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LES INVESTISSEMENTS TOURISTIQUES 2008-2010 EN NORMANDIE Rapport final

LES INVESTISSEMENTS TOURISTIQUES 2008-2010 EN NORMANDIE Rapport final. Mission réalisée par Jean-Marie Poutrel Consultant pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie Décembre 2010. Remerciements.

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LES INVESTISSEMENTS TOURISTIQUES 2008-2010 EN NORMANDIE Rapport final

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  1. LES INVESTISSEMENTS TOURISTIQUES 2008-2010 EN NORMANDIERapport final Mission réalisée par Jean-Marie Poutrel Consultant pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie Décembre 2010

  2. Remerciements Jean-Marie Poutrel Consultant (JMP C) tient à remercier l’ensemble des personnes et organismes qui ont bien voulu participer à l’opération en fournissant données, analyses et points de vue. Néanmoins, les informations et résultats présentés ci-après relèvent de la seule responsabilité de JMP C et ne sauraient engager les personnes ayant apporté leur concours à l’opération. En cas d’utilisation des données, merci de citer la source « Jean-Marie Poutrel Consultant pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie ». Rédaction achevée le 15 décembre 2010 JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  3. Sommaire JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie 3

  4. I. Rappel de l’objet et de la méthode JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  5. Articulation de la mission • En s’appuyant sur l’expérience du Tableau de bord national des investissements d’ATOUT FRANCE, la présente mission vise l’actualisation par Jean-Marie Poutrel Consultant (JMP C) des travaux menés en 2008 sur les investissements touristiques en Normandie d’une part, et la réalisation d’extensions et approfondissements visant à mieux cerner ces investissements d’autre part. • Comme en 2008, le programme de travail comprend les deux phases suivantes : • Première évaluation des investissements touristiques en Normandie : • Informations de cadrage sur la Normandie : capacités d’hébergement début 2010, permis de construire Sit@del2 de 2007 à juin 2010, données et travaux disponibles au CRT, • Utilisation de l’étude nationale et des informations précédentes pour ventiler les investissements par région et département de Normandie. • Consultation de 90 Professionnels régionaux du tourisme et rédaction du rapport final : • Validation des investissements d’hébergement auprès de responsables sectoriels, • Consultation d’un panel de responsables d’équipements (centres de congrès et parcs d’exposition, parcs de loisirs, musées…) ou d’entités participant au financement des investissements (par exemple Conseils généraux pour les ports de plaisance), • Rédaction du rapport final et présentation des résultats lors d’une réunion organisée à l’initiative du CRT. JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie 5

  6. Champ de l’étude, extensions et approfondissements en 2010 • Champ de l’étude : • Le champ des investissements étudié est celui présenté en page 3 du sommaire, et exclut les investissements d’infrastructures et de certains équipementstels que le Rétablissement du Caractère Maritime du Mont Saint-Michel, l’élargissement en 2 X 3 voies de l’A13, les travaux à l’aéroport de Deauville-Normandie, les investissements réalisés dans les Monuments Historiques …etc • Cadre sectoriel : • Inclusion des musées, non traités en 2008 • Cadre chronologique • Année de base : 2009 (2007 dans l’étude de 2008) • Cumul d’investissements sur les 3 années 2008, 2009 et 2010 de manière à se concentrer sur les facteurs structurels de la compétitivité • Elaboration de séries d’investissement 2000-2010 • Cadre géographique • Dans l’étude de 2008, évaluations d’investissement limitées aux 5 départements et aux 2 régions de Normandie • Dans l’étude de 2010, évaluations d’investissement par type d’espace (littoral, espace rural, espace urbain…) et zone touristique EFH (Enquêtes de Fréquentation Hôtelière), ce qui a requis une ventilation des informations par commune et débouche sur un Système d’Informations Géographiques (SIG) JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie 6

  7. L’investissement : définition, intérêt et limites • Création d’actifs - corporels ou non - utilisés pour la production répétée ou continue, pendant au moins 1 an. Inclut créations, extensions, modernisations et gros entretien. Mesure en € courants. • L’investissement d’aujourd’hui : • dépend de l’activité et des résultats des années récentes, des anticipations des acteurs et de l’évolution du cadre institutionnel (réglementation, fiscalité, dispositifs d’aides etc.) ; • définit à son tour les potentialités et les limites de l’offre de demain,notamment au niveau des territoires. • L’investissement est sensible au cycle conjoncturel et aux aléas, liés notamment aux gros projets. Il est plus difficile à évaluer que l’activité au niveau macroéconomique et a fortiori au niveau de territoires et de secteurs spécifiques. JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  8. La méthode : dialogue « macro – micro » JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  9. La mise en œuvre de la méthode • Constitution d’une base de données communales par JMP C : • Capacités d’hébergement début 2010 pour les hôtels, l’HPA, les résidences de tourisme, les villages de vacances et les résidences secondaires (les gîtes et chambres d’hôtes « Gîtes de France » ne sont connus que par département), • Evolution de ces données pendant la décennie 2000pour les hôtels et l’HPA. Ces informations ont permis notamment d’analyser le renouvellement du tissu hôtelier depuis 2007 et de construire des indicateurs de synthèse pour les hôtels et l’HPA sur la période 2001-2010, • Mises en chantier trimestrielles provenant du suivi des permis de construire organisé par le MEDDTL (extraction de la base des données Sit@del2 pour l’hébergement hôtelier, les résidences de tourisme et les résidences secondaires), • Repérage des équipements touristiques et des musées par commune (mobilisation de la base de données du CRT sur les fréquentations), • Codification des communes par type d’espace (INSEE et ATOUT FRANCE) et zone touristique EFH (CRT Normandie). • Identification directe d’investissements 2008, 2009 et 2010 réalisée notamment pour les hôtels et pour les équipements touristiques ; repérage de projets pour la période 2011-2013. • Détermination des investissements d’hébergement et d’équipement 2008, 2009 et 2010par commune, zone touristique, type d’espace, département et région, • Démarche ascendante « micro → macro » basée surenviron 90 contacts (entreprises et exploitants d’équipements, fédérations professionnelles régionales, collectivités territoriales, CCI, CDT, CRT…) JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  10. II. Les hébergements touristiques A. Données de cadrage JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  11. Présentation du parc d’hébergements touristiques • Au sein de la France métropolitaine, le poids de la Normandie varie selon les modes d’hébergement : élevé pour les hébergements diffus (chambres d’hôtes, gîtes, résidences secondaires ou RS) ; faible pour les formes plus concentrées telles que résidences de tourisme (RT) et villages de vacances. Cet engagement par mode a peu varié depuis 2007. • 99% des communes normandes disposent d’au moins une RS et 30% en ont plus de 25, ce qui souligne les enjeux économiques de cette forme d’hébergement pour le développement territorial. • Les trois zones touristiques (ZT) du littoral Manche (importance de l’HPA), de la Côte fleurie (HPA, hôtels et RT) et de la zone rurale de l’Eure (HPA et RT avec le Center Parc des Barils/Verneuil-sur-Avre) concentrent 45% des lits marchands. La fourchette du nombre de lits marchands par zone est largement ouverte : de plus de 40000 pour le littoral Manche à moins de 1000 pour la zone d’Alençon. • Au sein de l’ensemble des lits touristiques, la part des lits marchands est prépondérante dans les zones urbaines (cas de Caen et de Rouen notamment) du fait de la forte présence des hôtels. Inversement, les RS représentent plus de 90% des lits pour les zones à dominante rurale (Reste de l’Orne, Rural Manche). • La carte page 16 représente la variation par commune du ratio « Nombre de lits touristiques pour 100 habitants permanents ». Elle montre que la vocation touristique est particulièrement affirmée sur le littoral, mais également le long d’un axe « nord/nord-ouest - sud/sud-est » reliant la Côte fleurie au Perche. JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie 11

  12. Le parc d’hébergements de la Normandie début 2010% de la Normandie dans le nombre de lits de la France métropolitaine JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  13. Les hébergements marchands par zone touristique JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  14. Diffusion des types d’hébergement en Normandie JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  15. Synthèse sur les hébergements par zone touristique JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  16. Hébergements touristiques et population permanenteLits touristiques marchands + lits non marchands (RS) pour 100 habitants JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  17. B. Les investissements par mode d’hébergement 1. Hôtellerie JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  18. Le renouvellement du parc hôtelier • Que l’on raisonne sur les seules chambres classées (23 227 chambres début 2010) ou que l’on inclue les chambres des hôtels de chaînes non classés (soit alors un total de 24 973 chambres), la Normandie a connu une légère augmentation de son parc de chambres de début 2007 à début 2010. En se focalisant sur les communes dont la variation du nombre de chambres classées entre 2 années successives est strictement positive ou strictement négative, un paysage différencié se fait jour. Ainsi les créations brutes de chambres de 2007 à 2010 représenteraient 5,2% du parc hôtelier de la Normandie début 2010 (5% pour la France métropolitaine) et les disparitions 4,7% (5,3% pour la France métropolitaine). • Au sein de la Normandie, les évolutions par département, type d’espace et zone touristique sont fortement contrastées. L’espace rural hors littoral est caractérisé par un taux de disparition élevé du nombre de chambres (9,5%) qui fait plus que compenser l’effet d’un taux de créations brutes pourtant important (8,8%,), de sorte que le nombre de chambres s’inscrit en diminution. Des « modèles démographiques » distincts se font ainsi jour par zone touristique : • La Côte fleurie voit son nombre de chambres s’accroître malgré un taux de créations assez limité (4,4%), cela grâce à un très faible taux de disparitions (0,8%) ; • En dépit d’un fort taux de disparitions, la zone de Bagnoles de l’Orne paraît en situation de pouvoir juguler la diminution du nombre total de chambres qui avait été mise en évidence dans l’étude de 2008, cela grâce à un taux de créations brutes très élevé (22,6%) qui reflète lui-même la dynamique de l’investissement depuis 2007. • Au total et en dépit d’un contexte économique adverse, la Normandie a connu depuis 3 ans un renouvellement significatif de son tissu hôtelier sous l’effet d’un mouvement d’investissement qui n’a pas été interrompu. Cette conclusion plutôt positive va de pair avec des contrastes accusés entre territoires, la dynamique de l’investissement touchant de manière inégale les différentes zones : cas de la Suisse Normande qui a perdu plus de 15% de ses chambres de 2007 à 2010 et 30% de 2001 à 2010. JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie 18

  19. Diversité des modèles de développement • La taille moyenne des hôtels en Normandie reste un peu plus faible en 2010 (30 chambres) que pour la France métropolitaine (35 chambres). Par ailleurs, la proportion des chambres classées 3 et 4 étoiles en 2010 (31%) demeure notablement plus basse (40% pour la France métropolitaine). • Cela dit, on ne doit pas négliger le chemin parcouru de 2001 à 2010 pour ces deux indicateurs : la taille moyenne des hôtels en Normandie s’est accrue de 16% pendant ces 9 ans contre 10% au niveau national pour la même période. De même, le nombre de chambres classées 3 ou 4 étoiles a progressé de 27% de 2001 à 2010 et seulement de 17% au niveau national. • Le niveau et l’évolution des deux indicateurs précédents sont marqués par de forts contrastes au sein de la Normandie. Par exemple, l’affaissement du tissu hôtelier de laSuisse normande n’est probablement pas sans rapport avec la faible taille des établissements (12 chambres) et la proportion restreinte des chambres 3 ou 4 étoiles (6%), la Côte fleurie se situant à l’autre extrémité du spectre. • Cela dit, le modèle de la montée en gamme n’est pas le seul qui prévale en Normandie : ainsi la zone de Saint-Lô - Coutances et celle du Havre ont-elles connu une forte progression de leur nombre de chambres en 9 ans, alors que la part des chambres classées 3 ou 4 étoiles y est significativement inférieure à la moyenne régionale. JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie 19

  20. Localisation des chambres d’hôtels début 2010 JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  21. Renouvellement du tissu hôtelier en NormandieAnalyse par département JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  22. Renouvellement du tissu hôtelier en NormandieAnalyse par type d’espace JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  23. Renouvellement du tissu hôtelier en NormandieAnalyse par zone touristique - EFH JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  24. Les hôtels dans les zones touristiques de NormandieIndicateurs de structure JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  25. Les hôtels dans les départements de NormandieIndicateurs de structure JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  26. Communes où le nombre de chambres d’hôtels a le plus augmenté Augmentation du nombre de chambres de 2007 à 2010 JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  27. Près de 50% des investissements pour les communes du littoral • La méthode d’évaluation des investissements hôteliers a été profondément renouvelée par rapport à celle utilisée en 2008 : identification des créations d’hôtels auprès des CCI, inventaire des travaux aidés (CDT et régions), exploitation de la base de données constituée sur les capacités hôtelières pour repérer les accroissements de chambres, mise en cohérence de l’ensemble pour éviter les doubles comptes. Au total, environ 130 opérations individualisées ont ainsi été identifiées de 2008 à 2010. Cette approche a été complétée par une estimation des investissements diffus (rénovations non aidées et sans extension du nombre de chambres, gros entretien et réparations). • Exemples de créations ou de rénovations significatives : hôtels du Camp du Drap d’or-Bourgtheroulde à Rouen, Ivan Vautier le Pressoir à Caen, Almoria à Deauville, Entre terre et mer à Honfleur, rénovation complète de 2 hôtels à Lyons-la-Forêt accompagnant le centre de balnéothérapie ; rénovation de plusieurs hôtels à Bagnoles de l’Orne ; ouvertures d’hôtels de chaînes à Bayeux, Nonant, Port-en-Bessin, Lisieux, Saint-Lô, Lessay, Evreux, Beuzeville, Le Neubourg etc. • Avec chacune plus de 20 M€ d’investissements hôteliers sur la période 2008-2010, les villes de Rouen et de Deauville auraient concentré à elles deux près du quart des investissements en Normandie sur la période 2008-2010. Viendraient ensuite Caen, Bagnoles-de-l’Orne, Lisieux, Port-en Bessin-Huppain, le Havre, Bayeux, Saint-Lô…En termes de type d’espace, le littoral rural focaliserait ⅓ des investissements hôteliers, la proportion atteignant 47% pour l’ensemble du littoral (rural + urbain). JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie 27

  28. Dynamisme global des investissements, fortes disparités internes • Les niveaux d’investissement sont fortement variables selon les zones touristiques. Si on rapporte ces investissements au nombre de lits existants, les écarts d’intensité de l’investissement sont également significatifs : • Plus de 2000 € d’investissement annuel moyen par lit existant en 2010 pour la zone rurale de l’Eure, le Bessin-Bocage et le Pays d’Auge, • Moins de 700 € d’investissement annuel moyen par lit pour la Suisse Normande, Dieppe Terroir de Caux et les deux ZT constituées respectivement autour du Havre (mais les investissements avaient été importants jusqu’en 2007 et il existe un projet d’hôtel 4* de 100 chambres) d’une part, et de Cherbourg (ici aussi projet d’un hôtel 4*) d’autre part. • Pour l’ensemble de la Normandie, le niveau global des investissements hôteliers ne s’est pas effondré par rapport aux années qui ont précédé la crise. Cela tient en partie aux délais entre lancements des programmes et réalisations effectives (des investissements constatés en 2008, 2009 et 2010 avaient été décidés avant la crise). Mais on peut également parler d’un dynamisme normand qui s’exprime par le renouvellement du tissu hôtelier, lié lui-même au renforcement des dispositifs d’aides et aux financements apportés par les entreprises, y compris extérieures à la région. Ce constat rassurant doit être tempéré par la fragilité des structures hôtelières dans certains territoires (Suisse normande, Rural Manche et Littoral Manche...). JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  29. Investissements Hôtels par communeCumul 2008 + 2009 + 2010 JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  30. Investissements Hôtels par zone touristiqueCumul 2008 + 2009 + 2010 JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  31. B. Les investissements par mode d’hébergement 2. Hôtellerie de Plein Air JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  32. Des situations territoriales contrastées • Qu’on l’analyse par zone touristique (taille élevée du nombre d’emplacements par terrain sur la Côte de nacre - Plaine de Caen, la Côte fleurie et le Littoral Manche), par département (faiblesse des structures dans l’Orne) ou par type d’espace, la situation de l’HPA en Normandie est marquée par de fortes disparités. Les deux tiers des emplacements de l’HPA se trouvent dans les communes du littoral rural, le littoral Manche en regroupant plus de 30% à lui seul. La taille moyenne des terrains du littoral est significativement plus élevée que dans les autres types d’espaces et le nombre total d’emplacements y est stabilisé, alors qu’il tend à diminuer dans les autres types d’espace. • Le littoral rural normand dispose en 2010 de la même proportion d’emplacements classés 3 et 4 étoiles que le littoral rural national, ce qui n’était pas le cas en 2001 et tient notamment à la démarche Camping Qualité. La taille des terrains du littoral rural en Normandie demeure cependant plus faible qu’au niveau national pour le même type d’espace. La difficulté d’extension des terrains, en particulier avec la mise en place des PLU, constituerait un obstacle important que ceux du sud de la France ont peut-être moins connu, ayant été plus nombreux à accroître leur taille dans la période qui a précédé les nouvelles règles d’urbanisme. • La part des emplacements loués à l’année est significativement plus élevée en Normandie (41%) que pour le Pays dans son ensemble (23%) et a davantage progressé de 2007 à 2010 en Normandie qu’en France métropolitaine. Souvent occupés par des Mobil Homes (MH) appartenant à des particuliers, ces emplacements apportent un chiffre d’affaires complémentaire aux exploitants ; dans le sud du Pays, les exploitants ont plus souvent investi eux-mêmes dans des MH qu’ils louent aux particuliers, la rentabilité de ces investissements étant meilleure que dans le nord du fait d’une saison plus longue. Cela dit, les entretiens menés par JMP C suggèrent que les MH locatifs ont augmenté en Normandie dans la période récente. JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie 32

  33. Un effort de modernisation à parachever • Au niveau de l’ensemble de l’HPA en Normandie, le nombre de nuitées par emplacement pour la moyenne des 2 années 2008 et 2009 est inférieur d’un quart au ratio national. La situation géographique de la Normandie explique cette évolution, directement du fait d’une saison plus courte et indirectement compte tenu du système des emplacements loués à l’année sur lesquels sont enregistrées peu de nuitées de passage. Certains observateurs notent que cette stratégie basée sur des hébergements résidentiels connaît ses limites et entrave même la mise de place de stratégies touristiques visant la location d’hébergements légers à la clientèle de passage ; en Seine-Maritime, on note que les aides apportées à l’investissement sont désormais réservées aux terrains dont le taux d’emplacements résidentiels (Mobil Homes, caravanes…) est limité (50% du total des emplacements à l’intérieur des terres et 30% sur le littoral). • Par rapport à l’étude faite en 2008, le parc des piscines couvertes a augmenté, mais là encore les disparités internes paraissent fortes : l’Officiel des Terrains de Campings classait ainsi le Calvados dans le Top 5 des piscines couvertes en France (11% des terrains en disposent contre 22% en Vendée), les autres département normands étant moins équipés, certaines entreprises peinant sans doute à financer les équipements leur permettant précisément de faire face à des conditions climatiques moins favorables que celles d’autres régions. • Au total, la mise en place d’un modèle de développement basé sur une intensité capitalistique accrue s’est affirmée en Normandie, y compris depuis l’étude menée en 2008. Les entretiens menés suggèrent cependant que cet effort de rattrapage n’est pas achevé, les entreprises étant inégalement préparées à des besoins d’investissement durablement plus élevés qu’auparavant. JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie 33

  34. Localisation des emplacements HPA début 2010 JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  35. L’Hôtellerie de Plein Air dans les zones touristiques de Normandie so : sans objet JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  36. L’Hôtellerie de Plein Air dans les départements de Normandie JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  37. L’Hôtellerie de Plein Air en NormandieAnalyse par type d’espace JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  38. L’Hôtellerie de Plein Air des communes du littoral ruralComparaison Normandie - France JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  39. Disparités territoriales et entre entreprises • En s’appuyant sur les investissements HPA de la Normandie estimés dans le Tableau de bord national d’ATOUT France publié en juin 2010, une ventilation par commune a été réalisée, ces résultats ayant été agrégés ensuite par zone touristique. La méthode pourrait être affinée en prenant en compte le classement des terrains de campings et leur niveau d’équipements (Mobil Homes, Habitat Léger de Loisir, piscines, restauration etc.) : des réflexions sont en cours au niveau national pour préciser la répartition territoriale des investissements, compte tenu de l’information disponible. • Depuis les travaux engagés en 2008, la montée en gamme et en qualité des terrains s’est confirmée, conduisant à l’émergence de nouvelles clientèles et demandes. Permises par les investissements passés et révélées par les travaux récents de la FNHPA (voir le dossier de mai 2010 « Les multiples visages du camping »), ces tendances se manifestent en Normandie (grands week-ends entre amis par exemple) et créent de nouvelles opportunités pour les entreprises qui engagent des politiques d’investissement à moyen-long terme. • Comme au niveau national, l’investissement a sans doute marqué le pas dans un contexte économique adverse depuis 2 ans. Le régime des subventions modifié récemment dans plusieurs territoires (un système d’avances remboursables remplaçant les subventions) méritera un bilan dans quelques années. Enfin les disparités territoriales et entre entreprises sont marquées, le risque de leur accroissement ne devant pas être sous-estimé. • Au total, les cartes ci-dessous montrent que les investissements se concentrent sur le littoral et notamment sur la côte ouest de la Manche, la Côte fleurie et la Côte de nacre. Cela dit, on note également quelques pôles significatifs en milieu rural autour des Andelys, de Bagnoles de l’Orne, dans la zone rurale de l’Eure etc. JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie 39

  40. Investissements HPA par zone touristiqueCumul 2008 + 2009 + 2010 JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  41. Investissements HPA par communeCumul 2008 + 2009 + 2010 JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  42. B. Les investissements par mode d’hébergement 3. Villages de vacances JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  43. Forte présence des villages de vacances à finalité sociale • L’inventaire communal du parc d’hébergements « Villages de vacances » mené par l’INSEE courant 2010 dénombre 3 927 lits en Normandie (3 757 lits dans des villages stricto sensu + 170 lits dans des maisons familiales) sur un total de 294 453 lits pour la France métropolitaine (263 019 lits de villages stricto sensu + 31 434 lits de maisons familiales). Ce sont les résultats de cet inventaire qui ont servi de base à l’élaboration des informations présentées ci-après et à la ventilation des investissements réalisée par JMP C. • En Normandie comme en France sont rassemblés sous la rubrique « Villages de vacances » des équipements à vocation commerciale (par exemple Belambra à Ohama Beach dans le Calvados) et des hébergements à vocation non lucrative. Ces derniers recouvrent à leur tour l’offre du Tourisme Social Associatif ouTSA (Vacances Tourisme Famille à Blainville-su-Mer ; VVF Villages à Port Bail, Forges-les-Eaux et Veules-les-Roses…), mais également des hébergements gérés par des organismes à vocation sociale. L’UNAT rassemble plus de 80% des associations du TSA et a mis en place une charte de qualité et d’éthique sous le label « Loisirs de France » (voir travaux KPMG « Evaluation de la pérennité du TSA »). • Si le périmètre des hébergements relevant des villages de vacances reste difficile à saisir (recouvrements possibles avec les « villages de gîtes », les auberges de jeunesse et certaines résidences de tourisme), l’engagement relatif de la Normandie en matière d’hébergements à vocation non lucrative et de TSA est net : le pointage réalisé par JMP C suggère que plus des trois quarts des quelque 4000 lits inventoriés par l’INSEE en Normandie au titre des villages de vacances relèveraient d’une finalité sociale contre les deux tiers au niveau national. C’est pourquoi le choix a été fait de reproduire ci-dessous un extrait du Tableau de bord national d’ATOUT FRANCE consacré aux investissements des villages du TSA. JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie 43

  44. Le besoin d’un outil financier pour rénover le parcExtrait du Tableau de bord national d’ATOUT FRANCE • En s’appuyant sur les informations fournies par six associations représentant les 2/3 des lits sous label « Loisirs de France », on a établi que le niveau d’investissement observé au niveau national pour les années 2008-2009 se situe à 420 € par lit et par an. • Sur ce même ensemble « Loisirs de France », les travaux entrepris par KPMG évaluent l’investissement pour la remise à niveau du parc à 450 M€. Si ce programme est réalisé sur 10 ans et si l’on prend également en compte les travaux de maintien en bon état du parc (hors rénovations majeures), les besoins totaux sont d’environ 110 M€ par an, c’est à dire 920 € par lit et par an, soit plus du double duniveau actuel d’investissement. • Face à l’insuffisance de l’Excédent Brut d’Exploitation et pour éviter que la dégradation du parc n’affecte irréversiblement la fréquentation des villages,la constitution du fonds « Tourisme Social Investissement » (TSI) a été proposée. Abondé par l’ANCV, la CDC et d’autres contributeurs, TSI est en cours de montage et réalisera des apports en fonds propres dans des entités à constituer qui porteront les murs des villages. TSI permettra d’augmenter la capacité d’emprunt du secteur et de réaliser ainsi les investissements nécessaires. • Si certaines associations modernisent voire développent leur parc (y compris par un appel direct à l’épargne de leurs clients et la création de foncières) et investissent ainsi de l’ordre de 1000 € par lit et par an, le ratio est 4 à 5 fois moins élevé pour d’autres. Les situations sont donc variables entre opérateurs comme entre les villages d’un même opérateur. Il n’est pas acquis que TSI suffise à assurer la pérennité des 25% du parc dont les recettes ne couvrent pas les charges courantes. JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie 44

  45. Localisation des villages de vacances début 2010 JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  46. Investissements des villages TSA-Loisirs de FranceEvaluation au niveau national extraite du Tableau de bord d’ATOUT FRANCE JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  47. Un parc stabilisé en qualité comme en capacité • A partir des investissements nationaux « Villages de vacances » estimés dans le Tableau de bord d’ATOUT France, une ventilation par commune puis une agrégation par zone touristique ont été réalisées en mobilisant l’inventaire des villages de vacances réalisé par l’INSEE. Cette méthode ne prétend pas constituer une mesure précise de l’investissement mais fournit un ordre de grandeur plausible dès lors que l’on raisonne sur plusieurs années. • Les trois quarts des investissements « Villages de vacances » seraient réalisés sur les communes du littoral, les établissements concernés jouissant souvent d’une localisation privilégiée à proximité immédiate de la mer. La modernisation des villages de vacances a pu se poursuivre en Normandie, qu’il s’agisse de ceux du secteur commercial (Belambra), mais également de ceux du TSA (cas d’Asnelles par exemple), les collectivités territoriales ayant continué à leur apporter des concours significatifs, de sorte que l’état du parc tend à s’améliorer. • Même si l’évolution a peut-être été moins défavorable que dans l’intérieur du pays, le secteur des villages de vacances du TSA ne s’est pas développé en Normandie, la centaine de lits créés dans les établissements existants ayant été compensée par la fermeture de deux petits établissements. La possible création d’un établissement de plus de 200 lits à Caen à l’horizon 2014 pourrait rompre avec cette évolution. JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  48. Investissements Villages de vacances par zone touristiqueCumul 2008 + 2009 + 2010 JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  49. B. Les investissements par mode d’hébergement 4. Gîtes et chambres d’hôtes « Gîtes de France » JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie

  50. Un parc en augmentation • Les gîtes et chambres d’hôtes ne font pas l’objet d’un inventaire au niveau communal, de sorte que ces hébergements n’ont pu être analysés qu’au niveau départemental, comme cela avait été effectué en 2008. Conformément à la méthode mise en œuvre dans le Tableau de bord national réalisé pour ATOUT FRANCE, on s’est focalisé sur les gîtes et chambres d’hôtes labellisés « Gîtes de France » (GdF). • Ces limites étant posées, on remarque que la Normandie est fortement engagée dans ce type d’hébergement (7,1% des lits GdF sont en Normandie en 2010). • De plus, le parc s’est accru significativement en Normandie entre 2007 et 2010 ( +7,3% en 3 ans) alors qu’il a stagné au niveau national. On notera en particulier la forte progression observée en Haute-Normandie et dans le Calvados. Le développement s’est porté sur les gîtes (notamment en Seine-Maritime avec un accroissement du parc de 18% en 3 ans, mais également dans l’Eure et le Calvados), les chambres d’hôtes marquant un léger recul dans chacun des 5 départements normands. JMP C pour ATOUT FRANCE et le CRT Normandie 50

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