E N D
AVEC MARIJO
AU NORD de la THAÏLANDE
ChiangMaï, la Rose du Nord, est aussi, pour beaucoup, la porte d’entrée de cette région. De petite bourgade paisible qu’elle était il y a cinquante ans, elle est devenue moderne et un peu clinquante. Elle conserve pourtant, si l’on ouvre les yeux, encore beaucoup de charme.
C’est à la fin du XIIIe siècle que le roi Meng Raï, qui était à la tête d’un royaume thaï dans la région de Chiang Raï, fit construire une nouvelle capitale à ChiangMaï. Ce fut, dès l’origine, une place forte importante qui repoussait les envahisseurs Môns et Khmers. Cependant, ses relations avec Ayuthaya qui avait supplanté Sukothaï à la tête du royaume de Siam, s’envenimèrent. Durant quatre siècles, sa frontière sud fut très fragilisée. Au début du XVIIIe siècle, les Birmans envahirent le royaume et les combats se poursuivirent jusqu’en 1775. Les Birmans pourtant défaits, les habitants avaient été si secoués pendant toutes ces années de guerre qu’ils quittèrent les lieux jusqu’en 1796, alors que ChiangMaï passait sous le contrôle du royaume de Siam. De son passé, ChiangMaï conserve de nombreux temples.
Le WatPhraSingLuang (temple du Bouddha Lion) est le temple le plus grand de la ville. Il fut fondé en 1345 et son terrain spacieux le met à l’abri de l’agitation de l’artère qui longe ses murs. Il possède plusieurs bâtiments dont une importante bibliothèque.
Comme dans tous les temples de la Thaïlande, les dorures dominent . Son importance fait que l’on peut y observer un grand nombre de moines qui se recueillent devant une statue de Bouddha.
Ce moine est aussi immobile que le bouddha devant lequel il se recueille…
Des jeunes moines en promenade. Ils ne sortent jamais seuls : ils doivent être au moins deux. Presque tous les jeunes hommes se font moines, pour quelque temps, en se consacrant à l’étude du bouddhisme.
Ce chédi ne fut jamais reconstruit. Autour de la base, on peut voir quatre escaliers avec des rampes à tête de naja. Le célèbre bouddha d’émeraude de Bangkok a séjourné dans ce temple durant 84 ans… Il ne reste que la base du WatChediLuang qui fut détruit en 1545 par un violent tremblement de terre alors qu’il était vieux de 500 ans.
De la camionnette au cyclo-pousse, en passant par le « tuk-tuk », les transports à notre disposition!
Le marché TalattWarorot est un authentique marché thaï. Il offre une grande diversité de produits : nourriture, vaisselle, jouets, fleurs, etc... et il est très animé en tout temps.
On peut observer les diverses préparations qui se font sur place.
Bien sûr, on y trouve, comme dans tous les marchés, légumes et fruits. Mais ce qui séduit particulièrement, c’est la diversité florale qui entoure les renommées orchidées de la Thaïlande.
En visitant Warorot, on ne peut manquer ce temple chinois, si caractéristique par sa décoration où le dragon est roi, bien différent des temples thaïs traditionnels…
Au centre de ChiangMaï, le marché de nuit, qui ouvre à 18 heures, présente tous les produits de l’artisanat régional.
Que ce soit pour se désaltérer ou se restaurer, on trouve toujours un grand nombre de vendeurs ambulants.
Comme un peu partout en Asie! Les normes d’installation électrique ne semblent pas être trop sévères…
En se déplaçant autour de ChiangMaï, un petit aperçu de la culture : riz et tabac
Un des aspects qui séduisent le plus le touriste ,c’est la richesse de l’artisanat de la région. Des quartiers entiers et les villages environnants se consacrent à l’un ou l’autre type de production: laques, bijoux, petites sculptures ou meubles, ombrelles, soieries ou cotonnades… Le village de Bo Sang qui se spécialise dans la fabrication d’ombrelles paraît d’emblée charmant, avec sa multitude de couleurs étincelantes devant presque chaque maison. Elles sont habilement travaillées, en papier de mûrier ou en soie, décorées à la main de motifs floraux ou d’oiseaux. Chaque année, fin janvier, le festival de l’ombrelle se déroule durant deux jours dans une féerie de couleurs et d’activités diverses.
Avec les lamelles de bambou préparées manuellement, les femmes montent la carcasse de l’ombrelle
D’autres se chargent ensuite de les garnir de la base de papier qui sera décorée plus tard.
En plus des ombrelles, sont réalisés des éventails de toutes tailles, certains très grands…
A 13 km de ChiangMaï, après avoir dépassé une multitude de petites fabriques et de boutiques de souvenirs, on atteint le village de San Kamphaeng, spécialisé dans la fabrication de la soie et des cotonnades. Ce village présente, outre les produits finis, les différentes étapes de fabrication.
Différentes étapes de conditionnement de la soie : écheveaux et canettes.
Il serait impensable de se rendre à ChiangMaï sans aller visiter le WatPhrathatDoïSuthep, ce temple qui, à 15 km et perché sur une plate-forme de 1000 m de hauteur, est visible de la ville avec, en toile de fond, une montagne boisée, le DoïSuthep. Ce temple fut érigé, en 1383, par le roi KeuNaone. En 1935, la route pour l’atteindre fut construite en moins de six mois par plus de 5000 fidèles. Du stationnement, il faut emprunter les quelques 309 marches d’un escalier étroit et raide ou prendre le funiculaire. Du temple on jouit d’une vue magnifique sur la province de ChiangMaï.
La pagode dorée du temple contient une relique de Bouddha et attire chaque année une multitude de pèlerins bouddhistes venus du monde entier.
Quelques-uns des bouddhas qui ornent le WatPhrathatDoïSuthep. Celui en verre est une réplique du bouddha d’Emeraude installé à Bangkok au WatPhraKaéo. Très jeunes, les enfants viennent se recueillir dans le temple.
A 180 km de ChiangMaï, Chiang Raï , située à l’extrême nord-ouest de la Thaïlande, fut fondée par le roi Meng Rai un peu avant ChiangMaï qui lui ravit ses avantages. C’est dans cette cité que fut trouvé, en 1432, le célèbre bouddha d’émeraude. Beaucoup plus calme et moins touristique que ChiangMaï, cette ville constitue une porte d’accès au Myanmar et au Laos, par le fameux triangle d’or dont les frontières naturelles sont les rivières Kok et Khong. Nous nous bornerons à visiter, à 3 km au sud de la ville, le magnifique WatRong Kung, ce temple complètement blanc. Il a été construit par l’artiste thaï ChalermchaïKositpipat qui souhaitait laisser un souvenir durable de Rama IX, l’actuel roi de Thaïlande.
Fort différent de tous les autres temples, celui-ci d’une blancheur étincelante se veut le symbole de la pureté du bouddhisme. Les morceaux de miroirs dont il est incrusté sont destinés à suggérer la réflexion et l’illumination. Pour y pénétrer, il faut passer d’abord près d’un bassin garni de poissons blancs, puis entre des sortes de crocs géants et un lac rempli de créatures des enfers… Commencé en 1998, il devait être achevé en 2008, mais des artistes continuent à y travailler en permanence.
Coincée entre les frontières du Laos et du Myanmar, cette région de la Thaïlande a déjà été le centre de production de l’opium pour le monde entier. Il était payé avec de l’or d’où le nom de « Triangle d’or ».Actuellement, à peu près la moitié de l’opium illicite utilisé dans le monde est produit dans cette région, malgré les contrôles renforcés effectués par le gouvernement. Des observatoires permettent de découvrir le point de rencontre des trois frontières et, côté Laos, le grand Casino actuellement en développement.
Bien sûr, comme un peu partout en Thaïlande on a, dans le nord, des possibilités d’observer les éléphants et de faire des balades perchés sur leur dos… Notamment, le Mae Sa Elephant Camp est l’une des plus grandes colonies de la région avec leurs gardiens « mahout ». Désormais, les éléphants ne travaillent plus à la déforestation qui est, en principe, interdite en Thaïlande. Leur spectacle est plutôt folklorique, mais il est absolument fascinant de voir ce que l’on peut faire faire à ces énormes animaux! La qualité de communication entre l’éléphant et son « mahout » permet de nous montrer des spectacles ahurissants, du match de foot à la session de peinture! Eh oui, on réussit à faire réaliser un tableau par un de ces énormes pachydermes!!!
J’ai déjà vu une vidéo présentant cette activité d’un éléphant et j’étais persuadée que c’était un montage!
Lors d’un voyage dans le nord de la Thaïlande, une visite au merveilleux Mae FahLuangBotanic Garden s’impose. Réalisé, en 1992, à l’instigation de la Princesse mère Srinagarindra, ardente défenseur de l’horticulture, ce jardin offre un assortiment de plantes ornementales, de climat frais et tempéré, du monde entier. A 950 m d’altitude, on y trouve aussi des plantes indigènes, des feuillus et des plantes vivaces. Des cours d’eau et des fontaines agrémentent encore davantage les lieux.