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Commerce international et économie informelle : cas du Bénin

Commerce international et économie informelle : cas du Bénin. Dr Alix Servais AFOUA Et Dr Borgui YERIMA. Plan de présentation. Objectifs de la communication Brève présentation du Commerce International (CI) au Bénin Économie Informelle (EI) dans économie globale

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Commerce international et économie informelle : cas du Bénin

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Presentation Transcript


  1. Commerce international et économie informelle : cas du Bénin Dr Alix Servais AFOUA Et Dr Borgui YERIMA

  2. Plan de présentation • Objectifs de la communication • Brève présentation du Commerce International (CI) au Bénin • Économie Informelle (EI) dans économie globale • Relation dialectique et intégration de l’EI dans le CI • Défis de l’intégration EI dans le CI

  3. I- Objectifs de la communication La communication vise à apporter un éclairage contributif sur le lien entre le CI et l’EI au Bénin en répondant aux cinq catégories de questions suivantes : • Quelle est la place de l’EI dans l’économie en général et dans le commerce international du Bénin en particulier ? • Quelle est l’envergure des entreprises et des agents indépendants ou individuels impliqués directement ou indirectement dans les échanges informels intra-régionaux et internationaux ? • Comment la libéralisation des échanges impacte-t-elle l’EI en général et en particulier l’emploi dans l’EI ? • Comment les acteurs de l’EI s’ajustent-ils aux chocs du CI ? • Quels défis institutionnels (y compris de politiques économiques et sociales) relatifs à l’EI au Bénin ?

  4. II- Brève présentation du commerce international (CI) du Bénin(1) Le Bénin réalise ses échanges commerciaux internationaux aux 2 niveaux régional et extrarégional • Caractéristiques du commerce régional en Afrique de l’Ouest • deux dynamiques commerciales faiblement intégrées • UEMOA : 14% des échanges officiels entre pays de l’UEMOA dont Bénin-UEMOA (xx%) • CEDEAO : 12% des échanges officiels entre membres CEDEAO dont Bénin-CEDEAO (xx%) • Un marché régional dominé par 4 pays : Nigeria, RCI, Sénégal et Ghana qui capturent +80% des échanges intrarégionaux • Côté offre : une diversité des produits du cru dont ceux considérés comme porteurs de croissance mais aussi des produits du RDM • Côté demande : une pop qui s’accroît très vite (+450 mio de conso dans 20 ans) et s’urbanise rapidement (60% pop totale en 2030) • Une amélioration accrue des infrastructures et équipements de commerce (ports maritimes, corridors routiers, ports secs, gares, marchés, chemins de fer…) • Bref: Afrique de l’Ouest, une puissance commerciale en devenir et une opportunité pour chaque pays membre dont le Bénin • Le commerce extrarégional

  5. II- Brève présentation du commerce international (CI) du Bénin(2) • Tarifs extérieurs agricoles de la CEDEAO comparés avec ceux de l’UE et du Maroc

  6. II- Brève présentation du commerce international (CI) du Bénin(3) • Conséquences • Le TEC UEMOA-CEDEAO confère à l’Afrique de l’Ouest une ouverture au CI plus large qu’il n’est pas observable dans nombre de pays et CER dans le monde • Un marché régional inondé par des produits manufacturés en provenance du reste du monde. L’ampleur du phénomène est aggravé au Bénin par un tissu industriel dérisoire. Le Bénin est considéré comme une source de distorsion de la politique commerciale et du secteur industriel du Nigeria de par ses activités de réexportation • Les échanges intra-régionaux qui représentaient moins de 13% des importations en 2000 n’en représentent qu’à peine 3% actuellement. On estime que la signature des APE pourraient même aggraver la tendance actuelle et annihiler les efforts industriels du Bénin • Des espoirs sont créés par le futur TEC – CEDEAO qui consacrera la mise en œuvre d’une 5ème catégorie tarifaire et une protection efficace du marché régional. Mais le débat n’est pas tranché et le consensus est loin d’être trouvé sur les produits éligibles à cette catégorie notamment entre Industriels et OPA • Le CI régional et extrarégional du Bénin reste néanmoins une source de développement de l’EI considérée à tort ou à raison comme une économie de la pauvreté

  7. III - Économie Informelle (EI) dans l’économie globale (1) « L'expression "économie informelle" est proposée à la place de "secteur informel" pour tenir compte de "toutes les activités économiques qui – en vertu de la législation ou de la pratique – ne sont pas couvertes ou sont insuffisamment couvertes par des dispositions formelles » (BIT, 2007) • Faits marquants de l’EI à l’aube du 21ème siècle: • Dans nombre de régions du monde, la majeure partie des nouveaux emplois créés sont informels, qu'il s'agisse du travail indépendant ou du travail salarié. L’EI ne régresse pas nécessairement avec la croissance des pays. • Au contraire, plusieurs pays connaissent une informalisation croissante en dépit de leurs bons résultats économiques. C’est le cas dans des pays émergents d’Asie qui réalisent des taux de croissance du PIB 2fois sup. à la moyenne mondiale et des taux de productivité 2à3fois sup. à la moyenne mondiale • On estime que l’emploi informel englobe environ 65% de l'emploi non agricole dans les PED d'Asie, 51% en Amérique latine, 48% en Afrique du Nord et 72% en Afrique subsaharienne.2 • En 2007 au Bénin, l’emploi informel représente 95% des emplois. Des emplois informels nouveaux sont créés dans l’éducation et la santé (enseignants communautaires, Wrs des cabinets médicaux illégaux). Aussi l’EI occupe plus les femmes (98% des femmes ) que les hommes (93% des hommes)

  8. III - Économie Informelle (EI) dans l’économie globale (2) • La part de l’EI dans le PIB ne cesse de croître: 40% en Amérique latine elle dépasse 50% en ASS et avoisine les 70% (68%) en 2002 au Bénin selon l’INSAE • L’ouverture de +en+ croissante des marchés nationaux et régionaux dope l’EI dont le commerce transfrontalier qui génère une part majeure des emplois informels au Bénin • Dans ce contexte, le débat relatif à l'économie informelle et aux stratégies possibles pour progresser vers la formalisation prend une ampleur nouvelle partout et à tous les niveaux. L’expérience des CGA (Centre de Gestion Agréés) est une des voies ouvertes à cette formalisation de l’EI au Bénin

  9. IV - Relation dialectique et intégration de l’EI dans le CI: une EI dopée par la libéralisation et l’ouverture des marchés (1) • Une EI dopée par la libéralisation et l’ouverture au commerce international • L’EI dans les échanges régionaux en Afrique de l’Ouest Un commerce intrarégional dominé par des transactions informelles non spécialisées (CEA/ARIA IV, 2008) Au Bénin comme dans la plupart des pays de la CEDEAO, le commerce informel transfrontalier porte sur : • 156 produits du SH6 de la catégorie du cru en Afrique de l’Ouest) • les produits industriels et artisanaux domestiques (SH 14, 41 et autres) • Les produits des industries minières, chimiques et pharmaceutiques • les autres produits manufacturés importés du RDM dont ceux de réexportation • les produits interdits ou illicites (armes, munitions, drogues, etc.)

  10. IV - Relation dialectique et intégration de l’EI dans le CI (2) • Exemples: Trafic des animaux sur pieds : 234000 têtes de bétail en moyenne par an exporté par le Burkina vers le Nigeria via marché de Parakou au Bénin; 92000 têtes de bétail local exporté par le Bénin vers Nigeria (Lares, 2008) • 155000 à 230000 Véhicules d’occasion réexportés annuellement vers le Nigeria par le Bénin sur les 175000 à 250000 importés à travers les circuits informels (Lares, 2008; 2003) • Importation de produits pétroliers : 50 % à 60% de la conso nationale actuellement contre 72% à 83% entre 2002 et 2005 • Les emplois créés par la vente informelle de produits pétroliers sont estimés à environ 200.000 (exclus les enfants-vendeurs:Lares, 2003) • Le taux de présence des produits d’origine nigériane (made in Nigeria et made in Asia) varie de 60% à 100% selon les produits et les milieux dans les marchés béninois

  11. IV - Relation dialectique et intégration de l’EI au CI (3) • L’EI comme relais/connexion pragmatique du CI à la demande des pauvres et des masses rurales exclues à tort ou à raison des circuits commerciaux officiels • Au Bénin les 175 000 à 180 000 mille conducteurs de taxis-motos exercent leur activité grâce à l’ouverture du pays au CI qui permet l’acquisition des motos à prix modérés. Cette activité officielle mais du reste informelle, contribue au dynamisme du CI • Des centaines de milliers de personnes exerçant dans l’artisanat ( coiffure, couture, travaux mécaniques, etc.) et des PME dépendent des flux de matières du CI et connectent l’EI au CI • Le trafic des voitures d’occasion quant à lui crée 10 000 à 15 000 emplois directs et entre 115 000 et 160 000 emplois indirects (Lares, 2002) • Le commerce international des TIC est l’un des secteur moderne qui promeut des emplois informels dont l’effectif dépasse celui des activités de taxis-motos (Lares, 2008) • En somme, la collecte de tous les produits du cru qui alimente les marchés régional et international et la distribution des produits du CI sont essentiellement réalisées à travers les circuits informels

  12. IV - Relation dialectique et intégration de l’EI au CI (4) • L’EI atténue les chocs sociaux inhérents aux crises globales alimentaire, économique et financière par l’absorption d’une bonne partie des exclus de l’économie formelle et « moderne » : les chômeurs, toutes catégories confondues, les jeunes ruraux et citadins en quête d’emplois décents. • Les stratégies d’ajustement adoptés par les acteurs reposent sur : • des micro-réseaux locaux, nationaux et des réseaux transnationaux notamment dans le secteur commercial • des règles du jeu collectives imposant des barrières à l’entrée • La diversification • Bref, l’EI est bien intégré dans le CI qui en constitue la principale base d’existence. Mais l’efficacité économique de l’EI exige de lever plusieurs défis majeurs.

  13. V - Défis de l’intégration EI dans le Commerce International (1) • Défis institutionnels • Quelles stratégies de formalisation de l’EI Si les pays comme le Ghana, l’Afrique du Sud, le Cameroun , le Nigeria et les pays d’Afrique du Nord déploient des efforts louables vers la formalisation de l’EI le Bénin balbutie encore. Mais les défis institutionnels à relever pourraient concerner: • La mise en œuvre et l’amélioration des systèmes de formations professionnelles • Le renforcement des CGA créés sur la base de la directive n°04/97/CM/UEMOA de l’UEMOA chargées d’appui technique aux entreprises informelles (tenue de comptabilité régulière) et de production d’infos stat sur les entreprise, les secteurs et les filières • L’implication des institutions de micro finance dans la formalisation de leur clientèle ce qui favoriserait l’élargissement des CGA • L’amélioration des dispositifs en conseil de gestion des exploitations agricoles • L’élargissement des assurances santé et risques économiques aux Wrs informels • La mise en œuvre des dispositifs fiscaux pas forcément calqués sur la fiscalité officielle existante • La sécurisation des actifs des entreprises informelles à l’instar de ce qui est fait sur le foncier dans le cadre du projet MCA

  14. V - Défis de l’intégration EI dans le Commerce International (2) • Quel champ du possible de la politique économique pour l’amélioration : • des effets néfastes du CI sur l’emploi dans l’EI Une politique de l’emploi qui privilégie la création de richesse par la production économique et la fourniture des services aux entreprises. Le CI est source de création d’emploi précaires dans l’EI qu’il convient de corriger la création de richesse domestique • des capacités de l’EI de tirer davantage profit du CI Le CI est source de croissance et développement dans une économie compétitive ou disposant des bases réelles et solides de compétitivité. Mais il peut aussi être désastreux pour des économies exsangues de ces bases et entraîner un tropisme de l’EI • Une politique de soutien de l’EI afin qu’elle cesse d’être le réceptacle des défaillances et distorsions du CI mais qu’elle en soit un continuum efficace jusqu’à la lisière des filières criminelles à bannir de cette économie

  15. V - Défis de l’intégration EI dans le Commerce International • Défis de « real » économie • en termes de production de biens et de fourniture des services Deux défis majeurs se posent à l’EI : • La faiblesse des capacités de production des acteurs exerçant dans cette économie (revenus et moyens de production notamment) • La faiblesse de la qualité des biens et services • Mais quels acteurs choisir et selon quels critères au regard de l’atomicité de ces acteurs pour améliorer ces deux dimension de la production /service ? • en terme de distribution des biens La distribution souffre des comportements opportunistes et spéculatifs des acteurs qui entachent la qualité des biens et services. Si ces comportements sont considérés parfois comme des stratégies d’ajustement à la précarité et la faiblesse des revenus, ils maintiennent néanmoins les acteurs dans la pauvreté par les bas prix qu’ils proposent et l’incapacité de réaliser des économies d’échelle.

  16. V - Défis de l’intégration EI et CI • en terme d’emploi • Comment rendre les emplois précaires et faiblement rémunérés en emplois décents ? Ici, le défi majeur consiste en la mise en œuvre d’une politique d’emploi décent par le renforcement de la formalisation des entreprises informelles et de celles enregistrées exerçant dans l’informalité. Au Bénin 7% des E* urbaines sont enregistrées contre 9% de celles installées en zone rurale (Attanaso, 2009) • en terme de sécurité des consommateurs et usagers • Les produits contrefaits et/ou de basse qualité sont prévalent abondamment dans l’EI grâce au CI. Le renforcement des systèmes de contrôle de qualité, de normalisation et de certification constitue un défi majeur de sécurisation des consommateurs et usagers. • La promotion des dispositifs de stockage et de conservation des produits à coûts modérés d’accès et à gérance concédée au secteur privé

  17. MERCI DE VOTRE ATTENTION

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