. • Spécificités • PHONETIQUE. Exemple, les voyelles : • - en espéranto : 5 lettres 5 sons 5 graphies (a, e, i, o, u), • - en français : 6 lettres 16 sons 200 graphies (au moins), • - en anglais : 6 lettres 26 sons 250 graphies. • ACCENT TONIQUE. • - en espéranto : toujours sur l’avant-dernière syllabe (aucune exception). • - en anglais : 5 règles – 40 classes d’exceptions – 120 classes d’exceptions aux exceptions ! (Chomsky). • MORPHOLOGIE. Quelques exemples (suffixes) : pour dériver ou former • - un adjectif : 1 terminaison en espéranto – 40 en français, • - le féminin : 1 terminaison en espéranto – 31 en français (seulement pour le féminin des adjectifs), • - diminutifs : 1 terminaison en espéranto – 41 en français (dont 17 avec une modification du radical). • L’espéranto apparaît donc comme la seule langue qui ouvre sur toutes les cultures et les peuples du monde.

  45. Avis sur l'espéranto à l'école • Comenius, Jan Amos Komensky,le "Galilée de l’éducation", s'est penché sur l’idéed’une langue commune construite. En 1641, dans “Via lucis“, il avait envisagé “le temps où l’humanité jouira de l’usage d’une langue auxiliaire universelle incomparablement plus facile que nos langues naturelles”. • Une expérience scolaire à l’école "Green Lane" de Bishop Auckland, en Angleterre,menée en 1921 suscita l’étonnement de l’Inspecteur Royal des Écoles, A. Parkinson : "Au début de l’expérience, je n’avais aucune connaissance pratique de l’espéranto, bien que j’en avais entendu parler. J’ai été tellement stupéfait des progrès faits par les enfants que je me suis décidé à l’apprendre pour mieux juger de leur travail. En étudiant moi-même la langue, j’eus encore l’occasion de constater sa grande valeur pédagogique et éducative." • Un enseignant de Hawaï, Mike Azevedo (Waianae Elementary School) parvint à la même constatation : "En toute honnêteté, je dois reconnaître que ce n’est pas sans réticence que j’ai accueilli l’idée d’utiliser l’espéranto dans ma classe. Cette langue paraissait totalement inutile pour des enfants qui n’ont déjà pas trop de tout leur temps pour apprendre l’anglais. Or, nous avons fait l’essai et je dois avouer que les résultats ont été surprenants. (…) Il a représenté pour eux une ouverture en ce qui concerne les langues étrangères. (…) L’espéranto nous a beaucoup aidés pour l’analyse de la structure des phrases dans notre propre langue. (…) Il a indirectement contribué à accroître le vocabulaire anglais ; en fait, pour certains élèves moins doués que les autres, cette augmentation du vocabulaire a été tout à fait considérable."

  46. Mario Pei, professeur de philologie à l’Université de Columbia (New York), linguiste et pédagogue, auteur de plusieurs ouvrages dont une histoire de la langue anglaise, avait lui aussi souligné l’intérêt de cet enseignement : "Ne voulant pas le moins du monde atténuer la valeur des autres langues actuellement enseignées, je pense que l’enseignement de l’espéranto aux degrés élémentaires présente plusieurs avantages : il a été prouvé expérimentalement que l’espéranto constitue un excellent pont pour l’étude des autres langues, car, grâce à sa simplicité de structure et de vocabulaire, il brise la résistance initiale de l’élève moyen unilingue. Il renforce en même temps son vocabulaire de mots étrangers et crée chez l’enfant une confiance en sa propre capacité d’étudier et d’assimiler • des langues étrangères." • Inès Frank, institutrice à l’école élémentaire d’Oberndorf/Neckar, Allemagne, a réalisé une expérience avec vingt élèves qui ont suivi des cours d’espéranto à raison de moins de 80 heures pour toute l’année scolaire 1994-95 : "J’ai essayé, durant les horaires d’enseignement d’orientation linguistique, de trouver des parallèles avec la langue allemande pour aider les élèves à connaître les structures de leur propre langue et pour les initier à la connaissance des structures linguistiques de base. Il est apparu que les élèves d’origine turque, italienne, libanaise, bosniaque, croate, pouvaient puiser de leur propre langue des structures grammaticales et quelquefois même des mots. De ce fait, les enfants étrangers étaient — autrement qu’à l’habitude — avantagés par rapport aux élèves allemands. Ceci a certainement accru la confiance en soi de quelques élèves. Un autre de mes souhaits — en plus de faire connaître les structures linguistiques — était de procurer des contacts avec d’autres enfants à l’étranger. Nous avons commencé un échange de lettres avec une école élémentaire de Turin (Italie).

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