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Elinor Ostrom Nobel 2009

Elinor Ostrom Nobel 2009. Préparé pour l’ASDEQ Louis Hotte Ottawa Le 14 janvier 2010. Son combat. Les communautés locales sont « très » souvent les plus aptes à exploiter la ressource naturelle locale de manière durable et efficace. Avant Ostrom (selon elle). Tragédie des communs

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Elinor Ostrom Nobel 2009

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Presentation Transcript


  1. Elinor OstromNobel 2009 Préparé pour l’ASDEQ Louis Hotte Ottawa Le 14 janvier 2010

  2. Son combat Les communautés locales sont « très » souvent les plus aptes à exploiter la ressource naturelle locale de manière durable et efficace. Introduction

  3. Avant Ostrom (selon elle) Tragédie des communs • À partir du moment où une ressource est exploitée en commun, elle sera mal gérée. • Deux solutions : • Privatiser • Centraliser • Remontons dans le temps pour mieux comprendre: • Gordon (1954) Le rôle des droits de propriété • Coase (1960) L’importance des coûts de transaction (économie institutionnelle) Introduction

  4. L’importance des droits de propriété(Gordon 1954)

  5. Une pêcherie: Aspect physique Droits de propriété (Gordon 1954)

  6. Une pêcherie: Aspect économique Droits de propriété (Gordon 1954)

  7. Le libre accès Droits de propriété (Gordon 1954)

  8. L’importance des coûts de transaction(Coase 1960) Les coûts de transaction

  9. Coase le méchant: Son fameux théorème En absence de coût de transaction, les gens vont s’entendre entre eux. Les coûts de transaction

  10. Coase le méchant Les coûts de transaction

  11. Coase el bruto En absence de coûts de transaction: • Les institutions importent peu pour l’usage des ressources. • Décentralisation ou centralisation, le résultat est le même. • Les économistes sont superflus. • La vie est plutôt ennuyante. Les coûts de transaction

  12. Coase le bon Part 1 Les coûts de transactions sont souvent (la plupart du temps?) élevés: • Même à l’intérieur d’un ménage. • Imaginez une ressource naturelle. Les coûts de transaction

  13. Exemples de coûts de transaction • Surveillance des abords (gardiens, clôtures, caméras) • Négociations sur (le dimanche au pub, notaire) • les règles d’utilisation • le partage des responsabilités • la distribution des gains • Surveillance du respect des règles (entre membres, ranger) • Punition des entrants illégaux et pour non-respect des règles (amende, ostracisme, fouet, fusil, prison) • Collecte d’information sur l’état de la ressource (aquifère) Les coûts de transaction

  14. Coase le bon Part 2 • L’usage de la ressource dépend des coûts de transaction. • Les coûts de transaction dépendent des règles (ou institutions). • Les institutions sont importantes. Les coûts de transaction

  15. Institutions et coûts de transaction

  16. Ressources naturelles et institutions de base • Propriété privée: Un individu, ou une firme, gère la ressource. • Contrôle par l’État: Des « fonctionnaires » gèrent la ressource. • Propriété en commun: Des usagers locaux gèrent la ressource. La différence fondamentale en est une de coûts de transaction. Institutions et coûts de transaction

  17. Le choix d’Élinor • On a longtemps cru que la propriété en commun était équivalente au libre accès. • Élinor Ostrom s’oppose à cette vision. • Ses arguments se basent principalement sur une analyse des coûts de transaction liés aux RPC. Institutions et coûts de transaction

  18. Les sept commandements d’Ostrom

  19. 1. Le problème de délimitation Il faut déterminer clairement • qui peut récolter la ressource • ses frontières physiques Les sept commandements d’Ostrom

  20. 2. Règles d’appropriation et de contribution Des règles adaptées aux conditions locales de deux types: • Règles d’appropriation qui spécifient le temps, les endroits, la technologie ou les quantités pour chacun; • Règles de contribution qui spécifient le travail, le matériel ou l’argent. Les sept commandements d’Ostrom

  21. 3. Une procédure de choix collectifs La plupart des individus affectés par les règles d’opération doivent prendre part à leur élaboration. Les sept commandements d’Ostrom

  22. 4. La surveillance des activités Les superviseurs, qui suivent l’état de la ressource et supervisent les activités des usagers, doivent se rapporter aux usagers ou bien être les usagers. Les sept commandements d’Ostrom

  23. 5. Les punitions Pour les usagers qui ne respectent pas les règles, prévoir des punitions • gradués • en relation à l’importance du crime • qui prennent compte du contexte Les sept commandements d’Ostrom

  24. 6. Un mécanisme de résolution de conflit Une arène locale où les conflits peuvent être discutés et résolus rapidement et à bas coût. Ceci inclut les conflit entre usagers ou entre usagers et superviseurs. Les sept commandements d’Ostrom

  25. 7. Le droit d’organisation Les autorités gouvernementales reconnaissent le droit aux communautés locales de s’organiser et de mettre en place leurs propres règles. Les sept commandements d’Ostrom

  26. Les études de cas

  27. Cas de succès avérés (Ostrom 1990) • Les régions montagneuses en Suisse et au Japon: Propriété en commun des pâturages, forêts, canaux d’irrigation, chemins. • Systèmes d’irrigation complexes et étendus en Espagne et aux Philippines. • Ces institutions sont vielles, stables, et les règles d’usage s’adaptent bien. Les études de cas

  28. Cas de succès avérés (Ostrom 1990) Questionnement récurent chez Ostrom: Comment les usagers en arrivent-ils à choisir de bonnes règles d’usage? • Les succès avérés sont des coupes transversales. • C’est une chose d’observer un cas qui marche; c’en est une autre d’expliquer comment on y est arrivée. • Chaque cas est trop spécifique pour être répliqué. Les études de cas

  29. L’évolution des institutions (Ostrom 1990) • Les négociation sur la gestion en commun des aquifères en Californie (1930-1960) • Problème à deux paliers: • Les bonnes règles d’usages (assignation des droits de propriété): • Droits d’extraction de chacun • Contribution de chacun • Punition pour déviance • Surveillance • Comment choisir les bonnes règles d’usage? • Qui prend part aux négociations? • Comment la règle est-elle choisie? (partage de pouvoir) • Qui sont les leaders? Les études de cas

  30. Un (non) rôle pour l’État (Ostrom 1990) • Les échelons supérieurs de l’État jouent un rôle crucial: • Dicter les règles directement d’en haut empire généralement la situation. • L’État doit chercher à « supporter » les initiatives locales. • Les usagers négocient « à l’ombre de l’État ». • L’État peut être utilisé comme outil. • Pourquoi l’État est-il mauvais pour choisir les règles? • Un fonctionnaire (outsider) connaît mal les conditions locales de la ressource et les incitations des acteurs. • Il se base sur des modèles simplistes. • Il travaille à la solde de qui exactement? Les études de cas

  31. Un (non) rôle pour l’État (Ostrom 1990) Thème récurrent chez Ostrom (1990): Les bonnes règles actuelles découlent d’un processus de tâtonnement (apprentissage). • Les usagers locaux sont plus aptes à réagir rapidement et correctement. (problème d’information) • On peut également apprendre des voisins. (expérimentation) Les études de cas

  32. Ostrom la Chicagoienne • Tout au long de ses écrits, Ostrom semble avoir développé une aversion farouche envers les fonctionnaires d’État. • C’est une championne des initiatives locales. • Sa vision du fonctionnement interne d’une commune n’est pas aussi « romantique » qu’on voudrait bien l’entendre: • La surveillance entre usagers et la menace de punition jouent des rôles absolument fondamentaux. • La coopération des usagers ne s’obtient que sous des conditions très exigeantes. Les gens réagissent aux incitations. Les études de cas

  33. Économie expérimentale (Ostrom 2000) Évolution de sa pensée: • Des règles à priori similaires ont plus de chance de succès lorsqu’adoptées par les usagers qu’imposées de haut. • Le gens réagissent aux incitations mais ils sont prêts à suivre des normes s’ils sentent qu’elles sont justes et suffisamment de personnes les respectent. (baisse du coût de transaction) AVATAR?

  34. Quelques questions non résolues

  35. 1. Quid de la propriété privée? • Ostrom détermine les attributs nécessaires à la bonne gestion en commun d’une ressource. • Elle ne fait pas de comparaison explicite avec la propriété privée. • La propriété privée est probablement plus approprié pour l’agriculture, par exemple. Pourquoi? • Il serait intéressant de faire une analyse détaillée des coûts de transaction liés à chacun. • Quid des incitations à investir sur la ressource? Quelques questions non résolues

  36. 2. Quid du tyran local? (Taliban?) • Que fait-on lorsque les institutions locales sont disfonctionnelles? • Comment les détecter? • Comment importer (imposer) des institutions? Quelques questions non résolues

  37. 3. Quid du leadership? Quelques questions non résolues

  38. 4. Quid de la délation? Quelques questions non résolues

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