1 / 18

LE SYNDROME DES BUVEURS DE BIERE

LE SYNDROME DES BUVEURS DE BIERE. R. Mounier IAR Grenoble. Equilibre de la tonicité. Eau totale: 60% du poids du corps, 2/3 LIC et 1/3 LEC Le LIC concerne directement le fonctionnement cellulaire et le LEC la perfusion tissulaire

matteo
Télécharger la présentation

LE SYNDROME DES BUVEURS DE BIERE

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. LE SYNDROME DES BUVEURS DE BIERE R. Mounier IAR Grenoble

  2. Equilibre de la tonicité • Eau totale: 60% du poids du corps, 2/3 LIC et 1/3 LEC • Le LIC concerne directement le fonctionnement cellulaire et le LEC la perfusion tissulaire • La TONICITE concerne les volumes liquidiens, c’est la quantité de tonomole/vol. d’eau • L’osmolalité mesure la totalité des particules responsables ou non de la conservation de l’eau. Osmolalité calculée: Na x 2 + G > 5,5 mmol/l + Urée>5 mmol/l • La tonicité des 2 secteurs est maintenue égale (288 mosm, 144 mM), la tonicité du LEC est due principalement aux sels de Na

  3. Equilibre de la tonicité • Dans nos apports quotidiens de Na+K+H2O: - une partie d’H20 correspond à Na+K pour que cet apport soit isotonique, l’autre partie est indépendante de Na+K, c’est l’eau sans électrolytes (≠ l’eau libre) - Clearance de l’eau libre et osmolaire compare l’osmolalité plasmatique et urinaire. L’o. plasmatique est pour 95% due aux électrolytes (=tonicité) alors que celle urinaire comprend rarement 50% d’électrolytes • Le Na isotonique s’ajoute au volume du LEC • Le K isotonique s’ajoute au volume du LIC • L’eau sans électrolytes se répartit dans le LEC et le LIC, dilue l’organisme et augmente le volume des cellules

  4. Equilibre de la tonicité • La balance de la tonicité doit être nulle: les entrées d’eau sans électrolytes doivent correspondre aux sorties d’eau sans électrolytes. Chaque fois que la tonicité des apports est différente de celle des sorties, il se produit une modification de la tonicité • Une hypotonicité (hNa) se constitue lorsque la tonicité des apports < à celle des sorties, donc lorsqu’il y a un excès d’eau sans électrolytes, soit: - balance sodique négative - balance positive d’eau sans électrolytes - ou les 2

  5. Equilibre de la tonicité • Les variations de volume du LIC et du LEC déterminent la réponse rénale. Ses capacités de dilution-concentration lui permettent d’obtenir des urines d’osmolalités très différentes selon les situations: de 50 à 1200 mosm/l (le maximum de concentration pour Na+K est de 350 mM) • Le rein est-il responsable d’une dysnatrémie ? - [Na++K+]u > [Na++K+]pl : lutte contre hyperT ou cause une hypoT - [Na++K+]u < [Na++K+]pl : lutte contre hypoT ou cause une hyperT

  6. régulation

  7. Rappels sur l’hyponatrémie (hNa) • hNa: natrémie < 135 mmol/l • Le plus fréquent des troubles électrolytiques: 1% des patients à l’hôpital Anderson RJ. Ann Int Med. 1985 • Excès d’eau par rapport au stock en électrolytes de l’organisme • Quand elle est hypotonique, elle entraîne une hyper-hydratation intra-cellulaire • Diagnostic qui repose sur l’appréciation de la tonicité, du SEC et de la natriurèse

  8. Retentissement de l’hNa+ • Symptomatique ou non • Aiguë (< 48h) vs chronique (>48h) • Dépend aussi du sexe, de l’âge et de l’étiologie • Troubles neurologiques(encéphalopathie hyponatrémique) allant des simples céphalées-vomissements au comas et au décès ( mortalité > 50% dans les hNa+ aiguë <120 mmol/l) Arieff AI. Medicine. 1976 • Myélinolyse centropontine • hNa+ symptomatique = urgence médicale

  9. Alcooliques et hNa+ • Étude monocentrique, prospective portant sur 127 patients, alcooliques depuis plus de 5 ans: • 22 hNa+ • Etiologies : - Pseudohyponatrémie: n=6 ( 27,3%) - Hypovolémie: n=12 (54,5%) - S. du buveur de bière: n=2 (9,1%) - Cerebral salt wasting S. : n=1 (4,5%) - Reset osmostat: n=1 (4,5%) Siamis GL. Alcoho Alcoho. 2000

  10. Le syndrome du Buveur de Bière • survient chez des patients dénutris et consommant de grandes quantités de bière (>5l/j) Demanet JC. Lancet. 1971 • On peut aussi rencontrer ce syndrome lors de toutes « intoxications » avec des solutés hypotoniques (eau, vin, vodka) Thaler SM. Am J Kidney Dis. 1998 Blaustein DA. Clin Nephrol. 1997 • Vin: 2 à 4 mmol/l de Na+ et 20 mmol/ de K+, bière: 4 mmolL de Na+

  11. Physiopathologie du buveur de bière • Dans les conditions normales, l’apport de Na+ est de 120 mmol et 80 mmol de K+ ( et leurs anions= 400 mmol), l’apport de protéines de 70g/jour (10g de protéine=50 mosm d’urée) et le produit du catabolisme oblige à excréter 100 mmol d’urée/j = 900 mosm/j • Si Uosm= 60 mosm/l, il faut 15 l d’urine, soit 13,5 d’eau sans électrolytes et 1,5l d’eau isotonique • On estime que les capacités de dilution du rein pourraient être dépassées par un apport > 30l/j (1500mosm/j sur 30l)

  12. Physiopathologie du buveur de bières • Dans ce contexte l’apport alimentaire en osmoles directement (électrolytes) ou potentiellement (protides) excrétables est nul…La possibilité d’excrétion d’ESE est donc réduite Mallié JP. Néphrologie. 1998 • Rose, en 1994, a montré que les gros buveurs de bière ne pouvait fournir plus de 250 mosm/j, soit avec 50 Umosm/l: 5 l/j d’urines. Le surplus d’eau sans électrolytes, s’il y a, ne peut être excrété: rétention d’eau ou/et nette perte d’électrolytes du SEC • Pour une [Na++K+]urinaire donnée, ainsi qu’une osmolalité donnée, l’excrétion de l’eau sans électrolytes est dépendante du taux total d’osmoles excrétables Thaler SM. Am J Kidney Dis. 1998

  13. Physiopathologie du buveur de bière • les capacités de dilution rénale sont donc dépassées, la natriurèse est alors faible, l’osmolalité urinaire effondrée (<100 mosm/l) et l’ADH indétectable Hilden et Svendsen. Lancet. 1975 • hNa+ vraie (hypotonique) à secteur extracellulaire normal et à excrétion rénale appropriée

  14. Démarche diagnostique • Devant une hyponatrémie, on calcule et on mesure l’osmolalité. Le trou osmolaire<10 mosm/l Hyponatrémie vraie=hypotonique • Evaluer le SEC qui doit être normal • Evaluer le caractère approprié ou non de la réponse rénale (Uosm < 100 mosm/l) polydipsie primitive 4. Evaluer le contexte pour différencier la polydipsie psychogène du s. du buveur de bière

  15. Traitement • Arrêt de l’intoxication • Reprise d’une alimentation correcte Cameron JS. ClinicalNephrology. Chez les patients asymptomatiques, cela devrait suffire. Si symptomatique: évaluer le déficit sodé qui pourra être perfusé grâce à un sérum salé hypertonique: déficit Na+/l = [Na+]pl désirée - [Na+]pl actuel eau total = 0,6 x poids du corps Déficit sodé = eau total x déficit sodé/l • A la sortie: saler sa bière Fanestil DD. Am Physiol Soc. 1977

More Related