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Des « Broteaux au Palais de la République »

Des « Broteaux au Palais de la République ». Etat modernisateur, préfets bâtisseurs : histoire d’un arrondissement symbole de l’affirmation de la République. A l’origine un bourg en Dauphiné, du mandement de Béchevelin.

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Des « Broteaux au Palais de la République »

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Presentation Transcript


  1. Des « Broteaux au Palais de la République » Etat modernisateur, préfets bâtisseurs : histoire d’un arrondissement symbole de l’affirmation de la République

  2. A l’origine un bourg en Dauphiné, du mandement de Béchevelin

  3. Au 18e siècle, la Guillotière s’étend le long de la rive gauche du Rhône.

  4. Etymologie Elle est constituée majoritairement de « broteaux », vieux terme lyonnais signifiant « jeune pousse de taillis du printemps », désignant les lones du Rhône. Quant à l’étymologie de Guillotière, plusieurs hypothèses sont avancées. Pour Guillaume Paradin : grelots ou sonnettes pour animaux ; Pour Ménestrier : Grillets ou insectes qui y pullulent Ou encore le nom d’un moine de l’abbaye d’Ainay, propriétaire de ce mandement, dénommé l’Agrillotier et enfin : la grange à Guillot

  5. Elle est reliée à Lyon, par le seul pont de Bois ou pont du Rosne (12e siècle). En 1774, Morand construit le pont des Victoires (Morand), reconstruit après son effondrement en 1825.

  6. A la veille de la Révolution la rive gauche présente Une zone urbaine (Brotteaux) Une vaste partie centrale semi-rurale Le Bourg de la Guillotière autour de la Grand-Rue (axe stratégique vers le Dauphiné, la Savoie, l’Italie et la Suisse)

  7. La Guillotière devient fauxbourg de Lyon au même titre que la Croix-Rousse et Vaise. Elle est rattachée à Lyon en 1789, Avec le soulèvement fédéraliste de 1793, elle devient une commune indépendante. Annexée par la loi de 1852 qui donne naissance au 3e arrondissement et par démembrement, le 6e (en 1867), le 7e (en 1912) et le 8e (en 1959).

  8. II - La Guillotière fauxbourg populaire

  9. Avant la Révolution, la commune sert au cantonnement des troupes, qui ne doivent pas être casernées dans Lyon intra-muros, Les établissements de jeux, les cabarets, les tripots , les maisons de passe du bourg sont privilégiés par les lyonnais qui viennent s’y encanailler. C’est aussi le lieu de refuge de malfaiteurs qui fuient la juridiction de Lyon.

  10. Un rapport du commissaire de police de la Guillotière du 19 janvier 1848 sur la prostitution recense  « 17 maisons avec 110 femmes, 500 maisons non déclarées et estime à 1200 les prostituées occasionnelles. »

  11. Les fêtes paroissiales de Saint-Louis, les fêtes baladoires et les grandes vogues sont fort attractives jusqu’au dernier tiers du 19e siècle. Femmes des Brotteaux en costume

  12. La plaine des Brotteaux est propice aux grands spectacles  Morand y organise, avec Montgolfier, un essai de ses ballons le 19 janvier 1784, et l’envol, le 4 juin 1784, avec à bord Elisabeth Thible née Estrieux, devant le roi de Suède.

  13. La plaine des Brotteaux dans la Révolution Mitraillades de 1793 Fête de la Fédération 1790

  14. Les spectacles se développent En 1808, 1er spectacle de Guignol de Laurent Mourguet A partir de 1820, parcs d’attraction « Elysée lyonnais » et « Montagnes françaises »  Salles de danse l’Alcazar, la Rotonde, les Folies-Bergère …

  15. III - La Guillotière « poumon urbain et urbanistique » de Lyon Au 16e siècle seule propriété la ferme de la Tête d’Or

  16. La Part-Dieu au 16e s Au 17e, les terres des Brotteaux sont transmises par legs à la ville de Lyon et à l’Hospice.  Le domaine de la Part-Dieu (12e s), tombe en 1679, dans le giron des Mazenod, dont la fille Catherine, dame de la Part-Dieu, épouse en 1694, secrètement un noble dauphinois, Maurice-Amédée de Servient.

  17. Le legs de Mme de Servient Le passage du carrosse de Catherine de Servient, sur le pont de la Guillotière, provoque le « tumulte » du 11 octobre 1711, qui se solde par 216 morts et 25 noyés. 23 ans plus tard, à titre de réparation, elle en fait don « au Grand Hôpital de Notre Dame de Pitié du Pont du Rhône, devenu Grand Hôtel-Dieu de Lyon. » En réalité, une cession déguisée avec versement d’une confortable rente viagère.

  18. A partir de 1826, une partie des terrains est lotie. La Guillotière impose un schéma directeur de construction, favorisé en 1829 par la construction du pont Charles X (pont Lafayette). Les opérations d’urbanisation se succèdent à partir de 1844. Le cœur s’embourgeoise, les industries s’installent, autour les quartiers ouvriers, dans des taudis neufs.

  19. Les crues du Rhône Pour rendre cette zone viable, le Consulat et les Hospices, dès 1756, construisent une digue Plusieurs crues ont ravagé ces terres en 580, 1570, 1616, 1711, 1801,

  20. L’inondation de 1856 est la plus terrible Elle touche tout Lyon et s’étend jusqu’au Fort de Villeurbanne dit fort Montluc.

  21. Napoléon III se déplace à Lyon Il y aurait prononcé le fameux « plus jamais ça  !»

  22. IV Lyon, une ville inquiétante pour les gouvernements  Un statut dérogatoire au droit commun municipal: Étatisation de la police lyonnaise et pouvoirs étendus du préfet Fusion des communes et suppression du maire de Lyon

  23. Lyon ne cesse d’inquiéter. Depuis 1793, elle est toujours regardée avec défiance. Ainsi que le résume Bruno Benoit, « C’est une ville qui a la réputation d’être dangereuse après le siège de Lyon par l’armée révolutionnaire de 1793, mais aussi après les 2 révoltes des Canuts de 1831 et 1834 et celle des Voraces en 1848 – 1849 ».

  24. Les événements de juin 1849 changent la donne. On estime que les faits qui se sont produits dans la capitale et à Lyon démontrent l’existence d’un complot organisé sur tout le territoire. Ledru-Rollin, ministre de l’Intérieur du gouvernement provisoire, doit réorganiser la Préfecture de police de Paris et se pencher sur la police de province négligée depuis la fin du 1er Empire. Il fait appel à Pierre Carlier, qui a exercé des fonctions de police à Paris et Lyon.

  25. Etatisation de la police Lyonnaisepouvoirs du préfet identiques à ceux du préfet de police de Paris

  26. « Il faut juguler cette influence politique de la ville sans tarder, car lorsque Lyon s’insurge, elle peut entraîner à sa suite toute une partie de la France. » Louis-Napoléon Bonaparte Lors d’une visite à Lyon, en août 1851, il a été accueilli dans les ateliers de canuts de la Croix-Rousse par des huées et des jets de pierres.

  27. Décret relatif à la Commune de Lyon qui supprime le maire de Lyon et intègre la Croix-Rousse, La Guillotière et Vaise.

  28. Le préfet Vaïsse, préfet, maire de Lyon et sénateur « Le Préfet du Rhône reprend toutes les attributions [de police] qui ne sont pas réservées aux Maires des communes composant l’agglomération lyonnaise par le règlement d’administration publique du 4 septembre 1851». La loi de 1881 redonne un maire à Lyon et confirme le régime de la police d’Etat.

  29. V Le préfet bâtisseur Lyon se développe à l’est la Rive gauche du Rhône domaine de l’autorité de l’Etat face à la Presqu’île symbole de la puissance municipale

  30. Obsèques du préfet Vaïsse décédé en fonctions

  31. La politique des Grands travaux Haussmanniens Le remodelage du Centre de Lyon

  32. Percement des rues Impériale (République), Impératrice (Edouard Herriot), Centrale (de Brest) au long desquelles s’élèvent les immeubles bourgeois,

  33. Les grands magasins

  34. Architecte René Dardel

  35. Il fait élever une digue pour lutter contre les crues du Rhône - quadrille l’arrondissement par de grandes avenues qui répondent aussi au souci de sécurité du maréchal de Castellane pour faire disperser les attroupements par la cavalerie. Entre 1853 et 1856, est construite la première gare des Brotteaux, en bois

  36. Sur une idée de l’architecte Christophe Crépet, en 1855, Vaïsse fait adopter la création d’un parc paysager, avec creusement d’un lac, serres, animalerie

  37. Le Parc de la Tête d’Or, qui sera le siège de l’Expo universelle de 1872 et de l’expo coloniale en 1894.

  38. L’affirmation de l’Etat face au pouvoir municipal la construction d’un véritable hôtel de préfecture Et le dessin d’un véritable domaine de l’Etat

  39. Depuis 1800, le préfet du Rhône « nomadise » En premier, il s’installe à l’Hôtel de Ville. En 1807, il déménage à l’Hôtel de Varissan, rue Sala. A partir de 1816, la préfecture prend ses bureaux dans l’ancien claustral des Jacobins, avant un retour à l’Hôtel de Ville.

  40. Le préfet Vaïsse : L’Hôtel de Ville « n’est plus qu’une résidence aussi incommode qu’insuffisante pour l’administration d’un grand département comme le nôtre »

  41. La commission mixte Département/Préfecture, présidée par le préfet Louis Oustry, délibère le 30 avril 1879.

  42. Le décret du 22 mai 1881, autorise la construction, l’expropriation des propriétaires de fonds et la destruction des immeubles par acquisition par le Conseil Général.

  43. Les travaux débutent en 1883, sous la direction de l’architecte départemental, Antoine-Georges Louvier.

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