1 / 71

Valeur stylistique vis-à-vis de la signification lexicale

Valeur stylistique vis-à-vis de la signification lexicale. Fait par docteur ès lettres maître de conférences I.A. Vyatkina. Contenu de la conf é rence. La notion de la valeur stylistique Composante axiologique (affective) et sa position dans la structure de la signification lexicale

chevelier
Télécharger la présentation

Valeur stylistique vis-à-vis de la signification lexicale

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Valeur stylistique vis-à-vis de la signification lexicale Fait par docteur ès lettres maître de conférences I.A. Vyatkina

  2. Contenude la conférence • La notion de la valeur stylistique • Composante axiologique (affective) et sa position dans la structure de la signification lexicale • Composante imagée de la valeur stylistique. Forme interne, sa position dans la structure de la signification • Composante symbolique, sa position dans la structure de la signification lexicale

  3. 1. La notion de la valeur stylistique la valeur stylistique et la fonction stylistique: • La valeur stylistique fait partie des unités linguistiques en tant qu'éléments d'un système où elle les différencie au point de vue axiologique, imagé et socio-symbolique. Elle se manifeste dans le système de la langue grâce aux relations paradigmatiques de ses éléments et peut aussi se réaliser en parole.

  4. La fonction stylistiquese rapporteau niveau de la parole, au processus même de communication et s’appuie plus sur les moyens d’expression à valeur stylistique, que sur les éléments linguistiques neutres.

  5. la notion de connotation • la connotation comme le terme le plus général embrasse à la fois la valeur et la fonction stylistiques et les dépasse même un peu.

  6. La valeur stylistique comprend, entre autres, trois composantes les plus importantes et les plus stables: • composante axiologique (appréciative ou dépréciative) • composante imagée • composante (ou marque) symbolique

  7. Composante axiologique (affective) et sa position dans la structure de la signification lexicale • Composante axiologique (affective) de la valeur stylistique c'est un caractère appréciatif ou dépréciatif ayant le statut d'un sème différentiel (identificateur) dans la structure de la signification lexicale. • Le sème – est une composante minimale, c’est-à-dire une composante qu’on ne peut plus diviser à ce niveau de la signification.

  8. Les composantes proprement émotives ne se réalisent que dans les actes de la parole et ce ne sont pas obligatoirement des moyens d’expression qui y sont destinés par le système de la langue. Par exemple: des mots tels que peur, joie, amour, haine etc. s’actualisent souvent sans exprimer ni provoquer chez le destinataire de phénomènes affectifs.

  9. Par exemple: la phrase Je crois qu’elle a peur de son père, prononcée avec une intonation affirmative, ne véhicule qu’un jugement rationnel qui n’a rien à voir avec l’émotivité. • L’axiologie rationnellen’a pas de rapport avec la valeur stylistique.

  10. Si un jugement de valeur joue un rôle informatif important dans la sémantique du mot il forme une composante axiologique affective. • Si ce rôle est moindre, nous sommes en présence d’une «axiologie rationnelle».

  11. axiologie affective soûlard pochard vachard axiologie rationnelle ivrogne méchant

  12. Première colonne - les caractères axiologiques jouent un rôle prépondérent, identifient une classe d’objets • Deuxième colonne - le caractère axiologiquese rapporte au niveau générique de la structure de la signification

  13. axiologie affective feignant flémmard cossard dégonflé foireux trouillard péteux axiologie rationnelle paresseux peureux

  14. la deuxième colonne: • les composantes «qualité morale, éthique» et «sa dépréciation» se rapportent au niveau générique, archisémique, font entrer ces dénominations dans un groupe large(dépréciation de toutes les qualités morales et éthiques considérées comme négatives)

  15. Le niveau différentiel de ces dénominations contient des composantes précisant les traits particuliers de la qualité visée (goût pour l’oisiveté; absence de fermeté devant un danger) • L’appréciation rationnelleporte un caractère très général, ce qui en fait des dénominations neutres.

  16. la première colonne: • Le niveau différentiel comporte des caractères supplémentaires: «intensité de la qualité» et «sa dépréciation très forte». • Ces deux composantes sontaccéntuées par la marque familière ou populaire de ces synonymes et par leur forme interne apportant une composante imagée.

  17. La qualité (le goût pour l’oisiveté ou l’absence de fermeté) nous apparaît ici avec le plus d’intensité. • Ces composantes sont très informatives au niveau d’identification - elles constituentla spécificité sémantique des synonymes stylistiques en les opposant aux dénominations neutres.

  18. Conclusion: des deux composantes axiologiques - rationnelle et affective - seule la dernière, ayant le statut d'un sème différentiel dans la structure de la signification, fait partie de la valeur stylistique.

  19. Classez les mots suivants en deux colonnes: amitié, rossard, malhonnête, avare, veinard, chançard, généreux, superchouette, rat

  20. rossard veinard chançard superchouette rat amitié malhonnête avare généreux

  21. L'axiologie affective se combine généralement avec une composante imagée et (ou) une composante symbolique qui maintiennent son statut de caractère différentiel. • Si l'image originelle, mise à la base de la forme interne, tombe dans l'oubli et entraine sa disparition, la composante axiologique s'efface à son tour.

  22. Pour garder son statut de sème différentiel, le caractère axiologique qui n'est plus étayé par la forme interne, doit être accompagné d'une marque symbolique. • Par exemple: bringue (f) (femme de haute taille, hommasse ou niaise)

  23. Ce mot contientune composante dépréciative d’une grande intensité: • le statut d’un sème différentiel • se concrétise par la précision du type de qualité à évaluer (qualités physiques, psychologiques et esthétiques)

  24. La sémantique de cette unité lexicale comprend des caractères particuliers étymologiquement liés à l’image initiale (n’est plus saisie dans l’état contemporain de la langue, parce que la forme interne de ce mot s’est effacée). • Sa signification primaire (cheval mal bâti) est sorti d’usage= femme hommasse, trop grande et mal faite

  25. La disparition du sens primaire entraîne l’effacement de la forme interne Une composante affective qui résulte d’une forme interne, aujourd’hui effacée, subsiste dans la sémantique de l’unité lexicale grâce au support d’une marque symbolique qui met en évidence l’opposition du mot neutre et du mot à valeur stylistique.

  26. Si le caractère axiologique n'est soutenu par aucune autre composante de la valeur stylistique, il perd petit à petit son rôle informatif et tend à disparaitre. • Par exemple: les verbes gazouiller, roucouler, craquer, susurrer, vrombir, etc.

  27. Ces verbes ont à leur origine une onomatopée, dont la composante axiologique est tombée dans l’oubli. • Par contre, la dénomination tacot(= vieille automobile, de tac), garde sa composante dépréciative, ironique, qui se combine dans sa valeur stylistique avec une marque symbolique. • Le verbe boumer (de boum) - l’axiologie affective est soutenue par une marque populaire (ça boume = on va bien).

  28. 3. Composante imagée de la valeur stylistique. Forme interne, sa position dans la structure de la signification • le caractère imagée d’une dénomination est toujours associé à sa forme interne • la forme interne est une image initiale qu’on trouve à l’origine d’une dénomination et qui persiste encore dans la sémantique du mot sous forme de sa composante imagée

  29. les traces de l'imagesont maintenues par des caractéristiques formelles du mot et par ses rapports (sémantiques et formels) avec d'autres éléments de la langue Comparons:

  30. maison, forêt, papa le caractère imagé n'est qu'une propriété individuelle, virtuelle de la perception du mot pique-assiette, poupée, môme, pantouflard le caractère imagéfait partie de la structure sémantique et devient obligatoire

  31. Facteursqui rendent la composante imagée obligatoire: • L'unité lexicale garde les traces de l'image initiale dans sa forme même (pique-assiette, lèche-cul). • L'image initiale se fait sentir dans la relation de motivation sémantique qui existe entre le sens primaire et le sens secondaire du mot(aubergine – légume; auxiliaire féminine de la police parisienne)

  32. Facteursqui rendent la composante imagée obligatoire: • La perception de l'image initiale devient possible grâce aux rapports paradigmatiques de la dénomination toute entière et des éléments employés pour sa formation(pique-assiette - piquer, assiette, plat, manger, fourchette) • La composante imagée propre à la forme interne y est toujours associée à une composante axiologique(leur relation réciproque constitue l'essence de la forme interne)

  33. Facteursqui rendent la composante imagée obligatoire: • La composante imagée de la forme interne n'entre pas dans le noyau conceptuel de la signification, parce qu’elle est logiquement incompatible avec ses caractères principaux d'identification

  34. Traits de la forme interne: • La forme interne est une des parties d’une signification (≠ sens étymologique du mot). • Elle comprend une composante imagée accompagnée d’une composante affective (≠caractèrerationnel, affectif ou imagé) • La nature imagée de la forme interne et son association avec l’acte de dénomination la distinguent d’un phénomène de motivation synchronique

  35. Traits de la forme interne: • La composante imagée est obligatoire: • la forme interne se manifeste dans la sémantique d’une dénomination par l’intermédiaire de la forme du mot et de ses rapports dans le système de la langue. • L’incompatibilité logique de la composante imagéeavec le noyau conceptuel l’empêche de l’intellectualiser

  36. la définition de la forme interne: la forme interne est une composante imagée (accompagnée d'une composante affective) mise à la base de la dénomination et saisie comme telle par les usagers de la langue en raison de la spécificité formelle et sémantique du mot assurant ses rapports avec l'unité motivante.

  37. L'intensité de la composante imagée de la forme interne dépend du degré de son incompatibilité logique avec le noyau conceptuel de la signification. Plus cette incompatibilité est évidente, plus l’image est vive. Comparons: cogne (m), hirondelle (f) et vache à roulettes (f) – agent de police

  38. cogne: • A son origine se trouve le verbe cogner (= battre). • Sa composante imagée n’est pas en contradiction logique avec son noyau conceptuel (les fonctions officielles d’un agent de police n’excluent pas l’application de la force physique) • la composante imagée se manifeste avec peu d’intensité et cède le pas à l’affectivité, à la dépréciation

  39. hirondelle et vache à roulette: • Leur composante imagéese manifeste avec beaucoup plus d’intensité. • Leurs images initiales se mettent en contradiction avec le noyau conceptuel de la signification et ne s’accordent pas avec leurs sèmes principaux. • C’est l’image, et non la composante axiologique, qui prédomine dans la sémantique de ces noms

  40. L'effacement de la forme internecommenceaussi par l'image: le sens primaire de bringue (=cheval) sort d'usage, la dénomination secondaire (= femme) perd sa forme interne. • La disparition des liens formels et sémantiques entre l'unité motivée et sa base motivante peut aussi conditionner l'oubli de la forme interne.

  41. Par exemple • adjectif coquet,-etteet ses derivés(coquette, coqueter, coquetterie, coquettement) remontent étymologiquement au diminutif de coq – coquet. • Avec la disparition du sens étymologique de coquetl'adjectif coquetet tous ses dérivés perdent le lien sémantique avec le mot coq ce qui entraine l'oubli de leur forme interne.

  42. La forme interne des expressions phraséologiques résiste mieux aux facteurs de l'oubli que celle des mots: • la phraséologie résulte toujours d'une dénomination figurée ce qui accorde à l'image un rôle particulièrement important dans la sémantique de ces unités • leur caractère analytique facilite la perception de l'image

  43. Par exemple: Quand on appelle un raseur un robinet d'eau tiède, la forme interne de l'expression se reconstruit sans peine (l'image de l'eau qui découle sans cesse et avec monotonie du robinet et qui donne sur les nerfs).

  44. La disparition complète de la forme interne des expressions phraséologiques n'est possible que dans le cas de l'archaïsation définitive d'une ou de toutes leurs composantes • par exemple, ni sou ni maille, à huis closoù les éléments maille et huisne véhiculent plus aucun contenu

  45. Les facteurs sociaux, historiques et purement situationnels exercent une influence importante sur la perceptionde l'objet • Par exemple, l'expression C'est un vrai concierge (en parlant d'une personne bavarde) reflète le statut particulier et les traits psychologiques des concierges français.

  46. une cocotte-minute une tortue une chiffe des trous de mémoire sa mémoire est une passoire donner le feu vert une poule mouillée mettre des batons dans les roues сraindre comme la peste «скороварка» «черепаха», медлительныйчеловек «тряпка» (очеловеке) провалывпамяти «дыряваяголова», «сито» датьзеленуюулицу мокраякурица вставлятьпалкивколёса бояться, какчумы le français et le russe révèlent beaucoup d'analogies au niveau de la forme interne:

  47. Une série d'expressions phraséologiques formées dans les deux langues à partir d'une même image (celle de la «langue»): • avoir la langue bien pendue– иметьхорошоподвешенныйязык • une mauvaise langue – злыеязыки • une langue de vipère– гадюка, язык-змеиноежало • se mordre la langue – прикуситьязык • avaler sa langue –проглотитьязык • ne pas savoir tenir la langue – неуметьдержатьязыкзазубами

  48. Les noms d'animaux employées comme termes de tendresse présentent une forme interne analogue en frangais et en russe: mon chat, ma chatte, ma poule, mon poulet, ma poulette, mon petit lapin, etc. ont presque tous des equivalents exacts dans la langue russe.

  49. 4. Composante symbolique, sa position dans la structure de la signification lexicale. La composante symbolique est un sème «signalétique» indiquant les conditions situationnelles d'emploi des unités lexicales qu'elle marque et s'associant à une composante axiologique dans leur structure sémique.

  50. Seules les unités lexicales neutres sont privées de sème signalétique • Cette composante précise la sphère et les conditions communicatives dans lesquelles ce lexique est généralement employé • Sa fonction est non seulement symbolique, mais aussi régulatrice, car cette marque dicte certaines règles d'emploi du lexique.

More Related