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Le concept de cycle migratoire

Migrations et pays en développement Séminaire AFD-OCDE Présentation du rapport sur la cohérence des politiques au service du développement 14 février 2008. Le concept de cycle migratoire. Ce cycle, essentiellement temporel, n’explique cependant pas les déterminants du départ (et du retour).

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Le concept de cycle migratoire

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Presentation Transcript


  1. Migrations et pays en développement Séminaire AFD-OCDE Présentation du rapport sur la cohérence des politiques au service du développement14 février 2008

  2. Le concept de cycle migratoire Ce cycle, essentiellement temporel, n’explique cependant pas les déterminants du départ (et du retour).

  3. Un cycle dont une des variables est le revenu

  4. Migrations et niveau de richesse Un paradoxe pointé à juste titre : avec le revenu, le taux d’émigration augmente, car - la fonction qui donne le taux d’émigration est à deux variables principales, la volonté d’émigrer et la possibilité de le faire. Si la volonté d’émigrer diminue avec la croissance du revenu, la possibilité d’émigrer augmente ; - l’aide peut, théoriquement, augmenter le taux d’émigration d’un pays en contribuant à l’accroissement du revenu;

  5. Ce type de courbe n’est pas à prendre au pied de la lettre Les faits observés correspondent à cette théorie, avec des éléments additionnels : - Le coût au sens large de la migration varie selon les corridors migratoires (législation et visas-10% PIB par tête, distance, diaspora, langue, histoire). Travail intéressant exposé dans ce rapport de l’OCDE. - L’incitation à émigrer varie selon les caractéristiques du pays de départ (taille, dynamique de croissance, composantes non financières de la richesse) D’où la forme erratique ci-contre. Qui décroît à partir de 10 000$ par tête. D’autres estimations baissent un peu ce seuil. Pour mémoire, PIB par tête aux Etats-Unis en PPA en 2004 : 39 676 ; France : 29 300.

  6. Une courbe? Plutôt un nuage de points Les situations des pays sont extrêmement diverses. On ne sait pas où chaque pays se situe vraiment dans son cycle migratoire (l’approche cross-country compare ce qui n’est jamais comparable, à savoir les positons de pays fort différents) Ne pas négliger les réfugiés (cf début de la courbe ci-contre) Mémoire : ln=7 : GDP=1500$; ln8 : 4000$ ln9=12000$

  7. Cette courbe raconte-t-elle vraimentune séquence historique? C’est possible sur un corridor, mais seulement s’il y a rattrapage économique, ce qui n’est pas nécessairement le cas : ex, dans les années 1980/1990, les pays émergents n’étaient pas, en moyenne, dans une phase nette de rattrapage. Aujourd’hui, on s’en rapproche.

  8. Cette courbe raconte-t-elle vraimentune séquence historique? Des histoires de personnes? • On peut en réalité imaginer des courbes plates au cours du temps, par exemple si le coût de migration est faible et l’incitation quasiment constante (cf Mexique/Etats-Unis) • Des courbes très pentues puis totalement plate (Irlande au milieu du 19ème, Italie à la fin du 19ème) • Des schémas où le « retour des actifs» n’a pas lieu de manière significative, car le différentiel de revenus entre pays de départ et pays de destination reste trop important (ASS)

  9. Si la courbe migratoire est davantage un cadre théorique « moyenné» qu’une réalité tangible, que sait-on? Au-delà d’un certain niveau, encore incertain, la fuite des cerveaux nuit clairement aux pays de départ. (estimation Docquier ci-dessous). Beaucoup de PED sont concernés (notamment les plus petits)

  10. « Compenser » les pertes de capital humain? C’est une possibilité théorique évoquée depuis longtemps : - idée de la taxe Bhagwati (1974) par exemple, qui consiste à faire percevoir par le pays de départ une somme, payée par le migrant qualifié, lorsqu’il quitte le pays (ce qui équivaut à une taxation additionnelle de son revenu futur) - cette mesure ayant échoué à s’imposer politiquement, on peut imaginer des formes économiquement équivalentes, avec par exemple un surcroît d’APD versé par le pays de destination pour compenser les pertes du pays de départ

  11. Les transferts suscitent beaucoup de fantasmes, certains injustifiés Faut-il regretter un taux d’investissement des transferts de l’ordre de 20% (hors immobilier)? Pas sûr, c’est le taux d’épargne en France… Ratios d’utilisation des fonds (nombre de familles concernées par poste) Source : BAD, AFD

  12. Les transferts suscitent beaucoup de fantasmes, certains injustifiés Dans certains pays, il est effectivement possible de « faire levier » sur l’investissement, productif ou social, car celui-ci paraît faible relativement à d’autres composantes (immobilier au Sénégal et au Maroc, Aide familiale aux Comores). Exemples : appui au PME (projet AFD au Maroc, accompagnement des entrepreneurs en France et levier sur crédit au Maroc, facilités d’investissement dans les banques et IMF, ce qui suppose leur existence…). Pour une agence d’aide, cela permet de s’assurer de l’intérêt d’un projet pour ses bénéficiaires (qui sont aussi co-financeurs) et de la probabilité de sa viabilité.

  13. Une place pour la bancarisation/formalisation Source : BAD, AFD Les bailleurs de fonds peuvent jouer un rôle dans l’accélération de la bancarisation : l’existence d’un marché pour les transferts peut permettre d’abaisser le coût de la fourniture additionnelle de crédit!

  14. Une place pour la bancarisation/formalisation Divers projets opérationnels peuvent accélérer la bancarisation ou l’extension de systèmes de protection sociale : -soutien financier direct ou technique à l’extension de réseaux de microfinance ou bancaire (ex, Crédit mutuel du Sénégal). Difficulté en revanche des créations de réseaux ex nihilo. -pression pour une meilleure régulation/concurrence dans le secteur (aspects législatifs, aspects économiques, exemple du portail www.envoidargent.fr) -soutien au développement d’autres réseaux ou d’autres produits (micro-assurance de santé, assurances transfrontalières) pour amortir le coût de distribution de services financiers ou d’assurance. Philosophie générale : faire levier sur l’investissement et pas sur les flux de transferts, puisqu’ils sont largement consommés.

  15. Conclusions • Ne pas surestimer les possibilités d’utiliser les migrations (et leurs manifestations économiques) pour accélérer le développement. Mais, ce phénomène ouvre quelques opportunités et soulève nos responsabilités : • l’ampleur des sommes en jeu peut permettre une bancarisation accrue et des effets de développement indirects • Une action de levier sur les fonds investis par les migrants (PME, équipement sociale) peut s’avérer féconde, même si les opportunités sont limitées • Une responsabilité à mesurer sur les prélèvements en capital humain, dans des pays où le « retour des actifs» n’est pas une perspective réaliste de moyen terme dans les PMA.

  16. Merci de votre attention

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