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Entre scène et chambre

Entre scène et chambre. Dilemmes de la représentation littéraire, de Montaigne à Claude Simon Stéphane Lojkine, université de Provence. Pieter Lastman, Hippocrate et Démocrite , 1600-1633 (?), huile sur toile, Lille Palais des Beaux-Arts.

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Entre scène et chambre

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Presentation Transcript


  1. Entre scène et chambre Dilemmes de la représentation littéraire, de Montaigne à Claude Simon Stéphane Lojkine, université de Provence

  2. Pieter Lastman, Hippocrate et Démocrite, 1600-1633 (?), huile sur toile, Lille Palais des Beaux-Arts

  3. Démocrite et les Abdéritains, illustration par François Chauveau pour la fable 26 du livre VIII des Fables de La Fontaine, Barbin, 1678

  4. Frontispice de The Anatomy of Melancholy de Robert Burton, Oxford, 1628. En haut au centre : Democritus Abderites

  5. Salvator Rosa, Démocrite en méditation, 1650-51, huile sur toile, 344x214 cm, Copenhague, Statens Museum for Kunst, collection royale, KMS4112

  6. Domenico Fetti, La Méditation (ou La Mélancolie), 1618, huile sur toile, 179x140 cm, Venise, Galerie de l’Académie

  7. « Quoy qu’il en soit, veux-je dire, et quelles que soyent ces inepties, je n’ay pas deliberé de les cacher, non plus qu’un mien pourtraict chauve et grisonnant, où le peintre auroit mis, non un visage parfaict, mais le mien. » (Montaigne, Les Essais, I, 26, « De l’institution des enfans », éd. Villey, p. 148.)

  8. « Considérant la conduite de la besongne d’un peintre que j’ay, il m’a pris envie de l’ensuyvre. Il choisit le plus bel endroit et milieu de chaque paroy, pour y loger un tableau élabouré de toute sa suffisance ; et le vuide tout au tour, il le remplit de crotesques, qui sont peintures fantasques, n’ayant grace qu’en la varieté & estrangeté. Que sont-ce icy aussi, à la verité, que crotesques et corps monstrueux, rappiecez de divers membres, sans certaine figure, n’ayants ordre, suite ny proportion que fortuite ? Desinit in piscem mulier superne. » (Montaigne, Les Essais, « De l’amitié », I, 28, op. cit., p. 183.)

  9. « Si nous nous amusions par fois à nous considerer, et le temps que nous mettons à contreroller autruy et à connoistre les choses qui sont hors de nous, que nous l’emploissions à nous sonder nous mesmes, nous sentirions aisément combien toute cette nostre contexture est bastie de pieces foibles et defaillantes. » (Montaigne, Les Essais, « D’un mot de Caesar », I, 53, op. cit., p. 309.)

  10. « A l’aventure reviendroit à ce propos l’invention de cet ancien peintre, lequel, ayant à representer au sacrifice de Iphigenia le dueil des assistans selon les degrez de l’interest que chacun apportoit à la mort de cette belle fille innocente, ayant espuisé les derniers efforts de son art, quand se vint au père de la fille, ilo le peignit le visage couvert, comme si nulle contenance ne pouvoit representer ce degré de dueil. » (Montaigne, Les Essais, « De la Tristesse », I, 2, op. cit., p. 12.)

  11. Le Sacrifice d’Iphigénie, fresque de la maison du poète à Pompéie, d’après le tableau perdu de Timanthe de Cythnos, entre 10 et 79 de notre ère, Naples, musée national archéologique. A gauche, Agamemnon voilé. Au centre, Iphigénie. A droite, Calchas.

  12. Copie romaine en marbre d’après Le Discobole en bronze de Miron (original du Ve s av-JC). Tivoli, Villa Adriana

  13. « Le jeune homme s’émeut, voyant peint un lion. “Ah ! monstre, cria-t-il, c’est toi qui me fais vivre
 Dans l’ombre et dans les fers !” A ces mots, il se livre
 Aux transports violents de l’indignation, Porte le poing sur l’innocente bête.
 Sous la tapisserie, un clou se rencontra : Ce clou le blesse ; il pénétra 
Jusqu’aux ressorts de l’âme : et cette chère tête,
 Pour qui l’art d’Esculape en vain fit ce qu’il put, Dut sa perte à ces soins qu’on prit pour son salut. » (La Fontaine, Fables, livre VIII, fable 16, « L’Horoscope »)

  14. L’Horoscope, illustration par François Chauveau pour la fable 16 du livre VIII des Fables de La Fontaine, Barbin, 1678

  15. Jean-Baptiste Oudry, L’horoscope, in La Fontaine, Fables choisies, Paris, Desaint et Saillant, 1755-1759

  16. Plan de scène de l’acte II du Mariage de Figaro, d’après la 2e contrefaçon de 1785

  17. Le comte trouve Suzanne au lieu de Chérubin, gravure de Claude-Nicolas Malapeau d’après Jacques Philippe Joseph de Saint-Quentin pour l’acte II du Mariage de Figaro, éd. Ruault, 1785

  18. « Frédéric avait un plan. Il espérait que, grâce à la pluie ou au soleil, il pourrait la faire s’arrêter sous une porte, et qu’une fois sous la porte, elle entrerait dans la maison. Le difficile était d’en découvrir une convenable. » (Flaubert, L’Éducation sentimentale, II, 6, GF p. 344.)

  19. « Puis il alla dans trois magasins acheter la parfumerie la plus rare ; il se procura un morceau de fausse guipure pour remplacer l’affreux couvre-pieds de coton rouge, il choisit une paire de pantoufles en satin bleu ; la crainte seule de paraître grossier le modéra dans ses emplettes ; il revint avec elles ; — et plus dévotement que ceux qui font des reposoirs, il changea les meubles de place, drapa lui-même les rideaux, mit des bruyères sur la cheminée, des violettes sur la commode ; il aurait voulu paver la chambre tout en or. » (Ibid.)

  20. « Tout à coup l’idée de Frédéric lui apparut d’une façon nette et inexorable. C’était un avertissement de la Providence. Mais le Seigneur, dans sa miséricorde, n’avait pas voulu la punir tout à fait ! Quelle expiation, plus tard, si elle persévérait dans cet amour ! Sans doute on insulterait son fils à cause d’elle ; et Mme Arnoux aperçut le jeune homme, blessé dans une rencontre, rapporté sur un brancard, mourant. » (Flaubert, L’Éducation sentimentale, II, 6, GF, p. 351.)

  21. « Et parmi les larmes publicques, luy seul se tint sans espandre ny vois ny pleurs, debout sur ses pieds, ses yeux immobiles, le regardant fixement, jusques à ce que l’effort de la tristesse venant à glacer ses esprits vitaux, le porta en cet estat roide mort par terre. » (Montaigne, Les Essais, « De la tristesse », I, 2, p. 12.)

  22. « J’ai compris cela, j’ai compris tout ce qu’il cherchait espérait depuis un moment c’était de se faire descendre et pas seulement quand je l’ai vu rester là planté sur son cheval arrêté bien exposé au beau milieu de la route sans même se donner la peine ou faire semblant de se donner la peine de le pousser sous un pommier […] se tournant légèrement sur sa selle un peu impatienté mais se contenant nous montrant ce visage toujours impénétrable dépourvu d’expression » (Claude Simon, La Route des Flandres, Minuit « double », p. 14)

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