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Séance 3 : Anna Akhmatova, la poésie, une arme littéraire .

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Séance 3 : Anna Akhmatova, la poésie, une arme littéraire .

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Presentation Transcript


  1. Séance 3 : Anna Akhmatova, la poésie, une arme littéraire. Anna AkhmatovaFille d'un ingénieur de la marine, Anna Akhmatova étudie le droit et la littérature et fréquente très tôt les salons littéraires, publiant ses premiers vers dans des revues poétiques. Ses premiers livres, 'Soir' et 'Chapelet' reçoivent un accueil chaleureux de la part du public. Réservée à l'égard de l'inspiration idéologique de la révolution, Anna Akhmatova se distingue des écrivains de sa tendance en refusant d'émigrer ou de s'opposer au nouveau régime. Mais c'est le sentiment tragique de l'écoulement du monde et une confiance inébranlable dans les destinées de la nouvelle Russie qui se dégagent des recueils qu'elle publie au lendemain de la guerre civile. La poétesse se montre très prolifique durant l'entre-deux-guerres, et la guerre de 1941-1945 lui inspire des poèmes patriotiques comme 'Le serment' ou encore 'Le courage'. Radiée de l'Union des écrivains soviétiques en 1946 pour 'érotisme, mysticisme et indifférence politique', elle est réhabilitée en 1955 et compose alors deux de ses oeuvres les plus célèbres, ouvrages dédiés à la mémoire des victimes de la répression stalinienne: 'Poème sans héros' et 'Le désormais célèbre Requiem' (poème transmis oralement jusqu'en 1962, date à laquelle l'allègement de la terreur stalinienne lui permet enfin de le mettre par écrit). Anna Akhmatova demeure l'une des plus grandes figures féminines de la littérature soviétique. La poétesse russe Anna Akhmatova (1889-1966), représentante de la génération postsymboliste, subit durement le joug de la répression stalinienne. Dessin de Georges Annenkov, 1921. Après avoir analysé l’image, émettez des hypothèses sur le caractère d’Anna Akhmatova. En 1935, le fils unique d'Akhmatova, Lev Goumiliov, alors âgé de vingt-trois ans, est pris dans le raz de marée d'arrestations et de déportations arbitraires qui déferle sur la Russie : puis ce sera son mari, l'historien d'art N. N. Pounine, qu'elle ne reverra jamais. Elle partage alors la détresse de millions de ses compatriotes, foule anonyme qu'elle coudoie dans les files d'attente formées jour et nuit devant les prisons de Leningrad. Cette épreuve, qui la ramène à la poésie, va considérablement élargir la résonance de son œuvre. Elle lui inspire le Requiem (1935-1940), encore inédit en Union soviétique, mais qui apparaît d'ores et déjà comme le grand monument littéraire de l'époque stalinienne. La poétique du Requiem, cycle de quinze poèmes de longueurs et de formes diverses, ne diffère guère de celle des œuvres précédentes : c'est toujours la même précision des détails, la même sobriété de l'expression, la même spontanéité des intonations, tantôt familières, tantôt solennelles, dévoilant ici l'image d'une mère et d'une épouse en tête à tête avec le malheur. Mais tout ce qui suggère la profondeur de la détresse apparaît en même temps comme un acte de courage ; jamais l'image de la poétesse, telle qu'elle se dégage de son œuvre, n'avait atteint à cette majesté monumentale qui en fait un véritable symbole de la Russie martyre. (1939) VERDICT Et la parole de pierre tomba Sur mon sein encore vivant.Ce n'est rien, j'étais prête. De toute façon, je m'y ferai. Aujourd'hui, j'ai beaucoup à faire :Il faut que je tue ma mémoire jusqu'au bout,Il faut que mon âme devienne comme de la pierre, Il faut que je réapprenne à vivre.Sinon...Le bruissement chaud de l'étéEst comme une fête derrière ma fenêtre.Depuis longtemps je pressentais Cette journée ensoleillée et cette maison déserte. • Expliquez en quoi ce poème écrit en 1930 évoque la tragédie personnelle d’Anna ? • Quels procédés utilise-t-elle pour exprimer sa détresse ? • Quel temps de l’indicatif montre que longtemps elle a présagé que le mal allait arriver ? • Montrez qu’Anna souffre. • Relevez les comparaisons et la métaphore du poème et expliquez-les. • En quoi ce poème forme le texte d’une femme courageuse décidée à se battre face au malheur ?

  2. La vaillance Je sais : tout est pour nous remis sur la balance,Nous voici prêts et résolus.C'est fait ! L'heure a sonné, l'heure de la vaillance,Elle ne nous quittera plus. Nous ne craignons pas de tomber sous les balles, Nous ne pleurons pas notre toit,Mais nous voulons garder notre langue nataleAu verbe rayonnant et droit. Langue russe, on saura te garder libre et pureEt, sans te laisser déformer,Te léguer à nos fils, te sauvant des injures, De la servitude à jamais. 7. A votre avis que combat Akhmatova dans ce poème? 8. Pourquoi peut-on dire que ce texte à une portée civique? Anna Akhmatova vue par Modigliani • (23 février 1942) Le premier acte se passe sous la Terreur exercée par Staline, le deuxième pendant la Deuxième Guerre mondiale, le troisième après la guerre jusqu'à la mort de Staline (1953) et au-delà. A Leningrad, Tachkent puis Leningrad. Premier acte L'appartement communautaire d'Akhmatova à Leningrad.Première scèneAnna Akhmatova, poète, vit sous la surveillance du pouvoir soviétique. Elle est interdite de publication, mais son nom reste légendaire. Une nuit, alors qu'elle écrit, elle croit que des espions viennent fouiller dans ses papiers, ce qui lui est déjà arrivé. Elle appelle à l'aide. Olga, la compagne de NikolaiPounine, historien de l'art et ancien époux d'Akhmatova, lui reproche de réveiller tout l'appartement. Lev, le fils d'Akhmatova, vient en aide à sa mère et chasse les ombres menaçantes. Deuxième scèneAkhmatova est assise à table avec son fils Lev, Pounine et Olga ainsi que deux étudiants. Lev, fils du poète Goumilev, fusillé en 1921, raconte qu'il a dû défendre la mémoire de son père à l'université lors d'un cours de littérature. Pounine lui reproche son imprudence et de les mettre tous en danger. Olga reproche à Akhmatova sa vie oisive. Celle-ci reçoit l'insulte sans rien dire, baisse les yeux et ordonne à son fils de se taire. Pounine joue avec son appareil photo et assure qu'avec le système de flash, on peut le transformer en une arme et, pourquoi pas, perpétrer un attentat contre Staline. Les deux étudiants, des espions, prennent congé. Restés seuls, Lev reproche à sa mère de ne pas l'avoir défendu. Depuis l'enfance, il pense qu'elle l'a toujours négligé. Akhmatova se justifie comme elle peut : elle est incapable de vivre la vie que les temps lui imposent. Troisième scèneLydia Tchoukovskaia, écrivain et confidente d'Akhmatova, évoque avec elle sa mise au ban du monde littéraire. Lydia regarde le portrait d'Akhmatova dessiné par Modigliani et évoque leur jeunesse : à l'époque, tous les jeunes gens connaissaient par cœur ses poèmes d'amour et vivaient à leur image. Avant de partir, Lydia demande à Lev d'être moins sévère avec sa mère : elle est un grand poète, le peuple russe a besoin d'elle. Lev lui répond que s'il suit son raisonnement, il doit au contraire la faire souffrir pour nourrir son inspiration. On entend du bruit au dehors. Des soldats viennent arrêter Lev. Akhmatova reste paralysée sur son lit. Intermède – Devant la prison Akhmatova est venue porter une lettre, des vêtements et de la nourriture à son fils.

  3. Deuxième acte A Leningrad, puis dans le train pour Tachkent et à Tachkent.Première scène   La guerre a été déclarée. L'étau autour d'Akhmatova s'est desserré. Une anthologie va être éditée et le représentant de l'Union des écrivains est venu chercher des manuscrits. Ils se retrouvent dans une cave lors d'un bombardement. Le représentant ne cesse de vanter Akhmatova, mais ne lui laisse aucune liberté pour le choix des poèmes. Il refuse de prendre les plus récents, ceux qui se réfèrent à la terreur ou à la guerre, et lui demande toujours les mêmes poèmes d'amour. Akhmatova le laisse faire. Une fois seule avec Tchoukovskaia, elle déplore la publication de cette anthologie qui ne lui ressemble pas. Elle lui fait lire de nouveaux vers.Deuxième scènePour échapper à la guerre, Akhmatova et Tchoukovskaia sont envoyées en train à Tachkent, la capitale de l'Ouzbékistan, où se trouve une colonie d'artistes. Elles partagent le voyage avec d'autres réfugiés, soldats et prisonniers. Elles lisent ensemble Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll. Troisième scèneA Tachkent, la guerre semble loin. Akhmatova se distrait avec d'autres artistes. Un sculpteur fait son portrait. Elle rit avec la comédienne FainaRanevskaia, une de ses amies les plus proches. Lydia interrompt leurs entretiens et lui rappelle le souvenir de son fils. Akhmatova la congédie : elle est lasse de devoir affronter la réalité. Troisième acte Dans les ruines de Leningrad puis une datcha à Kamarovo. Première scèneAkhmatova, Ranevskaia et Pounine regardent Leningrad en ruines. Lev veut croire que c'est un nouveau départ… Le représentant de l'Union des écrivains rencontre Tchoukovskaia et lui révèle le réquisitoire de Jdanov contre Akhmatova : c'est une artiste décadente, un mauvais exemple pour la jeunesse, ses poésies sont celles d'une débauchée et d'une mystique exaltée. Lydia lui dit qu'elles ne se sont plus vues depuis Tachkent. Le représentant lui demande de témoigner à charge contre Akhmatova. Lydia s'enfuit. En même temps, Pounine recommande à Lev de quitter Leningrad et sa mère. La relative liberté de l'après-guerre va sans doute se dissiper rapidement… Lev n'en croit rien et s'en va. Le représentant tend à Pounine le journal où se trouve l'article de Jdanov. Deuxième scène – Un bureau de l'Union des écrivainsLev a de nouveau été arrêté. Une délégation d'universitaires anglais interroge Akhmatova sur sa disgrâce. Elle répond que Staline a raison sur tous les points. Elle ne se rebelle pas non plus contre l'arrestation de son fils. Les Anglais sont déçus et la prennent pour une folle. Troisième scène  Staline est mort.Les femmes font la queue devant les murs des prisons de Leningrad. Akhmatova constate avec étonnement qu'elle a survécu à Staline. Avec Tchoukovskaia et Ranevskaia, elle a cependant du mal à croire que quelque chose puisse changer. Mais Ranevskaia lui rappelle le destin de son fils : elle doit tout mettre en œuvre pour le libérer. Akhmatova lui dit qu'elle est impuissante : tout ce qu'elle pourrait tenter ne lui ferait que du tort. Elle dresse un constat lucide de leur relation : le pouvoir a réussi à les séparer. Quatrième scèneLev a été libéré du camp et retrouve sa mère à Leningrad. Tous deux ont du mal à se comprendre. Lev parle une nouvelle fois de l'existence dont il rêve et qu'il n'a pu mener jusque là. Akhmatova lui dit qu'il ferait mieux d'abandonner ses chimères. Blessé, Lev lui reproche de lui avoir si peu écrit pendant ces années et de n'avoir rien fait pour le libérer. Presque malgré lui, il commence à évoquer quelques souvenirs terribles du camp. Akhmatova tente de se justifier, mais Lev ne veut rien entendre et s'emporte contre elle. Akhmatova est terrassée par ses griefs mais les accepte. Lev dit adieu à sa mère. Cinquième scène - Une datcha dans la forêt, près de la mer Baltique.Akhmatova, seule, regarde le ciel et la mer.

  4. Séance 3 : Anna Akhmatova, la poésie, une arme littéraire Objectif : Rôle de la poésie comme forme’ Engagement Notion: Engagement/rôle de l’intellectuel Support : Recueil Requiem avec le poème Verdict. La Vaillance. Dominante : Lecture Synthèse sur la notion d’intellectuel En France, le mot intellectuel est né avec l'affaire Dreyfus cad lorsque des professeurs, des écrivains, des artistes dénoncèrent l'injustice faite au capitaine Dreyfus. Le mot intellectuel prend donc le sens de prise de position éthique et politique et non plus seulement la nature intellectuelle des activités professionnelles. Le mot se répandit en Europe. Selon Pascal Ory, il y aurait donc une définition sociologique et technique de l'intellectuel et une définition éthique. Seule la seconde s'appliquerait aux figures de l'intellectuel nées à la suite de l'affaire Dreyfus. Jean-Paul Sartre, dès 1945, devint le paradigme (modèle) de l'intellectuel français. La notion d'engagement lui permit de donner une base éthique et sociale à la fonction de l'intellectuel. Anna Akhmatova représente une figure littéraire face au joug de la répression stalinienne. En 1917, elle refuse de quitter son pays. Elle parle dans ses poèmes de la détresse de ses compatriotes face aux exactions sous Staline, elle écrit en 1941 face à l’invasion allemande sous Hitler. Le rapport Jdanov condamne son œuvre en 1946. Cinq ans après la mort de Staline, elle peut enfin faire paraitre un recueil. La poésie reste en Russie une force artistique et littéraire véhiculaire importante. Les Russes connaissent tous plusieurs poèmes par cœur. La poésie emprunte d’autres voix que l’argumentation, elleparle au sens, au cœur et peut devenir subversive. Artistes Bruno Mantovani MusiqueChristophe Ghristi LivretPascal Rophé Direction musicaleNicolas Joel Mise en scèneWolfgang Gussmann Décors et costumesHans Toelstede LumièresPatrick Marie Aubert Chef du Choeur JaninaBaechle Anna AkhmatovaAtillaKiss-B Lev GoumilevLionel Peintre Nicolaï PounineVarduhiAbrahamyan Lydia TchoukovskaïaValérie CondoluciFainaRanevskaïaFabrice Dalis Un sculpteur, un universitaire anglaisChristophe Dumaux Un représentant de l'Uniondes Ecrivains

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