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Pourquoi cette stabilit globale du recours l'IVG. Elle rsulte de deux mouvements opposs qui se compensentBaisse des grossesses non prvues lies la diffusion de la contraception moderne et ce, dans des proportions significatives : Prs d'1 grossesse sur 2 tait non prvue en 1975 contre 1
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1. La contraception, une couverture étendue mais dont l'efficacité reste à améliorer La situation française actuelle reste paradoxale
Un taux de natalité premier en Europe (avec un taux de fécondité de deux enfants par femme en 2006)
Ni la légalisation de l'avortement en 1975, ni son remboursement par la sécu en 1982, ni l'assouplissement de ses conditions de sa mise en oeuvre en 2001 n'ont eu d'impact négatif sur la démographie
Un taux de diffusion de la contraception parmi les plus élevés au monde (les trois quarts des personnes sexuellement actives utilisent un contraceptif)
Près de 60% utilisent la pilule, les plus jeunes (90% des 20-24 ans)
1 femme sur 4 utilise le stérilet surtout celles de plus de 35 ans et qui ont eu des enfants. Il est utilisé de façon marginale chez les moins de 30 ans (4%) les femmes sans enfants (2%) ainsi que chez les femmes socialement moins favorisées.
L'implant (1%), les préservatifs (11%) maximum entre 15 et 19 ans (20%)
Un taux d'IVG qui ne diminue pas et reste à un niveau relativement important (en moyenne 14,5 IVG pour 1000 femmes, 27 pour les 20-24 ans)
l'un des plus élevés d'Europe
2. Pourquoi cette stabilité globale du recours à l'IVG Elle résulte de deux mouvements opposés qui se compensent
Baisse des grossesses non prévues liées à la diffusion de la contraception moderne et ce, dans des proportions significatives :
Près d'1 grossesse sur 2 était non prévue en 1975 contre 1 sur 3 en 2000
et dans le même temps
Une augmentation du recours à l'IVG en cas d'échec : en cas de grossesse imprévue, l'attitude des couples a évolué et la décision d'interrompre la grossesse est plus fréquente
Environ 4 grossesses imprévues sur 10 se terminaient par une IVG en 1975
la proportion est montée à 6 sur 10 en 2000
L 'idée que la diffusion de la contraception devrait permettre une maîtrise parfaite de la fécondité apparaît comme une illusion, et elle conduit à méconnaître d'autres facteurs essentiels qui échappent à la politique de santé publique.
L'IVG est loin d'être un élément exceptionnel dans la vie des femmes (près de 40% des femmes auront recours à l'IVG dans leur vie) elle constitue une composante structurelle de la vie sexuelle et reproductive et elle n'est pas l'exclusivité d'une population à risques.
3. Comment agir pour diminuer l'accident contraceptif Il y aura toujours des accidents dans le parcours contraceptif mais des voies d'action existent dans le cadre de la politique de santé publique:
La reconnaissance de la sexualité des femmes, et des jeunes sans culpabilisation
Une sensibilisation des jeunes hommes
Un accès moins onéreux et plus facile à la contraception
Une contraception obéïssant à une logique moins exclusivement médicale, plus diversifiée et personnalisée en fonction des besoins et modes de vie des utilisateurs
Une formation plus opérationnelle des prescripteurs qui doivent s 'adapter aux attentes des femmes
il faut aussi accepter que cela dépasse le cadre de la santé publique et que certains facteurs échappent pour une très large part à l'action collective