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Id ologie de performance et l universit

lynsey
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Presentation Transcript


    1. Idéologie de performance et l’université… Bernard Lapierre Philosophe-éthicien 2006-02-16 AÉCSP

    3. «D’après Argyris [1], il existe deux théories d’action : celles qu’affichent les individus et qui englobent leurs croyances, leurs attitudes et leurs valeurs et, celles qu’ils utilisent en réalité, leurs théories d’usage.» [1] http://membres.lycos.fr/autograf/LandryBdx.htm

    4. « Toute pratique qui évite aux membres d’une organisation d’éprouver un embarras ou de ressentir une menace empêche d’en découvrir les causes » donc d’apprendre : si vous rencontrez embarras ou menaces, esquivez la difficulté et dissimulez l’esquive. C’est un frein à la mise en œuvre de la démarche auto réflexive qui demande qu’embarras et menaces soient affrontés et discutés pour favoriser et rendre durable un apprentissage en double boucle par une redéfinition des valeurs :

    5. Faire des choix informés ; Disposer d’une information valide ; Contrôler la mise en œuvre pour repérer et corriger les erreurs, consiste à défendre, évaluer, attribuer avec illustration, confrontation, test  (Modèle d’usage de type II), alors que : Réaliser un objectif ; Maximiser les gains et minimiser les pertes : Éliminer les émotions et sentiments négatifs ; Adopter une conduite rationnelle, consiste à défendre ses positions, évaluer les pensées et les actions d’autrui et de soi, assigner des causes à tout ce que l’on essaye de comprendre sans en vérifier les prémisses (Modèle d’usage de type I). L’adoption du modèle de type II permet ainsi une réduction des comportements défensifs, une interruption des processus auto justificateurs et auto réalisateurs ainsi que des erreurs en cascade.»

    7. Définitions du terme idéologie[1] «Un ensemble plus ou moins systématisé de croyances, d'idées, de doctrines, qui influence le comportement individuel ou collectif. » Selon Revel: «L’idéologie c’est ce qui pense à votre place.» Il serait donc interdit de penser… [1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Id%C3%A9ologie

    8. La performance, une nouvelle idéologie [1] ? «Depuis une trentaine d'années, le paradigme de la performance a pris des proportions démesurées. Au sens propre, c'est-à-dire hors de la mesure. Venu des États-Unis, le « welchisme» – qui postule qu'à un cadre qui produit 100, il faut demander 150 pour obtenir 120 ou 130 – s'est répandu en Europe comme une traînée de poudre. Dès lors que n'existe plus de bien commun, les cadres, tels des lemmings, s'efforcent d'en faire toujours plus dans l'attente d'une reconnaissance illusoire.» [1] Par Collectif d'auteurs sous la direction de Benoît Heilbrun, La Découverte, 2004, 276 pages

    9. Les idées forces: «Performance. Le dernier leitmotiv des sociétés occidentales, à l'origine d'un nouveau contrat social. Ondoyante et protéiforme, la performance s'est immiscée dans tous les interstices de notre vie. Aujourd'hui, il faut performer pour exister. Et ce diktat, qui marque l'autonomisation de l'individu, révèle surtout une forme d'obéissance disciplinaire fondée sur l'injonction constante du « faire plus et mieux ». Concurrence. La performance ne se conçoit que dans la comparaison qui permet de l'étalonner. Être performant, c'est être plus que compétitif. Le culte de celle-ci érige comme paradigme dominant deux figures emblématiques : celle du sportif et celle du chef d'entreprise. L'un et l'autre évoluent dans un univers ultra concurrentiel, entièrement tourné vers l'action. Individu. La performance désigne l'individu, le fait exister. Le dépassement de soi a pour vocation de fonder une différenciation, alors même que la société n'a jamais été aussi égalitariste. Sélection économique. Le point de rencontre théorique entre une histoire monotone de la performance de l'entreprise – toujours plus et mieux pour espérer survivre – et une liberté sans cesse écornée. Une firme performante à moyen et long termes est une entité vivante qui laisse évoluer ses ressources et aptitudes stratégiques. Illusion. Plus la réussite est flagrante, plus la vigilance devrait être manifeste. Or il en va souvent tout autrement. C'est que les succès récurrents et l'acclimatation graduelle à ce qu'ils induisent altèrent la perception future. Trop confortés, les dirigeants en viennent à négliger des déséquilibres infimes quoique élémentaires. En ce sens, la performance répétée devient une illusion dangereuse.»

    10. L'Épidémie …de la gestion «Ils sont parmi nous. Ils nous épient, nous jugent, nous jaugent et nous calculent. Peu à peu, ils nous colonisent et nous contaminent. Bientôt, nous serons tous malades d'eux. Qui ça? Les gestionnaires! Pour Vincent de Gaulejac, sociologue de l'Université Paris-VII, les gestionnaires se sont emparés du pouvoir économique et imposent leur logique de gestion à l'ensemble de la société, dénonce-t-il dans son plus récent ouvrage, La société malade de la gestion (2005, éditions du Seuil). Ainsi, tout est géré, plutôt que vécu : les enfants, la famille, la santé, même le sexe! Avec leur culture de haute performance et de compétition exacerbée, ils mettent tout le monde sous pression. La société n'est plus qu'un champ de bataille insensé où les gestionnaires s'affrontent à coups de lubies. Ils ont fait de la gestion - autrefois un simple outil de travail - une fin en soi.»

    11. Le primat des causes finales d’Aristote ou les quatre causes…

    12. En quoi faut-il s'en méfier, et de quoi nous menacent-ils? «Derrière ce modèle de pouvoir aux allures plus sympathiques, se cachent des objectifs précis, comme celui de rendre les gens rentables et éradiquer tout ce qui pourrait être critique par rapport aux objectifs de l'entreprise. Avec ce modèle de pouvoir, l'homme a été transformé en ressource au service exclusif de l'économie. » Il est devenu un «objet »et non plus le sujet de sa vie…. (instrumentalisation)

    13. «Il y a quelque chose de destructeur dans le monde du travail d'aujourd'hui, avec cette course permanente à la compétition et cette culture de la haute performance. Je ne suis pas contre la compétition dans le jeu, la collaboration, l'émulation réciproque. J'en ai contre la part maudite de la performance, qui met les gens sous pression. Cela provoque le stress, l'hyperactivité et le harcèlement social dont sont victimes les travailleurs : tout le monde est harcelé, tout le monde est harceleur. Tout le monde met de la pression indue sur tout le monde. »

    14. La gestion est devenue une idéologie. Qu'est-ce que ça implique pour le «travailleur»? «Une chose très simple : la transformation de l'humain en ressource. Il doit s'adapter sans mot dire aux exigences de flexibilité, d'adaptabilité, de productivité et de rentabilité. Les rapports entre l'entreprise et la société sont inversés. Plutôt que l'entreprise soit un moyen de favoriser le développement de la société, c'est la société et l'humain qui deviennent un moyen de développer l'entreprise. Et puisque c'est une idéologie, il est devenu subversif de contester cet état de fait. On ne peut plus exprimer de critiques et de remises en question du bien-fondé de certaines méthodes ou objectifs. Alors, les travailleurs somatisent. Ils gardent ça en eux, ils en font un ulcère à l'estomac, un burnout ou un infarctus. La responsabilité de ce qui ne va pas en société ou dans l'entreprise est renvoyée à l'individu. »

    15. L'idéologie gestionnaire n'a-t-elle pas contaminé aussi la politique, l'éducation, la famille et les rapports que nous entretenons avec autrui? «Aujourd'hui, tout se gère : les sentiments, les relations avec les autres, la famille, sa performance au jogging et au lit. Mais le plus grave selon moi, c'est l'influence sur la politique. L'État se gère maintenant comme un conseil d'administration, où toute la société est réduite à une affaire de problèmes budgétaires et financiers. L'approche gestionnaire impose ses normes aux affaires publiques et la gestion privée devient la référence pour gouverner.»

    16. «Le pouvoir des nouveaux gestionnaires est librement consenti. Il y a une intériorisation par les sujets des valeurs imposées. Par exemple, une de ces valeurs, c'est la qualité totale. Comment voulez-vous être contre la qualité? Alors, forcément, vous adhérez à l'idée de qualité. Vous adhérez au fait qu'on vous demande de mieux travailler, car personne n'est contre la vertu. L'avancement au mérite, difficile d'être contre. On adhère à l'idéologie gestionnaire parce qu'on sait que de s'opposer au pouvoir est beaucoup plus douloureux et psychiquement coûteux. »

    17. Si l'idéologie gestionnaire est bonne à reléguer aux oubliettes, par quoi doit-on la remplacer? «Il faut se souvenir de ce qui est au fondement du lien social : la triple obligation de donner, de recevoir et de rendre, plutôt que l'actuelle triple obligation de se vendre, d'être productif et de s'acharner dans une lutte des places. Il faut retrouver une harmonie entre le lien social et l'économie. Je ne suis pas contre le développement économique, ni le fait qu'il faille gérer les choses, mais je ne veux pas qu'on gère les humains comme on gère les choses, et je veux qu'on réfléchisse aux rapports harmonieux entre développement économique et développement social. »

    18. L’estime de soi. Quel est le problème ?[1] «Il se situe à deux niveaux : À un niveau logique, tout d'abord, parce que l'estime de soi suppose l'évaluation du 'soi', considéré comme une entité stable et définie une fois pour toutes alors qu'à l'évidence il s'agit d'un processus, impermanent par essence. Ainsi, si j'échoue à un examen, je peux penser que je ne suis pas doué pour les études, alors que rien, empiriquement, ne permet d'aboutir à une telle conclusion. Et ce saut logique, erroné, va avoir un retentissement certain sur mes performances futures : puisque je ne suis pas doué pour les études, je ne vais certainement pas réussir cet autre examen non plus, résultat qui viendra confirmer ma croyance de départ, par le jeu pervers des prophéties auto-réalisatrices (Watzlawick, 1988). À un niveau psychologique, ensuite, la médaille de l'estime de soi a son revers : si elle augmente lorsque je le « mérite » (en ayant réussi à obtenir l'approbation sociale, à réaliser un projet gratifiant ou à tenir mes engagements), alors elle diminuera lorsque j'ai « fauté » (suite à un rejet social, une mauvaise performance ou une attitude contraire à mon éthique). On voit très vite que l'individu moyen sera sujet toute sa vie à des hauts et des bas incessants dans son « estime de soi », oscillant entre des états de béatitude où il se prend pour un dieu et des moments tragiques, où il se considère comme un ver de terre.» [1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Estime_de_soi

    19. Quelques chiffres sur les jeunes et les jeunes universitaires1… 2001: 81% emploie d’été, 61% emploie chez les universitaires 1998: détresse psychologique 15-24 ans, F 34%, H 23% 1999-2001: H + F: 20-24ans 23.8/100,00, 25-29ans 22.3/100,000 Au Québec première cause de décès chez les 15-29ans: le suicide, plus haut taux d’idées suicidaires chez les 15-24ans Harvard et MIT… http://www.gouv.qc.ca/consultation/portrait.htnl

    20. PENSEE UNIQUE - PENSEE INIQUE : L’ECONOMISME [1] Trois vices: «Le premier, c’est le vice de l’économie de nécessité. Tout ce qui relève de l’économie serait fatal, incontournable, nécessaire et régi par des besoins impérieux sous le signe du fatum. C’est en fait une pensée construite sur le régime du manque, de la rareté qui "matérialise" ce qui est "effet de vide" et dont l’avidité est un des moteurs. Le vice du scientisme économique. L’erreur est de croire que ce qui n’est qu’une convention intellectuelle pour décrire un phénomène humain (l’économie) serait, au contraire, l’expression de lois, règles, structures, rationalités qui s’imposent aux hommes. Ceux-ci, devenus "agents économiques", ne sont que les marionnettes des supposées lois économiques. Le vice de "l’intérêt économique« . Il repose sur un mensonge quant au bien commun, quant à la richesse, quant aux "biens" et "services", quant à la "valeur", quant au "travail", etc. La clé est dans la logique de captation. Tout intérêt se mesure à ce qui est "pris sur les autres", "pris sur le bien commun", enlevé du bien d’autrui. Ainsi le "bénéfice" ou le "profit" n’est pas un richesse supplémentaire, une valeur ajoutée, mais une soustraction.» [1] http://journal.coherences.com/article.php3?id_article=59

    21. Autonomie et idéologie «Ne devenons pas ce que nous ne sommes pas.» JFM «Notre autonomie n’est définie par aucune autre instance que notre propre créativité dans la dynamique de notre existence. La souffrance, c’est d’être le jouet de notre récit extérieur; le bonheur, c’est d’être le sujet de notre propre récit.» Dénonçons l’interdit de penser… Devenons ce que nous sommes…

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