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Après avoir perdu des adhérents pendant la pandémie, les clubs de jeux de Calais recrutent La pandémie a contraint nos interactions sociales et a réduit le nombre d’adhérents des clubs de jeux de Calais. Plusieurs recherchent des joueurs comme le Bridge Club Calaisien ou le club des chiffres et des lettres. Par Amélie Soirant | Publié le 27/08/2021 Au centre, Bernard Glory du comité des Flandres de bridge entouré de joueurs du club de Calais. On a commencé par la manille, la belote, le tarot, puis on est arrivé au bridge. Il n’y a pas mieux que le bridge » souffle Rémy Labalette, cartes en main. Les yeux rivés sur les cartes qui tombent une à une sur le tapis vert, il reste concentré. Car, si « tout le monde peut apprendre le bridge, dixit Bernard Glory, du comité des Flandres de bridge, ça demande du raisonnement, un peu de mémoire et de l’attention.» «Oui, surtout de l’attention ! s’empresse d’ajouter Liliane Degrendel, de l’autre côté de la table de jeu. C’est le meilleur jeu parce que c’est vraiment celui qui raisonne le plus, qui gagne.»
Liliane et Rémi font partie du club de bridge de Calais, qui compte une quarantaine d’adhérents. Celui d’Audruicq en compte une soixantaine. « On était une centaine mais avec la pandémie, on a perdu des adhérents. On a perdu environ 30% des adhérents. Il y a pas mal de personnes âgées et malheureusement certaines sont décédées» explique Bernard Glory. Alors, ce mercredi, ils ont voulu faire une démonstration sur la digue Gaston Berthe pour attirer de nouveaux joueurs. Car si le bridge est quelque peu exigeant en termes de règles, c’est «le plus riche» des jeux de cartes selon Bernard, qui a commencé à jouer lorsqu’il était étudiant en école d’ingénieurs. « On a perdu environ 30 % des adhérents avec la Covid» «J’ai joué à Tahiti, au Qatar, en Côte d’Ivoire, au Brésil lors de mes déplacements professionnels. C’est universel » commente le passionné qui s’est vraiment remis au bridge à sa retraite. « Parce qu’il faut être retraité pour jouer au bridge» lâche sa fille à ses côtés. Ce n’est pas son père qui lui a transmis le virus mais Georges Bouillon, du club de Calais. «J’avais vu une annonce dans Nord Littoral qui proposait des cours d’initiation au bridge le soir. C’était en décembre ou en janvier, je changeais de boulot, j’avais le temps.» Des cours d’initiation gratuits Le club de bridge propose toujours dix cours d’initiation totalement gratuits. «Notre but est que les gens puissent jouer très vite et qu’ils puissent commencer à faire des compétitions, c’est ce que veulent les gens notamment les jeunes.»
Rassurez-vous, «au bout de deux leçons, on peut commencer à jouer sans atout» relativise Bernard Glory. «Les gens essaient. Soit ils abandonnent rapidement soient ils deviennent passionnés». Autour de la table de jeu, Olivier Godon n’a pas joué depuis… 1983 ! « Je jouais beaucoup quand j’étais étudiant puis quand je suis arrivée à Calais j’ai joué une fois, j’étais le mort (celui qui joue cartes visibles, ndlr). On ne m’a jamais réinvité et je n’ai pas joué depuis.» S’il faut un peu de temps pour le maîtriser, le bridge ne s’oublie pas si vite puisqu’Olivier Godon remplit facilement son contrat, le nombre de levées ou plis qu’il s’est engagé à faire au début de la partie. Le bridge s’invite au collège «On fait aussi des initiations dans les collèges. On en a fait à Saint-Pierre le midi et on est en train de le mettre en place à Ardres» relate Bernard Glory. Les principaux et professeurs de mathématiques intéressés peuvent contacter les membres du club, ravis à l’idée d’accueillir de nouveaux joueurs et, peut-être futurs passionnés de ce jeu visiblement captivant. Renseignements : freebridge.fr ou 06 99 14 40 65
