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Congr s de Vienne

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Congr s de Vienne

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Presentation Transcript


    1. Congrès de Vienne

    3. L’objectif de la réunion : Redessiner la carte de l’Europe et la remoduler Les principaux changements territoriaux :

    4. -         effacer les bouleversements politiques et territoriaux de la Révolution française et de la période napoleonienne -         restauration de l’équilibre politique tel qu’il était en 1792 -         surveiller la France en créant un ensemble d’Etats indépendants secondaires l’entourant à la manière d’un « cordon sanitaire » -         se répartir « le butin » et partager les territoires de l’Empire napoléonien -         créer la Sainte-Alliance –L’Autriche, la Prusse et la Russie qui déféndra la monarchie et l’ancien ordre en Europe et qui arrêtera chaque tentative de révolution

    5. -         L’Angleterre conserve les colonies conquises sur la Hollande et la France (Trinité, Tobago, Sainte-Lucie, Maurice et récupère le royaume de Hanovre et de Malte -         La Russie gagne, par le quatrième partage de la Pologne la principauté de la Varsovie, la Finlande (prise aux Suédois en 1809) et la Bessarabie (prise aux Turcs en 1812) -         L’Autriche renonce à ses possessions des Pays-Bas (La Belgique), mais obtient la Galicie, le Milanais et la Vénétie (qui vont former le royaume lombardo-venitien), ainsi que le Tyrol et la province de Salzbourg -         La Prusse reçoit la plus grande partie de la Saxe, ainsi que les provinces rhénanes et la Westphalie, et la Poméranie suédoise -         La France reste dans ses frontères de 1792 -         Création d’un royaume des Pays-Bas (Belgique plus anciennes Provinces-Unies et le Luxembourg) donné à la maison d’Orange -         Reconstiution de la Confédération Helvétique (agrandie des cantons de Genève, Neuchâtel, Bâle, Valais) -         Le Royaume de Piémont-Sardaigne retrouve Nice, acquiert Gêne et la Ligurie -         Création de la Confédération germanique (conglomérat de 39 Etats) dominée de l’Autriche

    6. Les nationalités oubliées   Les nouvelles frontières ne tiennent aucun compte des nationalités. Les Allemands, les Italiens et les Polonais ont été répartis arbitrairement entre les Etas puissants. Des mouvements nationaux naissent chez les peuples divisés ou occupés par l’étranger. Les premiers veulent s’unifier et vivre dans un seul Etat. Les secons veulent chasser l’occupants et devenir indépendants. Le Congrès de Vienne, marquant la fin de l’aventure napoléonienne, suit le principe de la ligitimité dynastique et ne tient pas compte du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Les grands Empires englogent des minorités nationales dont les droits sont ignorés. Dans beaucoup de pays les libertés apportées par la Révolution française ont été supprimées en 1815.

    10. La révolution industrielle en Europe et son rôle dans les mouvements nationaux La Révolution industrielle, inaugurée d’abord en Angleterre et ensuite en Belgique, connaît une diffusion progressive dans le reste de l’Europe Changements : -         les nouvelles techniques (machine à vapeur) changent le système de production qui devient performant -         industrialisation et modernisation dans l’industrie textile, minéraire, la sidérurgie et le transport (le navire à vapeur, la locomotive à vapeur) -         la croissance économique, l’augmentation des revenus et l’accumulation du capital-argent -         l’exode rural et la croissance urbaine -         les transformations sociales-bourgeoisie, prolétariat -         la libre circulation des marchandises -         la naissance des idées libérales et nationalistes-unification du marché et suppréssion des barrières douanières

    11. L’Europe sociale au XIX siècle   La bourgeoisie La bourgeoisie est la classe dominante du XIX siècle, elle contrôle l’économie et cherche à obtenir le pouvoir politique, détenu jusqu’à là par la noblesse. La diffusion des idées libérales sur la liberté et l’égalité sert la bourgeoisie qui au XIX siècle devient une force militante lors des révolutions de 1848. La conscience de cette classe est surtout basée sur la richesse, l’étalage de ses biens et ressembler à la noblesse de l’Ancien régime. Cependant la bourgeoisie ne représente pas un ensemble homogène. On peut la diviser en bourgeoisie active et bourgeoisie passive. ü      La bourgeoisie passive est composée par les héritiers de la noblesse de l’Ancien régime. La plupart d’entre eux sont des rentiers qui ont fait fructifier leur capital grâce aux investissements terriens ou industriels ü      La bourgeoisie active est composées de ruraux enrichies grâce à la révolution industrielle  Les ouvriers Le mode de vie des ouvriers est beaucoup plus mauvais. Le travail à l’usine est de 6 jours par semaine, le nombre d’heures de travail entre 12 et 14. Le salaire très faiblea les accidents et les maladies fréquents mènent à la mortalité des ouvriers. Au milieu de XIX siècle ils prennent conscience et rejoignent le mouvement révolutionnaire de la bourgeoisie avec les revendications différentes : une législation régulant le nombre d’heures de travail et une sécurité sociale.

    12. La paysannerie et la noblesse Lors des révolutions au XIX siècle, la noblesse perd progressivement son rôle politique au profit de la bourgeoisie et le nombre des paysans ne cesse de diminuer avec l’exode rural et le développement des industries.

    13. L’Europe des idées. Le libéralisme et ses origines La nation et le nationalisme

    14. Le libéralisme produit du XVIII siècle, veut réserver les droits naturels de l’individue, dans tous les domaines. Le but du libéralisme était un promotion politique-créer un nouveau système politique basé sur la reconnaissance des droits naturels de l’homme, qui reposent sur les libertés fondamentales. Cela veut dire : possibilité de se déplacer, d’acquérir des biens, de croire à la religion de son choix ou de professer des opinions quelles qu’elles soient. Les fondements du libéralisme : -         La Déclaration de l’indépendance des Etats-Unis- 4 juillet 1776 -         La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen -26 août 1789 -         Le Code napoléonien -         L’obtention d’une Constitution libérale – en Belgique (1831), en Prusse en mars 1848 -         Le libéralisme économique-liberté économique et l’abolition du servage, l’abolition des barrières douanières intérieures -         La lutte pour la liberté politique-soulèvements des paysans allemands en Rhénanie (1789), en Saxe (1790) et en Silésie (1792/1794) et la fondation de la République de Mayence, en Pologne-la lutte du peuple polonais pour l’indépendance en 1831 et 1863, la prise de conscience du peuple thèque au XIX siècle, la lutte d’indépendance du peuple bulgare contre l’Empire ottoman, l’aspiration du peuple italien pour la liberté et l’égalité

    15. L’aspect de la nation dans les différents pays se définit des conditions locales particulières. Il faut aussi attribuer le rôle de l’époque quand se forme la nation. Ce n’est pas insignifiant si sa formation commence en Europe au XVIè siècle comme par exemple le cas des Pays-Bas où le peuple néerlandais a rejeté la domination des Habsboug de l’Espagne et fraye le chemin de son développement national. On peut observer au XVIIè siècle en Angleterre la même évolution de la nation en résultat de la révolution puritaine ou bien au XVIII-XIXè siècle dans quelques pays de l’Amérique latine. Il y d’autres constatations. Par exemple la langue commune n’est pas toujours le trait essentiel de la nation catégorique. Aussi ce n’est pas toujours nécessaire que chaque nation incomparable prouve sa singularité par la pratique linguistique de l’Angleterre, des Etats-Unis du Canada où on parle l’anglais ou bien le cas de l’Amérique latine où la langue officielle est l’espagnol de quelques nations qui ont proclamé leur émancipation. Le Nationalisme c’est un mouvement politique d’individus qui veulent imposer la prédominance de la nation à laquelle ils appartiennent dans tous les domaines. Il est une exaltation du sentiment national qui peut inspirer aussi bien une politique de conquête que la lutte armée de peuples désireux d’obtenir leur indépendance. La première moitié du XIXè siècle est connue dans l’histoire européenne comme « le printemps des peuples ». Cette définition met l’accent sur le sentiment de la prise de conscience nationale. Elle encourage le mouvement des nationalités –mouvement qui revendique le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, donc à conquérir leur indépendance s’ils sont sous le joug étranger, ou leur unité s’ils sont dispersés sur plusieurs territoires D’après les libéraux le nationalisme incarne la liberté et la souveraineté de la Nation, proclamée dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en 1789. Pour les conservateurs le nationalisme est la garantie des traditions et de l’ordre établi dans la société. D’après Adam Mickevitz (1805-1855), les Polonais qui n’ont pas un Etat national ont la mission de réunir non seulement tous les Slaves, mais le monde chrétien.

    16. L’Italien Giuzeppe Mazzini (1805-1872) qui voit que l’Italie est divisée et dominée par les Français et les Autrichiens envisage la formation d’une union nationale contre les étrangers pour la libération et l’unification nationale. En Allemagne les problèmes, liés avec le nationalisme sont mis à jour. Elle a besoin d’une renaissance culturelle (comme par exemple en Pologne, en Bulgarie, en Italie). Dans les grands empires multinationaux (La Russie, l’Empire ottoman, et l’Empire d’Autriche) se sont développés des mouvements nationaux. La Russie puise son nationalisme de la doctrine de l’orthodoxie et du slavophilisme. Les slavophiles connaissent les réussites de l’Occident, mais sont persuadés de la supériorité des institutions russes et de la force de l’orthodoxie. La politique officielle des tsars russes était une poursuite d’une russification forçante et d’une protection universelle de l’Eglise russe sur les autres églises orthodoxes. En Autriche les mouvement nationaux sont représentés par l’idéologie du panslavisme dont les fondateurs sont Jan Kolar (1793-1852) et Joseph Chafarik (1795-1861). Le monde slave est bien divisé. Il existe des différences religieuses entre les Slaves catholiques (Polonais, Tchèques et Croates) et le groupe des Slaves orthodoxes dirigés par la Russie. Les représentants des petits peuples slaves regardaient avec méfiance à la Russie, connue comme la « prison des peuples ». Dans l’Empire d’Autriche le nationalisme slovaque entre en conflit avec le nationalisme tchèque, les Routains ne se confiaient pas aux Polonais, les Croates aux Hongrois. Les Serbes et les Croates rêvaient à la fondation des Grands Etats, dominés par eux. Dans l’Empire ottoman le nationalisme commence à agir en trois façons : il inspire les chrétiens balkaniques dans leur désir pour la libération du joug turc, les poussent à lutter contre l’hellénisation religieuse et laïque des Grecs qui dominent dans la vie spirituelle et administrative, les encouragent à la renaissance de la culture et de l’histoire nationales et à s’identifier des autres peuples balkaniques. Les nations qui se formaient étaient si faibles. Elles cherchent la solution d’obtenir seules leur liberté en rejetant la domination turque indépendamment de la Russie ou bien de l’Autriche. L’histoire de la Grèce, de la Serbie et de Monténégro prouve que l’indépendance peut être acquise où les conditions géographiques sont favorables. La Serbie a obtenu son indépendance après la guerre russo-turque en 1828-1829 et la dynastie des Obrenovic est en tête du royaume. L’éloignement des centres de l’empire ottoman et le nationalisme serbe créent l’idée de la Grande Serbie. En 1867 le prince Michel Obrenovic réussit à s’entendre avec le sultan pour le retrait des garnisons turques de la Serbie. Elle devient protectrice des peuples balkaniques qui sont opprimés. La Serbie entre en alliance avec la Grèce et le Monténegro et gagne le soutien de l’émigration bulgare. Le roi serbe prend l’initiative pour la création d’une future fédération slave du sud mais son projet a échoué avec la mort du prince.  

    18. L’idée de la nation est liée à la prise de la conscience patriotique.La nation, en dehors des crièteres linguistiques et culturels, religieux parfois, se définit également par un territoire, une « Mère Patrie » pour certains. Les revendications de la reconnaissance de la spécificité d’un groupe humain se transforment en des revendications d’avoir son propre Etat national. En réponse à l’ordre féodal et théocratique, les juristes de l’époque moderne définissent la souveraineté de la nation comme un des élément essentiels de l’Etat (gouvernement, population, territoire). L’autorité du souverain qui incarne l’Etat s’impose au-dessus de tous, sans prendre en compte le titre et la fonction. A l’étranger il est le seul interlocuteur des monarques. Parallèlement avec l’affirmation des langues nationales et les conflits incessants entre les Etats naît le sentiment d’une appartenance à une communauté différente à celle des autres – la patrie. La révolution française incarne le concept d’un Etat-Nation et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes contre le monarque absolu et les états étrangers. Mais la complexité des peuplements ainsi que l’héritage historique et religieux , la multiplication des nationalités, fait que la question demeure ouverte pendant tout le XIXè siècle. Le phénomène des nationalités exprime l’existence d’un sentiment d’une appartenance nationale dans le cadre d’une population à laquelle on ne reconnaît pas le droit à disposer d’elle - même. L’étymologie fait de la nation groupe d’hommes auquels on suppose une origine commune et ils partagent un même lieu de naissance (nascor en latin signifie naître). Il existe deux conceptions sur ce problème. Elles sont en général synthétisées par deux écrivains Ernest Renan et l’historien allemand Théodore Mommsen. Pour le deuxième une nation se base sur des critères objectifs : éthnie, langue, traditions. Tu ne choisis pas d’être Allemand tu nais Allemand. Les Allemand définissent la nation par des caractéristiques ethniques et linguistiques. A la volonté de vivre ensemble, ils opposent la force inconsciente et supérieure du « génie national » qui s’incarne dans une race et une langue et fondent le critère d’apparetenance sur le « droit du sang ». En Allemagne, morcelée en plusieurs Etats, la Nation est considérée comme une communauté de gens qui, malgré les frontières, sont réunis d’une histoire, d’un héritage culturel et d’un esprit commun qui ne s’influencent pas de la division politique. On appelle cette théorie culture historique. Au contraire le Français Renan compte sur le « plébiscite quotidien » et le désir de vivre ensemble. La Nation d’après les Français est définie comme un « sentiment de solidarité fondé sur un passé commun » Fustel de Coulange. La nation est donc basée sur la volonté de continuer à vivre ensemble, de défendre et de faire fructifier un héritage qui n’est pas seulement matériel (un territoire) mais aussi spirituel (des valeurs communes). En France, fort centralisée, se propage la théorie que la nation et Etat sont inséparable ; l’Etat c’est la forme politique d’existence d’une nation. Elle ne valorise pas d’abord les éléments objectifs d’appartenance mais le « vouloir vivre ensemble ». La dimension du choix personnel, de l’adhésion ratifiée, y apparaît avec beaucoup plus d’insistance. En matière de la législation sur la nationalité prévaudra en principe le jus soli, appelé encore droit du sol, qui favorise l’assimilation des étrangers, par octroi quasi automatique de la nationalité au bout d’un certain temps. La conception française devient plus révolutionnaire car elle augmente à chaque nation nouvellement constituée le droit d’avoir son propre Etat.

    19. La conception ethnique domine en Europe centrale influencée par les idées de Fichté, Hegel et Herder. Fichté énonce donc comme une vérité : « ceux qui parlent la même langue forment un tout que la pure nature a lié par avance de mille liens invisibles ».(Zlata Chatel). «  La vision de la Nation en termes ethnoculturels est perçue comme un groupement fondé sur des caractéristiques objectives : origine de la population, le sol, la langue, la religion, les mœurs, l’histoire politique. L’Etat apparaît alors comme le lieu de rassemblement de cette communauté nationale, notamment en direction des minorités coupées de la mère-patrie, et celui qui assure à l’intérieur de ses frontières la cohésion du groupe » -Philippe Braud, p. 80-81, Socioligie politique, LGDJ, 1998. Une parenté commune (confirmés des études philologiques et historiques) et un esprit particulier (chez Hegel) (Folksgeist) qui se manifeste dans la langue, le même mode de vie, de pensée, de croyance, de prendre en considération le sentiment d’un destin commun dans le futur –tout coïncide avec l’idée de la distinction originaire des nations. Les relations internationales se fondent sur la lutte pour la domination des nations et la guerre. Approchement éthnique intérieur est à l’origine du pangermanisme et à l’idée de la Mitteleuropa ainsi qu’au panslavisme qui fait de la libération des « slaves authentiques » la mission historique de l’Empire russe. Il explique les révendications des minorités ethniques et culturelles dans les Empires multinationaux. L’Europe de l’Est réunit la plupart des conflits nationaux, mais il ne faut pas oublier ceux en Espagne, en Irlande au Danemerk et surtout le problème de l’Alsace et Lorraine. L’approchement réaliste et ethnique reconnaît l’existence historique, linguistique et spirituelle des nationalités, mais se fait l’idée que l’indépendance n’est pas nécessaire : une autonomie administrative et politique est la garantie essentielle sans remettre en cause les empires multinationaux et l’équilibre des relations internationales. De tels compromis diplomatuques sont faits comme le dualisme austro-hongrois, constitué en 1867 et la décision pour l’autonomie administrative de la Roumélie Orientale en Bulgarie au Congrès de Belin en 1878. Mais ces décisions ne peuvent contenter le sentiment national très sensible. Le natinalisme (exsaltation du sentiment national) est un phénomène de la (« psychologie collective) ou bien de la mentalité. Il acquiert des formes variées : le chauvinisme et le patriotisme opposés à l’ennemi étranger, la xenophobie et le racisme qui visent l’ennemi dans l’intérieur.    

    21. Pays Tchèques Dévéloppement de l’industrialisation. L’opposition du panslavisme au pangermanisme. La germanisation est indésirable. “L’Histoire du peuple tchèque en Boheme et en Moravie” de Frantisek Palacky a soulevé le patriotisme du peuple tchèque. La volonté d’un état fédératif dans le cadre de l’Autriche-Hongrie qui serait un mélange entre l’ordre autrichien et l’esprit démocratique slave. L’influence des idées libérales européennes qui ont été aussi un facteur pour la montée de l’esprit national.

    22. Pologne Les revendications nationalistes, indépendantistes, et les mouvements sociaux de mécontents, formées à cause des décisions prises au Congrès de Vienne Le règne de quinze ans du Grand Prince Constantin à Varsovie, surtout sur l'armée. Les officiers et les soldats ont été humiliés et insultés par le Grand Prince. La violation de la Constitution du Royaume de Pologne par le Tsar Nicolas I - l'autocrate de la Russie et du Grand Prince Constantin. Alexandre I (le tsar précédent) n'a pas tenu sa promesse quant à l'élargissement du Royaume de Pologne, il s'agissait des terres lithuaniennes et ruthéniennes de la République de Pologne d'autrefois. L'insurrection réussie en Belgique a rétabli son indépendance. Les plans de Nicolas I sur l'intervention en Bélgique au moyen de l'armée du Royaume de Pologne.

    23. Bulgarie La décadence de l’Empire Ottoman qui a perdu définitevement sa puissance militaire. Celà a provoqué la naissance de la Question d’Orient qui déterminera l’avenir de l’empire et des nationalités existantes dans l’empire. Les guerres aux confins da le Péninsule balkanique contre l’Autriche et la Russie favorisent le soulevement de la population bulgare. L’inspiration des soulevements des peuples balkaniques et des grandes révolutions en Europe au XVIIIe et XIXe siècle. L’influence des idées des Lumières L’influence de “l’Histoire Slavo-Bulgare” de Paisii de Hilendar dans laquelle il revendique l’identité nationale. L’éveil national du peuple bulgare

    24. Belgique Un soulèvement populaire qui n'avait qu'un seul but : retrouver plus de Liberté, plus d'Egalité. Volonté d'indépendance belge Lors du Congrès de Vienne, à la surprise des Belges, les régions de Saint-Vith, Eupen et Malmédy furent attribuées à la Prusse, et les provinces elles-mêmes passèrent sous l'autorité de Guillaume Ier, prince d'Orange. Les différences linguistiques et religieuses entre les Hollandais et les Belges

    25. Italie En Italie du Sud, des organisations secrètes naissent, comme la Charbonnerie (organisation secrète qui recrute la bourgeoisie et revendique une Constitution pour lutter contre l'absolutisme de Ferdinand Ier), et développent un idéal romantique (Risorgimento). Risorgimento signifie, en italien, à la fois <<redressement>>, <<renaissance>> et <<résurrection>>. Le mot désigne plus particulièrement le mouvement qui a abouti, au XIX siècle, à l’unification de la péninsule italienne en une seule et même nation. Une nouvelle génération d'opposants apparaît: Giuseppe Mazzini (1805-1872) souhaite construire une Italie unifiée et républicaine, grâce à l'éducation et à l'action des masses, tandis que Massimo d'Azeglio souligne que l'unité ne peut se faire que par la guerre d'une monarchie italienne contre les Autrichiens. En 1847, Pie IX, à peine élu, libère les prisonniers politiques, convoque une assemblée et restaure l'éclairage public. Les patriotes, enthousiastes, se soulèvent dans toute l'Italie.

    26. Belgique L’Etat belge se forme dans une longue période de domination autrichienne, française et hollandaise afin de se constituer en une nation souveraine dans un Etat en 1830. Elle habite principalement les territoires : la Flandre et la Wallonie. Les deux Etats des Pays-Bas (la Hollande et la Belgique) parlaient deux langues différentes et avaient de différentes croyances. Les différences linguistiques entre les Flamands et les Wallonais ainsi que celles dans leur religion n’empêchent pas la constitution d’un Etat-nation. Depuis le XVè siècle, les Pays-Bas sont une possession des Habsbourg. Charles Quint (1519-1556) transmet les Pays-Bas à son fils Philippe II,  le roi d’Espagne par le pacte des Habsbourg en 1556. Les Pays-Bas du nord proclament leur indépendanc et se constituent en république hollandaise après le traité de Westphalie en 1648. La langue officielle était l’hollandais et la religion officielle était le protestanisme. Les Provinces du Sud, catholiques (la future Belgique) demeurent espagnoles. Elles subissent une francisation pendant la période française de 1794 à 1815. En 1789, la nouvelle de la prise de la Bastille à Paris stimula les révolutionnaires, tandis que, de son côté, Van der Noot recevait les encouragements des Hollandais et des Prussiens. Les timides efforts militaires des Autrichiens, entravés par la défection des troupes wallonnes, ne suffirent pas à contenir le soulèvement. La Révolution brabançonne triompha en décembre 1789, la proclamation à Bruxelles, le 12 janvier 1790, des États belgiques unis scellait la victoire des insurgés. La reunion en 1815, des provinces belges aux Pays - Bas, peu viable en raison des différence linguistiques et religieuses se défit en 1830. Léopold de Saxe - Cobourg fut le premier roi de la monarchie constitutionnelle créée en 1831. La Belgique connut dans la seconde moitié du XIX siècle un essor économique remarquable. Le gouvernement provisoire proclama un catalogue complet de libertés  supprima la police d’Etat et le secret sur les comptes publics ainsi que les poursuites judiciaires aussi ils donnèrent aux peuples le droit de vote. Aussi tous les Belges sont égaux devant la loi.

    27. Allemagne Au cours des guerres révolutionnaires puis napoléoniennes, l'Allemagne est conquise par la France, ce qui fait naître dans le peuple allemand un sentiment unitaire et nationaliste. La Prusse vaincue par Napoléon entreprend de profondes réformes militaires et sociales, avant de prendre la tête des États allemands dans la guerre de libération contre l'Empire français, et de les mener à la victoire en 1813 à Leipzig. Mais le rêve des nationalistes allemands est annulé par les artisans du Congrès de Vienne (1814-1815), qui restaurent la plupart des princes dans leurs prérogatives, conservant toutefois la structure politique simplifiée mise en place par Napoléon, soit une confédération de trente-huit États dotés chacun d'une grande autonomie. La Confédération germanique est placée sous l'autorité des Habsbourg, mais il s'agit d'une présidence honorifique: les souverains de Vienne ne portent plus désormais que le titre d'empereur d'Autriche. La Prusse passe momentanément à l'arrière-plan, se contentant d'instituer en 1834 le Zollverein, union douanière regroupant la majorité des États allemands.

    29. Italie Le congrès de Vienne (1815) restaure les monarchies absolues. L’Autriche s’étend en Italie du nord, et cette dernière est divisée en sept Etats. Les Habsbourgs obtiennent le contrôle du Trentin, de la Lombardie et de la Vénétie, réunis dans le royaume de Lombardie-Vénétie; la Toscane revient à Ferdinand III de Lorraine, Modène à François IV d'Este-Lorraine. Les Bourbons obtiennent le duché de Parme et le royaume de Naples. Seuls le Piémont-Sardaigne de Victor-Emmanuel Ier et la République de Gênes conservent leur indépendance. Le pape retrouve ses États ; l'Église est restaurée dans toutes ses prérogatives. Les politiques menées divergent selon les États: en Lombardie-Vénétie, les Autrichiens conservent les structures administratives napoléoniennes et associent la bourgeoisie à leur gouvernement, mais le service militaire obligatoire de huit ans, la présence de troupes et l'arrêt des relations économiques avec la France mécontentent la population. En Toscane, les réformes de Léopold II, auxquelles s'ajoutèrent celles des Français, sont maintenues. Dans les États du pape, l'Inquisition, la justice féodale, les tribunaux ecclésiastiques sont rétablis, et les procès jugés sous Napoléon sont révisés. Les innovations françaises,l’état civil et éclairage public, disparaissent. À Modène et dans le Piémont, la réaction est encore plus forte: l'épuration touche les fonctionnaires qui ont servi l'administration française et les Codes napoléoniens sont remplacés par les anciennes lois. Ces deux derniers États bénéficient de l'appui pontifical et accueillent les Jésuites et les ordres religieux restaurés

    30. L’aspect socio-politique et économique

    31. Tchèque, Pologne, Bulgarie La composition sociale de la société s´est transformée au fur et à mesure de l´industrialisation successive. La couche des ouvriers toujours plus nombreuse a commencé à se former dans les villes. Le nombre des habitants a augmenté. A la moitié  des années quarante du 19 siècle, il y avait 6,7 millions d´habitants dans les pays tchèques. Dans le cadre de la monarchie autrichienne la société civile était créée successivement, la conscience nationale est devenue forte. Cela menait, comme dans d´autres pays de l´Europe, vers la constitution de la nation moderne. La constitution de la nation tchèque moderne avait, sauf des traits communs à tous les mouvements nationaux, les traits spécifiques donnés par les conditions historiques. Après l'insurrection de Janvier, le Royaume de Pologne connut des répressions aggravées et une nouvelle vague d'hommes politiques, d'artistes et de militaires émigrés. L'émigration était la seule chance de continuer l'activité politique, qui n'était pas possible dans le pays. La russification et la germanisation reprit en force et on supprima la langue polonaise dans les écoles et dans l'administration. L'Eglise catholique fut persécutée également de la part de la Russie et de la Prusse. La Galicie jouissait d'une liberté relative (elle devint autonome à partir de 1867; elle bénéficiait d'une diète, d'une administration et d'un enseignement polonais). Cependant, à la différence des terres se trouvant sous l'occupation prussienne et russe, mis à part les grandes villes, elle demeurait arriérée et plongée dans la misère. Les changements qui se produisent dans la sphère des relations économiques et matérielles. L’essor de l’économie fait liquider l’ancien système timariote et ouvre le chemin à la libre circulation des marchandises. Les changements qui  se produisent également dans la société par la formation d’une bourgeoisie encore mince et d’une intelligence qui dirigent les mouvements d’émancipation nationale, d’instruction nationale. La plus part  de la population sont des petits producteurs agricoles. Les changements dans la culture et l’esprit des Bulgares. Ils se manifestent par le mouvement de l’éducation nationale et laïque et les fondements de la nouvelle culture bulgare sont jetés. La renaissance spirituelle se manifeste également par la lutte continuelle pour la liturgie slavonne et l’indépendance de l’Eglise bulgare contre le Patriarcat de Constantinople au nom d’une émancipation nationale. La formation de la nation bulgare consolidée par la langue, la culture, l’héritage historique et habitant la Misie, la Thrace et la Macédoine

    32. Belgique, Allemagne, Italie Le congrès de Vienne remit à l'ordre du jour le concept d'État tampon: il était inconcevable que deux petits États séparés puissent arrêter la France, et il fut donc décidé de reconstituer les Pays-Bas en réunissant les neuf départements belges aux Pays-Bas du Nord. L'expérience des Pays-Bas unis ne fut pas heureuse. En dépit de la complémentarité entre, d'une part, l'agriculture et l'industrie belges et, d'autre part, le commerce hollandais, et malgré la prospérité retrouvée d'Anvers et de Gand, de vieux facteurs de division – la langue et la religion – étaient toujours à l'œuvre. Guillaume Ier avait tendance à traiter les Belges en citoyens inférieurs, et il annexa les territoires au lieu de les considérer comme des partenaires égaux au sein de l'union. Les libéraux belges critiquèrent également la proposition de Constitution parce qu'elle ne garantissait à la Belgique que la moitié des sièges dans les États Généraux bicaméraux, alors que la population belge était numériquement plus importante que celle de Hollande. En outre, la classe moyenne libérale francophone fut irritée par les nouvelles taxes, la politique commerciale du roi, l'exclusion des Belges des postes importants, et l'obligation pour l’utilisation du néerlandais. L'Europe connaît, en 1845-1847, une crise économique assez profonde, où se combinent des problèmes agricoles (intempéries, mauvaises récoltes, disettes localisées) et des phénomènes de répercussion sur l'économie industrielle, où chute la demande et où s'accroît le chômage, particulièrement dans le textile (Normandie, Silésie, Italie du Nord). La médiocrité des récoltes de céréales en 1845 et 1846 a provoqué une hausse considérable du prix des denrées alimentaires; le prix du blé fait plus que doubler entre 1845 et 1847. Cela entraîne une baisse de la consommation de produits industriels et une crise financière, les États vidant leur caisse pour acheter du blé à l'Amérique et à la Russie. Ces phénomènes ont donc à la fois des caractères traditionnels (révoltes frumentaires des artisans urbains, en 1847, à Stuttgart et à Berlin) et des traits modernes: les débuts de la phase ferroviaire de l'industrialisation ont suscité des opérations financières audacieuses et une fièvre spéculative, qui conduisent à une cascade de faillites bancaires; celles-ci affectent, par contrecoup, le reste de l'économie. Ces phénomènes sont particulièrement sensibles dans les grandes places boursières et financières que sont alors Vienne, Francfort, Karlsruhe, Paris, ou Milan – ce qui contribue à expliquer le peu d'empressement des classes bourgeoises, industrielles ou commerçantes, à défendre les autorités politiques lorsque celles-ci se trouvent menacées, au printemps 1848. Mais cette crise économique, si elle aide à ne pas trop regretter les anciens pouvoirs, lègue aussi aux nouveaux dirigeants un difficile problème, celui de la misère. Ainsi, des masses de chômeurs ont afflué dans les grandes villes et apparaîtront vite comme une menace pour l'équilibre social.

    33. Les mouvements révolutionnaires : Tchèque, Pologne, Bulgarie, Belgique, Allemagne, Italie

    34. À Prague, le mouvement tchèque, après avoir obtenu l'autonomie et le rattachement de la Bohême, de la Moravie et de la Silésie, s'est radicalisé: après avoir refusé de se rendre au Parlement de Francfort – et ayant donc fermé la porte à toute réunion des territoires de peuplement tchèque aux États allemands – Palacky et Shafarik ont convoqué à Prague un Congrès slave du 2 au 13 juin 1848. Ils revendiquent une autonomie nationale et politique dans le cadre de l’empire d’Autriche. Résistant à l’influence allemande, influencés par les Slovaques, deçus du nationalisme hongrois, les Tchèques s’unissent autour de la doctrine austroslave, formulée par Frantichek Palacky. Elle prévoie la fédération de tous les Slaves dans le cadre de l’Empire autrichien. Au Congrès panslave les modérés proposaient la transformation de l’Empire des Habsbourg en fédérétion des nationalités autonomes. Le mouvement national tchèque n´avait que peu de moyens pour la culture. Sous l´influence du romantisme de l´époque ils cultivaient le respect pour les traditions historiques et nationales. Les rationalistes mettaient le patriotisme au-dessus de la valeur des idées, de l´art et de la science. D’après les idées du rationalisme, l’Etat devait avoir beaucoup d’habitants comme source importante de la richesse de l’Etat. Il n’est pas important si cette richesse était créée par le peuple asservi ou par la noblesse. En ce temps existaient deux conceptions nationales: 1. - Celle de Bolzano (un célèbre mathématicien et philosophe) qui proclamait la nation billingue - germano-tchèque. 2. - Celle de J.Jungmann qui s’est imposée. Elle comprenait la langue comme trait principal de la nation. Le caractère tchèque est identifié par la langue tchèque. L'émigration était la seule chance de continuer l'activité politique, qui n'était pas possible dans le pays. Les Polonais séjournant à l'étranger ont formé différentes organisations. L'une des organisations très influente était " Société démocratique polonaise " (1832-1862). Elle postulait la libération de la Pologne par une insurrection nationale avec la participation des paysans, mais sous la direction des hommes entreprenants et intelligents.Elle s'efforçait de créer en Pologne un réseau clandestin capable de mener toute la nation à un soulèvement national. L’autre organisation politique très forte était l'Hôtel Lambert. C'était le groupe de noblesse et d'aristocratie réuni autour du prince Adam Czartoryski. Ce groupe de patriotes occupait une position dominate parmi des émigrés polonais. Les militants de ce groupe voulaient libérer la Pologne à travers une route diplomatique et la pression des puissances occidentales sur la Prusse et l'Autriche. Le mouvement national pour l’émancipation de l’Eglise bulgare s’appuyant sur le Khatt-i Humayun de 1856 qui promettait l’égalité entre chrétiens et musulmans, a reussi d’obtenir l’indépendance de l’Eglise nationale en 1870. Le mouvement national pour une éducation nationale permet la création des écoles bulgares, laïques et accessibles pour tous les enfants bulgares à l’âge de 7 ans. Cette scolarité obligatoire permet la formation d’une intelligence qui va mener le mouvement d’émancipation nationale. La conception de Rakovski – Il prévoyait l’organisation d’une insurrection nationale, dirigée par un centre uni. Pour la garantie de son succès, il comptait aussi aux luttes des autres peuples balkaniques et cherchait l’aide de la France et de la Russie. Le nouveau plan de Rakovski écrit en 1867 prévoyait la libération de la Bulgarie par une insurrection populaire dirigée par une Direction suprême. Les insurgés devaient s’organiser en une armée de tchétas et libérer la Bulgarie. Conception de Karavelov – la Libération serait accessible par la Révolution nationale. Il a lancé l’idée d’une fédération balkanique à l’exemple des Etats-Unis et de la Fédération helvétique où la Bulgarie libre va prendre part. Conception de Levski – Renonçant à la tactique des tchétas, coups de main souvent suicidaires qui entrainent de sanglantes repressailles sur la population, il oriente la lutte vers la création d’un vaste reseau comités révolutionnaires en Bulgarie même. Il prévoit la création d’une république « pure et sainte » où les liberté fondamentales seront garanties. Le CCRB (1869) et son jouranal « La liberté » – regroupement des mouvements révolutionnaires en un seul Comité central à Bucarest dirigé par Karavélov qui organisait les insurrections pour la libération du pays. L’insurrection d’Avril en 1876 – un essai du peuple bulgare et des comités révolutionnaires d’obtenir la liberté.

    35. Au cours des combats contre les Hollandais à Bruxelles, il s’était constitué un gouvernement provisoire qui allait prendre la direction de la révolution et, le 4 octobre, proclamer l’indépendance du pays. Les nouveaux noms en vue étaient notamment ceux de Charles Rogier (30 ans), d’Alexandre Gendebien (41 ans), de Sylvain van de Weyer (28 ans) et du comte Félix de Mérode (39 ans). Ces " jeunes " politiciens se mirent à l’œuvre avec rapidité et efficacité, rédigeant un projet de Constitution et préparant l’élection d’un Congrès national selon un scrutin très démocratique pour l’époque . Jean Sylvain van de Weyer (1802·74) , a été un important politicien belge et Ambassadeur belge à Londres . Il a représenté le gouvernement belge au Congrès de Londres . Jean-Sylvain Van de Weyer a été le premier ministre belge de 1845-1846. Côté allemand, l'initiative est venue de la bourgeoisie d'affaires, qui milite en faveur d'un rapprochement économique des principautés entre elles et avec la Prusse: le Zollverein douanier est réalisé en 1833-1834, et dans ce mouvement se distinguent de nombreux hommes d'affaires rhénans, que l'on retrouvera à la tête des nouvelles institutions en 1848, comme Hansemann ou Mevissen. L'audience du double courant libéral et national auprès des masses populaires y est importante (en témoigne, dès 1830, le succès de la Jeune-Allemagne), mais elle est rendue problématique par les divisions du mouvement ouvrier lui-même, et par l'essor d'organisations comme la Ligue des communistes du jeune Marx, dont le Manifeste, publié précisément en 1848, atteste l'évolution vers une forme d'internationalisme. L'Italie est le lieu d'un important débat autour de la question nationale et du refus de demeurer plus longtemps une «expression géographique», selon le mot et la volonté du chancelier autrichien Metternich. Si les coups de main de la Jeune-Italie y sont facilement réprimés, les écrits se multiplient, et différents courants s'affirment. Mazzini, héritier de Buonarroti, a abandonné, par tactique, la revendication sociale égalitariste, et reste attaché à l'idée que l'Italie peut conduire son unification par ses propres forces («L'Italia farà da sè», selon la formule de Charles-Albert). Un autre mouvement, qualifié de «néo-guelfe», et animé par l'abbé Gioberti, prétend faire du pape le guide du mouvement national, voire le chef civil de l'Italie future; il est au sommet de son influence après l'élection à la papauté, en 1846, d'un cardinal de réputation libérale, Pie IX. Enfin, les futures grandes figures du Risorgimento (Cavour, Balbo, D'Azeglio) exaltent l'idée d'une fédération dirigée par la dynastie de Savoie.

    36. LE RÉVEIL NATIONAL DU PEUPLE BULGARE AU XIXe SIECLE

    37. La période du XVIIIe au XIXe siècle est connue dans notre histoire nationale sous le nom de la Renaissance. Le terme de la Renaissance s’applique non seulement à l’histoire bulgare, mais aussi à l’histoire des peuples voisins balkaniques à cause des traits communs dans leur sort historique. C’est une période de transition de l’histoire passant du Moyen Age à la modernité dans tous les secteurs de la vie matérielle et culturelle. C’est le résultat d’un essor dans tous les domaines de la politique, de la culture et de la formation de la nation bulgare dans les terres bulgares sous le pouvoir ottoman. C’est dû à un conflit entre les relations bourgeoises et l’état féodal ottoman que s’approfondit pendant des années. C’est un conflit social qui se révèle dans la lutte du peuple bulgare dont l’objet est la libération et l’indépendence d’un état futur à créer. Les problemès économiques et politiques dans l’Empire Ottoman supposent au XVIIIe s. une atmosphère entièrement différente dans la vie culturelle de l’élite musulmane, ainsi que de la population chrétienne qui est sous le pouvoir musulman ottoman. L’anarchie entière et l’instabilité politique, les ambitions de réformes qui ont les différents souverains révélaient de nouvelles possibilités pour les idées du siècle de Lumières et pour la naissance des idées nationales parmi les peuples sous le joug. La vie culturelle des Bulgares au cours de la Haute Renaissance a passé sous le signe de trois personnalités remarquables – Christo Peikitch, Parteniy Pavlovitch et Christopher Gefarovitch. Le nom de ce dernier est lié à la distribution d’un livre qui est l’un des ouvrages les plus répandus parmi les Bulgares à l’époque – la Sthematographie (1741). Là sont imprimées les armoireries de la Misie, de la Thrace et de la Bulgarie, ainsi que les enluminures des souverains et des saints bulgares pour éveiller la conscience nationale des Bulgares. Sans doute, l’événement le plus prohéminent est lié au nom de Païsii de Hilendar. Ses idées sur le développement de l’éducation bulgare et le réveil du peuple se sont réalisées d’une façon encore plus entière dans l’activité de Sofroni de Vratsa (l’une des personnalités les plus célèbres à la veille du XIXe siècle). Les changements dans l’Empire Ottoman ne restent pas sans conséquences dans la vie économique des Bulgares au XVIII s. Ils provoquent l’initiative privée et le renovellement matériel dans leur vie quotidienne. L’élargissement des contacts commerciaux avec les pays européens, accorde une position nouvelle aux activités dans les terres bulgares dans le cadre de l’Empire Ottoman. C’est la propriété privée qui naît dans l’agricultures, ce qui fait accroître la production de céréales, les cultures techniques deviennent de plus en plus répandues. Des régions spécialisées dans l’agriculture se profilent - la Macedoine ( le coton), la Dobroudja ( les céréales), la région subbalkanique (les roses), Plovdiv ( le riz, le coton, le tabac). Un essor évident apparait dans le domaine de l’élevage. Les djelepes bulgares (commerçants de bétail) assurent le ravitaillement et les vêtements de l’armée ottomane. Les différents métiers bulgares s ‘ouvrent à la fabrication d’abas, de soie, de tapis et de ganse. Au cours des années 80 du XIXe siècle apparaissent aussi les premiers manufactures. Ces nouvelles tendances s’appliquent plus profondément dans le textile.

    39. En 1834 Dobri Jeliazkov ouvre la première fabrique qui est l’unique dans l’Empire Ottoman à cette époque. L’animation économique dans les terres bulgares crée des conditions reelles du changement de la structure sociale de la société bulgare de la Renaissance. Peu à peu dans les villes ainsi que dans les villages une nouvelle couche bourgeoise, l ‘élite de classe se forme des commerçants enrichis et des manufacturistes qui occupent une place importante dans la vie culturelle et politique des Bulgares de cette époque – là. Dans les premières décennies qui suivent, la même couche devient initiatrice des manifestations les plus importantes. La lutte nationale des Bulgares pour la liberté pendant la Rennaissance dénonce les efforts des Bulgares de faire renaître et renouveler leur culture et leur patrimoine, de s’individualiser et se consolider comme une nation et à la fin de conquérir leur liberté. Cette lutte passe par plusieurs étapes, liées aux moyens et aux méthodes par lesquelles on la mène precisément la lutte pour la nouvelle instruction bulgare et pour la nouvelle culture, la lutte pour l’indépendance spirituelle et politique. Les changements dans l’enseignement traditionnel, la formation des écoles laïques à l’aide mutuelle ainsi que les premiers lycées specialisés révèlent les besoins énormes et les intérêts des Bulgares au XIX s. Les pionniers - maîtres d’école et les révolutionnaires tels que Vassil Aprilov, Neophite Rilski, les frères Miladinovi, Botjo Petkov, Najden Gerov, Petko Slavejkov se mettent à la tête des luttes intellectuelles et politiques. En ce moment critique, Chisto Botev s’initie comme l’idéologue et l’organisateur de la lutte. La couronne de son activité révolutionnaire est la tentative d’insurrection sur les terres bulgares en 1875 à Stara Zagora . En septembre 1875, l’echec desillusionne Botev qui assume la responsabilité et se retire du CCRB. A la suite de ces événements le comité se dessout en pratique. Sans doute Botev s’insérit dans l’histoire bulgare par sa participation au soulèvement d’Avril en 1876. Après l’échec du soulèvement à Stara Zagora en 1875 les dirigeants révolutionnaires font des plans pour une nouvelle insurrection. Ils se réunissent à Guirgui, une ville romaine et créent une nouvelle sructure révolutionnaire connu sous le nom du comité révolutionnaire de Guirgui. Vers la fin de 1875, ils décident que le soulèvement massif est l’unique issue. A l’exemple de Levski ils tentent de créer une organisation structurée. La partie centrale des terres bulgares est divisée en quatre régions révolutionnaires à la tête desquelles sont nommés des chefs qui s’attribuent le nom d’apôtres. Le financement de l’achat d’armes est assuré. Le 2 mai (20 avril selon le calendrier julien) la révolte éclate plus tôt que prévue à Koprivchtitsa, lorsque la police turque s’apprête à arrpeter les conspirateurs. L’exemple de Koprivchtitsa est suivi par la population de panagurichté et certaines villes au pied du mont Balkan au nord du Rhodoppe et dans les environs du Tarnovo. Le plus célèbre des dirigeant de l’insurrection est Guergui Benkovski, chef de la IVè région. Dans cette insurrection participe tout le peuple bulgare et 30 000 Bulgares sont massacrés par les Turcs La mort du poète – révolutionnaire Christo Botev trouve sans retard, la place qui lui convient dans les informations de la presse quasi – europeenne, près de 2/3 des commentaires dans les journaux étrangers sont consacrés au soulévement bulgare. Ils découvrent la sensationelle “affaire RADETZKI” et l’action audicieuse du Bulgare de talent devenu victime de l’obscurantisme du sultan. Mais les sacrifices ne sont pas vains. Les journalistes témoignent dans la presse européenne des cruautés commises lors de l’écrasement de l’insurrection. Des journaux comme Times, Daily News, Le Figaro, Vestnik Evropi publient les réactions de journalistes, d’hommes politiques et d’intellectuels anglais, français, russes qui insistent pour l’intervention de l’Europe. L’histoire allant de 1876 à 1878, dont le début est marqué par le soulèvement d’Avril en 1876, conduit en fin de compte à la libération de la Bulgarie après la guerre russo-turque (1877-1878). Le 3 mars 1878 est signé l’accord préliminaire de San Stéphano entre l’Empire russe et l’Empire ottoman. Il prévoit la création d’une principauté bulgare autonome et ses frontières couvrent les territoires habités par les Bulgares. Mais le traité de Berlin (juin 1878-juillet 1878) condamne la Bulgarie à un long irrédentisme dans le domaine de la politique étrangère. Les territoires bulgares sont divisés en quelques parties – la Principauté bulgare, la Roumélie Orientale, la Macédoine et la Thrace. La question nationale bulgare reste ouverte pendant beaucoup d’années.

    42. Vassil Levski (1837-1873) L’idée d’un revirement dans la préparation et le déroulement de la lutte révolutionnaire est dûe à l’apôtre de la révolution bulgare – Vassil Levski. Il met l’accent sur les comités révolutionnaires mis sur pied sur les terres bulgares (ORI). Cette idée constitue l’acquisition la plus géniale de la révolution bulgare sur la voie de la liberté. Vassil Levski prévoit aussi la création d’une république « pure et sainte » après la libération. La mort de Levski porte un coup dur sur l’organisation et l’idéologie du CCRB et à l’organisation révolutionnaire intérieure. Karavelov tombe dans l’inactivité, mène des disputes sur la stratégie et la tactique de la lutte et se retire du mouvement révolutionnaire.

    43. Le « Printemps des peuples », qui agite l'Europe en 1848 et fait trembler un temps les autorités, mêle intimement une revendication de type libéral ou démocratique et une aspiration de type nationaliste. Bien que cette vague révolutionnaire donne lieu à des expériences politiques variées dans leur contenu et leur durée, elle n'en manifeste pas moins une homogénéité spirituelle et une simultanéité qui lient étroitement le destin des différents pays. Les mouvements de 1848 visent à renverser un ordre politique établi au congrès de Vienne en 1815 par les vainqueurs de Napoléon, et maintenu grâce à différentes opérations de police dirigées, avec l'accord des autres, par l'un au moins des contractants (ainsi la France en Espagne en 1823, ainsi les forces russes en Pologne en 1830-1831). Cet équilibre européen est fondé sur une forme de providentialisme religieux et politique, qui garantit le droit des maisons royales européennes à régner sur les territoires et les peuples que l'ordre divin a attribués à leur bon gouvernement, bref, sur une pensée de la légitimité du pouvoir. Mais les aspirations des Allemands et des Italiens à se libérer de la tutelle politique, lâche mais réelle, des Habsbourgs, d'Autriche et de l'éparpillement géopolitique entretenu par ceux-ci, ont mûri dans les années 1830 et 1840.

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