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PROBLEMATIQUE DU GRAND CORMORAN Des éléments de réflexion

PROBLEMATIQUE DU GRAND CORMORAN Des éléments de réflexion. « L’Homme intervient massivement sur le milieu naturel. Parfois de manière désinvolte et coupable, parfois de manière raisonnée, pour améliorer ses conditions de vie.

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PROBLEMATIQUE DU GRAND CORMORAN Des éléments de réflexion

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Presentation Transcript


  1. PROBLEMATIQUE DU GRAND CORMORAN Des éléments de réflexion

  2. « L’Homme intervient massivement sur le milieu naturel. Parfois de manière désinvolte et coupable, parfois de manière raisonnée, pour améliorer ses conditions de vie. Ainsi, il protège ses ressources alimentaires en limitant, par exemple, la prolifération des rongeurs et des criquets. Il lutte contre les vecteurs de maladies : mouche tsé-tsé (maladie du sommeil) ; campagnol roux (hantavirus) ; renard (rage). Il tente de circonscrire les dégâts engendrés à ses digues, par les rats musqués ; à ses monuments, par les pigeons ; à ses avenues, par les étourneaux; à ses parcs et jardins par les sangliers. »

  3. « Il s’efforce aussi de corriger ses propres erreurs. L’exemple du lapin introduit en Australie est connu. Parfois même, c’est son confort qui le motive et les moustiques qui hantent les chambres à coucher en font les frais ; Les légitimations, on le voit, sont nombreuses et variées ; elles sont de toutes les latitudes et de toutes les époques. Elles peuvent s’imposer lentement ou brutalement. Elles peuvent toucher les espèces animales ou végétales ».

  4. « Envisageons un nouveau cas, celui du GRAND CORMORAN ! Bel oiseau à vrai dire. Exclusivement piscivore, ses populations européennes ont été sévèrement contrôlées jusqu’il y a une quarantaine d’années… il fallait protéger la ressource alimentaire qu’était le poisson d’eau douce. Nos prédécesseurs y veillaient. Pourtant, sa raréfaction a ému nos responsables politiques et il a été inscrit sur la liste des espèces menacées. Ceci lui a valu une protection totale ! Quelques années plus tard, il avait reconstitué une population considérable, il ornait nos hivers de quelques sujets en mal de migration… aujourd’hui, il a proliféré et élargi considérablement son aire de distribution… il est partout et même, certains se sédentarisent dans nos régions ».

  5. « Ceci pose-t-il problème ? Certes, présenter le cormoran comme un simple concurrent des pêcheurs n’est qu’une boutade qui sert à masquer une réelle catastrophe pour la gent halieutique. Qu’en est-il réellement ? Jusqu’au début des années nonante… pas de cormorans en Région wallonne. Ensuite, une arrivée de plus en plus massive qui, aujourd’hui, serait stabilisée autour de 4000 sujets ; beaucoup séjournent environ 150 jours sur nos berges. Besoins alimentaires par individu : + ou – 500 g par jour. Masse totale consommée : 0,5 kg x 4000 x 150 = 300000 kg (300 T). Terrible ponction alors que nos eaux n’ont rien gagné en productivité ! »

  6. « Y a-t-il menace pour les populations de poissons ? Oui ! Les cormorans déciment volontiers des poissons de taille « moyenne » (12/20 cm), ce qui fait craindre une rupture dans la pyramide des âges. Les cormorans puisent leur nourriture chez les cyprins mais aussi chez les anguilles et chez les salmonidés ; les espèces déjà en difficulté souffrent tout autant. Les cormorans remontent aussi les rivières plus modestes, surtout lorsque les canaux et autres étangs sont pris par le gel. »

  7. « A qui cette prédation porte-t-elle préjudice ? D’abord à la vie de nos eaux. Ce n’est pas parce que le poisson n’est pas aussi visible que l’oiseau qu’il doit être déprécié. Ensuite, aux pêcheurs (60 000 permis délivrés en Région Wallonne), aux pisciculteurs, aux fabricants et commerçants en articles de pêche, aux professionnels du tourisme, aux pêcheurs professionnels (le poisson d’eau douce reste une source alimentaire importante).

  8. « Que fait-on ? Chaque Etat réagit individuellement, tout en respectant la protection légale dont le cormoran bénéficie. -L’intimidation : inopérant. -Le tir létal : en France notamment ; parfois sur des têtes de ruisseaux et sur des étangs d’élevage. -La mise en place de systèmes de protection du poissons, surtout dans les piscicultures. -Notre Fédération étudie cette possibilité pour la darse de Cheratte (coût élevé) Résultats ponctuels… le problème reste entier ! »

  9. « Que fait l’Europe ? Le Parlement européen, en date du 04/12/2008, a invité la Commission européenne à élaborer un plan de gestion pour réduire l’impact négatif de la prédation du cormoran. Motivations avancées : -nombre d’individus : entre 1,7 et 1,8 millions ; -prédation annuelle : 300 000 T. (soit plusieurs fois la production de la pêche professionnelle) ; -menaces sur l’anguille, l’ombre, le nase commun (Hotu), les cyprinidés et les saumoneaux. »

  10. « Quelle sera la procédure ? -Constituer une base de données sûre, fiable, incontestée et actualisée ; -Appeler les Etats à affecter des crédits dans le budget de l’UE à cette fin ; -Instituer un groupe de travail ayant pour mandat de récolter les avis de toutes les parties prenantes (durée 1 an) ; -Elaborer un plan au niveau européen et responsabiliser les Etats au niveau de son activation. »

  11. « Enfin, le problème va être sérieusement examiné ! C’est un progrès que nous saluons. Nous estimons que l’Homme doit, ici, intervenir de façon raisonnée, raisonnable mais déterminée, sur les pontes notamment. Nous privilégions enfin la recherche d’un équilibre qui respecte les oiseaux et les poissons, tout en ramenant la prédation exercée sur ces derniers à un niveau acceptable. »

  12. La Fédération Royale des Pêcheurs à la ligne de la Basse-Meuse liégeoise vous invite a répercuter ce diaporama le plus largement possible www.fpbml.be Certaines illustrations proviennent de www.flickr.com

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