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construire la « civilisation de l’amour »

construire la « civilisation de l’amour ». QUELLE EST L’AUTORITÉ DE LA D.S.E. ? Avec l’aimable autorisation de: l’auteur Abbé Marc-Antoine Fontelle et des éditions Téqui. QUELLE EST L’AUTORITÉ DE LA D.S.E. ?.

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Presentation Transcript


  1. construire la « civilisation de l’amour » QUELLE EST L’AUTORITÉ DE LA D.S.E. ? Avec l’aimable autorisation de: l’auteur Abbé Marc-Antoine Fontelle et des éditions Téqui www.doctrinesocialeeglise.org

  2. QUELLE EST L’AUTORITÉ DE LA D.S.E. ? • Les Souverains Pontifes ont souvent insisté sur le caractère obligatoire de la D.S.E. pour répondre à ceux qui pensent qu’elle n’est qu’une opinion facultative parmi tant d’autres. www.doctrinesocialeeglise.org

  3. I. L’auteur de la D.S.E. • L’auteur de la D.S.E. est l’Église par la voix du magistère que le Saint-Père actualise suivant les nécessités. • Nous devons bien distinguer l’enseignement officiel de l’Église, de l’interprétation et des applications pratiques que des personnes peuvent faire de la D.S.E. • Cependant, ces personnes qui étudient le sujet ont une importance irremplaçable pour préparer et interpréter les documents pontificaux, mais en aucun cas ils ne sont le magistère vivant de l’Église. www.doctrinesocialeeglise.org

  4. deux aspects doivent toujours être distingués • Pratiquement, cela signifie qu’il faut savoir relativiser le discours de tel prêtre ou de tel professeur, et le remettre à sa juste place en se référant par soi-même aux textes pontificaux. • Pie XII dit à ce propos qu’il “ne faut pas confondre la doctrine authentique de l’Église avec les positions différentes propres à chaque école ; ces deux aspects doivent toujours être distingués avec grand soin”.[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  5. II. Les différents degrés des vérités de foia. Quel état d’esprit faut-il avoir devant le magistère et les vérités de foi ? • “En théorie d’abord, il est nécessaire de s’en tenir avec une adhésion inébranlable à tout ce que les Pontifes Romains ont enseigné ou enseigneront, et, toutes les fois que les circonstances l’exigeront, d’en faire profession publique. • Particulièrement en ce qui touche aux libertés modernes, comme on les appelle, chacun doit s’en tenir au jugement du Siège Apostolique et se conformer à ses décisions.”[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  6. quelques règles pratiques • Saint Ignace de Loyola nous donne quelques règles pratiques dans ses exercices spirituels, pour ne jamais nous séparer de l’adhésion de cœurà l’enseignement de l’Église : “Règles à suivre pour ne nous écarter jamais des véritables sentiments que nous devons avoir dans l’Église militante : www.doctrinesocialeeglise.org

  7. 1ère règle  • 1ère règle: Renoncer à tout jugement propre, et se tenir prêt à obéir promptement à la véritable Épouse de Jésus-Christ : la sainte Église hiérarchique, notre Mère. www.doctrinesocialeeglise.org

  8. 9ème règle • 9ème règle : Louer enfin tous les préceptes de l’Église, et être toujours prêt à chercher des raisons pour les justifier et les défendre, et jamais pour les condamner ou les blâmer. www.doctrinesocialeeglise.org

  9. 10ème règle  • 10ème règle : Nous devons être plus portés à approuver et à louer les règlements, les recommandations et la conduite de nos supérieurs qu’à les blâmer : car, supposé que quelques-unes de leurs dispositions ne soient pas, ou puissent ne pas être dignes d’éloges, il est toujours vrai, à raison de murmures et du scandale, qu’il y a plus d’inconvénients que d’utilité à les condamner, soit en prêchant en public, soit en parlant devant le bas peuple ; ce qui l’irriterait contre ses supérieurs temporels et spirituels. Cependant, comme il est dangereux de parler mal des supérieurs en leur absence devant le peuple, ainsi peut-il être utile de manifester l’irrégularité de leur conduite aux personnes mêmes qui ont le pouvoir d’y porter remède. www.doctrinesocialeeglise.org

  10. 13ème règle • 13ème règle: Pour ne nous écarter en rien de la vérité, nous devons toujours être disposés à croire que ce qui nous paraît blanc est noir, si l’Église hiérarchique le décide ainsi. Car il faut croire qu’entre Jésus-Christ, notre Seigneur, qui est l’Époux, et l’Église qui est son Épouse, il n’y a qu’un même Esprit qui nous gouverne et nous dirige pour le salut de nos âmes, et que c’est par le même Esprit et le même Seigneur qui nous donna les dix commandements qu’est dirigée et gouvernée notre Mère la sainte Église.” www.doctrinesocialeeglise.org

  11. b. Les différents degrés dans les vérités de foi • L’Église enseigne des vérités de foi à croire et à aimer. • Cependant, il y a une hiérarchie dans ces vérités de foi. Toutes n’ont pas la même valeur. • Il est important de connaître cette échelle des valeurs afin de savoir clairement ce qui est de foi et ce qui relève de la libre opinion. • De plus en plus, il y a une confusion entre les deux : ce qui est de foi est relégué à la libre opinion, et la libre opinion est bien souvent érigée en dogme de foi ! www.doctrinesocialeeglise.org

  12. 1. Les dogmes et les vérités de foi divine • Un dogme est une vérité de foi divinement révélée, nécessaire au salut et reconnue comme telle par l’autorité de l’Église. Tous les dogmes sont contenus dans la Révélation. L’assentiment de foi qui leur revient s’appuie sur l’autorité de Dieu (fides divina). Tous les chrétiens sont tenus d’y croire sous peine de ne plus être en pleine communion avec l’Église universelle. Le fait de ne pas croire à un seul de ces dogmes coupe ipso facto de la pleine communion de l’Église.[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  13. l’appartenance à la Révélation • Certains dogmes ont été mis en évidence petit à petit dans leur formulation définitive. L’Église en garantit l’appartenance à la Révélation (fides divina catholica). Les derniers dogmes définis sont l’Immaculée Conception (8/12/1854), l’infaillibilité pontificale (24/3/1870), et l’Assom-ption (1/11/1950).[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  14. 2. Les vérités de foi ecclésiastique • En raison de son infaillibilité, l’Église a défini un certain nombre de vérités dites de foi ecclésiastique (fides ecclesiastica). • Ces vérités sont en dessous des dogmes et reposent sur l’unique autorité de l’Église. • Ces vérités permettent d’expliquer et de comprendre les dogmes divinement révélés. • Elles ont pour objet ce qui est contenu dans la Révélation et sont indispensables pour croire aux dogmes. www.doctrinesocialeeglise.org

  15. 3. Les vérités de foi connexes au révélé • En troisième lieu nous avons des vérités proches de la foi (sententia fidei proxima). • Ces vérités sont dites connexes au révélé, car elles permettent une plus grande compréhension et cohérence de la foi catholique, mais elles ne sont pas déclarées infaillibles comme les deux précédentes. • Cependant, on les regarde presque généralement comme des vérités révélées que l’Église n’a pas encore proclamées définitivement comme telles. www.doctrinesocialeeglise.org

  16. trois premiers degrés de vérités de foi • Le Code de Droit Canonique conclut au sujet de ces trois premiers degrés de vérités de foi : • “On doit croire de foi divine et catholique tout ce qui est contenu dans la parole de Dieu écrite ou transmise par la tradition, c’est-à-dire dans l’unique dépôt de la foi confié à l’Église, et qui est en même temps proposé comme divinement révélé par le magistère solennel de l’Église ou par son magistère ordinaire et universel, à savoir ce qui est manifesté par la commune adhésion des fidèles sous la conduite du magistère sacré ; tous sont donc tenus d’éviter toute doctrine contraire” (Canon 750). www.doctrinesocialeeglise.org

  17. 4. Les propositions théologiques • Très en dessous de ce que l’Église propose à croire de façon universelle, il y a les propositions théologiques. • Elles se divisent en trois catégories : www.doctrinesocialeeglise.org

  18. Les propositions théologiques certaines • Les propositions théologiques certaines (sententia certa). On donne ce titre aux propositions théologiques qui ne sont pas établies comme contenues dans la Révélation et proclamées par l’Église. Cependant, à cause de leur connexion avec l’enseignement révélé, ces propositions sont dites de foi certaine ou de théologie certaine. Ne pas y croire n’est pas un péché et ne coupe aucunement de la communion ecclésiale. Néanmoins, il est généralement présomptueux de ne pas adhérer à ce que l’Église tient pour certain, que des savants et saints docteurs tels que saint Thomas, saint Alphonse de Liguori, saint Augustin, saint Basile, saint François de Sales, etc., ont mis en lumière grâce à leur génie et leur sainteté. www.doctrinesocialeeglise.org

  19. Les propositions théologiques communes • Les propositions théologiques communes (sententia communis). La sentence commune est une doctrine reconnue et admise par l’ensemble de l’Église, mais qui reste dans le domaine de la libre discussion. www.doctrinesocialeeglise.org

  20. Les opinions théologiques • Les opinions théologiques. Ce sont des opinions émises par des théologiens sur des vérités de foi. Leur degré de certitude est moindre. Elles reçoivent les qualificatifs d’opinions probables, de points de vue bien fondés, d’opinionspieuses, d’opinionstolérées. Elles sont ainsi appelées en raison de leur conformité à la foi et aux mœurs de l’Église. www.doctrinesocialeeglise.org

  21. 5. Les censures théologiques • L’Église, ayant le devoir de garder fidèlement le dépôt de la Révélation, doit aussi prévenir contre toute erreur qui risquerait de porter atteinte à l’intégralité de la foi. Pour cela, elle émet un jugement de valeur sur les propositions théologiques concernant la foi et les mœurs. Celles qui sont dans l’erreur reçoivent un blâme ou une réprobation qu’on appelle censure. • Il y a une échelle de censures jusqu’à la condamnation pour hérésie formelle. • En effet, il faut distinguer entre une simple erreur de raisonnement et une obstination à refuser de croire aux dogmes de foi et de proclamer publiquement le contraire. www.doctrinesocialeeglise.org

  22. plusieurs degrés • Il y a plusieurs degrés : • 1) La proposition hérétique (propositio haeretica) qui est contraire aux dogmes de foi. • 2) La proposition proche de l’hérésie (propositio haeresi proxima) qui est contraire à une vérité connexe au révélé. • 3) Les propositions fausses, erronées ou suspectes d’hérésie (propositio falsa, erronea, de haeresi suspecta) qui sont contraires aux sentences certaines ou aux vérités non révélées mais en relation avec la Révélation. • 4) Les propositions téméraires (propositio temeraria) sont celles qui s’opposent ou s’écartent sans raison de la doctrine commune et générale. • 5) Il y a aussi les propositions dites : volontairement ambiguës, contraires à la piété et blessant le sentiment religieux, prêtant à la confusion dans les termes. Ces propositions s’opposent aux opinions théologiques communément admises. www.doctrinesocialeeglise.org

  23. la mise à l’Index • Il y a aussi la mise à l’Index, qui est une mesure purement disciplinaire sans contenir de jugement sur la foi, pour prévenir qu’un ouvrage présente des oppositions à la doctrine catholique. • Le Code de Droit Canonique met les fidèles dans “l’obligation d’observer les constitutions et les décrets que porte l’autorité légitime de l’Église pour exposer la doctrine et proscrire les opinions erronées, et à un titre spécial, ceux qu’édictent le Pontife Romain ou le Collège des Évêques”.[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  24. pleinement fidèle à la doctrine du Christ • Conclusion • En conclusion, Paul VI nous rappelle à juste titre : “L’apostolat ne peut transiger et se transformer en compromis ambigu au sujet des principes de pensée et d’action qui doivent distinguer notre profession chrétienne. • L’irénisme et le syncrétisme sont, au fond, des formes de scepticisme envers la force et le contenu de la Parole de Dieu que nous voulons prêcher. Seul celui qui est pleinement fidèle à la doctrine du Christ peut être efficacement apôtre. Et seul celui qui vit en plénitude la vocation chrétienne peut être immunisé contre la contagion des erreurs avec lesquelles il entre en contact.”[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  25. vérités que nous devons croire et aimer. • La doctrine catholique forme un tout. Nous devons l’accueillir telle quelle en cherchant toujours davantage à la comprendre même si elle restera toujours un mystère aux yeux de notre intelligence. • La véritable attitude chrétienne est de tout croire en raison de son Auteur, Dieu, qui ne peut ni se tromper ni nous tromper. • La qualité de notre vie chrétienne et de notre apostolat dépend du degré de notre foi et de notre adhésion profonde à toutes ces différentes vérités que nous devons croire et aimer. www.doctrinesocialeeglise.org

  26. III.Magistère infaillible et magistère ordinaire • L’Église a reçu mission d’aller enseigner toutes les nations. Ce pouvoir d’enseigner appartient à la hiérarchie ecclésiastique. En premier lieu, il appartient au Souverain Pontife, puis à l’ensemble des Évêques en communion et sous l’autorité du pape.[1] Ces derniers délèguent à des clercs, prêtres et diacres, ce pouvoir afin d’être aidé dans leur charge d’enseignement du Peuple de Dieu.[2] www.doctrinesocialeeglise.org

  27. l’autorité du Saint-Siège • Dans cette courte présentation, nous nous attacherons surtout à l’autorité du Saint-Siège. • L’enseignement officiel de l’Église exprimé par le pape, s’appelle le magistère, qui n’est rien d’autre que “la charge d’interpréter de façon authentique la Parole de Dieu écrite ou transmise”.[1] • Le magistère est dit soit solennel et extraordinaire ou infaillible, soit ordinaire et universel. www.doctrinesocialeeglise.org

  28. a. Le magistère infaillible • L’infaillibilité[1] est la principale prérogative du magistère extraordinaire ecclésiastique. Lorsque le Souverain Pontife déclare une vérité infaillible, les fidèles doivent la croire de foi divine et catholique. De plus, ils doivent éviter toute doctrine contraire et de s’en écarter (cf. Canon 750). www.doctrinesocialeeglise.org

  29. 1. Le Souverain Pontife • Le Souverain Pontife possède en propre cette prérogative lorsqu’il définit une vérité ex cathedra dans son magistère extraordinaire. L’infaillibilité pontificale a été définie de fide par le 1er Concile du Vatican dans la Constitution Dogmatique Dei Filius du 24/3/1870 : “C’est pourquoi, nous attachant fidèlement à la tradition reçue dès l’origine de la foi chrétienne, pour la gloire de Dieu notre Sauveur, pour l’exaltation de la religion catholique et le salut des peuples chrétiens, avec l’approbation du Saint Concile, nous enseignons et définissons comme un dogme révélé de Dieu : Le Pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par l’Église, jouit, par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs.” Le dernier dogme définit de fide par le magistère extraordinaire fut celui de l’Assomption le 1er novembre 1950. • Le recours à cette définition ex cathedra est très rare. www.doctrinesocialeeglise.org

  30. 2. Le Collège des Évêques • L’infaillibilité appartient aussi à tout le corps des Évêques.[1] L’épiscopat ne peut en jouir que dans son ensemble et uni au pape. Lorsque l’unanimité du collège épiscopal se prononce sur un sujet de foi ou de mœurs, l’enseignement est infaillible. Cette infaillibilité a toujours été reconnue dans l’Église. C’est ainsi que les Conciles Œcuméniques ont pu définir de foi un grand nombre de vérités et jouissent d’une autorité infaillible dès qu’ils en usent : “Le collège des Évêques jouit lui aussi de l’infaillibilité dans le magistère lorsque les Évêques assemblés en Concile Œcuménique exercent le magistère comme docteurs et juges de la foi et des mœurs, et déclarent pour l’Église tout entière qu’il faut tenir de manière définitive une doctrine qui concerne la foi ou les mœurs ; ou bien encore lorsque les Évêques, dispersés à travers le monde, gardant le lien de la communion entre eux et avec le successeur de Pierre, enseignant authentiquement en union avec ce même Pontife Romain ce qui concerne la foi ou les mœurs, s’accordent sur un point de doctrine à tenir de manière définitive.”[2] www.doctrinesocialeeglise.org

  31. le sensus fidei. • Par contre, l’évêque dans son diocèse et les conciles non œcuméniques n’ont nullement ce privilège. • L’infaillibilité s’exprime aussi par la foi unanime et commune de tous les fidèles sur une vérité. C’est le sensus fidei. Cette infaillibilité de la foi des fidèles est une conséquence de celle de l’Église universelle. www.doctrinesocialeeglise.org

  32. b. Le magistère ordinaire et universel • “Les évêques qui enseignent en communion avec le Pontife romain ont droit, de la part de tous, au respect qui convient à des témoins de la vérité divine et catholique ; les fidèles doivent s’attacher à la pensée que leur évêque exprime, au nom du Christ, en matière de foi et de mœurs, et ils doivent lui donner l’assentiment religieux de leur esprit. Cet assentiment religieux de la volonté et de l’intelligence est dû, à un titre singulier, au magistère authentique du Souverain Pontife, même lorsque celui-ci ne parle pas ex cathedra, ce qui implique la reconnaissance respectueuse de son suprême magistère, et l’adhésion sincère à ses affirmations, en conformité à ce qu’il manifeste de sa pensée et de sa volonté et que l’on peut déduire en particulier du caractère des documents, ou de l’insistance à proposer une certaine doctrine, ou de la manière même de l’exprimer.”[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  33. L’enseignement de l’Église • L’enseignement de l’Église se fait par les documents du Saint-Siège et de façon plus solennelle par les encycliques.[1] Le magistère ordinaire est lui aussi infaillible lorsqu’il présente un enseignement infaillible, mais ce caractère d’infaillibilité n’est pas propre à tout document. • Dès que la hiérarchie s’est prononcée sur un sujet, les fidèles ont le devoir d’y adhérer : “Si toutefois la hiérarchie de l’Église s’est prononcée, ils sont tenus de se conformer à ses ordres ou à ses consignes ; à l’Église, en effet, appartiennent le droit et le devoir non seulement de défendre les principes touchant à l’intégrité de la religion et de la morale, mais aussi de se prononcer avec autorité sur leur application.”[2] www.doctrinesocialeeglise.org

  34. le magistère ordinaire • En résumé, le magistère ordinaire n’est pas facultatif et laissé à la libre opinion de chacun. Tous doivent s’y soumettre, à moins que celui-ci ne soit contraire à la foi et aux mœurs. Le pape, étant un homme, peut toujours émettre un jugement erroné. Il est déjà arrivé dans l’histoire de l’Église qu’un pape, Libère, compose avec l’hérésie arienne avant de se rétracter. Cependant il est impossible que le pape tombe dans l’hérésie formelle à cause de la promesse que le Christ a faite à saint Pierre pour que sa foi ne soit jamais ébranlée. www.doctrinesocialeeglise.org

  35. suivre son enseignement et ses conseils • C’est pour cela que nous devons toujours suivre son enseignement et ses conseils. • Le Code de Droit Canonique nous dit : “Il faut accorder non pas un assentiment de foi, mais une soumission religieuse de l’intelligence et de la volonté à une doctrine que le Pontife Suprême ou le Collège des Évêques énonce en matière de foi ou de mœurs, même s’ils n’ont pas l’intention de la proclamer par un acte décisif ; les fidèles veilleront donc à éviter ce qui ne concorde pas avec cette doctrine.”[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  36. assistée surnaturellement par le Saint-Esprit • L’Église, étant assistée surnaturellement par le Saint-Esprit, possède des lumières particulières sur la Révélation et sur la perception des réalités changeantes. Elle prend en compte tous les aspects d’une question, et juge en conséquence. Cependant, il nous est permis d’émettre des réserves et de demander des éclaircissements à l’autorité légitime sur des points qui nous seraient obscurs. Mais, cela doit se faire dans le plus grand respect et la plus grande soumission, en acceptant d’avance de réformer notre opinion si l’autorité suprême, après réexamen du sujet, maintient son jugement et demande de s’y soumettre. • Entre la position de l’Église et la nôtre, il est clair que celle de l’Église est véridique en raison de sa mission divine. Bien souvent, si nous ne comprenons pas un point de doctrine ou un jugement de l’Église, c’est que nous n’avons pas assez prié et étudié les points précis qui nous semblent obscurs.[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  37. Les Congrégations de la Curie Romaine • Les Congrégations de la Curie Romaine ont une autorité propre en tant qu’agissant au nom du pape et sous son autorité.[1] Lorsqu’elles publient un document, leur autorité est inférieur à celle d’un acte directement promulgué par le Souverain Pontife. Leurs décisions ne peuvent en aucun cas être infaillibles. • De ce fait, même si elles ont une grande autorité à laquelle nous devons nous soumettre intérieurement, nous pouvons faire des réserves et émettre des objections à l’autorité compétente. www.doctrinesocialeeglise.org

  38. Les évêques ayant la charge d’enseigner • Les évêques ayant la charge d’enseigner, le font en communion avec le Pape, soit en conciles particuliers et dans les conférences épiscopales, soit individuellement dans leur diocèse. “Á ce magistère authentique de leurs Évêques, les fidèles sont tenus d’adhérer avec une révérence religieuse de l’esprit” (Code de Droit Canonique, Canon 753).[1] • Nous pouvons noter ici, que le degré d’assentiment est inférieur aux précédents, mais il existe quand même et oblige les fidèles s’il n’y a aucune contradiction avec l’enseignement du Souverain Pontife. www.doctrinesocialeeglise.org

  39. IV. Comment lire le magistère ordinaire ? • Nous devons distinguer, dans les documents pontificaux, le domaine doctrinal du domaine pastoral et prudentiel. Les documents pontificaux en matière sociale mélangent presque toujours les deux domaines. • Le premier, le domaine doctrinal, concerne tous les principes, toutes les valeurs et vérités qui sont permanents à l’enseignement de l’Église. • Le second domaine, le pastoral, a pour objectif de répondre à des personnes dans des circonstances particulières. • La grande difficulté des encycliques sociales consiste à allier la partie doctrinale avec la partie pastorale. www.doctrinesocialeeglise.org

  40. Mère et éducatrice des consciences • Si le Saint-Siège s’adresse à des fidèles pratiquants de bonne doctrine, il n’aura plus qu’à rappeler les principes connus, les vérités de foi acceptées par tous. Mais s’il s’agit de fidèles dont la pratique et la connaissance de la foi laissent à désirer, le problème est tout autre. Il va falloir bien analyser les personnes à qui on désire s’adresser, afin que le discours corresponde à leurs besoins présents et à leurs mentalités actuelles.[1] L’Église, en tant que Mère et éducatrice des consciences, va devoir déployer une pédagogie pour prendre ces personnes, là où elles en sont, afin de les amener progressivement vers la Vérité, vers Jésus-Christ. www.doctrinesocialeeglise.org

  41. l’intelligence des faits et des hommes • Ainsi, à certaines époques, elle peut paraître mettre à l’écart des points de doctrine ou intégrer des éléments en apparence contraires à la Tradition et au magistère. Après une étude approfondie, on s’aperçoit que la contradiction n’en est pas une. Si on regarde, avec le recul du temps la pédagogie employée, on voit que ces choses plus ou moins bonnes ont permis un plus grand bien.[1] • Puis, avec le temps et les changements de situation, tout revient à sa juste place. C’est ce qu’on appelle l’intelligence des faits et des hommes que l’Église possède à la perfection. www.doctrinesocialeeglise.org

  42. Les encycliques sociales visent une situation concrète • Les encycliques sociales visent une situation concrète, différente de celles déjà passées, afin de répondre à un besoin présent. En y répondant, elles réaffirment les principes permanents selon les sujets traités. En raison de sa taille, le pape ne peut pas tout traiter dans une seule encyclique, mais il doit faire des choix suivant les situations. • Les documents pontificaux ont une grande valeur quand ils énoncent les principes permanents et doctrinaux. • Quand ils décrivent une situation particulière, en y donnant un remède, cela ne vaut que pour la situation dont il est question. • Nous ne devons pas qualifier d’enseignement infaillible ce qui ne se veut que pastoral ; à l’inverse, nous ne devons pas réduire la doctrine à un principe de pastorale valable que pour un moment donné. www.doctrinesocialeeglise.org

  43. Les textes pastoraux • Les textes pastoraux ont une valeur certaine et obligent. En aucun cas, ils ne peuvent contredire le magistère infaillible ou l’annuler. Nous devons lire ces documents avec l’aide des principes doctrinaux ainsi qu’à la lumière de la Tradition. Nous devons distinguer le doctrinal et le pastoral de façon à pouvoir lire un document sans être déçu ou troublé. Suivant le ton du discours, il est normalement facile de discerner entre les deux et faire la part des choses. • En aucun cas nous devons tenir pour caduc un principe appartenant au magistère qui ne serait pas réaffirmé dans plusieurs documents successifs. www.doctrinesocialeeglise.org

  44. le jugement prudentiel du magistère ordinaire • L’expérience montre avec le recul du temps que le jugement prudentiel du magistère ordinaire se révèle opportun et exact. • Prenons comme exemple l’Encyclique Mater et Magistra demandant le désarmement ou encore celui de l’Encyclique Populorum progressio demandant une aide internationale aux pays défavorisés. Ces enseignements, très critiqués sur le moment, se trouvent être repris et appliqués 30 ans plus tard devant la nécessité qu’impose la réalité. Si cet enseignement du magistère avait été appliqué, la situation ne se serait pas autant aggravée, et le développement et la paix dans le monde seraient plus avancés. www.doctrinesocialeeglise.org

  45. V. La D.S.E n’est pas une opinion librea. La D.S.E. est obligatoire • “La Doctrine Sociale de l’Église est claire et précise en tous ses aspects : Elle est obligatoire ; nul ne peut s’en écarter sans dangers pour la Foi et les mœurs.”[1] Pie XII disait en 1947 : “Aucune crainte de perdre biens ou avantages temporels, d’apparaître moins attachés à la civilisation moderne, moins patriotes ou moins sociaux ne pourra autoriser les vrais chrétiens à s’écarter, même d’un seul pas de ce chemin”. Le 14 septembre 1952, dans son Radio Message aux catholiques autrichiens, Pie XII les exhortait “à suivre fidèlement la ligne nette de la doctrine sociale catholique... sans dévier ni à droite ni à gauche. Une déviation de quelques degrés au début pourrait sembler sans portée. À la longue, cette déviation entraînerait un écartement dangereux du droit chemin.” www.doctrinesocialeeglise.org

  46. b. L’étude de la D.S.E • Depuis un siècle, les Souverains Pontifes insistent sans relâche sur l’importance de l’étude de la D.S.E. En effet, comment peut-on mettre en pratique ce qu’on ne connaît pas ? Pie XI disait : “Pour donner à cette action sociale une plus grande efficacité, il est indispensable d’étudier et de faire connaître toujours davantage les problèmes sociaux à la lumière de la doctrine de l’Église, et sous l’égide de l’Autorité établie par Dieu dans l’Église. • Si la conduite de certains catholiques a laissé à désirer dans le domaine économique et social, la cause en fut souvent que ces catholiques ne connaissaient pas assez, n’avaient pas assez médité les enseignements des Souverains Pontifes sur ce sujet. www.doctrinesocialeeglise.org

  47. développer une formation sociale plus intense • Aussi est-il absolument nécessaire de développer dans toutes les classes de la société une formation sociale plus intense, en rapport avec les degrés divers de culture intellectuelle, et de n’épargner aucun soin, aucune industrie pour assurer aux enseignements de l’Église la plus large diffusion, surtout parmi la classe ouvrière. • Que les esprits soient éclairés par la sûre lumière de la doctrine catholique ; que les volontés soient inclinées à la suivre et l’appliquer, comme norme de la vie morale, par l’accomplissement consciencieux des multiples devoirs sociaux ! ”[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  48. matière obligatoire dans toutes les écoles catholiques • Jean XXIII tient des propos similaires dans l’Encyclique Mater et Magistra aux numéros 222 à 224 : “Nous réaffirmons tout d’abord que la doctrine sociale enseignée par l’Église fait partie intégrante de son enseignement sur la vie humaine. Aussi désirons-Nous vivement la voir de plus en plus étudiée. Nous demandons qu’elle soit enseignée comme matière obligatoire dans toutes les écoles catholiques à tous les degrés, surtout dans les séminaires, sachant du reste que, pour plusieurs d’entre eux, c’est, depuis longtemps, chose faite et très bien faite. www.doctrinesocialeeglise.org

  49. au programme de formation des paroisses comme des associations • Nous désirons aussi que la doctrine sociale de l’Église figure au programme de formation des paroisses comme des associations d’apostolat des laïcs et qu’elle soit propagée par tous les moyens modernes de diffusion : quotidiens et périodiques, ouvrages scientifiques ou de vulgarisation, émissions radiophoniques et télévisées. • Nous pensons que Nos fils du laïcat peuvent contribuer à une diffusion de plus en plus étendue de la doctrine sociale de l’Église, s’ils ne se contentent pas de l’apprendre pour eux-mêmes et d’y conformer leurs actions, mais s’ils mettent tous leurs soins à en faire saisir la valeur par les autres.”[1] www.doctrinesocialeeglise.org

  50. l’étude et à la mise en pratique de la D.S.E. • Le Concile Vatican II ne dira pas autre chose : “Les laïcs doivent assimiler tout particulièrement les principes et les conclusions de cette doctrine sociale, de sorte qu’ils deviennent capables de travailler pour leur part à son développement aussi bien que de l’appliquer correctement.”[1] • Jean-Paul II fait de la D.S.E. l’instrument privilégié de la nouvelle évangélisation. S’il écrit autant de documents sur le sujet, il va sans dire qu’il attache une importance sans commune mesure à l’étude et à la mise en pratique de la D.S.E. www.doctrinesocialeeglise.org

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