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Ecole et sociétés: L’éducation face aux crises des valeurs

Ecole et sociétés: L’éducation face aux crises des valeurs . Présenté par M. Boubacar BARRY sociologue et enseignant à l’université de Ziguinchor / Vendredi 22 Avril 2011 / Lycée de Bounkiling . INTRODUCTION.

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Ecole et sociétés: L’éducation face aux crises des valeurs

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Presentation Transcript


  1. Ecole et sociétés: L’éducation face aux crises des valeurs Présenté par M. Boubacar BARRY sociologue et enseignant à l’université de Ziguinchor / Vendredi 22 Avril 2011 / Lycée de Bounkiling

  2. INTRODUCTION • Quel est l’enjeu du rapport entre école et sociétés dans le contexte sénégalais? L’école répond-elle à sa mission ? • Historique: l’école est l’instrument civilisationnel, d’acculturation, d’enculturation, de domination et de légitimation; • La logique de l’école: véhicule des valeurs de type laïc, instrumental, rationnel, positif et des valeurs supposées être universelles, neutres et démocratiques ; • L’école est un construit: elle répond aux besoins d’une classe et perpétue la culture de cette classe. Elle est le projet d’une société particulière et défend les intérêts de cette même Société à travers un modèle économique et socio-démographique; • L’école et le marché: l’école répond aux besoins de formation des ressources dans le monde du travail, elle prépare des consommateurs pour un marché et favorise la création de besoins non nécessaires quelquefois.

  3. Eclairage des notions: • Education: elle est, selon la conception holistique, l’action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mures pour la vie sociale. • L’action éducative est orientée vers un but à atteindre; • L’éducation est le besoin de dispositions générales et qui constituent dans l’être un habitus (social, culturel, économique); • éduquer, c’est agir sur quelqu’un en vue d’en infléchir le comportement dans une direction donnée en fonction des valeurs explicites ; • L’éducation est une socialisation consciente de ses fins.

  4. CRISE • Du grec « krisis », elle signifie d’abord la décision; • Changement subit et généralement décisif en bien ou en mal; • Elle revoie aussi à l’accident, à une maladie ou aggravation brusque d’un état chronique; • les différents niveaux de la crise: • Au niveau du sens (objectif ou subjectif) • Au niveau de la personnalité (rôle et statut) • Au niveau du comportement (l’ « agir » et les relations sociales) • Au niveau de la morale et de l’éthique (la religion, le sens du devoir) • Au niveau du langage et de la connaissance • Au niveau du pouvoir (contrôle et l’ordre social = crise d’autorité, misère de la parentalité, subversion, contestation, refus, déviance, etc. )

  5. VALEUR • La valeur est une notion polysémique; • la valeur est ce en quoi une personne est jugée digne d’estime ( quant à ses qualités dans le domaine moral, intellectuel, social et professionnel); • la valeur revoie aussi à la distinction, au courage et à ce qui est jugé important d’être recherché au sein de la communauté. • Les valeurs recherchées: la fraternité, la solidarité, l’amour, l’égalité, l’équité, honnêteté, la déférence, la justice, etc.

  6. HISTORIQUE DE LA CRISE DES VALEURS • La crise est consubstantielle à chaque société (contradiction, conflit, anomie, déviance, hiérarchie, etc. ); • La crise a atteint un tournant dans les années 1968 (avec le phénomène « hippie », grèves universitaires, révolution dans la mode, la musique , la religion, le langage, etc. ); • Les facteurs qui accentuent la crise: Le contexte socioculturel (la modernité, la rationalité = individu stratège, goût du profit, l’intérêt, etc. , la liberté, l’autonomie, • Les facteurs techniques et institutionnels: ces facteurs sont exogènes à la culture locale: les NTIC, la nature de l’institution juridique, les organisations, l’école, nouvelle forme familiale, l’Etat, etc. • L’argent : l’argent est la mesure des hommes et des choses, l’argent fait la tragédie dans la culture.

  7. Suite de l’historique de la crise (l’argent) • L’argent crée une crise des valeurs et bouleverse le sens de la vie: • il renforce le développement du calcul de l’intellect ; • il devient une fin, reléguant au second plan les autres fins telles que la famille et la religion; • Il favorise l’émergence de dispositions psychologiques caractéristiques : • La cupidité (quand seul le désir de l’argent domine) ; • La prodigalité (quand la jouissance n’est pas dans l’objet, mais dans la dépense elle même), • La pauvreté ou le dénuement (lorsque cela traduit la recherche du salut de l’âme par le refus de l’argent.

  8. L’argent suite • Il crée deux dispositions qui correspondent le mieux au contexte de la métropole moderne : • le cynique (qui met volontairement toutes les valeurs au même pied d’égalité); • le blasé (qui lui n’est plus conscient des différences de valeurs). • L’argent qui rend toutes choses comparables et renforce à cet effet le nivellement des valeurs. • L’argent participe à l’émergence du style de vie des sociétés caractérisé par trois concepts : Distance, rythme et symétrie. • L‘argent par son caractère mobile et impersonnel, tend à favoriser les associations à distance reposant sur des intérêts très circonscrits. • Il rend possible un modèle de société où il n’est pas nécessaire que l’on engage la totalité de sa personnalité dans les échanges sociaux.

  9. COMMENT L’ECOLE DOIT-ELLE FAIRE FACE AUX CRISE DES VALEURS? L’école doit remplir une triple fonction: • l’école formerait d’abord des citoyens qui se sentent heureux et parfaitement à l’aise dans une société telle que leurs parents l’ont voulue et telle qu’ils la voudront eux-mêmes, lorsqu’ils seront aptes à exercer un choix politique; • L’école formerait aussi des travailleurs qui, chacun selon leurs propres moyens, doivent participer au développement la richesse collective ; • L’école devrait enfin accepter d’être au service de la société, demeurer constamment attentive à ses volontés, accepter un dialogue de tous les instants avec elle. Au-delà, L’école devrait être un outil qui corrige les crises et transcende les difficultés en opportunités, inscrire l’immédiateté dans la durée et créer des ponts entre les oppositions, les dualismes et résorber les conflits de valeurs et les tensions.

  10. L’EDUCATION FACE DEFIS DES CRISES L’éducation comporte une valeur éminemment sociale. Par social, un concept devenu aujourd’hui « fourre tout », est néanmoins entendu à travers une acception purement sociologique, comme étant l’ensemble « des manières d’agir, de penser et de sentir extérieures à l’individu et qui sont douées d’un pouvoir de coercition », c’est-à-dire qui impose une contrainte à l’individu. C’est pourquoi, les enfants répugnent l’éducation vu la contrainte qu’elle exige et, préfèrent se jouir du jeu à travers lequel s’exalte leur liberté dans sa plénitude. Pour ce faire, l’éducation, au-delà des enjeux qu’elle suscite dans la société, pose un véritable problème, une difficulté à chaque être humain, en ce sens qu’elle consiste à extirper ou à arracher chaque sujet dans un état jugé de « nature » pour l’inscrire dans la civilité qui crée la société et partant, des valeurs, des coutumes, des normes, des règles, bref, la culture. Voilà la première compréhension qu’il faut tirer de l’éducation qui, à présent, ne s’éloigne pas définitivement de ses attaches primaires bien qu’elle soit le champ ou le domaine des réformes et des planifications dont les finalités conduisent à l’adapter aux exigences de la modernité et aux principes qui fondent la liberté et la promotion du genre humain.

  11. SUITE (L’EDUCATION FACE DEFIS DES CRISES) Aujourd’hui, le combat pour le respect des droit de l’homme, la lutte contre la pauvreté, les grossesses précoces, les mutilations génitales féminines (excision), les maladies endémiques (sida, le paludisme, la tuberculeuse, etc.), la mortalité maternelle, l’exploitation des enfants, etc. nous rappellent encore les exigences et les défis auxquels l’éducation fait face pour l’avènement d’un monde meilleur. D’ailleurs, c’est pour cette raison, que les Nations Unies et à travers elles, ses différentes branches dont l’UNICEF, le HCR, le PAM, etc. et les Etats, se sont regroupés en 2000 pour ficeler les objectifs du millénaire pour le progrès du genre humain, c’est-à-dire ce qu’on appelle vaguement « développement ». Ici déjà, on comprend l’importance de l’éducation hier, aujourd’hui et demain encore, cette même importance de l’éducation clamera son acuité indéniable et incontournable pour le progrès et la survie du genre humain car seul l’animal peut rester sans éducation et cela n’est pas possible pour un être humain, pour un individu. Donc, pour être l’homme, c’est-à dire faire partie du genre humain, il faut s’éduquer, se cultiver, c’est-à-dire mettre les valeurs, les normes, les coutumes de la société en soi-même. Sans cela, l’homme n’est rien d’autre qu’un animal.

  12. SUITE (L’EDUCATION FACE DEFIS DES CRISES) C’est pourquoi, je ne peux pas collaborer avec une personne qui n’aime pas les études car cet homme est un ennemi de la société. Maintenant, je comprends pourquoi, les parents sont remontés ou fâchés quand un de nous refusait d’étudier ou sont très contents quand nos résultats sont des meilleurs. Alors, tous ensemble, battons-nous sans repu, sans repos pour la promotion de l’éducation à Bounkiling. C’est tout le Sénégal qui en gagnera et l’humanité en profitera aussi. Aujourd’hui, Une analyse de l’éducation révèle des perspectives diverses partant des enjeux que chaque société assigne à la formation des hommes. L’enjeu de toute politique éducative est de constituer des acteurs aptes à engendrer ou à féconder le progrès d’une communauté. D’une part, se dégage une perspective individualiste de l’éducation, conçue avant tout comme une action sur un sujet individuel s’opposant à une perspective collectiviste, communautaire, appréhendant l’être humain comme un sujet social et considérant l’éducation comme une action requérant l’interaction sociale. D’autre part, à une éducation s’inscrivant dans une perspective de contrôle, visant à faire acquérir par le sujet apprenant les savoirs prescrits selon des procédures établies. Par contre, cette option s’oppose à une perspective d’ouverture, centrée sur l’épanouissement du sujet, avec ou sans régulation d’intervenant. Par ailleurs, à la finalité émancipatrice marquée par la recherche de l’autonomie s’oppose une finalité de l’éducation tournée vers l’inculcation de tradition et de valeurs dominantes, la socialisation et l’intégration à la communauté. En fin, des définitions promeuvent une fonction de formation professionnalisante alors que d’autres visent la légitimation culturelle et la fonction de transmission de la culture.

  13. SUITE (L’EDUCATION FACE DEFIS DES CRISES) Ces grandes tendances dégagées entrecroisent et combinent les fonctions internes de l’éducation qui visent la conservation culturelle et les fonctions externes dont le but est de favoriser l’adaptation aux exigences de la société. Chaque système d’enseignement, de façon explicite ou implicite, témoigne bien du fait que les finalités éducatives sont définies en tenant compte de rapport d’influences et de visées qui relèvent des idéologies. Elles témoignent également du fait qu’elles s’inscrivent dans des conceptions où l’éducation scolaire assure le développement de codes sociaux distinctifs et opère par là, sur la base non seulement de la poursuite des fonctions éducatives, selon un dosage socialement établi qui varie temporellement et spatialement, mais aussi et surtout, sur la base de l’acquisition de valeurs/signes idéologiquement forgées aujourd’hui par l’économie néolibérale au sein des rapports politiques, économiques, culturels, etc. et dont les évolutions ne cessent de poser des défis à l’éducation. Dans le contexte actuel, les défis de l’éducation sont bien identifiés depuis les fondateurs des grandes Nations dites aujourd’hui civilisées et qui sont nos références en matière d’éducation. En ce sens, l’éducation intègre les attributs qui fondent une communauté d’individus, des citoyens unis par un ensemble de croyances et de symboles qui concourent au destin de l’Etat-Nation et qui sont orientés vers l’accomplissement de la fonction messianique de libération de tous les être humains par une action volontariste. Telle fut la mission de l’éducation d’un pays comme les Etats Unis. Dans ce cas, advenir citoyen ne se conçoit pas sans comportement actif, par là, sans une formation à agir, garant de la réalisation de la destinée d’un peuple élu et du mythe américain mettant en évidence l’importance du travail comme réalisation de soi et possibilité de plaire à Dieu.

  14. SUITE (L’EDUCATION FACE DEFIS DES CRISES) C’est pourquoi, aux Etats Unis, l’atteinte de la liberté humaine passe prioritairement par la socialisation, entendue ici comme le développement d’un savoir-agir en tant qu’intégration d’un savoir-faire et du savoir-être ancrés au premier chef dans le milieu communautaire. Ce qui rend libre n’est pas directement lié au savoir – d’où l’intérêt moindre qui leur est porté -, mais à la capacité d’agir dans et sur le monde. Les défis d’éduquer reviennent alors à instrumenter dans un double sens, celui de la pratique et celui des relations humaines et sociales. C’est ainsi que se développe une conception volontariste axée d’une part, sur le développement de symboles visant à concilier l’éthique protestante avec le nouvel ordre industriel et, d’autre part, sur le développement de formation professionnelle. La question centrale au cœur de l’éducation est celle de la fonctionnalité, du savoir-faire qui réclame un certain savoir-être en rapport avec notre style de vie, la façon de marcher, de s’habiller, le langage, la musique, la morale, la religion, la politique, le sexe, la violence, etc. Le rapport à l’éducation est un questionnement d’ordre pragmatique et fonctionnel en partant d’une perspective pédagogique appropriée permettant d’atteindre des finalités en partant des besoins d’un sujet qui intègre à travers ses apprentissages, les normes et les valeurs sociales retenues au sein des curricula, des expériences variées et des habilités instrumentales et symboliques requises pour intervenir sur et dans le monde. L’éducation doit permettre à chacun de vivre convenablement en offrant des débouchés sur le marché de l’emploi plutôt de former des éternels mécontents se résignant à l’image du héro de Ahmadou Kourouma dans les soleils des indépendance quant il dit: «  Mais alors, qu’apporteront les indépendances, ici je dis les politiques éducatives à Fama ? Rien que le chômage et le désespoir nourris ? Elles sont les morceaux du pauvre dans le partage et ont la sécheresse et la dureté de la chair du taureau. Il peut tirer dessus avec les canines d’un molosse affamé, rien à en tirer, rien à sucer, c’est du nerf, ça ne se mâche pas. Alors comme la jeunesse ne peut pas repartir à la terre trop âgée, il ne lui reste qu’à attendre la poignée de riz de la providence d’Allah, parce que tant qu’Allah résidera dans le firmament, même tous les conjurés, tous les fils d’esclaves, le parti unique, le chef unique, jamais ils ne réussiront à faire crever la jeunesse de faim ».

  15. MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION!

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