1 / 18

Hans Jonas : le principe responsablit

Menace de la technique. [] la promesse de la technique moderne s'est inverse en menace []. Elle va au-del du constat d'une menace physique. La soumission de la nature destine au bonheur humain a entran par la dmesure de son succs, qui s'tend maintenant galement la nature de l'homme, l

rad
Télécharger la présentation

Hans Jonas : le principe responsablit

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


    1. Hans Jonas : le principe responsablit Citations tires du Principe de responsabilit de Hans Jonas, Anjou, CEC, 2007.

    2. Menace de la technique [] la promesse de la technique moderne sest inverse en menace []. Elle va au-del du constat dune menace physique. La soumission de la nature destine au bonheur humain a entran par la dmesure de son succs, qui stend maintenant galement la nature de lhomme, le plus grand dfi pour ltre humain que son faire ait jamais entran. p. 36

    3. La tentation de lutopie Cela ncessite une critique dtaille de lidal utopique. Puisque celui-ci a en sa faveur les plus anciens rves de lhumanit et quil semble galement disposer maintenant avec la technique des instruments permettant de traduire ce rve dans une entreprise, lutopisme, qui jadis fut vain, est devenu la plus dangereuse des tentations prcisment parce que cest la tentation la plus idaliste de lhumanit actuelle. p. 38

    4. Trois prsupposs des thiques traditionnelles [Lthique traditionnelle] admettait tacitement les prsuppositions suivantes [] : 1) La condition humaine, donne par la nature de lhomme et par la nature des choses, est tablie une fois pour toutes dans ses traits fondamentaux ; 2) Sur cette base, ce qui est bon pour lhomme se laisse dterminer sans difficult et de manire vidente ; 3) La porte de lagir humain et par consquent celle de la responsabilit humaine est troitement dfinie. p. 40

    5. Caractristiques des thiques traditionnelles Elles ne se posaient pas la question de leffet de la technique sur lhomme et sur la nature ; La signification thique faisait partie du commerce direct de lhomme avec lhomme, y compris le commerce avec soi-mme ; toute thique traditionnelle est anthropocentrique ; [] Le bien-tre et le mal-tre dont lagir devait soccuper taient proches de laction, soit dans la praxis elle-mme, soit dans sa porte immdiate et il ntaient pas affaire de planification long terme. (p. 44-45)

    6. thiques traditionnelles et connaissance tant donn que lexigence thique dans la tradition concerne lavenir immdiat et les proches, elle ne requiert pas un savoir technique, mais seulement une connaissance accessible tous les hommes de bonne volont. (p. 47) Sans doute renferme-t-il [le savoir thique conu comme sagesse pratique] un concept universel du bien humain en tant que tel, rfr aux constantes supposes de la nature et de la situation humaine et ce concept universel peut-il le cas chant tre labor ou non dans le cadre dune thorie approprie. Mais sa traduction dans la pratique exige la connaissance de lici et du maintenant et celle-ci est entirement non thorique. (p. 46)

    7. Droit thique de la nature 1) tant donn que la technique rend la nature vulnrable, lthique nest plus concerne seulement par lhomme, mais par la biosphre entire de la plante. (p. 47) Du moins nest-il plus dpourvu de sens de demander si ltat de la nature extra-humaine, de la biosphre dans sa totalit et dans ses parties qui sont maintenant soumises notre pouvoir, nest pas devenu par le fait mme un bien confi lhomme et quelle a quelque chose comme une prtention morale notre gard non seulement pour notre propre bien, mais galement pour son bien propre et de son propre droit. (p. 49)

    8. Droit thique de la nature 2) Cela voudrait dire chercher non seulement le bien humain, mais galement le bien des choses extra-humaines, cest--dire tendre la reconnaissance de fins en soi au-del de la sphre de lhomme et intgrer cette sollicitude dans le concept du bien humain. (p. 49) [] un appel muet quon prserve son intgrit [la nature] semble maner de la plnitude du monde de la vie, l o elle est menace. Devons-nous lentendre, devons-nous reconnatre la lgitimit de sa prtention, sanctionne par la nature des choses [] ? (p. 49)

    9. Le pril inhrent technique La technique moderne est devenue une pousse en avant qui tmoigne dun pouvoir toujours plus grand de dominer les processus naturels. Ses russites renforcent une pousse aveugle vers de plus grandes russites encore. (p. 50) Quels que soient les autres lments qui font partie de la plnitude de lhomme, ils sont dpasss en prestige par le rayonnement de lextension de son pouvoir et ainsi cette extension, dans la mesure o elle rattache toujours davantage de forces de lhomme son entreprise, saccompagne-t-elle dun rtrcissement du concept que lhomme a de lui-mme ainsi que de son tre. (p. 51)

    10. Axiome de la nouvelle thique de Jonas Quun tel monde [un monde pour les gnrations futures] doive exister jamais dans lavenir un monde appropri lhabitation humaine et que toujours lavenir il doive tre habit par une humanit digne de ce nom, on le concdera comme un axiome universel ou comme un but trs plausible de limagination spculative []. p. 52

    11. Impratifs de Kant et de Jonas La premire formule de limpratif catgorique selon Kant se lit comme suit : Agis toujours de telle sorte que tu puisses aussi vouloir que ta maxime devienne une loi universelle. Dit autrement, la raison commande de ne pas se contredire logiquement. P. ex., je ne peux universaliser une maxime qui me permettrait de mentir pour me tirer dembarras. (p. 52-53) Le nouvel impratif de Jonas dit : Agis de faon que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence dune vie authentiquement humaine sur terre (p. 53). Exprim de manire ngative : Agis de faon que les effets de ton action ne soient pas destructeurs pour la possibilit future dune telle vie (p. 53).

    12. Dangers de la biothechnologie Grce aux avances de la biothechnologie, il sera possible de plus en plus de prolonger la vie. La mort napparat plus comme une ncessit faisant partie de la nature du vivant, mais comme un dfaut organique vitable, susceptible au moins en principe de faire lobjet dun traitement, et pouvant tre longuement diffr. Une nostalgie ternelle de lhumanit semble tre plus proche dtre exauce. (p. 56) Mais est-il souhaitable de retarder la mort indfiniment ? Quels seront les effets prvisibles sur lindividu et lespce humaine ? Ces questions touchent rien de moins quau sens entier de notre finitude : comment seront vcus les grands sentiments comme lamiti, leffort de rechercher la connaissance, le rapport affectif aux souvenirs, langoisse de la mort, etc.

    13. Mortalit et sens de lexistence [] en liminant la mort, nous devons galement liminer la procration car cette dernire est la rponse de la vie la premire et ainsi nous aurions un monde compos de vieux mais sans jeunes [] (p. 57). Le fait que la mort soit inluctable et que la natalit soit ncessaire offre lexistence le renouveau, la spontanit, lardeur de la jeunesse, bref cette capacit de stonner qui est le fondement de la philosophie selon Platon. Ce perptuel recommencement [des gnrations] quil est seulement possible dobtenir au prix du perptuel achvement [i.e. la mort], peut trs bien tre lespoir de lhumanit, la protection qui lempche de sombrer dans lennui et dans la routine, sa chance de conserver la spontanit de la vie. (p. 57)

    14. Utopie et sciences bio-mdicales Le progrs des sciences bio-mdicales rend possible le contrle du psychisme au moyen dagents chimiques ou par lintervention directe sur le cerveau au moyen dlectrodes implantes (p. 58). Ces interventions comportent de manifestes avantages pour la sant des malades qui dans le pass ne pouvaient recevoir des soins adquats. Mais du soulagement du patient [] une transition insensible mne au soulagement de la socit, dbarrasse du caractre difficilement supportable dun comportement individuel compliqu chez ses membres [] (p. 58). Les problmes rebelles de la domination et de lanomie dans la socit moderne de masse font que lextension de ces mthodes de contrle devient une tentation extrme dans le but de la manipulation sociale. (p. 58)

    15. Danger de la technologie bio-mdicale Devons-nous surmonter lagression par la pacification lectronique de certaines rgions crbrales ? Devons-nous susciter des sentiments de bonheur ou du moins de plaisir par la stimulation indpendante des centres de plaisir [] ? (p. 59) Tout fait indpendamment de la question de la contrainte et celle du consentement, et indpendamment mme de la question des effets secondaires indsirables chaque fois que nous contournons de cette manire la voie humaine du traitement des problmes humains et que nous la remplaons par le court-circuit dun mcanisme impersonnel, nous avons enlev quelque chose la dignit de lipsit personnelle et nous avons fait un pas de plus sur le chemin qui mne des sujets responsables des systmes de comportements programms. (p. 59)

    16. Technologie et utopie Ce que les utopies du pass ont rv, la technologie actuelle permet de le raliser et mme daller plus loin dans le contrle de la nature ambiante et de la nature humaine. (p. 60) ce qui ntait que jeux hypothtiques et peut-tre clairants de la raison spculative, le pouvoir technologique les a transforms en des esquisses concurrentes de projets excutables et, en faisant notre choix, nous devons choisir entre les extrmes deffets lointains et en grande partie inconnue. (p. 60) Lhomme est donc confront des choix ultimes qui demandent une sagesse quil ne possde pas, car, dune part il nest pas possible de prvoir toutes les consquences long terme dun action, dautre part lhomme contemporain ne croit plus lexistence dune valeur absolue et dune vrit objective (p. 60-61).

    17. Le vide thique actuel Pour commencer, ce savoir [moderne] avait " neutralis " la nature sous langle de la valeur, ensuite ce fut le tour de lhomme. Maintenant nous frissonnons dans le dnuement dun nihilisme, dans lequel le plus grand des pouvoirs saccouple avec le plus grand vide, la plus grande capacit avec le plus petit savoir du quoi bon. Cest la question de savoir si sans le rtablissement de la catgorie du sacr qui a t dtruite de fond en comble par lAufklrung scientifique nous pouvons avoir une thique capable dentraver les pouvoirs extrmes que nous possdons aujourdhui et que nous sommes presque forcs dacqurir et de mettre en uvre. (p. 62)

    18. Heuristique de la peur Par rapport au mal nous ne sommes pas dans lincertitude ; la certitude par rapport au bien nous ne lobtenons en rgle gnrale que par le dtour de celui-ci. Il est douteux que quelquun et jamais fait lloge de la sant sans au moins le spectacle de la maladie, celui de la probit sans celui de la canaillerie et celui de la paix sans tre averti de la misre de la guerre. Nous savons beaucoup plus tt ce dont nous ne voulons pas que ce que nous voulons. Cest pourquoi la philosophie morale doit consulter nos craintes pralablement nos dsirs, afin de dterminer ce qui nous tient rellement cur [] bien que lheuristique de la peur ne soit certainement pas le dernier mot dans la qute du bien, elle est pourtant un premier mot extrmement utile [] (p. 65) Voir aussi, pp. 62-64 et p.36.

More Related