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OÙ ALLONS-NOUS AUJOURD'HUI ?. Aujourd’hui, nous voyageons de Lyon à Paradis. Quand nous passons par Saint-Etienne , nous nous rappelons qu’ici, le Père André Coindre a prêché une mission du 25 mars au 17 mai 1821. Elle avait été précédée par une propagande qui voulait la faire échouer:.
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OÙ ALLONS-NOUS AUJOURD'HUI ? Aujourd’hui, nous voyageons de Lyon à Paradis
Quand nous passons par Saint-Etienne, nous nous rappelons qu’ici, le Père André Coindre a prêché une mission du 25 mars au 17 mai 1821. Elle avait été précédée par une propagande qui voulait la faire échouer: Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition; laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et périront avec eux ceux qui les auront attirés! Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.
Un soir que l'église principale avait été réservée aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses peines, impressionna tellement son auditoire, que personne ne semblait vouloir quitter la place où la voix tonnante du P. Coindre l'avait comme enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des missionnaires, se placèrent devant les chevaux des deux diligences, et escortèrent, un livre de cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à Saint-Chamond. Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien conquis l'admiration et la confiance de ses auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment de reconnaissance et de vénération, voulurent le porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la plantation de la croix. La modestie du saint missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur désir; mais il eut bien de la peine à éviter un honneur dont il se croyait indigne.
Missions prêchées par le P. Coindre dans le département de La Loire • Saint-Just-la-Pendue • Neulise • Saint-Sauveur • Saint-Germain-Laval • Saint-Chamond • Ambierle • Saint-Just-en-Chevalet • Chavanay • Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud • Saint-Didier-sur-Rochefort • Saint-Maurice-en-Gourgois
Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur. On ne peut pas manquer de faire un arrêt.
L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une congrégation missionnaire, lesMissionnaires du Cœur de Jésus, et de prendre la direction du collège et de l’internat. Le collège et la croix de mission Le château des évêques, où se trouvait l’internat
C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la congrégation a été officiellement constituée.C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école des frères. La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été démolie pour faire le cimetière du village.
Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823. Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus. Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste place, qui est entre le collège et le château, sont réunies plus de douze mille personnes. Elles sont là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur qui va prononcer le discours sur la plantation solennelle d'une croix de Mission. Un grand nombre d'entre elles se sont emparées, longtemps à l'avance, des places d'où elles pourront voir et entendre l'éminent prédicateur : on en voit jusque sur les arbres de la grande allée, sur les murailles, sur les toits des maisons voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont ouverts à la plus douce allégresse; l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son zèle a donné de puissance à sa voix naturellement éclatante. Il explique le grand mystère de la Rédemption et bénit, avec le symbole auguste du salut des hommes, tout l'auditoire agenouillé.
Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823. Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit une chronique sur l’œuvre du Père André Coindre dans cette ville, nous donne son témoignage: Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien jeune, à la mission qui fut donnée à la paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et, bien que j’aie vu souvent ces sortes d'exercices religieux se reproduire en diverses localités, aucun n'a laissé dans ma mémoire une impression aussi forte et aussi durable que celle des grandes cérémonies, des concours du peuple et des émouvantes prédications dont je fus alors témoin et spectateur.
Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale. Elle est située dans la région de l’Auvergne, dans le département de la Haute-Loire.
Ici commence l’un des quatre chemins français de Saint-Jacques-de-Compostelle.
En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles) Dans tout le diocèse, la réputation du P. Coindre devint si grande en peu de temps que tout le monde tenait à l'entendre. La célébrité de son nom, la dignité et la force de son langage, l'éclat de ses vertus, les fruits merveilleux de ses discours eurent bientôt le privilège d'exciter une nouvelle admiration et d'attirer les foules autour de sa chaire. Sa parole, tour à tour pleine d'éclat et de puissance dans l'exposition des grandes vérités; souple, insinuante, lumineuse dans les entretiens familiers, remuait les cœurs, produisant ces fruits de salut que le Divin Maître attache toujours aux prédications vraiment apostoliques.
LE MONASTIER (Haute-Loire) Dans le mois d'avril 1824, une grande mission fut prêchée au Monastier. J'étais jeune encore, mais déjà mon esprit et mon cœur s'ouvraient aux impressions du bien et de la vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du jeune âge qui restent gravés dans l'âme en traits ineffaçables et des émotions que ne peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes épreuves de la vie? Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre, ce prêtre vraiment apostolique, au port majestueux, à la taille imposante, aux traits nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses accents, quelle force, quelle richesse de langage n'employait-il pas? Quand il annonçait les vérités de la religion, sa voix émue et sonore, ses discours animés portaient la crainte de Dieu dans les consciences. Sa parole, resplendissante de foi et de charité, éclairait les esprits, attendrissait les cœurs, subjuguait les volontés les plus rebelles.
C’est au Puy que le Père Coindre a prêché sa dernière mission de décembre 1825 à janvier 1826 Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole. Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi, il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.
Missions prêchées par le P. Coindredans le département de la Haute-Loire • Monistrol-l'Évêque • Saint-Arcons-de-Barges [et Saint-Paul-de-Tartas?] • Rosières • Riotord • Saint-Maurice- -de-Lignon • Tence et Montfaucon • Saint-Didier-la-Séauve • Saint-Front • Saugues • Yssingeaux • Saint-Paulien • Craponne-sur-Arzon • Grazac • Le Monastier • Bas-en-Basset • Le-Puy-en-Velay
A côté du Puy se trouve Vals où le frère Polycarpe a été directeur d’une école qui est aujourd’hui la mairie du village.
Nous voici finalement au bout de notre voyage: Paradis, qui se trouve aussi à côté du Puy. Le frère Polycarpe y a été d'abord directeur de l’internat et ensuite Supérieur général jusqu'à sa mort.
Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie et maison de retraite pour les frères aînés. L’ancien Paradis a été transformé en appartements.
C’est dans ce caveau de Paradis que le frère Polycarpe est enterré ainsi que les premiers frères.