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RICHES ET PAUVRES DANS LA BIBLE

RICHES ET PAUVRES DANS LA BIBLE. Pour gagner sa vie, il suffit de travailler… Pour devenir riche, il faut trouver autre chose. Alphonse Karr 1808-1890. 1 S 8,10-18 : Samuel, analyse les effets de la nouvelle société :. L'armée et la maison royale vont-elles créer de nouveaux emplois ?

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RICHES ET PAUVRES DANS LA BIBLE

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Presentation Transcript


  1. RICHES ET PAUVRES DANS LA BIBLE Pour gagner sa vie, il suffit de travailler… Pour devenir riche, il faut trouver autre chose. Alphonse Karr 1808-1890

  2. 1 S 8,10-18 : Samuel, analyse les effetsde la nouvelle société : • L'armée et la maison royale vont-elles créer de nouveaux emplois ? • Oui. Mais au détriment du secteur agricole où l’on prélève de la main-d'œuvre pour la transférer au service du roi. • La charge de travail s'alourdit à la campagne. • Les exploitations deviennent prenables pour l'administration royale.

  3. À ceux qui résistent, le régime impose une fiscalité ruineuse. • Les avantages du système ne profitent qu'aux plus hauts agents royaux. • Pas de nouveaux pauvres sans nouveaux riches. L'économie est avant tout une équation. • Chose plus grave, dit Samuel : et vous-mêmes deviendrez ses esclaves, v 17. • Il parle du roi, et du système. • Pour un peuple dont la marque de fabrique est la libération de l'esclavage égyptien, la pilule est amère. Le jour est proche où nous n’aurons plus que l’impôt sur le dos. Michel Audiard

  4. UNE ACCUSATION PRÉCISE : LA DESTRUCTION DU PEUPLE • Avec Amos, Michée, Isaïe et Jérémie, il ne s'agit plus d'une parole catégorielle comme dans l'oracle de Samuel, puisqu'elle porte sur tout le peuple. • Ceux qui s'enrichissent en volant ou en appauvrissant les autres sont les casseurs du peuple. Mi 3,1-4 les qualifie de cannibales. • Une société qui fonctionne sur ces bases n'est plus un peuple comme disent Is 3,15 et Jr 5,25-31.

  5. le combat des prophètes préexiliques vise la banalisation et la sacralisation du clivage riches-pauvres telles qu'elles ont cours au Moyen-Orient ancien. • Les sociétés et les cultures s’arrangent pour que disparaisse la mémoire des causes de ce clivage : • on y voit une donnée de la nature à laquelle il faut se résigner, au-delà de laquelle il est interdit de remonter par les analyses et les indignations. • Les lois reconnaissent des droits aux pauvres, les religions imposent des devoirs aux riches. • Expliquent-elles suffisamment les unes et les autres pourquoi il y a des riches et des pauvres ? • N’entretiennent-elles pas le brouillard autour de cette question ?

  6. On connaît un mythe babylonien d’après lequel les dieux se battent pour savoir qui d’entre eux devrait travailler sur la terre. • Les vaincus deviennent des hommes, les vainqueurs, libres de tout travail et de toute peine, restent des dieux. • Ce type de mythe n’explique pas la création du ciel et terre, il justifie que certains hommes sont faits pour en dominer d'autres... • Telle n'est pas la religion de Mi 3,9-11 : Yhwh n'est pas complice des princes, des prêtres et des prophètes qui s'acoquinent pour mettre le peuple en coupe réglée. • On peut apprécier la force et la lucidité du combat prophétique. Mais n'est-elle pas pure incantation ?

  7. BONNE NOUVELLE POUR LES PAUVRES ? • La juste connaissance des causes du clivage riches-pauvres demeure inefficace tant que les pauvres n'ont d'autre perspective que leur pauvreté. • Par ailleurs, seuls les pauvres sont qualifiés pour apprécier si une nouvelle est bonne pour eux. • La Bible propose plusieurs pistes : - améliorer les lois : l'effort d'humanisation se poursuit dans les différents codes de la Torah : Code de l'Alliance, Code deutéronomique, Loi de Sainteté. Quelques lois tentent de maîtriser l'écart sans cesse croissant entre riches et pauvres en recyclant des coutumes archaïques dans un sens social, notamment Dt 15 et 23,16-26.

  8. - sacraliser le combat pour la justice : le texte principal est Is 58. La véritable religion est pratique de la justice, seul critère authentique d'une présence de Dieu. Il y a dans ce texte une volonté réelle de rester en prise sur les causes au nom de Dieu. - attendre un messie : Is 61,1-3. Un prophète est chargé d'une bonne nouvelle pour les pauvres, avec des perspectives de retournement en leur faveur comme le montre la suite du chapitre. Ici, le mot pauvre ne désigne plus les victimes du système comme chez les prophètes pré-exiliques. Il s'agit plutôt des exilés qui font redémarrer le pays à partir de rien au retour d'exil.

  9. résister spirituellement :c'est de cette voie que parle le plus la Bible. • De nombreux Psaumes expriment la prière des pauvres, seul endroit peut-être, où ils ont la parole. • Un livre entier est consacré à la résistance spirituelle du pauvre : Job.

  10. PAUVRES ET RICHES DANS LES ÉVANGILES • Parmi les différences qui apparaissent entre les évangiles, une est particulièrement intéressante : elle concerne la manière dont les pauvres, les riches, l'argent, occupent chacun des évangélistes. • Une simple enquête portant sur les mots pauvre (ptôchos) et riche (plousios) est éloquente : • - Quand un évangile emploie les mots pauvre et riche, de qui parle-t-il ? • - Pourquoi la parole de Jésus sur une telle matière trouve-t-elle des échos aussi divers dans chacun des évangiles ? 

  11. OCCURRENCES DU MOT PAUVRE

  12. Le premier tableau montre : - l'existence d'un tronc commun : sur 24 emplois, 17 sont doublés ou triplés. - Jean ne porte pas spécialement la question : 3 emplois sur 4 dans le même épisode. - Luc s'intéresse le plus à la question : sur 10 emplois, il n'en a que 4 en commun avec Mt et Mc, et 6 en propre.

  13. OCCURRENCES DU MOT RICHE

  14. Le second tableau confirme le premier : - on retrouve le tronc commun : 6 emplois sur 16 figurent dans des passages communs à deux ou trois évangiles. - Jean n'emploie jamais le mot riche. - Luc est encore plus original : sur 11 emplois du mot, il n'en a que 2 en commun avec Mt et Mc, et 9 en propre.

  15. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

  16. Il renverse les puissants de leurs trônes,

  17. il élève les humbles.

  18. Il comble de biens les affamés,

  19. renvoie les riches les mains vides.

  20. Voilà ce qui arrive à celui qui amasse un trésor pour lui-même au lieu de s’enrichir auprès de Dieu, Lc 12,21

  21. UN PROBLÈME D'IDENTITÉ ET DE CRÉDIBILITÉ POSÉ AUX ÉGLISES. • D'après Ga 2,10, lors du Yalta apostolique consécutif aux tensions entre judaïsants et pagano-chrétiens, Paul a reçu la consigne : nous aurions à nous souvenir des pauvres, • Consigne appliquée dit-il : ce que j'ai eu bien soin de faire. Oui, mais qui sont ces pauvres ? • Lors de la séparation en deux champs missionnaires, des garanties financières sont prises pour sauvegarder l'unité : les zones riches aideront les zones pauvres.

  22. 1– Les faits • Ac 11,27-30 : 27En ces jours-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. 28L’un d’eux, appelé Agabus, fit alors savoir, éclairé par l’Esprit, qu’une grande famine allait régner dans le monde entier – elle eut en effet lieu sous Claude. 29Les disciples décidèrent alors qu’ils enverraient, selon les ressources de chacun, une contribution au service des frères qui habitaient la Judée. 30Ce qui fut fait. L’envoi, adressé aux anciens, fut confié aux mains de Barnabas et de Saul. • Ac 24,17 : Après de longues années, j’étais revenu apporter des aumônes à mon peuple ainsi que des offrandes.

  23. 1Co 16,1-4.15 : 1Pour la collecte en faveur des saints, vous suivrez, vous aussi, les règles que j’ai données aux églises de Galatie. 2Le premier jour de chaque semaine, chacun mettra de côté chez lui ce qu’il aura réussi à épargner, afin qu’on n’attende pas mon arrivée pour recueillir les dons. 3Quand je serai là, j’enverrai, munis de lettres, ceux que vous aurez choisis, porter vos dons à Jérusalem ; 4s’il convient que j’y aille moi-même, ils feront le voyage avec moi. (…) 15vous savez que Stéphanas et sa famille sont les prémices de l’Achaïe ; ils se sont dévoués au service des saints.

  24. L’église d’Antioche décide et organise une collecte pour l’église de Jérusalem en prévision de la famine annoncée par Agabus et qui se produisit vers 46-48. Barnabé et Paul sont chargés d’en acheminer le produit. • Barnabé est un judéo-chrétien, homme droit, rempli d’Esprit Saint et de foi , Ac 11,24, qui a été envoyé par l’église de Jérusalem pour superviser la fondation de l’église d’Antioche. Réalisant qu’un gros coup est à jouer dans cette ville, il va chercher Saul à Tarse pour l’associer à cette fondation une année durant. Et c’est à Antioche que, pour la première fois, le nom de « chrétiens » fut donné aux disciples, 11,26.

  25. Les recoupements entre les Actes et les Lettres laissent entrevoir une opération longue, en plusieurs épisodes. • Ga 2,10 : nous aurions à nous souvenir des pauvres,il ne s’agit pas des pauvres en tant que catégorie sociale • Ce sont les églises pauvres de Judée en faveur desquelles les Apôtres s’engagent dans un acte de communion ecclésiale.

  26. Par ailleurs, la motivation donnée en Ac 11 et dans les Lettres, à savoir la solidarité avec l’église de Jérusalem, n’est pas celle d’Ac 24,17 où Paul parle d’aumônes à son peuple. • S’agissant d’une défense de Paul devant le gouverneur romain Félix, l’ambiguïté est peut-être intentionnelle de la part du rédacteur. • Il importe de démontrer la légalité et le civisme d’une entreprise en soi délicate parce que mobilisant d’importants fonds privés, 2Co 8,20, et de ne pas encombrer l’esprit du gouverneur par d’obscures considérations religieuses dont l’enjeu lui échappe, au risque de l’indisposer.

  27. . PHILIPPES MACEDOINE .THESSALONIQUE .BEREE 2Co 8-9 LA COLLECTE EN GRECE ACHAÏE . CORINTHE

  28. 2– Les arguments théologiques • L’exemple même du Christ doit motiver les Achaïens : 2Co 8,9 : Vous connaissez en effet la générosité de notre Seigneur Jésus-Christ qui, pour vous, de riche qu’il était, s’est fait pauvre, pour vous enrichir de sa pauvreté. • L’appel à la libéralité de chacun est fondé sur la libéralité même de Dieu : 2Co 9,8-9 : Que chacun donne selon la décision de son cœur, sans chagrin ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie. Dieu a le pouvoir de vous combler de toutes sortes de grâces, pour que, disposant toujours et en tout du nécessaire, vous ayez encore du superflu pour toute œuvre bonne. Comme il est écrit : il a distribué, il a donné aux pauvres, sa justice demeure à jamais. (voir les v suivants)

  29. La collecte n’est pas qu’une aide matérielle, elle cimente l’Eglise dans l’action de grâces : 2Co 9,12-14 : Car le service de cette collecte ne doit pas seulement combler les besoins des saints, mais faire abonder les actions de grâce envers Dieu. Appréciant ce service à sa valeur, ils glorifieront Dieu pour l’obéissance que vous professez envers l’Evangile du Christ et pour votre libéralité dans la mise en commun avec eux et avec tous. Et par leur prière pour vous, ils vous manifesteront leur tendresse, à cause de la grâce surabondante que Dieu vous a accordée.

  30. Réalisme et prudence • Paul est conscient de la moindre capacité contributive des Achaïens comparativement à celle des Macédoniens. • Aussi, tout en les pressant, il n’omet pas de les mettre à l’aise : 2Co 8,12-14 : Quand l’intention est vraiment bonne, on est bien reçu avec ce que l’on a, peu importe ce que l’on n’a pas ! Il ne s’agit pas de vous mettre dans la gêne en soulageant les autres, mais d’établir l’égalité. En cette occasion, ce que vous avez en trop compensera ce qu’ils ont en moins, pour qu’un jour ce qu’ils auront en trop compense ce que vous aurez en moins : cela fera l’égalité.

  31. 3- Actualisation • Ces propos s’inscrivent dans la ligne théologique la plus traditionnelle du peuple de Dieu telle qu’on la trouve, par exemple dans les rituels des fêtes d’Israël en Dt 14,28-29 ; 26,12-13 : • Israël devient peuple de Dieu dans la liturgie, de manière non seulement symbolique, mais physique. • Chacun, selon ses capacités contributives, offre à Dieu une part des richesses produites. On les redistribue ensuite aux frères dans le besoin.

  32. Ces rituels anticipent, en quelque sorte, l’adage chrétien « l’Eglise fait l’Eucharistie, l’Eucharistie fait l’Eglise », le partage financier étant inclus dans l’Eucharistie. • Pour l’Eglise chrétienne, ce partage s’inscrit de la manière la plus évidente qui soit dans la ligne de l’offrande parfaite de Jésus à Dieu et aux hommes.

  33. La lecture de Paul est riche d’enseignements à tous niveaux : • réflexion ecclésiologique • motivation théologique • profil spirituel du donateur • mise en pratique

  34. RÉFLEXION ECCLÉSIOLOGIQUE  • Lorsque le torchon brûle entre Pierre et Paul, l’affaire se règle par la séparation en deux champs missionnaires. Le seul fil qui les rattache, d’après Ga 2,10, est l’attention portée aux « pauvres », c’est-à-dire aux Eglises de Judée. • La situation est grave : où bien deux églises séparées, œuvrant chacune dans son territoire auprès de « clientèles » inconciliables, ou bien une seule et même Eglise, sur la base, au minimum, d’une contribution solidaire qui atteste et concrétise la communion. • Ce souci des pauvres devient alors l’ultime rempart contre l’éclatement, sinon, c’est la fracture.

  35. MOTIVATION THÉOLOGIQUE  • Le salut effectué par Jésus-Christ, prend corps en ce monde par le corps visible de ses disciples, son Eglise. • Celle-ci doit donc constamment se rendre transparente au dessein de son Seigneur, jusque dans sa manière d’être financière. • Lorsque Paul intervient, il évoque la générosité de notre Seigneur Jésus-Christ qui, pour vous, de riche qu’il était, s’est pauvre, pour vous enrichir de sa pauvreté,2Co 8,9.

  36. L’Eglise a donc en charge de rendre visible cette manière de salut, dans sa constitution et ses pratiques. • Ce faisant, elle montre également qu’elle n’est pas simple association loi 1901, ni entreprise à but lucratif ou non, mais mystère de Dieu présent dans le monde : • 2Co 9,12 :Car le service de cette collecte ne doit pas seulement combler les besoins des saints, mais faire abonder les actions de grâce envers Dieu.

  37. PROFIL SPIRITUEL DU CONTRIBUTEUR  • Que chacun donne selon la décision de son cœur, sans chagrin ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie,2Co 9,8. • Cet enjeu est tout aussi important que les autres. Et tout aussi spirituel. Libéralité et générosité sont aussi à convertir et à évangéliser. • Il s’inscrit dans une longue tradition biblique, ainsi par exemple, la Remise des dettes : Tu lui donneras généreusement, au lieu de lui donner à contrecœur ; ainsi le Seigneur te bénira dans toutes tes entreprises,Dt 15,10. • Paul propose d’entrer dans l’action de grâces, le grand circuit des libéralités divines : faire abonder les actions de grâces envers Dieu,2Co 9,12.

  38. MISE EN PRATIQUE  • RÉALISME : il ne s’agit pas de vous mettre dans la gêne en soulageant les autres,2Co 8,13. • TRANSPARENCE : Pour la collecte en faveur des saints, vous suivrez, vous aussi, les règles que j’ai données aux églises de Galatie. Le premier jour de chaque semaine, chacun mettra de côté chez lui ce qu’il aura réussi à épargner, afin qu’on n’attende pas mon arrivée pour recueillir les dons. Quand je serai là, j’enverrai, munis de lettres, ceux que vous aurez choisis, porter vos dons à Jérusalem, 1Co 16,1-3 • Nous prenons bien garde d’éviter toute critique dans la gestion de ces fortes sommes dont nous avons la charge. Nous nous préoccupons du bien non seulement aux yeux de Dieu, mais aussi à ceux des hommes. 2Co 8,20-21

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