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Violence et délinquance chez l’enfant et l’adolescent

Violence et délinquance chez l’enfant et l’adolescent. BAIS Céline Psychiatre CRIAVS. Plan. L’ado et la crise d’ado Les troubles psy à l’adolescence La violence/les actes transgressifs Cas particulier de la violence sexuelle PEC du jeune violent. Quelques chiffres….

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Violence et délinquance chez l’enfant et l’adolescent

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Presentation Transcript


  1. Violence et délinquance chez l’enfant et l’adolescent BAIS Céline Psychiatre CRIAVS

  2. Plan • L’ado et la crise d’ado • Les troubles psy à l’adolescence • La violence/les actes transgressifs • Cas particulier de la violence sexuelle • PEC du jeune violent

  3. Quelques chiffres…

  4. Les spécificités chez l’adolescent • La crise d’adolescence Défis de l’adolescence : - séparation et individualisation avec transformation des relations et de l’identité - transformations sexuelles - transformation du role social • exploration du monde , experiences Trouble du caractère ponctuel Impulsivité, instabilité, imprévisibilité… Brutalité des décisions Enthousiasme et revirements subits Identifications massives et transitoires Idéalisations excessives puis effondrements Excentricités vestimentaires fluctuantes Comportements alimentaires anarchiques temporaires

  5. L’agir et le passage à l’acte chez l’adolescent L’agir est le mode d’expression privilégié à cet âge, des conflits et des angoisses Il se manifeste dans la vie quotidienne et dans des troubles du comportement Les facteurs favorisants l’agir sont: -les facteurs environnementaux -les facteurs internes

  6. Les facteurs environnementaux Le changement de statut social (l’enfant devient adulte): tout changement est un incitation à l’agir Le contenu même de ce nouveau statut: indépendance, autonomie… Stéréotypes sociaux: réponse ICS aux attentes des adultes: l’ado doit être en crise Les interactions sociales: le groupe renforce les incitations à l’agir Contraintes excessive de la réalité: quand trop rigide favorise l’agir

  7. Les facteurs internes Excitation pubertaire: maturation génitale, besoin sexuel nouveau L’angoisse (toujours retrouvée) qui nécessite un action de décharge Remaniement de l’équilibre pulsion/défense: ex passage à l’acte sexuel sous le poids de la pulsion sexuelle Antithèse passivité/activité: passivité correspond à la soumission infantile et l’action à l’affirmation de soi Modifications instrumentales: au niveau du corps augmentation de la force, de l’énergie et au niveau du langage n’arrive pas avec ses mots à exprimer les émotions. Ce qui est source de tension

  8. Différent de la crise d’adolescence Fugues, conduites à risque, T. de suicide Conduites agressives répétées Troubles des conduites sexuelles Conduites antisociales, vandalisme Conduites d’addiction : toxicomanies, alcoolisme, TCA Agitations psychomotrices -Violences

  9. Les pathologies psy à l’adolescence • Début de la consommation de drogue: Tabac Cannabis drogues dures • Début de la consommation d’alcool • Début de la plupart des maladies psy que l’on peut retrouver à l’âge adulte • Difficultés de poser un diagnostic Dépression avec risque suicidaire élevé Troubles anxieux: ex TOC / TCA Les troubles spécifiques de l’adolescence

  10. Cas clinique • Alex a 17 ans, il était bon élève avait des copains mais depuis le début de la nouvelle année scolaire, il ne sort plus, ne fait plus rien, il reste dans sa chambre toute la journée. Ses parents vous disent qu’il ne se lave plus alors que c’était un garçon qui avait toujours fait attention à son apparence. Lorsque que vous rencontrez Alex il vous dit qu’il peut communiquer par télépathie.

  11. L’entrée dans la schizophrénie • Vulnérabilité + conso de toxiques • Symptomatologie positive: délire, hallucinations, comportement étrange… • Symptomatologie négative: apragmatisme, isolement, repli… • Dysfonctionnement social ou dans les activités • Eliminer une prise de toxique ou pb somatique autre

  12. Cas clinique • Morgan ne sort plus de sa chambre, il passe son temps à écrire des textes très sombres, il ne va plus en cours car n’arrive plus à se concentrer, il ne dort plus la nuit, est fatigué et ne veut plus rien faire ni même se laver. Il ne veut quasiment pas vous parler et vous dit simplement « tout le monde va mourir un jour ». Morgan n’est pas étrange

  13. Suite du cas clinique • Vous revoyez Morgan deux semaines plus tard. • Ses parents vous disent qu’il ne va pas mieux • Morgan est très méfiant, il vous avoue consommer du cannabis et vous dit « vous savez les gens me regardent bizarre, je crois qu’ils parlent de moi… »

  14. dépression • Ne pas confondre un dépression chez l’adolescent et un trouble psychotique • Pourtant les symptomes négatifs de la schizophrénie se rapprochent parfois des signes de depression • Parfois le diagnostic est difficile à poser…

  15. Cas clinique • Louis 15 ans n’a jamais vraiment réussi à être en lien avec ses camarades, il ne comprend pas les blagues et ne comprend pas vraiment ce qu’il faut dire ou ne pas dire en société. Lui ce qu’il aime c’est la géographie, il connait par cœur toutes les capitales et toutes les grandes villes de chaque pays, il aime dessiner des cartes du monde. Il se lève tous les matins et commence sa journée par le dessin d’un pays.

  16. Syndrome d’Asperger • TED: autisme de « haut niveau » • Altération des interactions sociales • Caractère restreint répétitif et stéréotypés des comportements, intérêts et activités • Intelligence peut être de bon niveau • Risque de passage à l’acte sexuel, pourquoi?

  17. Cas clinique • Max a 13 ans, il n’aime pas l’école et a du mal à tenir en place, il bavarde, oubli toujours ses affaires, n’arrive jamais a finir ses exercices, coupe la parole, n’attend jamais son tour, on dirait qu’il est monté « sur ressorts ». Les profs sont à bout, il va se faire virer pour mauvais comportement. A la maison c’est pareil ses parents ne peuvent plus le supporter

  18. TDAH • Inattention • Hyperactivité • impulsivité • Lien entre TDAH, addiction et cpt antisociaux

  19. Cas clinique • Tom 10 ans est à nouveau en colère, il a désobéi, il embête son petit frère et accuse son cousin à sa place. A l’école c’est pareil on dirait qu’il est toujours énervé et fâché avec ses copains. Il lui arrive souvent d’etre méchant avec les autres et quand on lui fait remarquer il se met à crier

  20. TOP • Ensemble des comportements négativistes hostiles ou provocateurs persistants pendant au moins 6 mois • Attitude plus fréquente que les sujets du même âge

  21. Cas clinique • Sam 15 ans est bagarreur et fait plein de bêtises : il fugue, fait l’école buissonnière, ment en permanence. Il a déjà commis des vols et coupé la queue du chat de la voisine « c’est rigolo un chat sans queue » et a brulé des voitures lors d’une manifestation. Visiblement il a des mauvaises fréquentations et consomme de la drogue

  22. Trouble des Conduitesconduites répétitives et persitantes 3/12mois ou 1/6mois

  23. TC • Peut etre précédé d’un TOP et suivi d’un trouble de personnalité antisociale (diagnostic pas avant 18 ans) • Peut etre associé à un TDAH • Moins bon pronostic si début avant 10 ans • Début des comportements délinquants

  24. Les violences chez l’adolescent Les manifestations de cette violence : Contre lui-même Contre les autres Contre les biens La violence et la délinquance chez les jeunes

  25. Le vol chez l’adolescent • Conduite délinquante la plus fréquente • Le vol de véhicule motorisé: Plus fréquent chez les garçons vécu comme un emprunt pour faire une ballade Contexte impulsif, besoin immédiat • Vol dans les grandes surfaces Les filles sont largement représentées • Vols de lieux habités Chez les garçons Résumé souvent par la «visite» d’une cave ou le jeune emporte quelques bouteilles Mais parfois plus grave avec vrais cambriolages

  26. Actes hétéro-agressifs chez l’ado • Violence contre les biens Souvent aucun motif apparent à la conduite destructrice Le vandalisme En bande Parfois motivation apparente mais hors de proportion des dégâts occasionnés La gravité et les dégâts ne sont pas forcément bien évalués par l’ado

  27. Actes hétéro-agressifs chez l’ado • Les conduites destructrices solitaires: Plus rares et plus graves au niveau psychopathologique, le risque est la répétition de ces conduites qui est souvent liée à des systèmes d’interactions familiales hautement perturbés Parfois renvoie à la difficulté de séparation des parents avec leur ado -la conduite pyromaniaque -la crise de violence de l’ado • Les conduites hétéro-agressives à forme excrémentielles Renvoie à une conduite isolée non revendiquée par l’ado Signe la médiocrité de l’investissement de son environnement et de l’image projetée de son corps

  28. Actes hétéro agressifs chez les ado • Les violences -le meurtre reste rare chez les mineurs même si on constate une augmentation et qu’il peut être réalisé de plus en plus jeune Il s’effectue souvent en bande, la victime est le plus souvent inconnue -coups/blessures/bagarres: souvent entre ado, entre 2 bandes ou sur des plus jeunes

  29. Actes hétéro agressifs chez les ado • La violence scolaire Les massacres à l’école « school shooting »: bien que très médiatisés, restent exceptionnels et sont le plus souvent réalisés par des adultes après études américaines:70 fois moins de risque de se faire assassiner à l’école ou sur le chemin de l’école, par rapport aux autres lieux

  30. Actes hétéro agressifs chez les ado Les microviolences à l’école plus fréquentes 52.8% des élèves ont déjà subit des injures -incivilités: de la grossièreté des enfants au vandalisme C’est la répétitions de ces cpt qui est grave: renforce le sentiment d’impunité des agresseurs et d’impuissance des victimes Ce qui aboutit à un abandon de l’espace publique par la communauté car insécurité -le school bullying= harcèlement entre pairs dans l’enceinte scolaire: cpt agressifs et abus de pouvoir répétitifs Victimes svt isolé plus petites et plus faibles Risque: tendances dépressives voire suicidaires

  31. Les nouvelles violences • Le happy slapping Filmer avec son téléphone portable l'agression physique d’une personne et la diffuser.

  32. Le cyber harcèlement ou cyber intimidation • Le phénomène de cyber-harcèlement est croissant, varie suivant les pays entre 9 et 34% • Les 12-15 ans sont les plus exposés • Utilisation les nouvelles technologies d’information et de communication (TIC) pour nuire, provoquer ou blesser de façon répétée une autre personne. • diffusion massive et instantanée à un large public • Possibilité d’anonymat de l’auteur (trace numérique) • Les contenus diffusés peuvent rester en ligne même si le harcèlement cesse

  33. Les cyber agressions Ne sont pas du cyber-harcèlement : - Les blagues en ligne (cyberteasing) - Les disputes en ligne (cyberarguing) - L’envoi unique d’un message ou d’une photo nuisible (cyber-attack)

  34. Types de cyber harcèlement • Direct et indirect • Relation triangulaire

  35. La violence sexuelle : jeu ou abus? Situation 1 Paul 5 ans a montré à l’école son zizi aux filles qui n’avaient rien demandé. « C’était rigolo ». La maîtresse conseille aux parents de consulter au plus vite « l’exhibitionnisme ça peut commencer tôt »

  36. Situation 1 • Fait isolé ou comportement répété? • De 2 à 5 ans: les comportements d’autostimulation, exhibitionnistes, voyeuristes, de jeux sexuels exploratoires sont fréquents • Étude sur 339 personnes adultes: 34% ont montré leurs organes sexuels avant l’âge de 13 ans à d’autres enfants (Kellogg ND. 2009)

  37. Situation 2 Paul 8 ans montre son sexe à l’école, ce n’est pas la 1ère fois qu’il est repris par la maîtresse sur ce point. Ce matin, Magalie 8 ans vient vous voir en pleurant et vous dit que Paul l’a forcée à lui « toucher le zizi ». Paul ne nie pas les faits mais vous dit « je croyais que ça lui ferait plaisir, elle avait envie ». Paul vient consulter avec sa mère sur la pression de l’école « on ne va pas en faire tout un plat, mon fils est un gentil garçon »…

  38. Situation 2 • Comportement sexuel problématique? Oui Incapacité de Paul de cesser ce comportement malgré l’intervention à plusieurs reprises de l’adulte Justification faussée de son comportement Coercition, force, menace Comportement exhibitionniste à 2-5 ans. Plutôt recherche d’intimité à 6-8 ans

  39. Situation 3 Tom (13 ans) et Léa (11 ans) ont été surpris nus en train de s’embrasser dans une chambre de la colo Embarrassés, Léa accuse Tom de l’avoir forcée et Tom proteste en disant que c’est Léa qui l’a dragué. Tous les deux jurent que c’est la 1ère fois que ça arrive

  40. Situation 3 • Abus ou jeu? Le doute persistera • Le comportement est il habituel par rapport à l’âge des enfants? • Quelles étaient les intentions réelles? • Développement psycho-sexuel différent entre les 2 enfants? Attrait pour l’autre sexe, baiser, petit copain ou copine: normal Véritable relation sexuelle: « anormale »

  41. Jeu ou abus les questions à se poser 1-le comportement correspond t-il au développement psychosexuel de l’enfant? 2-existe t-il une différence d’âge entre les 2 enfants (> à 3ans) ? 3-les actes sont ils fréquents, non diminués par l’intervention d’un adulte? 4-y a-t-il eu présence de coercition, force, menace, chantage?

  42. Les connaissances pré-requises • Le développement psychosexuel • 0 à 2 ans: exploration du corps y compris des organes génitaux, autostimulation, érection/excitation possibles. • 2 à 5 ans: autostimulation, exhibitionnisme, voyeurisme, jeux exploratoires avec les pairs. • 6 à 8 ans: besoin d’intimité, recherche plus la compagnie du même sexe, comparaison des corps. • 9 à 12 ans: attrait pour le sexe opposé (en général pas au delà de caresses et de baisers), masturbation plaisir.

  43. La violence sexuelle • Le viol: n’ont pas toujours conscience d’avoir commis un viol • « elle a pas dit non » mais elle n’a pas dit oui non plus… • Le GHB (ac gamma hydroxybutyrique) drogue du viol. L’alcool et les autres drogues • Le phénomène des tournantes « la médiatisation d’un stéréotype » importance de la bande et de l’appartenance à un groupe • Les agressions sexuelles

  44. Le jeune agresseur sexuel • Dans 1/3 des cas a été victime • Les intérêts sexuels déviants? • Préoccupation pour la sexualité • Autres conduites déviantes? • Retard mental/maladies psychiatriques (SCZ) • Compétences psychosociales défaillantes

  45. La récidive chez les AAVS • Méta-analyse sur la récidive de 11 219 AAAS sur 5 ans (Caldwell 2009): Récidive générale: 43 % Récidive sexuelle: 7 % • Autres études En moyenne 50% de récidive générale et 10 % de récidive sexuelle

  46. Stratégies de PEC : prévention • Actions communautaires (actions visant à modifier le milieu dans lequel les jeunes évoluent) : renforcer le périscolaire, activités parascolaires… • Approche sociétale: changer le milieu socio-culturel pour faire reculer la violence : lutter contre la pauvreté, lutter contre la violence banalisée dans la société, campagne pour encourager les cpt + • Approche individuelle de prévention de la violence chez les jeunes: dès le plus jeune age, informations, activités…

  47. Après l’acte de violence L’abord du jeune violent : • Le séparer ponctuellement de son contexte • Tenter d’entrer en relation • Prendre du temps et se rendre disponible • Percevoir si un lien est possible • Rechercher une pathologie psy si elle existe et la traiter • Traitement anti-impulsif • Reprendre «à distance» ce qui s’est passé +++ • Comprendre le lien entre acte de violence et souffrance de l’auteur: responsabiliser le jeune face à ses actes

  48. Conclusion • Période d’adolescence période de transition délicate • L’agir est le mode d’expression privilégié • Certains troubles psy qui débutent pendant l’enfance et l’adolescence peuvent entrainer des cpt violents • Tous les cpt sexuels chez les mineurs ne sont pas de la violence sexuelle

  49. bibliographie • « Adolescence et psychopathologie » Masson • « Enfance et psychopathologie » Masson • Confrontation psychiatrique violence N°47 sanofi adventis • « Clinique du passage à l’acte chez l’enfant et l’adolescent » Pr Duverger 2007 • Rapport de l’OMS sur la violence et la santé 2002 • Rapport de l’INSERM 2005 « les troubles des conduites chez l’enfant et l’adolescent » • « le passage à l’acte » Millaud • « Psychopathologie de la délinquance » de Born • Travaux préparatoire à l’élaboration du plan violence et santé: « commission périnatalité enfants et adolescents » mars 2005 • INSEE: « statistique de la délinquance », « part des mineurs dans la criminalité et la délinquance »

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