Ciplet , Avennes , Ville-en-Hesbaye, Braives, Tourinne -la-Chaussée, Latinne , Fallais , Fumal

1. En quoi l’arrivée de nouveaux habitants et leur mentalité influence-t-elle le divertissement et la préservation du patrimoine dans l’entité de Braives? Ciplet, Avennes, Ville-en-Hesbaye, Braives, Tourinne-la-Chaussée, Latinne, Fallais, Fumal

2. PROBLÉMATIQUE C’est la déstructuration socio-économique des années 1960-1970 qui menace de faire disparaitre le patrimoine rural traditionnel de Braives. Ce sont les anciens et les nouveaux habitants qui s’approprient, investissent, construisent et marchandisent le patrimoine et le divertissement en y apportant leur culture. Ils contribuent ainsi à construire une culture néo-rurale

3. Influence des acteurs sociaux sur le patrimoine et le divertissement (niveau local) Extérieurs Néo-ruraux Ruraux traditionnels Jeunes intérêt désintérêt Hall omnisport recherchent Comité de village Music All Braives évite CCCA Centre culturel valorise Sportif Patrimoine marchandisé RaVel MMER Récréatif Educatif Développement du divertissement Maison des jeunes Plaine de jeux Intérêts des promoteurs immobiliers et des néo-ruraux Patrimoine menacé Intérêts des personnes âgées natives de Braives Patrimoine préservé Intérêts des touristes et des citadins Intérêts des Historiens et Archéologues amateurs Patrimoine culturel immatériel Produit du terroir Patrimoine naturel Légende Parc naturel Biodiversité Patrimoine archéologique Archit. rurale Vestiges médiévaux Anciens métiers Vestiges gallo-romain Milieu humide Paysage rural Anciens savoir-faire Folklore Secteur Public Secteur Associatif Secteur Privé

4. Déstructuration du monde rural traditionnel et arrivée des nouveaux habitants (1960-2010) => développements possibles Arrivée du chemin de fer + crise de surproduction (1875-1890) Déstructuration socio-économique des campagnes Exode rural ou pénétration du modèle urbain Révolution agricole + révolution des communications (mobilité et information) (1960-1970) Reconstruction d’un modèle culturel Restructuration socio-économique des milieux ruraux Exode urbain ou périurbanisation Développement du tourisme Développement du service aux personnes Développementde l’agriculture industrielle Calme absolu (seconde résidence dominante) Calme (toutes les activités se déroulent à l’extérieur) Concentration des exploitations (modèle industriel) Valorisation du patrimoine rural Marchandisation du patrimoine rural Diversification (modèles agricoles intégrés, biologiques ou raisonnés) Fuite des habitants Nouveaux élèves Porcherie industrielle Nouvelles idées Réel intégration des activités touristiques, agricoles et du service aux personnes Place laissée aux promoteurs du tourisme Mobilité aisée Village fantôme Village dortoir Village à vocation purement économique Village agro-touristique (diffus) Village touristique (de masse)

5. Influence des mentalités Arrivée des nouveaux habitants* Périurbanisation + industrialisation de l’agriculture + mobilité accrue (début en 1960) Anciens habitants* Désenclavement des campagnes (dès 19e s) Image idéalisée de la campagne Mentalité urbaine moderne • Forme une société • société d’intérêts, de droit, d’opinions • Diversité/Dissemblance/Complémentarité • importance des affinités et du consentement mutuel dans les relations • différenciation des champs (relig., social, écon., technol., polit., etc.) • coopération volontaire • Conscience individuelle Publicité du modèle urbain (dès 1960) Mentalité rurale tradit. • Forme une communauté • communauté de sang, de lieu, d’esprit • importance du statut dans les relations • Unité/Ressemblance/Identité • Indifférenciation des champs (relig., social, écon., technol., polit., etc.) • coopération obligatoire • conscience collective Mentalité rurbanisée Divertissements urbains -Cinéma, théâtre, spectacle, sorties, concerts, restaurants, manifestations sportives, Individualisé, autonome, diversifié, fondé sur l’intérêt et le goût pers., moins de lien avec le travail, le relig. Divertissements ruraux • - Fêtes paroissiales, procession religieuse • Jeu de quilles, balle pelote, football • Danses folkloriques, fêtes de village • Discussions au café • équipes issues d’un milieu professionnel • Mêléau social, écon., relig. / collectif / conjuratoire / facteur d’unité et de cohésion / normatif Divertissements rurbanisés -Stages de Djembé -Stages de vannerie. -Music All Braives. • -Diverses présentations d’anciens métiers • -Barbecues de quartier Produit ou est porteur Subit S’approprie via un filtre S’oppose • Influence Influence forte Influence moindre *Chaque porteur de culture incorpore des éléments de culture de manière sélective. Il réagit en devenant lui-même acteur et producteur de culture.

6. Les différents acteurs et leurs besoins qui expliqueraient le type de patrimoine valorisé à Braives (niveau local). catégorie politique Tension / menace Constitue une large part de Besoins/envies Favorise / soutient Possèdent Bien commun Empêche / nuit Constitue Intérêt collectif Agriculteurs Développement rural Moderniser / Montrer son action Besoins/envies Profit Associations Diversification ou centralisation Besoins/envies Maintenir leur mode de production Défendre l’/les intérêt(s) de ses membres Réhabilitation (gîte) Nouveaux habitants Anciens habitants Besoins/envies Besoins/envies Valorisation du patrimoine Calme/tranquillité Préservation patrimoine + nature Activités (sportives, artistiques) Conservation identité + traditions Services Maintenir tourisme diffus et non de masse La campagne de mes rêves Patrimoine construit et/ou investi, marchandisé Patrimoine rural et/ou investi

7. Catégorie politique avec sous catégories majorité Mr/Cdh, opposition écolo/ps : échevin du Fontbarré (MR), échevin Bolly (MR), échevine Bataille (MR), conseillère communale Limbort (cdH?), Dufour (PS), De Cock (Ecolo), INSTITUTIONS/ADMINISTRATIONS ET LEURS REPRESENTANTS (2ème secteur – public) – bien commun/intérêt collectif François-Hubert du Fontbaré.Échevin, agriculteur et membre du CA du GAL Burdinal-Mehaigne. Le programme de la commune consiste en : • La rénovation de la salle du village • Le développement rural • La construction de la place du village • L’aménagement d’une plaine de sport. Cécile Bataille et Vincent Germeau • ADL : Agence de Développement Local, organise une série de projets, tourisme,… Il y a minimum 2 agents par commune. • VG : Fait partie de L’ADL • CB : Echevin de la culture a. Projets : - Site de Hosdent - Site de la gare de Braives - Ravel et promenade - Aménagements et convivialités - Développement supra communal 1. Site de Hosdent Rénovation de bâtiments (cour de Justice) Il y a un espace HORECA. Le moulin de Hosdent est destiné à être un gîte (budget conséquent). Le site naturel est magnifique, il existe aussi un projet concernant le saule (tressage) 2. Site de la gare de Braives Rénovation de la gare, abrite le centre culturel, la bibliothèque communal, la maison des jeunes. Aménagement du site (football et aménagement de convivialité) En projet : plaine de jeu, skate parc,… Bar HORECA ouvert le long du Ravel. 3. Ravel et promenades Ancienne ligne de chemin de fer 127 longeant la Mehaigne. Il traverse le centre de 5 villages de la commune. Le Ravel et les promenades sont les principaux investissements communaux. Connexions avec les promenades locales existantes. 4. Aménagements et convivialités Aménagements de maisons de village Aménagements de places sur d’anciennes gares Témoignage – Point de vue Retour

8. Secteur associatif: • GAL (ASBL association parapublique, qui dit qui est le boss. Dont autant de pourcent sont des mandataires politiques. Plus de 50% de politique à mon avis, à Braives), MMER (association parapublique), centre culturel (association parapublique), le comité de village (association de fait, la plus petite qu’il puisse exister. Il suffit de déclarer que l’association est faite), FRW (fondation rurale de Wallonie, parapublique), ADL (parapublique au niveau communal), CCDA (parapublique), ARETA (lutter contre les nuisances sonores, électromagnétiques, vraie association) ASSOCIATIONS (3ème secteur) – intérêt des membres Exemples Retour

9. Les Habitants rurauxsouhaitent : • - préserver leur patrimoine et leur nature (ex : Maison de la Mehaigne) • - conserver leur identité et leurs traditions • maintenir un tourisme diffus et non de masse • Les Habitants néo-rurauxsont à la recherche : • - de calme et de tranquillité • - d’activités (sportives, artistiques …. ) pour leurs enfants • - de services (garde d’enfants, crèches, écoles …) • - d’une valorisation et d’une préservation du patrimoine naturel/rural 2. Impact et conséquences Positifs - Les néo-ruraux apportent des moyens financiers supplémentaires aux communes. - Ils amènent un dynamisme et de nouveaux moyens humains pour la vie communale et les associations locales. - Les néo-ruraux sont souvent des personnes actives et qualifiées présentant un intérêt croissant à la conservation du patrimoine naturel et bâti. - Ils sont perçus comme éléments dynamisants à travers leurs demandes d’espaces de découvertes et de promenades - Des Asbl comme la maison de la Mehaigne investissent pour réapprennent aux néo-ruraux un patrimoine disparu (cours de pêches, cours de vannerie..) Négatifs Des tensions entre ruraux et néo-ruraux peuvent se créer : - Ruraux et néo-ruraux ont des manières différentes de concevoir le milieu rural et de se l’approprier comme lieu de vie - Menace sur le patrimoine rural par la croissance démographique - Les villageois pointent leur non- intégration dans les activités villageoises : les enfants qui auraient pu créer un lien social sont souvent scolarisés en dehors du village, près du lieu de travail de leurs parents - Les nouvelles constructions des néo-ruraux sont souvent sans lien avec l’esprit de la région. - Les néo-ruraux menacent la spécificité des régions rurales (relations sociales, identité) - Leur présence entraîne des besoins nouveaux en équipement et en service que les communes n’ont pas toujours le moyen d’assurer Retour Notion

10. Mme Limbort.- Enseignante dans 3 écoles – femme d’agriculteur – gérante de la ferme Limbort. Comment gère-t-elle sa triple activité ? Arrivée en 1982, la ferme est traditionnelle (culture + élevage de 20/25 bêtes). Les deux bâtiments sont disposés sous la forme d’un carré. Il y avait du bétail dans la ferme de Braives tandis qu’une ferme agricole était implantée àTourinne (Culture du froment/betterave sucrière/esturgeon). Au fur et à mesure du temps, l’agriculture est en déclin. Ou plutôt, si les ‘’petits’’ agriculteurs ne veulent pas couler, ils ont plutôt intérêt à suivre l’évolution technique et augmenter leur surface d’exploitation afin que leur exploitation reste viable/rentable. Une technique est mise en place: L’irrigation, qui consiste en l’arrosage des cultures des légumes. En effet, certaines plantations ont besoin d’eau pour pousser correctement, ce que le climat ne permet pas toujours. Les quantités d’eau à verser sur les champs sont calculées pas des ingénieurs. Les légumes sont ensuite cultivés pour être amenés à l’usine Hesbaye-Frost (Conserves et surgelés), qui est en contrat avec l’exploitation. Toute la production part de cette usine pour la Belgique et certains pays étrangers. Quand un champ doit être irrigué, ce n’est pas par partie de terrain, mais bien tout le terrain qui doit être arrosé. L’irrigation des cultures est un ouvrage rigoureux et surveillé. L’eau déversée provient des eaux de lavage des légumes récoltés dans des bassines. En ce qui concerne la ferme de Limbort, L’eau provient d’un puits et d’un étang pour couvrir 350 hectares. Plus la ferme se diversifie, plus cela demande du travail. En effet, cela passe par un suivi journalier non seulement par l’exploitant, mais également les ingénieurs provenant de l’usine. Les produits cultivés sont ‘’calculés’’ pour la congélation. Il existe aussi un regroupement d’agriculteurs à Lierne, proche de l’usine, où les plantations sont étudiées uniquement pour le frais. Au niveau du produit, celui-ci n’est pas congelé, mais on le stocke dans des hangars/frigos (selon les exigences des grandes marques) entreposés dans des Pallocks (où l’on peut stocker plus de 400 kilos de produits). Il y a également une certaine exigence quand à la traçabilité des produits (où, qui, comment). L’informatique rentre de plus en plus dans la vie des agriculteurs (que ce soit pour l’automatisation de l’arrosage des cultures ou encore le tracé GPS d’un itinéraire à suivre pour labourer un champ). La taille des machines a également vécu une certaine évolution (par exemple: pour conduire un tracteur actuellement, il faut un permis). L’horaire d’un agriculteur est de 24H/24, ils vivent pour leur exploitation. Au niveau de l’élevage, la ferme Limbort a du stopper ses activité en 2002 à cause de différentes maladies survenues telles que la langue bleue, la vache folle ou encore la grippe aviaire. En ce qui concerne les bâtiments de la ferme Limbort, le fait de ne plus utiliser certaines pièces pour y entreposer de la paille a fait émerger l’idée de la création d’un gîte, malgré le fait que ce soit assez onéreux et que le site dans lequel se trouve la ferme ne se trouvait pas forcément dans un site touristique. Malgré cela, pendant 8-9 ans, des pièces ont été mises à disposition des mouvements de jeunesses, pour ensuite être agrandies et sécurisées. Les travaux ont commencés en 2004, grâce à une demande faite par un organisateur de vacances linguistiques. À l’heure actuelle, il y a encore beaucoup d’argent qui est investi dans ce projet. Il a fallu environ 18 mois pour arriver au résultat actuel. Au fur et à mesure des travaux, le gîte a obtenu, grâce à l’accueil champêtre ainsi que les gîtes de Wallonie, un ‘’épis’’. En juin 2005, c’est l’ouverture du gîte. Tous les weekends, il y a des locataires. Ce qui fait la force du gîte, c’est non seulement la présence de diverses salles polyvalente, d’une cuisine, d’un bar,… En ce qui concerne les activités des personnes qui viennent séjourner à Braives, elles sont nombreuses. Réunions de famille, mariage, baptême, terrain de sport, plaine de jeux, pour le calme, l’infrastructure et le cadre de la ferme. Au sens plus large, les gens viennent également pour la marche, le vélo, la visite des moulins. Témoignage – Point de vue Retour

11. Rencontre avec Mr Van Asselt Mr Van Asselt est un archéologue amateur, directeur d’une ASBL bruxelloise et gestionnaire de l’ancien moulin à huile de Fallais. Le moulin fût construit en 1620 pour les ordres religieux. C’était un cadeau fait au catho pour qu’ils puissent être de « bon » catho en consommant de l’huile à la place de la viande en période de jeûne. Ce moulin est tombé en faillite en 1830 et il connût de multiples changements d’activité. D’abord il fût un moulin à craies. Ensuite, il devint une porcherie. En 1970, la propriétaire actuelle à racheter le moulin comme remise agricole. À cette époque, on ne voyait rien de l’intérieur du moulin à cause du lisier. Aujourd’hui, il a été nettoyé et il est ouvert à tous, notamment pour les journées du patrimoine ou encore pour les groupes. Avant, il y a avait un café à chaque coin de rues mais depuis que le Home de Fallais et que la ligne de chemin de fer est coupé, il n’y a plus d’intérêt au café. Selon lui, il y a toujours une ambiance de village mais qui est différentes d’avant. Il y a une solidarité et tout le monde se connaît. Il dit qu’il y a une bonne mixité entre les générations mais aussi entre les différentes origines. Pour lui, il y a deux moyens de vivre à la campagne : -vivre tranquillement dans son jardin -vivre à la rencontre coté rue À Fallais il y a des évènements qui sont proposé afin d’accueillir les nouveaux habitants, pour que les barrières tombent plus vite. La tranche d’âge la plus représentée à Fallais est la tranche des 0-10 ans. Les évènements sont organisés par la maison du village ou encore par des initiatives personnelles. À Avennes, il y a un groupe d’achat groupé (le GAC ou le GAG) qui fait des commandes groupé de produit locaux. Mr Van Asselt fait peu ou pas d’activité extérieur à Braives à cause de ses enfants. Il est arrivé à Braives parce qu’il n’arrivait plus à supporter la misère qui se caches derrières les murs bruxellois (=> il le voit avec son ASBL qui lutte pour l’amélioration des conditions de logement). Il travaille 2 jours sur 5 à Bruxelles et le restant chez lui. Les enfants sont gardés ou vont à l’école dans le village. Mr Van Asselt trouve que les liens sociaux sont beaucoup plus développés qu’en ville (si on met à part les quartiers populaires de la ville). Il trouve que la richesse historique et culturelle n’est pas suffisamment mise en valeur. Alors qu’il y a moyen et la place pour le faire. La commune prône pour un tourisme « diffus » et ne mettra donc pas des activités en place qui permettent l’arrêt des touristes. Certaines traces historiques dont on ne fait rien auraient pu être mises en valeurs. C’est pas mal que l’on restaure le patrimoine mais on n’y garde que l’enveloppe et l’intérieur a été nettoyé de toutes traces. Mot de la fin : « ne venez pas ! » Témoignage – Point de vue Retour

12. Échevin de l’environnement et de l’aménagement du territoire*. N’y-a-t-il pas une solution alternative pour répondre aux besoins ? Vous partez avec des préjugés, je pense que les politiques ont eu le courage de mettre des barrières. Qui a le droit de mettre des barrières pour permettre à un agriculteur de vivre. Les personnes qui arrivent ici savent où ils tombent, ils sont à la campagne bon sang ! L’agriculteur vit de ça, mais l’essentiel est l’importance du permis octroyé impliquant des normes, des conditions et des tas de choses qui régissent tout ça. Pour moi, cela n’est pas la meilleure façon de faire, mais les gens sont-ils prêts à mettre 10X le prix ? N’y-a-t-il finalement pas que cette seule alternative pour que les agriculteurs s’en sortent ? Pour moi, celui qui fait des porcs à l’heure actuelle n’aime pas ce qu’il fait, mais cette manière de faire garanti un salaire à la fin de chaque mois ! *Jean-Charles Bolly: agriculteur Témoignage – Point de vue Retour