1 / 33

Données de surveillance pour la décision vaccinale

Données de surveillance pour la décision vaccinale. Daniel Lévy-Bruhl Département des maladies infectieuses Institut de Veille Sanitaire CIFV - 15/04/2013. Modalités de suivi d’un programme vaccinal. Les 4 questions auxquelles il convient de répondre :

topaz
Télécharger la présentation

Données de surveillance pour la décision vaccinale

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Données de surveillance pour la décision vaccinale Daniel Lévy-Bruhl Département des maladies infectieuses Institut de Veille Sanitaire CIFV - 15/04/2013

  2. Modalités de suivi d’un programme vaccinal Les 4 questions auxquelles il convient de répondre : • le programme est-il correctement appliqué (mesure de la couverture vaccinale) ? • le vaccin utilisé protège-t-il les sujets vaccinés (mesure de l’efficacité vaccinale) ? • le vaccin est-il bien toléré (suivi des effets secondaires) ? • la vaccination a t-elle l’effet attendu en termes de réduction de l’incidence ou de la mortalité de la maladie (surveillance épidémiologique) ou de la réceptivité de la population à la maladie (études séro-épidémiologiques) ?

  3. Mesure de l’impact épidémiologique • Au moins un système de surveillance pour toute maladie faisant l’objet d’un programme de vaccination • Basés sur des outils très variés : • Déclaration obligatoire (DO) • Centres Nationaux de Référence (CNR) • Réseaux de laboratoires de microbiologie volontaires • Réseau de médecins généralistes ou spécialistes volontaires • Choix fonction de • l’histoire • des caractéristiques de la maladie (fréquence, gravité, Dic…) • du niveau de contrôle atteint / souhaité

  4. Modalités de surveillance en France des maladies évitables par la vaccination

  5. Enquêtes séro-épidémiologiques • Permettent d’estimer la proportion de sujets réceptifs • Difficulté d’estimer la proportion de sujets ayant échappé à la maladie et à la vaccination • Permettent d’identifier les populations à risque… • …et d’orienter les décisions concernant les rappels ou les stratégies de rattrapage • Limites: performance des tests, détermination du seuil de protection, contribution de l’immunité cellulaire • Indispensable dans un contexte d’élimination

  6. Evolution de la couverture vaccinale diphtérie-tétanos-poliomyélite, France, 1985-2001 Source : Certificats de santé du 24ème mois - DREES

  7. Nombre de cas et de décès de diphtérie déclarés de 1945 à 2012, France métropolitaine • Depuis 2002 • 8 cas C. diphtheriae (tous importés sauf un porteur) • 20 cas C. ulcerans

  8. Proportion de séronégatifs pour la diphtérie ESEN 1998 (n=3256) – Source InVS/AP Seuil de protection: 0,01 UI / ml Introduction de rappels décennaux chez l’adulte en 2006

  9. Évolution de la couverture vaccinale contre la rougeole, France 1981-2002 94 % 86 % Source : certificats de santé du 24 ème mois et enquêtes en milieu scolaire (DREES)

  10. Historique de la surveillance de la rougeole • Inscrite sur la liste des maladies à Déclaration Obligatoire en 1945 • Diminution régulière du nombre de cas notifiés, avant la mise en œuvre de la vaccination • En 1980, 1244 cas notifiés versus 484.000 cas estimés par l’Enquête Santé INSERM • Retrait de la rougeole de la liste en 1986 • Suivie depuis 1985 par le Réseau Sentinelles de l’INSERM U444, composé d’environ 500 médecins généralistes volontaires notifiant chaque semaine leurs cas

  11. Évolution de l'incidence de la rougeole et de la proportion de cas âgés de 10 ans et plus 5200 Source : Réseau Sentinelles – Inserm U444, 1988-2002

  12. Limites des données du Réseau Sentinelle S ’agit-il bien de cas de rougeole ? • Définition de cas utilisée par le réseau sentinelles purement clinique • Valeur prédictive positive d’un « test » de détection décroît avec l’incidence de la maladie • En Angleterre/Pays de Galles, sur 19 000 cas de rougeole cliniques testés entre 1995-2001, 570 (3%) étaient positifs

  13. Illustration de la diminution de la valeur prédictive de la définition clinique ave la baisse d’incidence • Incidence rougeole élevée : 100 000 cas de rougeole et 10 000 autres éruptions morbilliformes % de vraies rougeoles = 90 % (100 000/110 000) • Incidence rougeole faible : 10 000 cas de rougeole et 10 000 autres éruptions morbilliformes % de vraies rougeoles = 50 % (10 000/20 000) • Approche de l’élimination : 100 cas de rougeole et 10 000 autres éruptions morbilliformes % de vraies rougeoles = 1 % (100/10 100)

  14. Limites des données du Réseau Sentinelle S ’agit-il bien de cas de rougeole ? • Définition de cas utilisée par le réseau sentinelles purement clinique • Valeur prédictive positive d’un « test » de détection décroît avec l’incidence de la maladie • En Angleterre/Pays de Galles, sur 19 000 cas de rougeole cliniques testés entre 1995-2001, 570 (3%) étaient positifs L’extrapolation est-elle fiable? • Diminution constante effectif des médecins-sentinelle (100 en 2002) • Très faible nombre de cas notifiés (12 en 2002 dont 9 décrits) => Re-inscription sur la liste des maladies à déclaration obligatoire en 2003 avec confirmation biologique des cas

  15. Cas de rougeole par mois - Déclaration obligatoire, FranceJanvier 2008 – Décembre 2011 Total cas > 22 000Pneumonies graves > 1000 Encéphalites : 26 Décès : 10

  16. Incidence annuelle de la rougeole selon l’âge Evolution au cours des 3 vagues épidémiques (2008-2011)

  17. Proportions de cas déclarés hospitalisés avec et sans complications par tranches d’âges

  18. Statut vaccinal des cas de rougeole selon les groupes d’âge France, Janvier 2008 - Décembre 2011 Cas âgés de 1à 30 ans : - Non vaccinés : 80,2%- Vaccinés 1 dose : 14,5%, 2 doses : 5,1%(nb doses inconnu: 0,2%) => Recommandation de 2 doses de vaccin trivalent au lieu d’une seule pour les sujets nés entre 1980 et 1991

  19. Adaptation de la stratégie pour un vaccin ancien Exemple du BCG Réglementation actuelle concernant les enfants • Vaccination dès le premier mois pour les enfants vivant dans un milieu à risque • Obligatoire pour l’entrée en collectivité (et donc au plus tard à 6 ans) • Suppression de toute revaccination depuis 2004 Question: La vaccination systématique et obligatoire reste-elle justifiée ?

  20. Situation de la tuberculose en France par rapport aux critères UICTMR (Données 2000-02, brutes et corrigées de la sous-notification)

  21. Stratégie de vaccination des enfants vivant dans des milieux à haut risque de tuberculose • Définition suédoise des enfants à risque - Enfant de nationalité étrangère - Enfant de famille provenant d’un pays de forte prévalence -  Antécédent familial de tuberculose -  Séjour prolongé prévu dans une pays de forte endémicité • Enquête Tuberculose enfants Ile de France : 75 % des cas correspondent aux 3 premiers critères • Estimation de l’effectif de la population-cible : 12 % des enfants • Effet direct de protection des sujets vaccinés pendant 15 ans • Retro-calcul pour estimer le nombre de cas évités à partir des cas observés, de l’efficacité et de la couverture vaccinale(EV et CV)

  22. Balance bénéfices/risques de différentes options de modification de la primo-vaccination BCG(hypothèse moyenne d’efficacité du BCG *) * Efficacité de 75 % contre les méningites et les miliaires, de 50 % contre les autres formes

  23. Nouvelle politique vaccinale BCG (17/07/07) • Suspension de l’obligation vaccinale pour tous les enfants • Forte recommandation pour les enfants à risque élevé : • Enfant né dans un pays de forte endémie tuberculeuse • Dont au moins l'un des parents est originaire d'un tel pays • Enfant devant y séjourner au moins 1 mois d’affilée • Enfant ayant des antécédents familiaux de tuberculose • Enfant vivant en Ile-de-France ou en Guyane • Enfant dans toute situation jugée à risque par le médecin (conditions de logement ou socio économiques défavorables ou contact régulier avec adultes originaires pays forte incidence)

  24. Epidémiologie des infections à Pneumocoques, France 1998-2002 • 1ère cause des infections invasives bactériennes : environ 7000/an, 1ère cause des méningites bactériennes : environ 700/an • Incidence plus élevée aux âges extrêmes de la vie + groupes à risque Réservoir : nasopharynx du jeune enfant  rôle ++ des enfants dans la transmission

  25. Effet indirect : Evolution des infections invasives à pneumocoques de souches de sérotype vaccinal (STV), Etats-Unis 1998-2003 Source :CDC, MMWR 2003

  26. Effet écologique , remplacement sérotypique : évolution des cas d’IIP chez enfants < 2 ans en Alaska * P < 0,001 58% des cas d’IIP en 2004-06 dus à 4 sérotypes : 3, 6A, 7F, 19A Adapté de Singleton JAMA 2007

  27. Vaccination anti pneumococcique par le vaccin conjugué heptavalent, France Couverture sérotypique du PCV7 < 2 ans près de 70 %, Adulte  50% (2001-2002, Centre National Référence Pneumocoques) Incidence IIP chez l’enfant de moins de 5 ans : 23 cas / 100 000 h. 2001 : AMM européenne Janvier 2003 : 1ères recommandations : Enfants < 2 ans FDR liés au mode de vie ou médicaux ≈80% Juin 2006 : vaccination universelle des enfants < 2 ans

  28. Evolution de l’incidence des infections invasives à pneumocoque 1998-2002 vs 2009 et de la couverture vaccinale 2004-2009, France Absence d’effet indirect ? Sources : Epibac, CNRP, Estimation de la couverture vaccinale à partir des données de l’échantillon généraliste des bénéficiaires (L. Fonteneau, InVS)

  29. Evolution de l’incidence des infections invasives à pneumocoque selon le sérotype chez les enfants de moins de 2 ans et les adultes de 65 ans et plus, France 2001-2009 < 2 ans 01-02 vs 09 : STV : - 92% STNV : + 151% ≥ 65 ans 01-02 vs 09 : STV : - 70% STNV : + 109% Sources : Epibac, CNRP

  30. Incidence des infections invasives à pneumocoque selon le sérotype chez les enfants de moins de 2 ans, 2001-2002 versus 2008-2009, France Sources : Epibac, CNRP

  31. Conclusion : impact de la vaccination anti-pneumococcique des nourrissons • Un effet direct important  baisse ++ de l’incidence des infections invasives à pneumocoques de sérotypes vaccinaux • Un effet indirect dans les groupes non ciblés par la vaccination, lié à la diminution du portage rhino-pharyngé des souches de sérotype vaccinal chez le jeune enfant • Un phénomène de remplacement des souches vaccinales par des souches non vaccinales, émergence des sérotypes 19A et 7F. Effet de remplacement important en France : • diminution du bénéfice de la vaccination chez le jeune enfant • absence de bénéfice indirect voire augmentation des cas chez groupes non vaccinés • Introduction des sérotypes de remplacement les plus fréquents dans la composition du vaccin conjugué 13-valent introduit en 2010 dans le calendrier vaccinal du nourrisson

  32. Incidence des méningites à Haemophilus influenzaeEnfants de moins de 5 ans - France 1991-2007

More Related