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Comptabilit de Gestion

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Comptabilit de Gestion

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Presentation Transcript


    1. Comptabilit de Gestion Anne acadmique 2005-2006 Prof. D. Van Caillie Contact : D.VanCaillie@ulg.ac.be Ssantin@ulg.ac.be

    2. Sance 1 L'information comptable, facteur-cl du succs de l'entreprise

    3. Le contexte conomique et son volution Mutation profonde au cours des 30 dernires annes : Drglementation Drgulation et libralisation des marchs Dveloppement des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC)

    4. Le contexte conomique et son volution Consquences : Des marchs toujours plus vastes et largis Des clients toujours mieux informs et plus exigeants Une concurrence exacerbe Une incertitude plus leve

    5. Le contexte conomique et son volution Donc un risque conomique et oprationnel plus lev Donc la ncessit de contrler davantage : L'environnement de l'entreprise Le risque oprationnel courant de l'entreprise

    6. De l'Age Industriel l'Age de l'Information Ces volutions ont fait passer progressivement les organisations de l'Age Industriel l'Age de l'Information Age Industriel ? Organisation taylorienne, fortement hirarchise et structure et domine par la fonction de production Age de lInformation ? Organisation aux frontires floues et flexibles, la structure volutive et domine par les actifs immatriels (savoirs, connaissances, savoirs-faire)

    7. L'Age Industriel Dominance de la fonction de production (Entreprise oriente "produit") Conception taylorienne de l'organisation de l'entreprise Structuration claire et hirarchise des relations de pouvoir, de contrle et d'information Stratgies bases sur la capacit matriser les conomies d'chelle : course la taille, au volume, la croissance

    8. L'Age de l'Information Totale immersion de l'entreprise DANS son environnement Volont d'adaptation quasi intantane de l'entreprise aux volutions de son environnement Identification et satisfaction immdiate des besoins et attentes du client (Entreprise oriente "Client") Partenariats multiples (concurrents, fournisseurs, clients, ...), complets ou partiels Emergence de l'immatriel comme principal actif de l'entreprise (Savoirs, Connaissances, ...)

    9. Consquence de cette volution Ballotte sur un ocan houleux fait d'incertitude et de risques, l'entreprise ne peut aujourd'hui survivre que si elle est : D'une part, bien contrle au jour le jour D'autre part, si elle dispose des lments d'information pertinents et adquats qui lui permettent d'tre pilote vers le bon port !

    10. L'importance du systme d'information comptable (SIC) La ncessit d'un systme d'information comptable efficient et efficace, base d'un systme de contrle de gestion (SCG) lui aussi efficient et efficace, s'impose donc clairement comme un facteur-cl de succs pour l'entreprise qui se veut tre gre professionnellement et qui a l'ambition relle d'atteindre des objectifs stratgiques prcis, destins concrtiser une volont effective de cration de valeur long terme.

    11. SCG et SIC

    12. Objectif du cours La comprhension : De l'architecture des outils propres au systme d'information comptable oprationnel (et donc au contrle de gestion oprationnel) De leur mcanisme de fonctionnement Des hypothses sous-jacentes la conception de l'entreprise qu'ils refltent Est un pralable indispensable la conception, l'implantation et au suivi de tout SCG, qu'il soit oprationnel ou stratgique, dans n'importe quelle organisation !

    13. Approche pdagogique Livre dtaill servant de support aux exposs thoriques ? Bien prparer le cours thorique avant qu'il ait lieu ! L'essentiel est dans le corps du texte Les dtails et lectures complmentaires sont en notes de bas de page Prsentation et analyse d'un cas unique : Wood-Construct Chaque chapitre est illustr par des exercices, prparer chez soi et comments et/ou complts lors des rptitions

    14. Approche pdagogique Des exercices, rsolus dans le livre et sur le site Internet du service ; 3 sances de rptitions Evaluation finale : examen crit thorique final en janvier : 50 pts, exercices lors de l'examen crit : 50 pts

    15. Chapitre 1 Partim I : Systme de gestion et systme dinformation comptable

    16. Systme de gestion et systme dinformation comptable : structure Qu'est-ce qu'une entreprise ? L'impratif de cration de valeur Les lments essentiels et interdpendants de son systme de gestion Systme de pouvoir, de contrle, d'information Les finalits, la structure et l'organisation de son SIC Les principes d'efficience d'un SIC

    17. Quelle dfinition retenons-nous ? Lentreprise est un agencement dynamique et durable dhommes, de moyens techniques et de capitaux, organiss en vue de lexercice dune activit conomique dbouchant sur la ralisation dun produit brut, permettant dattribuer des revenus bruts ou nets tous ceux qui ont concouru sa ralisation (Rapport au Roi prcdant lAR du 8.10.1976)

    18. Les ressources rares de l'entreprise L'entreprise peut tre conue comme un portefeuille de ressources ("Resource-Based View of the Firm") Actifs rares = ressources humaines, techniques, financires & immatrielles Non imitables Non transfrables Uniques et propres l'entreprise

    19. Les ressources rares de l'entreprise Dfi = grer la raret des ressources Efficience vs efficacit : Annes : 1 2 3 4 Efficacit : 1,2 1,3 1,4 1,5 Efficience : 2 2,5 3 3,5 Qu'est-ce qui est optimal ? Court terme ? Long terme ?

    20. Les ressources de l'entreprise

    21. L'entreprise en tant que rservoir de ressources financires

    22.

    23. Les buts et la mission de l'entreprise Une entreprise, c'est : Une "chimre" ou une mission trs long terme Des buts atteindre : Stratgiques : le "devenir" de l'entreprise Oprationnels : moyen et court terme Des objectifs remplir Et ce, ssi il existe une stratgie (= ensemble cohrent de dcisions prises pour permettre d'atteindre ses objectifs, = COMMENT) ... ... Et un contrle ! Contrle de gestion global Comptabilit de gestion oprationnelle

    24. L'impratif de cration de valeur L'output de l'entreprise doit rencontrer les attentes de clients, qui acceptent de payer, en contrepartie, un prix Ce prix doit tre suffisant : Pour rmunrer au moins au prix du march le portefeuille de ressources de l'entreprise Dgager une marge (une "valeur ajoute") sanctionnant la cration de valeur de l'entreprise Consquence : Maximiser la valeur de l'entreprise aux yeux des actionnaires Maximiser le rapport "Recettes / Dpenses"

    25. Les stratgies de cration de valeur Michal Porter : Les stratgies gnriques de cration de valeur Le concept de "Chane de Valeur" L'analyse des forces concurrentielles Stratgies gnriques : Domination par les cots Diffrenciation Combinaison des deux

    26. Activits, processus et ... Chane de Valeur

    27. Cration de valeur et contrle de gestion Double but de la fonction de contrle de gestion : Savoir quand, o, comment l'entreprise cre de la valeur Savoir si les choix stratgiques effectus par l'entreprise pour crer de la valeur portent leurs fruits Contrle ex-post : sanction, motivation et apprentissage Prparation ex-ante : aide la dcision

    28. Cration de valeur et contrle de gestion Si "cot" = traduction montaire d'une consommation de ressources dans l'entreprise, alors il est logique que le SIC focalise son attention Sur le suivi des cots (= consommation des ressources rares) Sur le calcul des marges dgages par les diffrentes activits de l'entreprise (= cration de valeur au sein de l'entreprise) Structure

    29. Ce triangle quest lentreprise

    30. Le systme d'information comptable Fait partie du systme d'information global de l'entreprise Tout comme le systme d'information commerciale, le systme de contrle de la production, le systme de contrle de la qualit, ... Et les outils de veille commerciale, technologique et concurrentielle (benchmarking) ! Finalit : fournir une information comptable de qualit et en volume suffisant pour rencontrer les besoins et les attentes des multiples utilisateurs (internes et externes) au moindre cot

    31. Utilisateurs externes : la comptabilit financire

    32. Utilisateurs internes : la comptabilit de gestion

    33. Principes d'efficience d'un SIC Un SIC efficient : Doit produire une information comptable fiable et pertinente sur l'ensemble des transactions Dans l'entreprise De l'entreprise avec son environnement Doit offrir une reprsentation adquate des processus de consommation des ressources rares que sont les ressources humaines, techniques, immatrielles et financires

    34. Consquences Il n'existe pas un et un seul SIC applicable en tout temps et en tout lieu toute entreprise Chaque SIC est par nature IDIOSYNCRATIQUE Un SIC efficient volue en parallle de l'volution de la structure et des activits de l'entreprise Un SIC efficient volue sous la pression des diffrents partenaires prsents dans l'environnement de l'entreprise

    35. Les 4 principes d'efficience d'un SIC Un SIC fournit temps et heure l'information dont ses diffrents utilisateurs ont besoin Les bnfices que l'entreprise tire de l'utilisation de l'information comptable sont suprieurs au cot d'exploitation du SIC qui permet de gnrer cette information

    36. Les 4 principes d'efficience d'un SIC Un SIC reflte parfaitement la ralit de la vie conomique de l'entreprise et est de ce fait volutif au fil des ans Un SIC est adapt la structure dcisionnelle de l'entreprise et volue avec celle-ci

    37. Chapitre 2 Le concept de cot : dfinitions et classifications

    38. Chapitre 2 Partim I : Le concept de cot, aspects stratgiques, conomiques et comptables

    39. Le concept de cot Structure Aspects conomiques Aspects comptables Aspects stratgiques Les principales classifications des cots En fonction du temps En fonction de leur contrlabilit En fonction de leur caractristique analytique

    40. Aspects conomiques Cot = l'expression montaire qui constitue la contrepartie financire de la consommation d'une ressource rare dans l'entreprise Il peut tre : Observable et mesur Non observable = cot d'opportunit = cot du renoncement li au caractre rare et non divisible d'une ressource

    41. Aspects stratgiques : cot, objet de cot et inducteur de cot Lorsque l'on voque un cot, on voque systmatiquement en fait trois lments distincts mais troitement lis Le cot, expression montaire significative pour la prise de dcision L'objet du cot, auquel il est relatif (cot d'une pice, d'une heure de travail, d'une activit particulire comme la manutention, ...) L'inducteur de cot, savoir l'lment qui provoque (qui induit) le cot (l'utilisation de l'lectricit, de la main d'oeuvre, des M.P. ...)

    42. L'objet de cot Un objet de cot correspond tout lment pour lequel une mesure spare du cot est juge utile Cot d'un produit : une voiture Cot d'un service : l'expertise d'un sinistre Cot d'un projet : Tunnel autoroutier Cot d'un client : les 16-18 ans chez Fortis Banque Cot d'une marque : la marque "Parasol" chez Chaudfontaine Cot d'une activit : la formation des secrtaires Cot d'un dpartement : l'EAA ! Les IG, SG et GE !

    43. Objet de cot et systme d'information Ds lors, avant de concevoir tout systme de comptabilit de gestion et/ou de contrle de gestion, il faut d'abord identifier les questions auxquelles le management doit apporter une rponse ! Un tel systme doit tre concret, car il doit servir la prise de dcision Un tel systme doit tre oprationnalisable : un beau projet "papier" ne sert rien s'il est impossible traduire dans la ralit de l'entreprise

    44. Objet de cot et systme d'information Il faut ensuite identifier l'ensemble des objets de cot, organiser la collecte, la saisie et le traitement des charges comptables et veiller la cohrence de l'ensemble (une mme charge, par ex. de personnel, peut entrer dans la dfinition de plusieurs cots, p.ex. tel produit, telle formation, tel projet stratgique) D'o toute l'importance des bases de donnes relationnelles et donc une bonne matrise des systmes d'information et de l'informatique de gestion

    45. L'inducteur de cot ou "cost driver" Un inducteur de cot est un facteur susceptible d'avoir un impact sur le cot de l'objet de cot : toute modification du niveau de l'inducteur de cot (il doit donc tre mesurable) entrane une modification du cot total de l'objet de cot Un inducteur de cot renvoie donc une ide de causalit : c'est le facteur qui explique le cot de sorte que si on agit sur la cause, le cot se modifie C'est l'inducteur de cot qui permet le passage d'une vision oprationnelle ex-post des cots une vision plus stratgique, car il permet l'action sur les cots

    46. La pyramide des inducteurs de cots

    47. Une carte des objets de cots et des facteurs de causalit Objets de cots Facteurs de causalit directs Facteurs explicatifs Facteurs fondamentaux

    48. Aspects comptables Cot = tout regroupement de charges comptables qu'il est pertinent d'oprer pour informer la prise de dcision dans l'entreprise ou pour assurer le contrle d'une partie ou de l'ensemble de l'organisation Charge comptable = consommation d'avoirs effectue pour produire et vendre les biens ou les prestations de services cres par l'entreprise -> lien fort avec le produit comptable Une charge comptable ne se traduit par une dpense qu'au moment de son dcaissement

    49. Exemple Vous recevez, le 15 dcembre, une facture portant sur la location d'une ligne ISDN permettant la circulation haut dbit des flux de donnes dans et hors de votre entreprise Montant : 9 000 Dure : 3 mois, jusqu'au 15 mars Priode analytique : 1 mois Traitement comptable ? Traitement analytique ? Traitement en trsorerie ?

    50. Solution Charge analytique : 9 000 / 3 = 3 000 , diviser par 2 car le 15 dcembre (le solde reporter) Charge comptable : Charge d'exercice : 1 500 Compte de rgularisation : charge reporter : 7 500 Dette fournisseur ou rduction de la caisse Trsorerie : Se transforme en dpense au moment effectif du paiement : au comptant, dans 30jours, dans 60 jours ?

    51. Aspects comptables Charge comptable <> cot analytique Cot analytique = accumulation de charges sur un objet de cot particulier, n'importe quel stade de son processus de conception, de production ou de distribution Cot d'achat Cot de production Cot de distribution

    52. Aspects comptables : les concepts-cls Cot de revient = accumulation de charges au stade final d'laboration d'un objet de cots, vente incluse Marge = diffrence entre un prix et un cot, n'importe quel stade du processus C-P-D Rsultat analytique = diffrence entre un prix de vente et un cot de revient

    53. Rconcilier les comptabilits "gnrale" et "analytique" Proximit "philosophique" entre comptabilit gnrale et comptabilit analytique Toutefois, deux problmes spcifiques apparaissent : Priodicit ? abonnement Rfrence = lgislation comptable vs. Ralit conomique

    54. L'appartenance analytique Charges incorporables Charges suppltives Charges non incorporables Rconcilier la comptabilit gnrale et la comptabilit analytique

    55. Le calcul des charges incorporables Les charges que la comptabilit analytique (c.a.) incorpore dans le calcul des cots constituent les charges incorporables La plupart sont aussi constates en comptabilit gnrale mais : dcalage frquent dans le temps (les charges "analytiques" surviennent souvent avant leur enregistrement en comptabilit gnrale) ? un problme de priodicit = abonnement il faut exclure de la c.a. les charges qui ont un caractre exceptionnel ou anormal ? un problme de choix des charges incorporer

    56. Le concept de charges suppltives Pour reflter parfaitement la ralit conomique, la c.a. doit prendre en compte des charges non enregistres en comptabilit gnrale = les charges suppltives Notamment, les charges analytiques comptabilises doivent tre : indpendantes du mode de financement de l'entreprise = inclure la rmunration thorique des capitaux propres lorsque le financement de l'objet de cot est partiellement ralis sur F.P. indpendantes du rgime juridique = inclure la rmunration du travail de lexploitant (PME)

    57. Le concept de charges non incorporables Les charges de la comptabilit gnrale qui ne sont pas prises en compte en c.a. sont dites non incorporables : par exemple charges hors exploitation (exceptionnelles, anormales en volume, ... et la TVA, bien sr) charges dexploitation caractre non rcurrent (litige avec un salari, amortissement des F.E. ...) charges dexploitation dont le montant ne correspond pas lestimation de lentreprise (impts diffrs, charges lies des DNA ...)

    58. Rconcilier la comptabilit gnrale et la comptabilit analytique Charges de la comptabilit gnrale - Charges non incorporables + Charges suppltives ------------------------------------------------------- Charges incorporables de compta. analytique + Charges non incorporables - Charges suppltives ------------------------------------------------------ Charges de la comptabilit gnrale

    59. Ds lors, comment tenir techniquement une comptabilit analytique ? Tenir techniquement une comptabilit analytique s'effectue en recourant aux mmes outils que ceux utiliss pour la tenue de la comptabilit gnrale (comptes, potences, journaux, ...) et en recourant aux mmes principes (augmentation de charges = dbit ; diminution de charges = crdit ou dbit en (-) ; recettes = produit = crdit)

    60. Comment tenir techniquement une comptabilit analytique ? Lors des oprations d'ouverture de la comptabilit analytique, les comptes de charges de la comptabilit gnrale font l'objet d'un transfert vers des "comptes rflchis" propres la comptabilit analytique, qui seront ensuite vids de leur substance en tant affects aux diffrents objets de cots

    61. Comment tenir techniquement une comptabilit analytique ? :

    62. Un problme de priodicit La priode de calcul des charges de la comptabilit analytique ou de gestion est plus courte quen comptabilit gnrale (trimestre, mois vs. anne), d'o un double problme : Le caractre continu de certaines charges consommations de matires, salaires ... : au prorata du temps Mais dautres charges sont trimestrielles ou annuelles, do la ncessit de recourir la technique de lABONNEMENT pour rpartir la charge annuelle en fonction de la priodicit retenue ? tableau des abonnements

    63. Amortissement et charge d'usage Toute acquisition d'un actif destin servir durablement aux activits oprationnelles de l'entreprise fait l'objet d'une inscription l'actif D'o amortissement en comptabilit gnrale Mais : Valeur d'acquisition <> valeur conomique Dure d'utilisation comptable <> dure d'utilisation relle D'o calcul d'une charge d'usage en comptabilit analytique

    64. Chapitre 2 Partim II : Le concept de cot et ses principales classifications

    65. Une typologie des principales classifications En fonction du temps : quand mesurer le cot ? Cot rel, ex-post : optique de contrle Cot prtabli, ex ante : optique de planification et de budgtisation En fonction de leur contrlabilit Cots contrlables ? responsabilit Cots cachs ? identifier et anantir En fonction de leur comportement Le concept de cot variable Le concept de cot fixe Le concept de cot total

    66. Premier critre : le temps La rponse la question "Quand mesurer le cot ?" dtermine un premier axe (ou critre) de classification des cots : Cot rel, ex-post : optique de contrle Cot prtabli, ex ante : optique de planification et de budgtisation

    67. Les cots rels Ils traversent rellement la vie de l'entreprise Ils traduisent une vritable consommation de ressources rares dans l'entreprise Donc ils peuvent tre observs concrtement et mesurs sur base d'indicateurs objectifs eux-mmes observables ! ? Toujours Ex-post

    68. Catgories de cots rels Cot observ Cot marginal Cot teint Cot joint (Plus limite) Cot d'opportunit

    69. Cot observ Caractris par deux lments distincts qui se combinent pour former un cot observ : Il est possible de mesurer objectivement la consommation de ressources qui est sa base ? systme de rcolte d'informations Il en rsulte une consommation de ressources financires, immdiate ou dcale, certifie

    70. Le cot marginal En thorie conomique, = le cot de la dernire unit produite En cas de dcision d'abandon (produit, client, ...), le cot marginal fait place au cot vitable

    71. Le cot marginal En CAE, = l'augmentation/la diminution du CT de production lorsque le niveau de production s'accrot/se rduit d'une unit A CT, lorsque le niveau de production n'est pas satur, cot marginal = cot variable unitaire A LT, il faut intgrer au raisonnement le montant des investissements (donc des CF) ncessaires pour augmenter la capacit de production

    72. Les cots teints ("sunk costs") Il s'agit de cots exposs dans le pass et devenus irrversibles Ils apparaissent dans la comptabilit sous la forme de dotations aux amortissements ou d'talements de charges Amortissement de machines inutilises Amortissement de frais de restructuration Amortissement de campagnes de pubicit prablables la cration de l'entreprise (frais d'tablissement)

    73. Cots teints et R&D Les cots teints jouent un rle crucial dans la dcision de lancement de produits ou services issus de la R&D En effet, la R&D engendre des frais importants, que l'entreprise assume quoiqu'elle fasse des rsultats de la R&D La dcision de lancement va donc dpendre de la taille du march vis, des cots de production et de distribution, des investissements de production raliser, mais pas des frais de R&D (dj subis, "sunk")

    74. Les cots joints ("joint costs") Ils englobent tous les cots communs d'un processus de fabrication qui aboutit la production simultane de diffrents produits qui ne sont identifiables sparment qu'au terme du processus de fabrication et qui ont une valeur de march intrinsque Ds que les produits deviennent clairement identifiables et autonomes, les cots joints disparaissent pour faire place aux cots directs de production traditionnels Ex. : chimie, traitement des dchets, lait

    75. Le cot d'opportunit En thorie conomique, = le revenu provenant de la meilleure utilisation alternative possible d'un facteur de production, revenu auquel on renonce en affectant ce facteur un usage prcis Il n'est pas enregistr dans la comptabilit, car il ne correspond jamais une sortie de trsorerie (une dpense) Exemples : dcision d'investir dans tel actif, financer tel investissement ou placer, payer ses fournisseurs au comptant ou garder en caisse

    76. Les cots prtablis Utiles dans une perspective d'aide la dcision Estimations faites portant sur des cots (et des recettes) et utilises : Dans une perspective de planification et de budget Dans une perspective d'valuation d'investissements futurs (une machine ... Ou un Business Plan)

    77. L'tablissement des prvisions 3 grandes approches : Cot historique (attention la qualit du systme d'information et la stabilit de l'environnement) "Cost-Plus" system (intgrant une volution possible de l'environnement) Cot standard (en fonction de la valeur prise par quelques paramtres-cls, notamment la quantit vendue)

    78. Reprsentation graphique des carts budgtaires

    79. Exemple Voici le budget ... Et ce qui s'est rellement pass

    80. Exemple : dcomposition Budgets : H MO : P * Q : 50 * 20 MP : P * Q : 40 * 30 Rels : H MO : P * Q : 30 * 20 MP : P * Q : 25 * 20 Que dire si l'on ne dispose que des carts bruts, sans leur dcomposition ?

    81. L'valuation des investissements Une multitude de critres dans la pratique, un seul rellement pertinent : la Valeur Actualise Nette (VAN)

    82. Les 4 paramtres-cls I0 = investissement initial = cot prtabli ! Dure n Les cash-flows prvisionnels CF = cots et recettes prtablis ! Le choix du taux d'actualisation k (Eventuellement, la valeur de revente finale)

    83. Second critre : la contrlabilit du cot Cots contrlables Cots cachs

    84. Les cots contrlables Un cot est (partiellement) contrlable lorsqu'il est (principalement) dpendant de la dcision d'un responsable hirarchique d'un centre de responsabilit prcis, et ce, pendant une dure de temps bien tablie Il est donc possible d'identifier clairement qui a pu prendre des dcisions qui ont affect le cot considr (? Centre de responsabilit) Ils jouent un rle croissant dans la gestion des carrires, dans les politiques de rmunration intgrant un intressement aux rsultats, ...

    85. Les cots cachs Il s'agit de l'ensemble des cots qui ne sont pas repris dans le systme d'information comptable de l'entreprise, car correspondant au cot de certains dysfonctionnements de/dans l'organisation ... Cot de non-qualit Cot lis aux facteurs destructeurs de valeur (mauvaise organisation, mauvaise communication, ...) Cot li de mauvaises conditions de travail

    86. Les cots cachs ... Mais ils se traduisent par une sortie de fonds effective de l'entreprise (ils sont donc rels), car ils impliquent une consommation excessive de ressources provoque par l'apparition de certains dysfonctionnements dans l'entreprise Leur matrise suppose l'identification exacte et prcise de leur inducteur

    87. Troisime critre de classification : le comportement Le troisime critre classique de classification des cots (ou des charges) est leur comportement suite aux variations dans le niveau d'activit de l'entreprise (son "volume de production" du temps jadis)

    88. Structure Le concept de charge variable Le concept de charge fixe Le concept de cot total

    89. Les charges variables Une charge variable est constante par unit de produit, mais, cumule, varie en proportion directe avec les variations du niveau d'activit Y = a X

    90. Les charges variables : cot unitaire A production nulle, le cot variable est nul Logiquement, le cot variable unitaire est constant (drive premire de la fonction)

    91. Charges variables et ralit conomique Ces 2 reprsentations font apparatre une hypothse trs forte de linarit du comportement du CT en fonction du niveau d'activit, qui correspond rarement au profil rel de l'volution des charges variables

    92. Charges variables et ralit conomique Deux phnomnes conomiques empchent en fait le respect de cette hypothse de linarit : Les rendements croissants l'chelle (au fur et mesure que le volume de production augmente) Effet d'apprentissage et consommation de MP et de MO Ristournes sur achats importants Les rendements dcroissants au-del d'un seuil Effets de saturation Heures de MO supplmentaires payes 150 % Baisse de productivit de la MO ou des outils de production (stress, surcharge)

    93. Cot variable et ralit conomique L'hypothse de linarit n'est rencontre que dans une fourchette de niveau d'activit (les rendements croissant avant et dcroissant aprs)

    94. Cot variable unitaire et ralit conomique De mme, le cot variable unitaire connat en fait une premire phase de dcroissance (rendement croissant), se stabilise (rendement fixe) et augmente (rendement dcroissant)

    95. Les charges fixes Une charge est dite fixe lorsque, pour une priode de temps donne et un niveau d'activit maximum dtermin, elle reste constante Au plan conomique, un cot fixe est un cot li l'acquisition d'un potentiel de production, la constitution de la structure dans laquelle l'activit de l'entreprise prend place (syn. : charge de structure)

    96. Charges fixes : investissement, amortissement et charge d'usage Exemple : l'acquisition d'un entrept En contrepartie de la sortie de fonds lie l'investissement, il y a cration d'une capacit de stockage (transformation d'un actif financier en un actif fixe : simple mouvement bilantaire) Ce mouvement est irrversible, que la capacit de stockage soit utilise ou pas

    97. Charges fixes : investissement, amortissement et charge d'usage Comptablement, le cot d'acquisition fait l'objet d'un amortissement, le plus souvent linaire Cet amortissement constitue de facto le cot fixe li l'utilisation de l'entrept et est adapt la priodicit de calcul des cots (annuel, trimestriel, mensuel) par recours la technique de l'abonnement : Cot annuel : amortissement comptable (annuel) (A. C.) Cot trimestriel : A.C. / 4 Cot mensuel : A.C. / 12 N.B. : Cette technique est aussi utilise pour transformer toute charge (variable ou fixe) annuelle en son quivalent mensuel, trimestriel, ...

    98. Equation du cot total : y = b, Avec b le montant montaire fixe de l'amortissement, de la charge d'usage ou de l'abonnement Charges fixes : reprsentation graphique

    99. Charge fixe unitaire : reprsentation graphique Le cot fixe unitaire (Charges fixes totales / Quantits produites) suit une fonction de la forme y = b / x (branche d'hyperbole)

    100. Charges fixes et niveau d'activit Il est rare que les cots restent fixes sur toute la plage des niveaux d'activit: en rgle gnrale, les cots sont semi-fixes et voluent par paliers (en fonction des nouveaux investissements amortissements ou ... Loyers - ncessaires pour atteindre des niveaux d'activit suprieurs)

    101. Charges fixes et niveau d'activit L'quation de cot fixe total devient : Y = b si x ? z Y = c si x ? z, avec z tant le niveau d'activit pivot qui implique un rinvestissement

    102. Charges fixes et temps Les charges fixes sont constantes sur un horizon de temps plus ou moins long: elles sont la rsultante de dcisions de gestion non rversibles sur l'horizon d'investissement Un investissement fait pour 10 ans est souvent difficile abandonner ( ngocier sur un march) aprs 5 ans ! Un investissement a quasi-toujours un quivalent n'impliquant pas le droit de proprit de l'entreprise sur le bien (leasing, location-financement, renting, licence, ...) : le sur-cot court terme de telles formules doit tre mis en balance avec les avantages de la proprit !

    103. Cot total, charges fixes et charges variables Le cot total d'un objet de cot est quasi toujours la somme d'un ensemble de charges variables et d'un ensemble de charges fixes ? CT = CV + CF Certaines charges, dites semi-variables, ont un profil d'volution semblable celui d'un cot total Ex : le cot de la tlphonie comprend des lments de charges fixes (l'abonnement Belgacom) et de charges variables (le cot des communications)

    104. L'quation de cot total L'quation de la droite de cot total est ds lors : Y = a x + b, avec : a le cot variable unitaire b le montant total des cots fixes Lorsque l'ensemble des charges est ainsi affecte un objet de cot, on parle de "cot complet" (vs. Cot de revient partiel)

    105. Attention aux hypothses sous-jacentes !!! Une hypothse de linarit des charges variables au moins sur une plage d'activit dfinie Une hypothse de fixit de certaines charges au moins sur une plage d'activit dfinie Une hypothse d'un horizon de temps dfini et limit dans lequel certaines charges sont fixes et d'autres variables Une hypothse d'information parfaite sur l'volution des charges sur l'horizon considr

    106. Chapitre 3 Le concept de seuil de rentabilit et ses drivs

    107. Le concept de seuil de rentabilit Dans la plupart des cas, pour une structure donne, les charges fixes sont supportes en totalit par lexploitation, quel que soit le niveau dactivit En consquence, il faut que les ventes atteignent un certain montant (le seuil de rentabilit) pour que ces charges fixes soient couvertes

    108. Notion de marge sur cot variable La marge sur cot variable est dfinie par la relation: Marge sur cot variable = Chiffre daffaires Charges variables Si lon suppose que les charges variables sont proportionnelles au chiffre daffaires (soit a ce coefficient de proportionnalit), alors : Chiffre daffaires = x Charges variables = a x Marge sur cot variable = (x a x) = x (1 a) Taux de marge sur cot variable = Marge sur cot variable / Chiffre daffaires = (1 a)

    109. Notion de seuil de rentabilit Le seuil de rentabilit de lentreprise est le chiffre daffaires pour lequel elle couvrirait la totalit de ses charges, sans bnfices ni pertes Synonymes : chiffre daffaires critique, point mort, break-even point Pour un chiffre daffaires gal au seuil de rentabilit, on a donc : CA = CV + CF, do CA-CV = CF, do Marge sur cot variable = CF Dfinition par le calcul : Seuil de rentabilit = Charges fixes / Taux de marge sur cot variable Soit des CF de 525 000, un taux de charges variables de 65 % (donc un taux de marge sur charges variables de 35 %), le seuil de rentabilit slve 525 000 / 0.35, soit 1 500 000 Preuve : 1 500 000 = CF + CV = 525 000 + 0.65 * 1 500 000

    110. Seuil de rentabilit et temps Cas de lactivit rgulire : si le chiffre daffaires se rpartit rgulirement sur lanne, lapplication dune simple rgle de proportionnalit permet de dterminer quand lentreprise atteint son seuil de rentabilit Pour notre exemple, si le CA est de 2 000 000, le seuil de rentabilit est atteint le 365 * (1 500 000 / 2 000 000), soit le 273me jour de lanne Dans le cas dune activit irrgulire, il faut passer par le calcul du chiffre daffaires cumul et de la marge sur cot variable correspondante chaque priode ; soit les CA :

    111. Seuil de rentabilit et temps Soit un taux de marge sur cot variable de 35 % ; on peut alors calculer le tableau suivant :

    112. Seuil de rentabilit et modification des conditions dexploitation Supposons que le CA de 2 000 000 soit un maximum dans les conditions actuelles dexploitation Pour dvelopper les ventes, il faudrait : Soit modifier la structure en embauchant du personnel fixe commercial, do une augmentation des charges fixes 770 000, le taux de marge sur cot variable tant inchang Soit diminuer de 5 % le prix de vente, de faon rendre le produit plus comptitif et permettre ainsi laugmentation des quantits vendues (CA = q * p !) Ds lors, Quelle consquence la modification de structure a-t-elle sur le seuil de rentabilit ? A quelle condition cette modification est-elle rentable ?

    113. Cas de la modification de structure Le seuil de rentabilit passe 770 000 / 0.35, soit 2 200 000 F Par rapport la situation actuelle, la modification de structure ne sera rentable que si le nouveau chiffre daffaires x permet dobtenir un rsultat suprieur au rsultat actuel, soit un bnfice de 175 000 Ds lors, 0.35 * x 770 000 > 175 000 et le nouveau chiffre daffaires raliser est dau moins 2 700 000 F Le nouveau commercial doit donc dgager seul un chiffre daffaires additionnel de 700 000 !

    114. Cas dun changement de prix Le changement de prix implique un nouveau taux de marge sur cot variable Actuellement, pour un prix de 100, le CV est de 65 ; or, la baisse de 5 % du prix, sans modification des conditions de production (!), conduit un prix de 95 pour un CV inchang de 65, soit un taux de marge de : (95 65) / 95, soit 31.58 % Le nouveau seuil de rentabilit serait donc de 525 000 / 0.3158, soit 1 662 444 F Pour retrouver le bnfice antrieur de 175 000, le chiffre daffaires raliser est donn par : 0.3158 x 525 000 = 175 000, soit x = 2 216 593 Cette progression du chiffre daffaires de 10.83 % est raliser avec un prix en baisse de 5 % ; le taux daugmentation des ventes en quantits est donc gal : 1.1083 / 0.95, soit 16.66 %

    115. Problme de lunicit du seuil de rentabilit Dans tous les calculs qui prcdent, on est amen, pour dfinir le seuil de rentabilit, raisonner sur un taux de marge sur cot variable unique Mais le plus souvent, il sagit en fait dun taux moyen obtenu sur un ensemble de produits et, si les carts entre les taux de marge des diffrents produits sont importants, la notion de seuil de rentabilit peut perdre de sa pertinence Exemple : soit une moyenne surface dont les ventes sont rparties en deux grands rayons : lalimentaire et le non-alimentaire Les prix de vente sont fixs de manire dgager une marge sur CV de 20 % sur lalimentaire et de 30 % sur le non-alimentaire ; les charges de structure reprsentent 1 000 000 par an

    116. Problme de lunicit du seuil de rentabilit : calculs La dtermination dun seuil de rentabilit unique suppose que lon dtermine a priori la part de lalimentaire et du non-alimentaire dans le chiffre daffaires global, afin de calculer un taux de marge moyen Si ce nest pas le cas, avec x et y les CA de ces 2 rayons, la CNS pour dfinir le seuil de rentabilit est : 0.2 x + 0.3 y = 1 000 000 Tout couple de valeur (x,y) satisfaisant cette condition correspond donc un seuil de rentabilit (droite de rentabilit ou droite dquilibre, dquation ci-dessus, p. ex. (2 000 000,2 000 000) ou (500 000,3 000 000)) Une solution plus fine consisterait toutefois obtenir une rpartition des charges fixes totales entre ces deux rayons et de procder un raisonnement normal, mais partiel

    117. Seuil de rentabilit et quantits Cas de monoproduction : Soit une entreprise distribuant un seul produit A, avec les donnes suivantes : PV unitaire : 150, CV unitaire : 120, CF annuelles : 600 000 La marge sur cot variable par unit vendue est de 30, de sorte que pour couvrir les charges fixes, il convient de vendre au minimum 600 000 / 30, soit 20 000 units Cas de pluriproduction : Supposons que lentreprise vende aussi un produit B, achet 60 et revendu 100, soit une marge sur cot variable de 40, les charges de structure restant inchanges Il nest plus possible de dfinir un seuil de rentabilit unique, mais on peut crire une quation correspondant lobtention dun rsultat nul, en quantits : 30 A + 40 B = 600 000 et lensemble des points situs sur cette droite correspondent des programmes de vente conduisant des rsultats nuls

    118. Seuil de rentabilit et risque Pour une entreprise, le fait davoir un chiffre daffaires (actuel ou prvu) proche du seuil de rentabilit souligne le risque quelle court de se retrouver en perte Exemple : la socit A produit dans ses propres usines, la socit B sous-traite une part importante de sa production

    119. Seuil de rentabilit et risque Toutes deux ont le mme chiffre daffaires et dgagent le mme rsultat Pour A, le taux de marge sur cot variable est de (25 000 15 000) / 25 000, soit 40 % et le seuil de rentabilit est de CF / taux de marge, donc 8 000 / 0.4, soit 20 000 Pour B, le taux de marge sur cot variable est de (25 000 21 000) / 25 000, soit 16 % et le seuil de rentabilit est de 2 000 / 0.16, soit 12 500 La socit B, trs flexible en termes de cots variables, se situe bien au-del de son seuil de rentabilit (donc plus sre) que A, qui dgage pourtant une marge plus de 2 fois suprieure

    120. La marge de scurit Elle est dfinie par le rapport suivant : (Chiffre daffaires Seuil de rentabilit) / Chiffre daffaires Pour la socit A, nous obtenons donc : ( 25 000 20 000) / 25 000 = 20 % et pour la socit B (25 000 12 500) / 25 000 = 50 % Le niveau de son chiffre daffaires par rapport au seuil de rentabilit donne donc B une position moins risque que celle de A Lorsque les charges fixes sont importantes, le seuil de rentabilit est atteint plus tard, mme si le rsultat final est satisfaisant : lentreprise est alors plus fragile en cas de chute du niveau dactivit

    121. Le coefficient de levier oprationnel Autre question traditionnelle : quelle serait la variation du rsultat correspondant une variation donne du chiffre daffaires ? R dsignant le rsultat et CA le chiffre daffaires, le levier oprationnel est dfini par le rapport : (?R / R)/(?CA / CA) Le levier oprationnel est le rapport entre la variation relative du rsultat et la variation relative du chiffre daffaires (= lasticit du rsultat par rapport au chiffre daffaires) Pour notre exemple, le levier oprationnel de A est de (1 000 / 2 000) / (2 500 / 25 000) = 5 et pour B, il est de (400 / 2 000) / (2 500 / 25 000) = 2 : A est donc beaucoup plus sensible aux variations du chiffre daffaires que B et est de ce fait plus vulnrable

    122. Les mthodes de comptabilisation en cots partiels Lapproche en cots variables ou Direct Costing Lapproche en cots semi-spcifiques ou mthode du Cot Direct

    123. La mthode du "Direct Costing" : principe La mthode du "Direct Costing" se focalise sur le calcul du cot de revient direct des objets de cot : elle se base donc sur la distinction entre "cots fixes" (non contrlables par un dcideur isol) et "cots variables" (davantage contrlables par un dcideur isol). Elle s'avre souvent complmentaire de l'approche en "cots complets", qui met quant elle plus l'accent sur la distinction entre "charges directes" et "charges indirectes"

    124. La mthode du "Direct Costing" : principe Selon cette mthode, seules les charges variables par rapport au volume de production sont prises en compte dans le calcul du cot de revient direct des objets de cots Toutes les charges fixes sont ds lors considres comme des charges de priode (n'ayant un impact qu'au niveau du compte de rsultats) et n'entrent plus en ligne de compte dans le calcul du cot de revient des objets de cots

    125. La mthode du "Direct Costing" : raisonnement de base Le prix de vente d'un produit, service, commande, ... doit permettre de rcuprer au moins l'ensemble des charges que sa production et sa distribution ont directement induites (consommes) et de gnrer une marge (une "contribution margin", une contribution marginale) permettant de couvrir au moins une partie des charges fixes (idalement, toutes) de l'organisation

    126. Attention aux "faux amis" ! L'appellation de la mthode, "direct costing" ou "cot de revient direct", donne penser que l'on n'incorpore que les charges directes, alors que ce sont les charges variables qui sont en fait incorpores dans le calcul du cot de revient ! L'appellation "variable costing" serait plus adquate

    127. Attention aux faux amis (suite) !

    128. La mthode du "Direct Costing" : schma d'application

    129. La mthode du "Direct Costing" : principes d'allocation des charges La mthode permet avant tout une analyse de la profitabilit par objet de cot (produit, client, commande, ...) et de la rentabilit de l'entreprise dans son ensemble en deux tapes : Identification de la marge contributive totale gnre par chaque produit (OC) aprs couverture des charges variables (marge sur cots variables = chiffre d'affaires d au produit charges variables imputables au produit)

    130. La mthode du "Direct Costing" : principes d'allocation des charges Dtermination du rsultat global de l'entreprise en soustrayant le total des charges fixes de l'entreprise de la somme des marges sur cots variables ralises sur l'ensemble des produits (OC)

    131. La mthode du "Direct Costing" : un exemple

    132. "Direct Costing" et analyse de profitabilit Selon la mthode du "Direct Costing", un produit est profitable ds qu'il couvre les cots variables qui lui sont imputs ou allous Un exemple :

    133. "Direct Costing" et analyse de profitabilit Une analyse en cot de revient complet conclurait que l'entreprise perd de l'argent sur le produit X, puisque son prix de vente de 2 000 est infrieur son cot de revient complet (2 200) Dcision d'abandon du produit

    134. "Direct Costing" et analyse de profitabilit L'abandon du produit entrane toutefois une diminution de la profitabilit globale de l'entreprise, car : Chaque produit X et Y se voit attribuer une quote-part des frais fixes (700 * 2 = 1 400) Si l'entreprise ne produit plus que Y, Y supporte seul la totalit des cots fixes et l'entreprise connat alors des pertes

    135. "Direct Costing" et analyse de profitabilit

    136. "Direct Costing" et analyse de profitabilit : une rgle de dcision Un prix de vente qui couvre la totalit des charges variables engendres par la production et la distribution d'un produit (OC) est acceptable, car il permet d'absorber une partie des charges fixes A terme, il faut toutefois imprativement s'orienter vers des prix de vente qui maximisent la marge sur cots variables

    137. "Direct Costing" et analyse de profitabilit : une rgle de dcision Lorsque le nombre de produits (d'objets de cots) augmente et que, suite la dcentralisation du pouvoir de gestion, le nombre de dcideurs s'accrot, le problme devient celui de s'assurer que la somme des marges sur cots variables qui rsultent de dcisions locales dcentralises bases sur des cots de revient direct, permet bien de couvrir l'ensemble des charges fixes gnres aux diffrents niveaux de l'entreprise ENJEU ESSENTIEL du Contrle de Gestion !!!

    138. La mthode du "Direct Costing" volu ou du "Cot Direct" La mthode du cot direct (France) est une mthode de calcul du cot de revient intermdiaire entre le "Direct costing" et le calcul en cot complet Synonyme (Belgique) : mthode du cot de revient semi-complet

    139. La mthode du cot direct : principe de fonctionnement

    140. La mthode du cot direct : principe de fonctionnement Dans cette mthode, on tient compte la fois des charges variables (directes et indirectes) et des charges fixes directes pour dgager une marge sur cot direct, les charges fixes indirectes tant considres comme des charges communes non rparties entre les produits et donc couvrir par les marges sur cots spcifiques globales

    141. La mthode du cot direct : principe de fonctionnement L'entreprise ralise un profit si l'ensemble des marges sur cots directs totales gnres par les produits (OC) est suprieure ses charges fixes indirectes : le prix est alors fix de faon telle qu'il couvre l'ensemble des charges directes (fixes ou variables) induites par la ralisation de l'objet de cot et qu'il gnre une contribution significative la couverture des frais fixes indirects ("les frais de fonctionnement", "les frais gnraux" souvent mentionns dans le langage courant)

    142. La mthode du cot direct : un exemple

    143. La mthode du cot direct : avantage et inconvnient La mthode du cot direct permet donc d'intgrer clairement dans le raisonnement le montant des frais de structure directement induits par la ralisation d'un produit : Dans de nombreux cas, elle permet donc d'tre plus proche de la ralit conomique des choses Mais il n'est pas toujours vident de bien isoler les frais de structure induits exclusivement par la ralisation d'un objet de cot (exemple : investissement dans un laboratoire de R& D)

    144. Chapitre 4 Les diffrentes mthodes de comptabilisation des cots : les approches bases sur la distinction cot direct / cot indirect

    145. La dtermination du cot d'un objet de cot Dterminer le cot des objets de cots prsents dans lentreprise, cest essentiellement intgrer le cot des diffrentes ressources rares consommes directement et indirectement par la ralisation de cet objet de cot : Ressources rares directes : MO directe, matires premires, ressources techniques (nergie, charge d'usage spcifique, ...) Ressources rares indirectes consommes par les activits/fonctions ncessaires la ralisation de l'objet de cot (service de gestion du personnel, service de facturation, service de comptabilit, service d'entretien, ...) Or, ces ressources sont places sous la tutelle de "centres de responsabilits", les seuls capables d'exercer une action sur la consommation de ces ressources.

    146. La dtermination du cot d'un objet de cot Donc, avant de commencer calculer des cots dans l'organisation, il faut la structurer En centres de responsabilits susceptibles d'exercer effectivement une action sur les ressources rares consommes et qui sont l'origine des cots ... Et en centres ou entits comptables, au sein desquels le profil de consommation des ressources est homogne et au sein desquels il sera donc possible de rcolter techniquement les informations comptables ncessaires au calcul des cots.

    147. Structure de la sance Lapproche par activits et processus La comptabilisation des cots en cots complets : Principe Allocation des charges indirectes Le calcul des cots d'achats, de production, de distribution et de revient

    148. L'organisation, ensemble de fonctions et de processus Les objectifs assigns et par l'entreprise ne peuvent tre atteints que si l'entreprise est convenablement organise pour les atteindre

    149. L'organisation, ensemble de fonctions et de processus Historiquement, deux conceptions de l'entreprise se succdent: L'entreprise, ensemble de fonctions : 1900 1980 L'entreprise, ensemble d'activits et de processus : 1980 - Elles donnent naissance des systmes de comptabilit de gestion diffrents : Des systmes bass sur l'enregistrement scrupuleux des cots lis aux diffrentes fonctions de l'entreprise (C-P-D) : cot complet Des systmes bass sur l'enregistrement des cots engendrs par les activits et les processus : "activity-based costing"

    150. L'entreprise, ensemble de fonctions Chaque fonction regoupe un ensemble d'activits et de comptences semblables et l'entreprise est dcoupe verticalement en diffrentes fonctions. La coordination des fonctions s'opre alors par le biais de la hirarchie (entreprise verticale vs. Entreprise horizontale) Gains d'efficacit lis la spcialisation des fonctions et des facteurs de production MAIS faiblesse de la coordination interfonctionnelle

    151. Lapproche ABC et le modle de la Chane de Valeur

    152. La gestion par les activits

    153. L'entreprise, ensemble de processus et d'activits La ncessit de comprendre quand, o et comment l'entreprise cre de la valeur a conduit a analyser son organisation sur base des activits qui s'y ralisent quotidiennement (= carte des activits) Chaque activit consomme directement un ensemble de ressources humaines, techniques, immatrielles et financires et indirectement l'output d'autres activits Une activit lmentaire ne consomme que des ressources rares = niveau d'analyse le plus fin de l'entreprise Un processus est un ensemble cohrent d'activits interrelies entre elles

    154. Charge directe, charge indirecte et Activity-Based Costing

    155. Lentreprise, ses activits, ses processus

    156. Lapproche ABC et le modle de la Chane de Valeur

    157. Le concept d'activit Une activit = Une tche excute dans l'entreprise Exemple : rception des appels tlphoniques entrants Ensemble de tches relies effectues par une entit de l'organisation Exemple : l'activit "accueil" comprend la rception et la distribution du courrier dans l'entreprise, la rception des appels tlphoniques entrants, l'accueil des visiteurs au guichet

    158. Le concept d'activit L'accomplissement de l'activit suppose la combinaison de "facteurs de production" (inputs = travail, matire, technologie, mthodes et informations) qui conduit l'obtention d'un rsultat (output = produit ou service) destin un "client", interne ou externe l'entreprise

    159. Le concept d'activit : une dfinition extensive L'activit est : Un ensemble de tches lmentaires Ralises par un individu ou un groupe Faisant appel un savoir-faire spcifique Homognes du point de vue de leurs comportements de cots ou de performances Permettant de fournir un output A un client interne ou externe A partir d'un panier d'inputs (travail, machines, informations, ...) (Lorino, 1991)

    160. L'organisation vue comme un ensemble d'activits Elle se dfinit partir de ce qui se fait rellement dans l'entreprise et non plus partir d'un regroupement de comptences par fonctions spcifiques (le modle taylorien, a priori) La valeur d'une activit se mesure par rapport sa contribution la satisfaction du client final externe, le seul qui valorise in fine la production de l'entreprise

    161. L'organisation vue comme un ensemble d'activits Grer la valeur pour le client se fait par le biais de la gestion des activits de l'entreprise du point de vue exclusif de leur valeur pour le client externe Dans une optique ABC, lOC consomme des activits pour sa ralisation et ces activits consomment leur tour les ressources rares (<> mthodes traditionnelles) L'entreprise est alors vue comme un ensemble cohrent et homogne d'activits interrelies et homognes entre elles, constitutives des processus de base de l'entreprise

    162. Le concept de processus : dfinition et exemples Ensemble d'activits relies et interdpendantes conduisant l'obtention d'un output global pour lequel il existe un client interne ou externe prt le valoriser Le processus de fabrication englobe l'ensemble des activits ncessaires la transformation des intrants (matires premires, nergie, ...) en un produit ou un service selon des spcifications bien dfinies Il peut tre complt par un processus de logistique des intrants et de logistique des extrants pour former un processus global, souvent baptis "Logistique", qui englobe les fonctions traditionnelles d'achats, de production et de ventes

    163. Les caractristiques d'un processus Deux caractristiques essentielles du processus : Il est transversal l'organisation fonctionnelle classique Il a toujours un ou plusieurs clients internes ou externes

    164. Processus et performance globale de l'entreprise La vision fonctionnelle classique se caractrise par une division trs nette entre chaque fonction de l'entreprise, sans intgrer leurs interactions L'optimum global de l'entreprise est atteint par la sommation des optima locaux gnrs au sein de chaque fonction Cette vision prsuppose quune dcision prise au sein d'une fonction n'a pas d'incidence au sein d'une autre fonction

    165. Processus et performance globale de l'entreprise C'est un cas videmment trs rare et dans la plupart des entreprises, cette vision conduit des effets pervers Exemple : que la fonction "achats" minimise ses cots d'achats ! Taux de rebuts importants Cots de stockage importants Matires premires obsoltes Freins l'innovation Assurance-qualit non assure

    166. Processus et performance globale de l'entreprise La vision par les processus limine ces risques en visant une performance globale centre sur la satisfaction du client Par exemple, une slection soigneuse d'un petit nombre de fournisseurs fidles (situation financire saine, ISO pour rduire le cot du contrle qualit, partenariat LT, ...) augmente les cots du processus d'approvisionnement mais rduit fortement les cots des processus de production, de contrle-qualit, de facturation (moins de factures impayes pour mal-faon), de contentieux, ...

    167. Un processus domin par le client ... Chaque activit d'un processus offre une prestation en tant que "fournisseur" un "client" qui serait l'activit suivante dans la chane qui constitue le processus Deux types de clients : Externe : seule instance de valorisation des prestations de l'entreprise Interne : se focaliser sur les clients internes risque de faire perdre de vue le seul client qui compte vraiment, le client externe Mais ncessit de dtecter les sources de non-valeurs Mais ncessit de valoriser le travail de chacun

    168. ABM et dtermination des centres de responsabilit Dans la plupart des organisations, les critres qui servent au dcoupage de l'organisation en centres de responsabilit obissent le plus souvent une logique fonctionnelle Mais celle-ci tient rarement compte de la logique de processus qui lie un ensemble d'activits qui y sont effectues : or, la logique d'activits et de processus est la seule capable de rendre compte de la manire dont, conomiquement, les ressources sont effectivement consommes dans l'entreprise et de la manire dont la valeur y est cre

    169. La dtermination des centres de responsabilit

    170. Une fois le dcoupage de l'organisation en entits comptables ralis, il faut ensuite leur attribuer le cot des ressources qu'elles ont consommes pour effectuer leurs activits Consommation directe ? charge directe : pas de problmes Consommation indirecte ? charge indirecte : rpartition du cot des ressources entre entits comptables par le biais de cls de rpartition, d'o invitable distorsion de la ralit conomique ( minimiser) La dtermination du cot des centres de responsabilit

    171. Afin de raliser une allocation correcte du cot des activits l'origine des charges indirectes aux objets de cot, il faut donc idalement identifier les lois conomiques qui rgissent le comportement de cot de ces objets de cots techniquement, il faut donc identifier une unit de mesure de l'activit la base de la ralisation de l'objet de cot (une "Unit d'oeuvre" U.O.) dont le profil d'volution est fortement corrl avec le profil d'volution du cot total qu'elle est cense reprsenter : analyses de corrlation, rgression, ... La dtermination du cot des centres de responsabilit

    172. ATTENTION : il ne s'agit pas ici de procder une analyse de causalit visant identifier la variable explicative du comportement des cots de l'activit U.O. n'est donc pas ncessairement synonyme d'inducteur de cot !!! La dtermination du cot des centres de responsabilit

    173. Charges directes et indirectes En jeu : le critre de la "traabilit", savoir la possibilit de rattacher les charges encourues dans l'organisation un objet dont on veut mesurer le cot

    174. Les charges directes Une charge directe est une charge dont il est clairement observable qu'elle a t encourue pour un objet de cot spcifique : elle peut lui tre affecte sans aucune ambigut, sans trahir la ralit conomique Cas de la voiture : cot de l'acier utilis, de la peinture, des H MO de l'ouvrier de finition, ... Cas de l'audit comptable : le cot des heures de travail passes par l'auditeur chez le client pour auditer sa comptabilit et ses stocks, le cot de la documentation spcifique l'activit du client, ...

    175. Les charges indirectes Une charge indirecte est une charge qui n'est pas associe spcifiquement et uniquement un objet de cot, car : Le lien de causalit est flou, non permanent, ... Il n'est pas pratiquement envisageable de "tracer" l'objet de la charge (ex. R&D fondamentale, produits joints ? chimie) Il est trop coteux de procder une analyse de traabilit (analyse cot / bnfice et le jeu n'en vaut pas la chandelle)

    176. Les charges indirectes Pour attribuer les charges indirectes aux cots des objets de cots (produits, projets, client, ...), il faudra utiliser un "artifice", une technique d'allocation des cots, pour rpartir les charges indirectes sans "trop" trahir la ralit conomique Les charges indirectes seront imputes aux produits en recourant des Units d'Oeuvre (U.O.)

    177. Les charges indirectes : exemples Cas de la construction automobile : Le cot salarial de l'ouvrier d'entretien est une charge indirecte si l'on fabrique plusieurs modles dans le mme hall, mais une charge directe si l'on ne fabrique qu'un seul modle dans ce hall de production Idem pour l'nergie : gnral ? Compteurs distincts ou globaux ? Avec quelle prcision ? Cas de la socit d'audit comptable Les frais de support administratif encourus au sige central ne peuvent pas tre tracs vers les clients

    178. Les charges indirectes : remarques importantes Le caractre direct ou indirect d'une charge comptable dpend de l'objet de cot considr Energie totale = cot direct de l'usine, mais cot indirect par rapport au produit X La distinction direct / indirect rsulte donc : De raisons technologiques ou organisationnelles De l'organisation de la saisie des donnes Des procdures de collecte d'information D'analyses cots / bnfices (ex. Compteurs)

    179. Le contexte dutilisation de lapproche en cots complets Mthode caractristique dune vision taylorienne de lentreprise, domine Par la distinction entre charges directes et charges indirectes Par une vision fonctionnelle de lentreprise, consacre par une organisation hirarchique forte et structure du contrle et de la prise de dcision dans lentreprise Par la dominance du processus de Conception Production Distribution (C-P-D) par rapport aux autres processus fonctionnels de lentreprise (GRH, Finance, Infrastructure, Administration, )

    180. Principe de dtermination du cot d'un objet de cots

    181. Charge directe, charge indirecte et consommation des ressources

    182. Les charges directes et leur affectation Les charges directes sont affectables directement au cot dun seul produit ou dune seule commande et sont donc affectes sans rpartition pralable Deux catgories essentielles : les matires et fournitures qui entrent directement dans la fabrication dun produit la main doeuvre directe englobant le cot total du personnel affect un produit / une commande

    183. Principe d'affectation des charges indirectes : approche en cots complets

    184. Les charges indirectes et leur imputation Les charges indirectes concernent plusieurs des cots calculs Elles doivent tre analyses et rparties avant leur imputation : Dabord par pr-rpartition entre les cots dachats, les cots de production et les cots de distribution, les charges non rparties entre ces 3 fonctions constituant les charges gnrales

    185. Les charges indirectes et leur imputation Ensuite, les totaux de charges indirectes de chaque fonction sont imputs aux cots des produits/objets de cots proportionnellement des coefficients dimputation : par exemple, pour les charges dapprovisionnement, partage entre les diffrents cots dachats des matires en % des quantits achetes ou des prix dachats pour les charges de production, partage entre les diffrents cots de production en % des charges directes, des salaires directs, des matires consommes ou des quantits de produits fabriques

    186. Dfinition des centres danalyse Le centre danalyse est une division dordre comptable de lentreprise, dans laquelle sont groups, avant leur imputation aux diffrents cots, les lments de charges indirectes Le centre danalyse correspond soit une division fictive de lentreprise (= souvent une fonction, comme le financement, ladministration, la GRH, ...), soit une division relle (centre de travail) On distingue : Les centres de structure et les centres oprationnels ? taux de frais ou unit d'oeuvre Les centres auxiliaires et les centres principaux : vision de l'organisation comptable

    187. Les centres oprationnels Ce sont les centres danalyse dont lactivit peut tre mesure par une unit physique (= une UNITE dOEUVRE = UO) lheure machine, lheure de MO directe, le nombre dunits de produits fabriques Cette unit doit caractriser lactivit du centre (corrlation forte entre le total des charges indirectes et le nombre dUO) et doit permettre une imputation relle des charges du centre aux cots des produits

    188. Les centres de structure Ce sont les centres danalyse pour lesquels il nest PAS POSSIBLE de mesurer une activit par une unit physique simple et unique (ex : administration gnrale, financement, ...) On calcule alors un TAUX DE FRAIS en fonction dune base (ASSIETTE) exprime en francs : Taux de Frais = Cot du centre danalyse / Assiette de rpartition en francs Ce taux sert imputer " la marge" les charges indirectes collectes dans ce centre

    189. Centre de structure <> Centre oprationnel Le taux de frais fournit en fait le cot du centre de structure pour un franc dassiette Les centres de structure regroupent des charges qui varient peu en fonction dune structure dtermine, alors que les centres oprationnels regroupent des charges dont le montant est partiellement li au volume des oprations ralises

    190. Les centres auxiliaires : les fonctions "staff" Gestion du personnel : administrative, sociale, formation ... Gestion des btiments : administration immobilire, fonctionnement (lectricit, nettoyage, rparation, ...), scurit Gestion du matriel : idem Gestion des prestations connexes : la production de services internes lentreprise (reproduction des documents, informatique, ...)

    191. Les centres principaux : les fonctions principales C-P-D Principale classification ; leur destination imputation aux cots dachats (gestion des approvisionnements) imputation aux cots de production (les diffrents ateliers ou centres de production, les activits de R&D spcifiques) imputation aux cots de revient (distribution, administration gnrale, gestion financire, autres frais)

    192. Rpartition primaire et secondaire La rpartition primaire est lattribution des charges indirectes aux centres dactivits principaux et auxiliaires La rpartition secondaire est la rpartition des prestations des centres auxiliaires entre les centres principaux In fine, la rpartition secondaire dbouche sur le calcul des valeurs des U.O. et des taux de frais

    193. Les prestations entre centres auxiliaires Il est naturel que les centres auxiliaires prestent une partie de leurs activits au profit dautres centres auxiliaires, do un dlicat problme de transferts de prestations Cas simple : les prestations seffectuent en cascade (ex : Personnel > Immobilier), do une simple translation des cots, au prorata de lactivit preste Cas complexe (mais normal) : les prestations entre centres auxiliaires sont croises systme de 2 quations 2 inconnues si 2 centres systme de 3 quations 3 inconnues si 3 centres

    194. Le choix des Units dOeuvre (U.O.) Il est fondamental pour aider aux dcisions de gestion Rgle de choix : le montant des charges est troitement li au nombre de ces units Critres de choix : reprsentation graphique et apparition dune fonction linaire (autre si transformation possible) analyse statistique de corrlation (avec ses piges)

    195. Les types dachats Les marchandises sont des biens achets pour tre revendus sans transformation > entreprise commerciale Les matires et fournitures sont des biens consomms pour obtenir un produit destin la vente aprs transformation > entreprise industrielle les matires premires sont incorpores dans le produit (ex : fer, coke dans lacier) > charges directes les matires consommables ne sont pas directement incorpores dans le produit fini (charbon servant de combustible au four, p. ex.) > charges indirectes

    196. Composantes du cot dachat Pour les marchandises et les matires achetes, ils couvrent lensemble des charges engages jusqu leur entre en stock dans lE. 1 Le prix dachat , hors taxes rcuprables (TVA), net de tout rabais, ristournes, etc ...mais avant escompte ventuel (fonction financire) 2 Les frais accessoires : Frais accessoires dachat : pays des tiers, ils englobent les frais de transport, courtages, commissions, ... Frais accessoires dapprovisionnement : regroups dans un centre Gestion des approvisionnements, ils sont lis la mise en stock effective des achats (rception, manutention, contrle qualit, suivi administratif, ...)

    197. Traitement des centres dactivit lis aux achats Les centres principaux d'achats (= centres d'approvisionnement) reoivent normalement des prestations des centres auxiliaires (personnel, immobilier pour lessentiel), do importance de la rpartition secondaire Les cots des centres dapprovisionnements sont ensuite imputs aux cots dachats des produits en fonction dU.O. (tels que les volumes de matires achetes) ou de taux de frais (ex : temps de manutention)

    198. Tenue des comptes de stocks Dans la plupart des entreprises, les achats, les productions intermdiaires et les produits finis font lobjet doprations de stockage destines rguler les flux (approvisionnements, production, livraison) Aux stocks physiques sont associs des stocks comptables : ils font lobjet dun inventaire permanent comptable, par type de stocks ils sont rconcilis avec les stocks physiques sur base daudits (> diffrences dinventaire = carts comptabiliser en tant que cot positif ou ngatif) ils font lobjet dun suivi administratif en quantit (bon de rception, bon de sortie, fiche de stock) et en valeur

    199. Evaluation de la valeur des entres En dbut de priode, le stock initial tel que mentionn (aprs audit) dans la C.G. se trouve rflchi au dbit du compte de stock (entre) Au fur et mesure des achats et donc des entres en stock, le compte correspondant des stocks est dbit (augment頻) des cots dachats des matires reprises dans ce stock Quant aux produits fabriqus par lE, ils sont comptabiliss au dbit de ces comptes de stocks la valeur de leur cot de production intermdiaire (jusqu leur entre en stock)

    200. Evaluation de la valeur des sorties Sils sont clairement individuellement identifiables, les produits qui sortent du stock sont valus au cot pour lequel ils y sont entrs (pas de cration de valeur en stock !). Mais le cas est rare. Si les produits sont fongibles, plusieurs mthodes : le Cot Moyen Pondr = CMP = (Valeurs globales des entres et du stock initial) / Quantits totales (entres + stock initial) lissage en cas de volatilit des prix des marchs de MP, attendre la fin de la priode pour calculer le CMP

    201. Evaluation de la valeur des sorties Mthode de lpuisement des stocks : FIFO : First In, First Out les cots suivent avec retard lvolution des prix LIFO : Last In, First Out les cots suivent de trs prs les prix actuels, do distorsion de limage fidle si les produits restent longtemps en stock Mthode des cots thoriques : NIFO La valeur de remplacement peut aussi fausser limage fidle

    202. Catgories de cots de production Le cot de production est un cot obtenu aprs des oprations de transformation dun produit ou dexcution dun service Cots par stades de production : produits semi-finis, produits intermdiaires ? cots de production des produits semi-finis, des produits intermdiaires, Cots par types de production : Cot de production par produit : cot global pour lensemble du volume produit ou, plus souvent, cot unitaire Cot de production par commande Le pige : partir du seul cot de production pour dterminer un prix de vente final, sur base dune marge !

    203. Composantes du cot de production Principe : un cot de production est dtermin par regroupement des charges directes et indirectes ncessits par la fabrication elle-mme et les stades antrieurs cette fabrication Les charges directes de production : Le cot des matires consommes : Les matires premires et les matires consommables sont values par lune des mthodes dvaluation des sorties de stocks sur base du cot dachat Les produits intermdiaires ventuels sont valus suivant les mmes principes, mais sur la base des cots de production desdits produits (si des stockages intermdiaires existent)

    204. Les composantes du cot de production (II) Le cot de la main duvre directe : La main duvre directe doit tre affecte au cot dun produit ou dune commande lorsque le travail correspondant concerne directement ce produit ou cette commande (importance des bons de travail ou dun suivi administratif des tches) Le cot de la main duvre directe comprend : Les salaires bruts, y compris les primes diverses ventuelles Les charges sociales obligatoires et facultatives supportes par lentreprise en plus des salaires

    205. Les composantes du cot de production (III) Les charges indirectes de production : Logiquement, les charges indirectes des centres de production sont rparties entre les cots de production des produits ou des commandes proportionnellement aux units duvre qui leur sont fournies par ces centres Traditionnellement, on conoit ces centres de production de manire relativement large du point de vue des fonctions assures et des centres de travail correspondants : ils englobent La prparation du travail La fabrication des biens ou lexcution des services proprement dite Le contrle et les essais ex post Certaines entreprises y incluent aussi les cots de stockage des produits intermdiaires, MAIS le stockage des produits finis en est exclu (il appartient la fonction distribution)

    206. Les composantes du cot de production (IV) Les centres principaux de production reoivent des prestations des centres auxiliaires (personnel, btiments, ), qui apportent ainsi de la valeur au processus de production (et donc des cots) Par contre, les centres Administration gnrale ou Finance sont considrs comme des centres Hors production, car leur activit touche lensemble de lentreprise et non certaines de ses composantes clairement identifiables Ds lors, leur cot est imput directement aux cots de revient, et non pas aux cots de production Les cots de production nintgrent donc pas de charges financires ou de frais gnraux

    207. Les cots hors production Les cots hors production sont des cots qui ne peuvent tre imputs quaux cots de revient des produits vendus Quatre grandes catgories : Les cots de distribution Les cots dadministration gnrale Les cots de la gestion financire Les autres frais globaux imputer Gnralement imputs uniquement au niveau des cots de revient en retenant pour assiette de frais le cot de production des produits vendus (alternative : le cot de production des produits fabriqus)

    208. Les cots de distribution Les biens tant produits pour tre vendus, leur mise sur le march entrane des charges entre la fin de la production et larrive du produit chez le client : lensemble de ces charges constitue le cot de distribution De nos jours, ce cot de distribution voit son importance relative augmenter en raison : De limportance croissante de la fonction distribution De la rduction progressive des cots de production au fur et mesure des gains de productivit

    209. Les composantes du cot de distribution Les charges directes Emballages perdus utiliss lors de la vente Transport et manutention des produits Publicit et promotion spcifiques au produit (en ce compris les frais de personnel directs induits par ces activits) Les charges indirectes Regroupes au sein des centres de distribution Souvent plus importantes que les charges directes Souvent rparties pour permettre une bonne couverture des fonctions lies la distribution : prparation des ventes, excution des ventes, stockage et livraison, service aprs-vente En labsence frquente dunits duvre, leur imputation se fait gnralement en retenant pour assiette de frais le cot de production des produits vendus

    210. Les charges dadministration gnrale Ce sont des charges COMMUNES lensemble de lentit conomique quest lentreprise ; elles couvrent les cots : De la direction gnrale et des services centraux De la prvision, de la planification, du contrle de gestion, De la comptabilit gnrale et analytique Des communications gnrales (courrier, tlphone, fax, ) Des services gnraux dinformatique

    211. Les charges de gestion financire Ce sont des charges lies : La recherche de capitaux propres ou emprunts Leur gestion (en ce compris la gestion de trsorerie) Elles englobent la fois des charges de personnel, de fonctionnement et, surtout, des charges financires au sens strict Veiller ne pas intgrer de charges exceptionnelles, anormales, non lies une exploitation normale des activits de production traditionnelles Problme des plus- et moins-values boursires

    212. Le cot de revient Le cot de revient des produits ou des services offerts reprsente TOUT CE QUILS ONT COTE AU COURS DU CYCLE DEXPLOITATION lorsquils ont atteint le stade final du cycle CPD Pour une entreprise commerciale, Cot de revient = cot dachat des produits vendus + cot hors production Pour une entreprise industrielle, Cot de revient = cot de production des produits vendus + cots hors production Ncessit dune valuation des sorties de stocks !

    213. Lapproche en cots complets et ses principes : synthse La ralisation des OC consomme des ressources et gnre de ce fait des cots Ces ressources sont consommes par les multiples centres de responsabilit prsents dans lentreprise Ces centres engendrent donc les charges : Directes Indirectes Qui rentrent dans la constitution du cot complet dun OC !

    214. Chapitre 5 De la comptabilit de gestion la gestion stratgique des cots

    215. Lapproche en Target Costing Cl de la russite des entreprises japonaises au dbut des annes 70 Logique inverse : Combien le client est-il prt payer pour un produit / service semblable au ntre ? Quelle marge voulons-nous dgager ? Ds lors, quel niveau de cot ne pas dpasser ? Et comment nous organiser pour ne pas dpasser ce niveau Total Quality Management Reengineering des activits Sous-traitance et Keiretsu

    216. Lapproche en cot client

    217. Le pilotage de lentreprise grce la Balanced ScoreCard (BSC)

    218. Mcanismes de la BSC

    219. Principes de la BSC

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