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Le salafisme au Yémen : de l’apolitisme à la violence ?

Le salafisme au Yémen : de l’apolitisme à la violence ?. Laurent Bonnefoy (IREMAM - ANR) Ecole d’été – Université de Montréal 2 Juillet 2010. Plan de la séance. I/: le projet salafi A) Diversité du salafisme B) Le mouvement yéménite II/: Une prétention apolitique

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Le salafisme au Yémen : de l’apolitisme à la violence ?

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Presentation Transcript


  1. Le salafisme au Yémen : de l’apolitisme à la violence ? Laurent Bonnefoy (IREMAM - ANR) Ecole d’été – Université de Montréal 2 Juillet 2010

  2. Plan de la séance I/: le projet salafi A) Diversité du salafisme B) Le mouvement yéménite II/: Une prétention apolitique A) Préserver l’unité des croyants B) Une alliance avec le pouvoir III/: Un potentiel de violence en sommeil ? A) Une doctrine et des pratiques ambiguës ? B) Doctrine vs. contexte

  3. Pratiques distinctives : habillement, langage et « comportements mineurs » • Détail de poster vendudansunelibrairiesalafie de Sanaa. • Refus des représentationshumaines : télévision, photographie, théâtre. • Rites de socialisationalternatifs : critique des festivals religieux, rejet du qat, de la musique.

  4. Les quatre branches du salafisme Salafisme réformiste (la salafiyya) : Muhammad ‘Abdû, aujourd’hui marginal et clairement distinct des trois autres branches. Salafisme quiétiste (également appelé salafiyya ‘ilmiyya ou salafismecheikhiste) : ‘Abdal-‘Azîz Bin Bâz, Muhammad al-Albânî, Rabî‘ al-Madkhalî et Muqbilal-Wâdi‘î. Salafismejihadiste : Usâma Bin Lâdin, ‘AbdAllâh ‘Azzâm, Abû Muhammad al-Maqdisî Salafisme de mouvement (salafiyyaharakiyya) : Muhammad Bin Surûr, Safar al-Hawâlî, Muhammad al-Mahdî.

  5. Principaux instituts salafis yéménites

  6. Dâr al-Hadîth à Dammâj

  7. Publication de Muqbil : Les sabres tranchants pour l’hérésie communiste impie

  8. La réconciliation de Muqbil avec l’Arabie Saoudite en 2001

  9. Les deux idéaux-types islamistes : l’engagement politique comme ligne de fracture Muqbilal-Wâdi‘î : « L’Amérique, la Russie et les ennemis de l’islam ont davantage peur de « ceux qui sont engagés dans leur religion, des hommes de la renaissance islamique » que « des leaders (zu‘ama) et des rois […]. Ils n’ont pas peur de nos tanks, de nos avions et de notre défense. Ils ont peur de l’islam et de ceux qui sont engagés dans l’islam. » Un ancien étudiant de Muqbilal-Wâdi‘î : « Si tu demandes à un partisan de l’action politique, grand ou petit, quelles sont les raisons de l’échec de l’État islamique et de la dissension parmi les musulmans, il te répondra : ‘Le pouvoir n’est pas aux mains des oulémas ou des gens pieux.’ Si tu lui demandes alors : ‘Pourquoi ?’ Il répondra : ‘Parce que les dirigeants travaillent pour l’Occident et l’Orient, pas pour nous.’ Cette réponse est une preuve flagrante de leur ignorance, car la raison véritable est la présence des innovations (bid‘a) […] et la présence de groupes et partis qui divergent du Livre, de la Tradition et du chemin tracé par les pieux ancêtres. » ‘AbdAllâh al-Khubânî

  10. Critique des armes à feu et du jihâd armé • Muhammad al-Imâm, Éclairage du jugement sur les armes à feu, leursavantages et leursinconvénients

  11. La doctrine salafie apolitique • Un discours à vocation universelle : « Le Coran et la Sunna ne connaissent pas de frontière ». • Rejet des divisions internes : hizbiyya(appartenance aux partis), tribalisme. • Allégeance au pouvoir politique (walî al-amr): « Soixanteannées de régne d’un imâmoppresseursontpréférables à unenuit sans imâm » (IbnTaymiyya). • Refus de la participation politique et de la création de toute institution formelle (association, parti, ONG). • Intervention des oulémas à travers des conseils secrets au pouvoir politique.

  12. Les salafis alliés du pouvoir dans la guerre de Saada (juin 2004 -)

  13. Une doctrine et des pratiques ambiguës ? Un jihâd uniquement légitime hors du Yémen (guerre de 1994 vs. guerre des Molluques) : les limites de l’apolitisme. Une contestation de la méthode et de l’opportunité plutôt que de l’objectif des attaques contre les « intérêts occidentaux ». Selon Muqbilal-Wâdi‘î, le rôle des salafis est donc de « préparer les peuples à combattre l’Amérique à travers le jihâd ».

  14. La variable répressive Muqbilal-Wâdi‘î : « Si on me bâillonne, il y aura des réactions fortes comme cela s’est passé avec al-Mas‘arî l’insolent [ie : un opposant à la monarchie saoudienne] qui offense l’Arabie Saoudite […]. C’est pour cela que je conseille au gouvernement et en particulier à vous ‘Ali ‘AbdAllâhSâlih [ie : président du Yémen depuis 1978] de ne pas le faire. Vous qui étiez courageux quand de l’extérieur on vous a accusé d’abriter des terroristes et avez répondu : ‘Non, nous n’avons que des oulémas qui enseignent le Livre et la Tradition.’ […] Mes frères, je vous dis, si le gouvernement était intelligent, il nous laisserait tranquille. »

  15. Bibliographie indicative Laurent Bonnefoy, SpontaneousSalafism: Transnational Relations and Religion in the ContemporaryArabianPeninsula , Londres : Hurst (à paraître). François Burgat et Muhammad Sbitli, « Les salafis au Yémen ou… la modernisation malgré tout », Chroniques yéménites, 2003, pp. 123-152. Gregory Johnsen, “AQAP in Yemen and the Christmas Day TerroristAttack”, CTC SentinelYemenSpecial Issue, January 2010, pp. 1-4. Alexander Knysh, « Contextualizing the Salafi-Sufi Conflict (from the NorthernCaucasus to Hadramawt) », Middle EasternStudies, vol. 43, n°3, 2007, pp. 503-530. Stéphane Lacroix, Les islamistes saoudiens. Une insurrection manquée, Paris : PUF, 2010. Roel Meijer (dir.), Global Salafism: Islam’s New Religious Movement, New York : Columbia University Press, 2009. Madawi Al-Rasheed, Contesting the Saudi State: IslamicVoicesfrom a New Generation, Cambridge, Cambridge UniversityPress, 2007. Bernard Rougier (dir.), Qu’est ce que le salafisme ?, Paris, Presses Universitaires de France, 2008. QuintanWiktorowicz, « Anatomy of the SalafiMovement », Studies in Conflict and Terrorism, vol. 9, n°3, 2006, pp. 207-239.

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