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LES ENJEUX DES REGIMES FONCIERS SUR LES PETITS PRODUCTEURS DES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT Présentée par Césarie KANTARAMA déléguée de l’EAFF . P RESENTATION DE L’EAFF.
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LES ENJEUX DES REGIMES FONCIERS SUR LES PETITS PRODUCTEURS DES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENTPrésentée par Césarie KANTARAMA déléguée de l’EAFF
PRESENTATION DE L’EAFF • L’EasternAfrica FarmersFederation en sigle EAFF est une plateforme des organisations paysannes en Afrique Orientale. • Son siège est basé à Nairobi au Kenya. • Elle a été créée en 2001 avec une mission de représenter, lobby et plaidoyer pour les intérêts des agriculteurs en Afrique orientale ainsi que de renforcer leurs capacités.
Sa vision est une communauté prospère et cohésive en Afrique Orientale. • Ses membres sont des organisations paysannes de la Tanzanie, Ouganda, Rwanda, Kenya, RDC, Burundi, Ethiopie, Erythrée et du Djibouti. Elle est gérée démocratiquement par ses organes à savoir : le congrès général, le conseil d’administration, et le conseil de gestion appuyés par le secrétariat.
Actuellement, l’EAFF effectue ses activités sur base d’un plan stratégique allant de 2008 à 2011. • Pour atteindre ses objectifs, l’EAFF a opté la stratégie de partenariat avec impact. Ceci a fait qu’elle est devenue une actrice incontournable dans la sous région en matière de représentation des producteurs agricoles.
INTRODUCTION • La terre est la source de toute vie, tout avancé socio-économique de l’humanité, elle est notre demeure et source d’alimentation sans exception. Pour la plupart de personnes vivantes en milieux ruraux dans les pays en voie de développement, l’exploitation de la terre agricole est leur seul moyen de survie quotidien. Bref, la terre est un patrimoine hérité de nos ancêtres et nous sommes interpellés à la sauvegarder pour l’intérêt des générations à venir. Bien qu’elle se heurte à des multiples problèmes, son acquisition est un droit indéniable.
PROBLEMATIQUE ACTUEL • Croissance démographique de la population dépendante de l’agriculture alors que la terre, elle, ne croît pas. • Surexploitation des terres arables qui causent la dégradation du sol et son appauvrissement. • Le changement des conditions climatiques qui déstabilise la productivité des terres. • L’absence des droits à la propriété foncière qui ne favorise pas les investissements à long terme chez les petits producteurs.
L’urbanisation non planifiée qui restreint les terres agricoles des petits fermiers habitants dans les périphéries des villes où il en résulte une migration démesurée, la perte d’emploi et par conséquent des moyens de subsistance, la destruction des terres et des autres ressources nécessaires à la survie des personnes, une augmentation de la polarisation entre riches et pauvres aussi bien qu’à l’intérieur des pays qu’entre le Nord et le Sud et enfin une augmentation de la pauvreté dans la plupart des pays. • Les régimes fonciers nationaux qui ne tiennent pas compte des réalités et des besoins des petits producteurs.
Le système mondial de libéralisation des marchés qui fait que les grandes corporations multinationales envahissent les terres des autochtones pour les exploiter au détriment des communautés locales.
Cette politique a ouvert les portes à une monopolisation et une concentration sauvage des ressources et des processus de production dans les mains de quelques personnes. L’imposition des modèles de production intensive et dépendante de l’extérieur a détruit l’environnement et le mode de vie de nos communautés.
Les conflits et les instabilités politiques causant les déplacements massives des populations. • Certaines de nos cultures ne favorisent pas l’acquisition des terres par les femmes étant donné qu’elles représentent la plus grande proportion des petits producteurs agricoles. Cet aspect a pour conséquence l’injustice et le déséquilibre social.
PERSPECTIVES DE L’AVENIR • Sensibiliser les communautés sur le problématique et les faire impliquer dans la recherche des solutions y relatives. • Interpeller les gouvernements à honorer ses engagements d’augmentation du budget alloué à l’agriculture comme prévu dans la déclaration de Maputo.
Utiliser les techniques de conservation du sol. • Instaurer la culture de paix et de bonne gouvernance. • Intensifier les efforts de rappeler à ceux qui sont responsables des émissions des gaz à effets de serre à prendre leurs responsabilités morales et légales sur ses effets à l’Afrique. • Prédéfinir des plans d’urbanisation et les politiques d’habitat dans les zones rurales.
Impliquer les Organisations Paysannes dans l’élaboration des régimes fonciers, leur mise en œuvre, le suivi et enfin la vulgarisation. • Les Organisations Paysannes en tant que voix du petit producteur qui est au centre des débats, doivent être proactives sur les problèmes fonciers. • Les investissements publics en faveur des activités productives des familles et des communautés orientés vers le renforcement et la production alimentaire destinée à la population et aux marchés locaux. • La mise en place des politiques contre la propriété foncière spéculative, les investisseurs doivent démontrer la viabilité de leurs investissements proposés et leur valeur ajoutée au bien être des communautés locales.
Le développement des marchés locaux et régionaux, harmoniser les standards, les politiques, les opportunités dans le marché, le développement et le transfert de la technologie appropriée. • L’avantage comparatif et la collection des investissements. L’intégration régionale offre des les chances de faire évaluer nos avantages et opportunités comparatifs pour les investissements collectifs à travers la mise en commun des fonds.
L’accès au territoire et autres ressources productives par le biais d’une redistribution naturelle contrairement à celle qui est faite par les forces du marché. • Le contrôle de la communauté sur les ressources productives face à la propriété des corporations sur la terre, l’eau et les ressources naturelles. • La reconnaissance et la promotion du rôle des femmes dans le processus de production, l’accès et le contrôle équitable sur les ressources naturelles et mettre fin aux structures patriarcales dans le système foncier.
Enfin pour conclure, l’EAFF (Eastern Africa FarmersFederation) invite les Organisations des Producteurs et les partenaires de développement de bâtir une conscience sociale et de se mobiliser pour un partage juste et équitable afin d’ assurer un développement rural durable. • Par la suite, il faudra que les politiques uniformes telles que celles qui sont influencées par le marché soient remplacées par un monde avec de la place pour tout le monde, dans lequel la force et la dignité humaine soient bâties à partir du respect pour la diversité et afin que tous les pays et toutes les populations aient le droit de définir leurs propres politiques.