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1 Contexte socio-politique de l’homosexualité dans les années 70

1 Contexte socio-politique de l’homosexualité dans les années 70. Né en 1971, le FHAR, dans la lignée du MLF lutte contre les normes de la vie quotidienne et contre la soumission à l’ordre social et sexuel

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1 Contexte socio-politique de l’homosexualité dans les années 70

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Presentation Transcript


  1. 1 Contexte socio-politique de l’homosexualité dans les années 70 Né en 1971, le FHAR, dans la lignée du MLF lutte contre les normes de la vie quotidienne et contre la soumission à l’ordre social et sexuel Création à Marseille en 1979 des UEH, qui se veut être un lieu et un moment de discussion entre les minorités sexuelles représentées. Le CUARH s’y présente comme une structure utilitaire de tous les courants. 1979, Naissance du Gai Pied, premier journal homosexuel disponible dans les kiosques à journaux COREVIH IDF Ouest avril 2008

  2. 2. La gauche au pouvoir 1981, la France ne prend plus en compte la classification de l’OMS faisant de l’homosexualité une maladie mentale 1982, dépénalisation de l’homosexualité par l’abrogation de l’article 331 du Code pénal et libéralisation des ondes radiophoniques, naissance de Fréquence Gaie 1983, abrogation de l’article 40 de la fonction publique qui imposait aux fonctionnaires d’être de « bonnes mœurs et de bonne moralité » 1984, destruction des fichiers de police où étaient recensés les homosexuels COREVIH IDF Ouest avril 2008

  3. 3. Le début des années sida 1982, naissance du GTFS, collecter les cas et recenser les malades Willy Rozenbaum et Jacques Leibowitch sollicitent le CUARH et l’AMG, sans vraiment de résultat Dans la presse généraliste on parle de Gai cancer, le Gai Pied écarte, minimise ou critique ces informations 1983, de nouvelles données épidémiologiques établissent le fait que des toxicomanes sont également touchés. La presse homosexuelle reconnaît l’ampleur du problème COREVIH IDF Ouest avril 2008

  4. 4. Naissance de Aides 1984, mort de Michel Foucault, son compagnon et quelques amis fondent Aides L’association se veut être le médiateur entre le malade du sida, ses proches et le corps médical Elle affiche une volonté généraliste Elle intervient sous 4 angles prioritaires : Information, Aides aux Malades, Aide à Domicile, Prévention Dissensions et discussions internes entre les activités nobles et moins nobles COREVIH IDF Ouest avril 2008

  5. 5. Aides, association hégémonique En 1 année elle gagne 1200 adhérents 1985, naissance du pôle de Marseille En deux ans, elle acquiert une dimension nationale Rançon du succès, sans doute trop généraliste, trop crispée sur le rôle et le statut du volontaire, refus de se diriger vers une forme de professionnalisme : une scission a lieu en 1987 Une partie des volontaires historiques rejoignent Arcat-Sida, association d’aide à la recherche COREVIH IDF Ouest avril 2008

  6. 6. Aides comme matrice de la lutte contre le sida Institutionnalisation de Aides et répartition du travail interne par groupes spécialisés 1986 création d’Aparts (hébergement thérapeutique) 1988 création de Santé et Plaisir Gai (prévention) et de Sol en Si (soutien aux mères et enfants atteints) Le refus identitaire et l’universalisme de l’action associative font le succès de Aides D’autant que les pouvoirs publics lui laissent le champ libre, ne voulant pas apparaître comme les défenseurs d’une cause marginale COREVIH IDF Ouest avril 2008

  7. 7. 1989 Naissance d’Act-Up Paris A l’initiative de 3 journalistes, Act-Up Paris incarne une évolution de l’action militante contre le sida, sur le modèle d’Act-Up New-York Ses fondateurs prônent la visibilité publique de l’homosexualité et de la maladie Le mode d’action retenu est l’opération d’éclat sous le regard médiatique Il s’agit de privilégier le fait militant total sans compromission avec les pouvoirs publics COREVIH IDF Ouest avril 2008

  8. 8. Les actions d’Act-Up Acte de naissance lors de la Gay Pride de 1989, basé sur le visuel : tee-shirt noir, triangle rose et un slogan « silence=death » Rupture avec les stratégies des autres associations de lutte contre le sida La cible est la passivité et l’inaction des pouvoirs publics Le zap, le happening, le die in sont des manières récurrentes d’occuper l’espace public Mise en scène d’un collectif d’homosexuels et de personnes atteintes en colère COREVIH IDF Ouest avril 2008

  9. 9. Chronologie des principales mesures politiques 1985, dépistage et information des donneurs de sang porteurs d’anticorps anti-vih 1986 remboursement du test de dépistage par la SS, le sida inscrit sur la liste des affections ouvrant le droit à la prise en charge à 100% 1987 autorisation de la publicité sur les préservatifs et de la vente des seringues en pharmacie, la lutte contre le sida est décrétée cause nationale 1988 création des CISIH et des CDAG COREVIH IDF Ouest avril 2008

  10. 10. 1989 l’Etat se dote de 3 agences publiques L’ANRS, inciter et coordonner les recherches sur le sida dans toutes les disciplines scientifiques Le CNS, proche dans sa mission du Comité consultatif d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé L’AFLS, susciter et mener des actions de prévention et communiquer vers le grand public sur le sida Mise en place d’appels d’offre nationaux (prévention, information, éducation à la santé, formation d’intervenants) Création de SIS Signature d’une convention avec le SNEG (1990) Financement de la maison des Homosexualités (1991) puis du CGL Appui à la Fédération Gémini (instance des jeunes associations d’homosexuels) COREVIH IDF Ouest avril 2008

  11. 11. Naissance d’ASUD 1992-1993 Dans la mouvance d’Act Up, un travailleur social et trois usagers de drogue font naître ASUD Première expérience en France d’auto-support des usagers de drogue Au nom des usagers et pour donner priorité à la prévention de la transmission ASUD demande la généralisation des programmes d’échanges de seringues et des programmes de substitution, et la fin de répression des consommateurs de drogue En 1993, le collectif « Limiter la casse » (Act-Up, Aides, MdM et ASUD) préconise une politique novatrice en matière de toxicomanie COREVIH IDF Ouest avril 2008

  12. Le pouvoir politique et la réduction des risques L’impact de l’affaire et du procès du sang contaminé (hémophiles et polytransfusés) en 1992 va peser sur la décision politique Des hautes personnages de l’Etat vont être mis en accusation Par crainte d’un scandale similaire le gouvernement Balladur autorise en 1994 les programmes de substitution et reconnaît les associations d’usagers de drogue Victoire du raisonnement de santé publique sur la logique sécuritaire et répressive COREVIH IDF Ouest avril 2008

  13. 13. Normalisation et diffraction du champ d’intervention des associations Evolution thérapeutique Evolution de la prévention et de la réduction des risques Désinvestissement militant et renouvellement social du volontariat Professionnalisation des acteurs Combat pour le PACS en 1998 Soutien des actions internationales (Asie, Europe de l’Est, Afrique) Soutien, information et prévention auprès de populations « issues » de l’immigration La lutte contre le sida tisse des liens avec d’autres mouvements sociaux (DAL, soutien aux sans-papiers) COREVIH IDF Ouest avril 2008

  14. 14 Récapitulatif des premières associations de lutte contre le sida 1982 Arsida (médecins pour recevoir des fonds) 1983 VLS (médecins de l’AMG, informations) 1984 Aides (MDC, médecin, journaliste) 1985 Arcat-sida (médecins pour récolter des fonds privés pour achat de matériels) ; AACS (artiste, prévention et fonds) 1986 Aparts (anciens de Aides, hébergement thérapeutique) 1988 SPG (anciens de Aides, prévention) ; Sol en Si (anciens de Aides, soutien) ; CRIPS (médecin, information et prévention) 1989 Act-Up Paris (3 journalistes, information et prévention) 1990 SIS (anciens de Aides, écoute), Dessine moi un mouton (psychologue, soutien psychologique à l’enfant atteint) 1991 Actions Traitements (menuisier, auto-support et intérêt des malades), Chrétiens et sida (croyants) 1992 Le Kiosque (politique, prévention) 1993 ASUD (travailleur social, usagers, réduction des risques et dépénalisation) COREVIH IDF Ouest avril 2008

  15. 15 Santé publique et normalisation La lutte contre le sida en rationalisant les comportement et en valorisant l’auto surveillance des risques pris a participéà une nouvelle production de normes au sein de laquelle le toxicomane imprévisible est devenu un usager de drogue rangé et substitué, tandis que le « pédé » dégénéré est devenu un homosexuel docile et pacsé. La prévention s’est appuyée sur une intériorisation des normes d’hygiène et sur une éducation à la santé qui ont participéà une rationalisation des pratiques sociales Au travers de ses institutions, ainsi que par le biais d’associations cautionnées par lui, l’Etat ne fait qu’accompagner le travail de contrôle de soi et d’exigence de responsabilité instillés chez les individus. COREVIH IDF Ouest avril 2008

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