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Cours 4

Risque de crdit. Dfinition: risque que la contrepartie d'un contrat fasse dfaut; ? Dfaut: retard des paiements, non-paiements, faillite, difficults financires ncessitant une rengociation, etc.L'actif d'une banque est constitu d'approximativement 50% de prts; ? La gestion du risque

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    1. Cours #4 Gestion du risque de crédit

    2. Risque de crédit Définition: risque que la contrepartie d’un contrat fasse défaut; ? Défaut: retard des paiements, non-paiements, faillite, difficultés financières nécessitant une renégociation, etc. L’actif d’une banque est constitué d’approximativement 50% de prêts; ? La gestion du risque de crédit est donc primordiale pour les institutions bancaires.

    3. Risque de crédit vs risque de marché Risque de marché: ? L’hypothèse de normalité des rendements peut être posée sans trop de problèmes puisque ceux-ci sont relativement symétriques; Risque de crédit: ? La distribution est loin d’être normale; ? Les rendements sont plutôt caractérisés par une distribution biaisée avec des queues plus épaisses que la Normale (i.e. probabilité élevé d’obtenir des petites gains d’intérêt et probabilité faible de faire de grosses pertes (en cas de défaut)); Les techniques de gestion des risques de crédit ne sont pas aussi développées que pour le risque de marché car - Manque de données; - Hypothèses plus restrictives;

    4. Risque de crédit (suite) Pourquoi mesurer le risque de crédit? - Hausse au niveau mondial des faillites; - Désintermédiation financières; - Marchés beaucoup plus compétitifs; - Dépréciation globale de la valeur des actifs réels; - Croissance fulgurante des instruments hors-bilan.

    5. Types de prêts 1. Crédit commercial - Prêts commerciaux; - Acceptations bancaires; Prêts hypothécaires résidentiels ? Prêt pour lequel la garantie est une propriété. Crédit aux consommateurs ? Cartes de crédit, prêts personnels;

    6. Types de prêts (suite) Prêt garanti vs non-garanti; ? Une dette garantie est senior par rapport aux dettes non-garanties lors du partage des biens de l’entreprise en cas de faillite (les prêts non-garantis disposent d’un droit général sur les actifs en cas de défaut); ? Les prêts garantis sont également exposés au risque de crédit car la valeur des garanties varie avec le temps (actifs souvent dévalorisés lors d’une vente de liquidation); Prêt fixe vs à taux variable; Prêt spot vs engagement de crédit.

    7. Processus de gestion Sollicitation; Cueillette d’information; ? varie selon le demandeur; Constitution du dossier; Analyse du dossier; Décision de prêter ? entraîne des erreurs de type I (prêter à un mauvais emprunteur) ou II (refuser un prêt à un bon emprunteur); Élaboration de l’offre - montant; - taux d’intérêt; - période d’amortissement; - garanties; - clauses de gestion (covenants); Négociation et signature; Déboursé; Suivi et intervention; Conclusion

    8. Mesure du risque de crédit - Particuliers Prêts hypothécaires: ? Calcul du ratio d’endettement brut et total; ? Analyse de la capacité de remboursement (e.g. emploi, cote de crédit, période d’amortissement, etc.); ? La valeur de la garantie est établie si et seulement si le client est considéré comme étant un bon emprunteur Prêts personnels et cartes de crédit: ? Credit scoring (modèle d’analyse discriminante); ? Modèles probit et logit pour prédire la probabilité de défaut selon une série de variables.

    9. Mesure du risque de crédit - Entreprises Prêts aux PME: ? Très rentables pour les banques car les taux sont plus élevés (ces entreprises sont souvent trop petites pour aller sur les marchés des capitaux); ? Le risque de crédit est mesuré à l’aide d’une analyse des ratios financiers, de la conjoncture économique, des garanties offertes, des états financiers prévisionnels, etc.

    10. Mesure du risque de crédit - Entreprises Prêts aux grandes entreprises: ? Il existe 3 méthodes populaires pour mesurer la probabilité de défaut: - Méthode de la structure à terme des taux; - Matrices de migration; - Modèle de KMV;

    11. Méthode basée sur la structure à terme des taux d’intérêt Espérance de profits de la banque: (p)*(1+k) + (1-p)*0 Espérance de profits d’une obligation sans risque: (1+i) Si banque est neutre face au risque: p(1+k) + (1-p)*0 = (1+i) Par conséquent: p = (1+i) / (1+k)

    12. Méthode basée sur la structure à terme des taux d’intérêt (suite) Si les profits ne sont pas nuls en cas de défaut (proportion du montant récupéré en cas de défaut = g): g*(1+k)(1-p) + p*(1+k) = (1+i) Et donc la prime de risque est: k-i = ((1+i) / (g + p – gp)) – (1+i)

    13. Modèle CreditMetrics Outil destiné à évaluer le risque de crédit d’un portefeuille dû aux changement de la valeur de la dette causés par des variations de la qualité de crédit de l’emprunteur; Développé par J.P. Morgan en 1997;

    14. Modèle CreditMetrics (suite) Migration de crédit: changement de la cote de crédit (à la hausse ou à la baisse); ? Matrices offertes par les agences de cotation; ? Les grandes banques ont également un système de rating interne. Données nécessaires: a) Probabilités de migration de crédit (incluant la probabilité de défaut); b) Probabilités conjointes de migration pour le portefeuille; c) Variation de valeur des titres de crédit étant donné un changement dans la cote de crédit.

    15. CreditMetrics - Cotes de crédit Agences de notation principales: Moody’s et Standard & Poor’s (mais il y en a plusieurs autres au niveau mondial); ? Donnent une cote initiale aux émetteurs de titres de crédit dès l’émission et révisent ensuite régulièrement les compagnies ou selon les événements du marché; ? Si cela s’avère nécessaire, la cote de crédit est modifiée; Puisque les investisseurs ajustent leur TRE en fonction de la cote de crédit de l’émetteur, chaque modification à la cote affectera la valeur du titre; ? Ces modifications affecteront donc la valeur marchande du portefeuille de prêts de la banque

    16. CreditMetrics - Matrices de migration de crédit Matrices indiquant les probabilités de migration pour chaque catégorie de titres pour la prochaine période; La probabilité d’un changement de cote à la prochaine période dépend de la cote actuelle de l’entreprise; À la fin de la période, 3 résultats sont possibles: 1) L’émetteur maintient sa cote de crédit; 2) L’émetteur fait défaut; 3) L’émetteur migre vers une cote plus élevée ou plus faible.

    17. CreditMetrics - Matrices de migration de crédit (suite) La matrice de migration génère les probabilités que l’emprunteur soit dans l’une ou l’autre des situations; Ces probabilités sont générées à partir de données historiques (et dépendent donc de la base de données de l’agence ou de la banque);

    18. Modèle CreditMetrics - Horizon Horizon: ? Souvent, on calcule le risque de crédit annuellement (car varie moins que le risque de marché et la rotation du portefeuille est moins fréquente); ? Si le gestionnaire souhaite modifier son horizon, il doit uniquement ajuster ses matrices de migration.

    19. CreditMetrics - Faiblesses Faiblesses du modèle: - Les entreprises doivent être correctement cotées (car sinon les matrices ne valent rien); - Toutes les entreprises ayant la même cote doivent avoir des probabilités de migration identiques; - L’historique de migration doit être garant de l’avenir sinon on peut surestimer ou sous-estimer la volatilité des valeurs du portefeuille; - Il y a une relation entre la conjoncture économique et la probabilité de faillite ? Il faudrait avoir des matrices de transition associées à chaque cycle économique; - Seulement un outil d’aide à la décision;

    20. Modèle de KMV Méthodologie développée par KMV mais appartient maintenant à Moody’s; Modèle « Risk of ruin »: ? Modèle d’option qui évalue la volatilité implicite des actifs d’une entreprise; ? Basé sur le modèle d’évaluation d’option de Black & Scholes (1973);

    21. KMV - Hypothèses Hypothèses: ? Considérons une entreprise financée par une seule émission de dette et une seule émission d’actions; ? La dette comprend une obligation zéro-coupon qui vient à maturité à t = t* et dont la valeur nominale est de b; ? Les actions ne versent pas de dividendes; ? Un certain processus stochastique non-observable, V, décrit la valeur de l’entreprise au temps t: Vt = Dt + Et

    22. KMV - Options Au temps t*, la dette arrive à maturité. À cette date, Vt* peut être >, < ou = à b et alors: Et* = Vt* - b Si b > Vt*, la firme fait défaut et donc Et* = 0. Si l’on combine les équations ci-dessus: Et* = max(Vt*-b, 0) ? Ceci correspond exactement au payoff d’une option d’achat (call) sur la valeur de la firme Vt* avec un prix d’exercice de b.

    23. KMV - Options (suite) À l’aide de la parité put-call: la dette de la firme est donc constituée d’une obligation sans risque ayant une valeur nominale de b plus la signature (vente) d’une option de vente (put) sur la valeur de la firme; Par conséquent: Dt* = b – max(b – Vt*, 0)

    24. KMV - Options (suite) On peut donc évaluer Et ou Dt à l’aide de la formule de Black & Scholes pour les options: Et = c(Vt, b, s, r, t*-t) ? où c est la formule de B&S pour la valeur d’un call; Dt = be-rt – p(Vt, b, s, r, t*-t) ? où p est la formule de B&S pour la valeur d’un put;

    25. KMV – Distance-to-default Au temps t, la « distance » avant d’être en défaut (Distance-to-default ou DD) de la dette de la firme est: (Vt – b) / s ? Représente de combien d’écart-types l’option d’achat des actionnaires est actuellement en-jeu (in-the-money); ? Plus la DD est grande, moins il y a de chance d’être en défaut;

    26. KMV - EDF À l’aide de la DD, on peut calculer la fréquence de défaut espérée (Expected Default Frequency ou EDF); La probabilité de défaut est en fait la probabilité que l’option expire hors-jeu (out-of-the-money), ce qui est approximativement le delta normalisé de l’option.

    27. KMV - EDF (suite) Puisque le risque de crédit n’est pas distribué normalement, nous ne pouvons pas utiliser les tables de statistiques habituelles (probabilités d’une distribution normale associées à chaque écart-type) pour trouver l’EDF de l’entreprise; Moody’s a donc développé ses propres tables basées sur des données historiques afin d’associer une probabilité de défaut à chaque distance.

    28. KMV - Faiblesses Faiblesses: - L’hypothèse que la dette de la firme est constituée d’obligations zero-coupon n’est pas réaliste; - Les hypothèses de B&S sont discutables dans un contexte de dette corporative; - Vt n’est pas observable, ce qui rend l’estimation de la volatilité problématique; ? Aucune preuve que la volatilité du prix des actions d’une entreprise est un bon proxy pour la variabilité implicite des actifs;

    29. Rendement sur les prêts Les banques font un rendement sur chaque prêt accordé égal au taux d’intérêt exigé sur le prêt moins le coût des fonds pour la banque; ? Le taux d’intérêt chargé aux entreprises et aux particuliers est proportionnel à la probabilité de défaut estimée. La banque exige donc une prime de risque qui compense le risque de crédit; ? Paradoxe: la probabilité de défaut et le taux d’intérêt exigé sont positivement corrélés.

    30. Exposition au risque – Marges de crédit La marge de crédit peut être séparée en deux parties: le prêt + l’option d’emprunter des fonds; L’exposition au risque est influencée par 3 facteurs: - Montant actuellement retiré; - Variation du montant causé par les variations de qualité de crédit; - Écart de taux d’intérêt et frais nécessaires à la réévaluation des portions utilisées et non-utilisées.

    31. Marges de crédit - Risques Il y a donc 3 types de risque reliés aux marges de crédit: a) Risque de crédit: ? Ne s’applique qu’à la portion utilisée; ? La probabilité de défaut de l’emprunteur peut augmenter au cours de la période d’engagement; ? La banque peut inclure des clauses.

    32. Marges de crédit – Risques (suite) b) Risque de variation de taux d’intérêt: ? Si les taux augmentent durant la période d’engagement, la marge bénéficiaire diminue (peut également devenir négative); ? L’entreprise peut profiter de son option d’emprunt si le taux est inférieur à celui du marché; ? Surtout si taux fixe mais également si à taux variable à cause du risque de base. c) Risque de liquidité: ? La banque doit fournir les fonds n’importe quand; ? Risque plus élevé en cas de « credit crunch ».

    33. Marges de crédit - Compensation À cause de ces 3 types de risque, la banque exigera une compensation adéquate: - Frais d’ouverture de compte; - Taux d’intérêt sur portion utilisée; - Frais sur portion non-utilisée (sert également à inciter les clients à ne pas se négocier une marge supérieure à leurs besoins).

    34. Exposition au risque – les instruments financiers dérivés La mesure du risque de crédit pour les produits dérivés est difficile car l’exposition au risque dépend de la position de l’actif sous-jacent ou de l’événement en question; ? L’institution financière subit le risque de défaut de la contrepartie uniquement dans le cas où le titre conditionnel est « in-the-money »; ? On ne connaît pas la perte en cas de défaut (le risque de crédit est donc relié au risque de marché).

    35. RAROC Risk-Adjusted Return on Capital; Formule du RAROC: REVENUS AJUSTÉS POUR LE RISQUE CAPITAL ÉCONOMIQUE où numérateur = revenu d’intérêt + frais fixes imposés à l’emprunteur – espérance de perte; dénominateur = capital engagé afin d’obtenir ces revenus tout en maintenant la solvabilité (capital à risque).

    36. RAROC (suite) Objectifs: 1. Allocation des ressources; ? Valeur économique ajoutée; ? Comparaison des projets d’investissement: on peut sélectionner les prêts qui satisfont aux critères de la banque; 2. Évaluation; ? On peut mieux comparer les projets et les unités d’affaires et « rémunérer » les gestionnaires (ex: bonus) ou allouer du budget;

    37. Gestion du risque de crédit On veut « minimiser » le risque net non-rémunéré tout en prêtant à des entreprises risquées afin de réaliser un profit; La majeure partie de la gestion des risques de crédit doit être faite AVANT d’accorder le prêt; La banque ne peut pas être trop conservatrice (car désintermédiation) ni trop généreuse (car exposition trop élevée);

    38. Éléments pour l’approche portefeuille de gestion du risque Pour diminuer le risque du portefeuille de crédit: Mise en place d’une structure organisationnelle (pour les politiques de crédit, les autorisations, etc.); Limites de crédit (concept de portefeuille diversifié): ? On évite la concentration par emprunteur, par secteur ou par zone géographique; ? Procédure dynamique (i.e. réévaluation régulière).

    39. GdR: Vente de prêts Traditionnellement, les banques devaient conserver les prêts accordés jusqu’à l’échéance; ? Maintenant, il existe un marché secondaire très actif pour plusieurs catégories de prêts (aux États-Unis, plus de 50% des prêts hypothécaires résidentiels sont titrisés);

    40. Création des titres hypothécaires Les titres hypothécaires (Mortgage-backed securities ou MBS) sont crées lorsque les banques combinent leurs prêts hypothécaires afin de les vendre aux investisseurs; ? Ce sont donc les investisseurs qui reçoivent les paiements d’intérêts et de principal sur ces prêts; Les investisseurs peuvent acheter ces titres lors de leur émission ou sur le marché secondaire; ? Les investisseurs particuliers détiennent généralement des MBS via des fonds communs;

    41. Types de MBS MBS de base: pass-throughs (ou certificat de participation); ? Représentent la détention directe d’une part d’un bloc de prêts hypothécaires; Les titres peuvent être recombinés différemment afin de créer des CMOs (Collateral Mortgage Obligations) (également appelés REMIC – Real Estate Mortgage Investment Conduit); ? Contiennent différentes classes avec des taux de coupons et des échéances différentes;

    42. CMOs Comprennent plusieurs classes de détenteurs (A, B, C, R, Z) qui sont plus ou moins protégés ou exposés au risque de remboursement anticipé: - Série A : tous les fonds reçus du bloc hypothécaire servent à rembourser d’abord la série A; ? Titres court terme; - Série B : les fonds reçus du bloc hypothécaires sont rendus à la série B après que la série A ait été remboursée; ? Titres moyen terme; - Série C : après que les séries A et B ont été remboursées, les fonds vont à la série C; - … - Série Z : après que toutes les autres séries ont été remboursées, les fonds du bloc hypothécaire vont à la série Z; ? Titres à long terme; ? Les plus sensibles au risque de paiement anticipé.

    43. Qui émettent les MBS? La plupart des MBS sont émis par des agences gouvernementales ou publiques qui achètent ou garantissent les prêts des banques, les titrisent et les distribuent aux investisseurs; ? Au Canada: SCHL; ? Aux U.S.: Ginnie Mae (Government National Mortgage Association), Fannie Mae (Federal National Mortgage Association) ou Freddie Mac (Federal Home Loan Mortgage Corporation); ? Ces titres sont des AGENCY MBS.

    44. Qui émettent les MBS? (suite) Quelques institutions privées, telles que des filiales de banques d’investissement, des institutions financières, des constructeurs résidentiels, etc. peuvent également titriser différents types de prêts hypothécaires; ? PRIVATE-LABEL MBS; ? Souvent non garantis (vs agency MBS); ? Volume beaucoup plus faible que pour les agency MBS;

    45. MBS vs Obligations Les investisseurs en MBS reçoivent un taux de coupon (taux d’intérêt sur le prêt hypothécaire moins les frais gardés par les agences) comme pour les obligations; La différence majeure: les investisseurs ne reçoivent pas le remboursement du principal à la maturité du titre (comme pour les obligations) mais tout au long de la durée du titre, au fur et à mesure que les prêts sous-jacents au titre sont remboursés; ? Parce que les périodes ainsi que la vitesse de remboursement peuvent varier, les flux monétaires ne sont pas réguliers, ce qui complique beaucoup l’évaluation du titre (vs obligation);

    46. Évaluation des MBS Les FM (ou les périodes) associés aux MBS ne sont pas connus d’avance; ? Les propriétaires (emprunteurs) peuvent vendre leur maison, refinancer leur prêt pour profiter de meilleurs taux ou rembourser par anticipation leur prêt pour plusieurs autres raisons; ? Ceci affecte les FM qui sont « passés » aux investisseurs (peut affecter le montant du FM ou la durée du titre);

    47. Évaluation des MBS (suite) Facteurs influençant le prix d’un MBS: - Le type de prêt hypothécaire sous-jacent au titre; - Le niveau des taux d’intérêt sur le marché; - Le taux de coupon du titre; - Les hypothèses de remboursement anticipé utilisées (pour mesurer la durée de vie moyenne); - La demande pour le titre; - La liquidité du titre;

    48. Rendement et risque des MBS Le taux de rendement obtenu sur un investissement en MBS dépend des mêmes facteurs que pour une obligation: prix d’achat et de vente (voir évaluation des MBS), horizon de temps et FM (intérêts et principal) reçus; ? Le taux de coupon est habituellement plus élevé que celui des titres gouvernementaux d’échéance comparable; ? L’espérance de rendement est généralement plus élevée que les obligations corporatives d’échéance et de qualité comparable à cause du risque plus élevé;

    49. Rendement et risque des MBS (suite) Risques associés aux MBS: - Risque de remboursement anticipé: risque que les emprunteurs remboursent leur prêt plus vite ou plus lentement que prévu (selon les hypothèses utilisées dans le modèle d’évaluation); - Risque de marché (de taux d’intérêt): risque que le prix du titre fluctue; ? Le risque de marché et le risque de remboursement anticipé sont corrélés; - Risque de crédit: si le titre n’est pas garanti par une agence (ex: SCHL), il existe un risque de défaut de l’emprunteur;

    50. Titrisation (suite) Avantages: - Augmente la liquidité; - Diminue le risque de crédit (si fait adéquatement); - Diminue le besoin en capital réglementaire;

    51. GdR: Dérivés de crédit Dérivé de crédit (credit derivative): produit dérivé dont le sous-jacent est un actif de type crédit, c'est-à-dire une créance ou un titre représentatif d'une créance (obligation); Le but du dérivé de crédit est de transférer les risques (et les revenus !) relatifs au crédit, sans transférer l'actif lui-même; Permet à un " originateur " ou acheteur de protection de transférer le risque lié à un actif de type crédit (dont il est ou non le détenteur) à une ou plusieurs contreparties (les vendeurs de protection).

    52. Dérivés de crédit (suite) Permettent aux banques de diversifier leurs portefeuilles de crédit sans toutefois sortir de leur créneau de clientèle habituel; ? Par exemple deux banques, l'une spécialisée dans le crédit au secteur agricole, l'autre dans le crédit à l'industrie, peuvent acheter chacune une part des revenus liés au portefeuille de l'autre; ? Chacune diversifie ainsi les risques encourus en bénéficiant de plus de l'expertise de sa contrepartie dans son domaine de compétences. Plus généralement les dérivés de crédit permettent de se couvrir contre le risque de défaut des contreparties.

    53. Dérivés de crédit (suite) Ne sont pas utilisés que par les prêteurs; ? Les emprunteurs (émetteurs d'obligations par exemple) sont également amenés à s'en servir pour se couvrir contre d'éventuelles fluctuations des conditions de marché qui pourraient amener une dégradation de leurs conditions de financement.

    54. Dérivés de crédit - Credit swap Consistent à s'échanger les revenus issus de 2 créances ou portefeuilles de créances; Par rapport aux opérations de titrisation, ce type de contrat a l'avantage que les crédits restent enregistrés dans les livres de la banque; Il existe des contrats plus standardisés qui consistent à échanger, par exemple, les revenus générés par des obligations contre les revenus générés par un titre gouvernemental; ? La variation de la différence entre ces 2 rendements mesure précisément l'évolution de la qualité de l'émetteur des obligations (credit spread); Total return swap : ce type de contrat consiste à échanger la totalité des revenus générés par un portefeuille de crédits contre un revenu fixe prédéterminé, indexé par exemple sur un taux de référence du marché.

    55. Dérivés de crédit - Credit option Il existe des options indexées sur la prime de risque: ? Exemple: une entreprise notée " Baa " qui s'apprête à émettre des obligations dans un délai d'un mois et souhaite déterminer à l'avance ses conditions d'accès au marché. L'achat d'un call sur la prime de risque moyenne des émetteurs notés Baa permet à l'émetteur potentiel de recevoir, en cas d'augmentation de cette prime au-delà du seuil, la différence entre les intérêts qu'il va effectivement devoir payer et ceux qu'il souhaite payer sur son emprunt. ? (Note: ce type d'option suppose en cas d'exercice la livraison non pas de l'actif sous-jacent, mais d'une somme de cash de même valeur).

    56. Dérivés de crédit – Credit default swap Ici le vendeur de protection s'engage, contre le versement d'une prime, à dédommager l‘acheteur en cas d'événements négatifs sur son portefeuille (i.e. défaut de paiement ou simplement dégradation de la qualité de ses débiteurs); ? Contrairement à ce que semble indiquer le terme, le produit s'apparente donc davantage à une option qu'à un swap. En cas de défaut de paiement sur un nombre prédéterminé de titres détenus en portefeuille, le détenteur du contrat reçoit un dédommagement de la part du vendeur de protection. ? Ce type de contrat correspond au besoin d'un investisseur qui accepte d'assumer des pertes limitées (si un ou 2 titres font défaut, il ne reçoit rien) mais veut se couvrir contre les grosses pertes.

    57. Dérivés de crédit (suite) Avantages: - Peuvent offrir une couverture complète ou partielle; ? On obtient exactement le degré de couverture souhaité; - La banque maintient ses relations avec ses clients (relationship banking); Faiblesses: - Les dérivés de crédit ont un risque de crédit car ils sont (en grande majorité) transigés au comptoir; - Tarification difficile; - Marché secondaire peu liquide.

    58. Analyse d’un PF de crédit Si l’on souhaite évaluer le PF de crédit d’une banque, on doit considérer 3 facteurs: - Rendement; - Risque; - Croissance.

    59. Analyse d’un PF de crédit - Rendement Décomposition volume-taux: ? La variation de revenus d’intérêt est-elle due à une variation du volume de prêts ou à une variation des taux d’intérêt? R2-R1 = (T2-T1)(V1+V2)/2 + (V2-V1)(T1+T2)/2

    60. Analyse d’un PF de crédit - Croissance On veut voir quels types de prêts expliquent la variation de performance de la banque en terme de volume: ? Variation dans le temps des prêts (volume); ? Variation dans le temps des pondérations; ? Analyse longitudinale et transversale.

    61. Analyse d’un PF de crédit - Risque Analyse de la répartition géographique et sectorielle; Analyse des ratios: - Prêts douteux / Prêts totaux; - Provisions pour pertes / Prêts douteux; - Provisions / Actif total; - Etc. ? Analyse longitudinale et transversale.

    62. Analyse d’un PF de crédit – Hors-bilan Éléments hors-bilan: actifs ou passifs conditionnels à certains événements qui affectent les résultats futurs de la banque; ? Peuvent augmenter ou diminuer le niveau de risque du bilan. Il existe 2 principales catégories d’éléments hors-bilan: - Le crédit hors-bilan; - Les instruments financiers dérivés.

    63. Hors-bilan (suite) Crédit hors-bilan: i) Crédits reliés aux opérations commerciales des clients; ? Exemple: lettre de crédit; ii) Crédits reliés aux activités de financement des clients; ? Exemple: marges de crédit, papier commercial, prêt de titres.

    64. Hors-bilan (suite) IFD: ? Tous les produits dérivés négociés de gré à gré exposent la banque à un risque de crédit; ? Mais ce sont les dérivés de crédit qui affectent particulièrement le niveau de risque de crédit total de la banque.

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