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LA CRISE ÉCONOMICO-FINANCIÈRE Quelles conséquences ? Quelles perspectives ?

LA CRISE ÉCONOMICO-FINANCIÈRE Quelles conséquences ? Quelles perspectives ?. 4 février 2010 Convention pour la 6 e République Eric Heyer eric.heyer@ofce.sciences-po.fr. Plan. Impact de la crise financière sur l’économie réelle Les canaux de transmission

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LA CRISE ÉCONOMICO-FINANCIÈRE Quelles conséquences ? Quelles perspectives ?

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Presentation Transcript


  1. LA CRISE ÉCONOMICO-FINANCIÈRE Quelles conséquences ? Quelles perspectives ? 4 février 2010 Convention pour la 6e République Eric Heyer eric.heyer@ofce.sciences-po.fr

  2. Plan Impact de la crise financière sur l’économie réelle Les canaux de transmission Quel impact pour l’économie mondiale en 2009-2010 ? Quelles perspectives de croissance pour l’économie française à l’horizon 2009-2010 ? Quelle dynamique de la dette publique à l’horizon 2030 ? Les idées principales du rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi sur la mesure de la performance économique et du progrès social

  3. Une récession globale, synchrone et massive… PIB par tête, PPA, 100=1995 • Trois chocs communs : • Choc de pouvoir d’achat • Choc immobilier • Choc financier • Choc de change pour les pays européens Sources : OCDE, prévisions OFCE

  4. … moins marquée en France PIB par tête, PPA, 100=2008 Sources : OCDE, prévisions OFCE

  5. … qui a pour conséquence une explosion du chômage dans les pays industrialisés En millions Source : Eurostat

  6. Les plans de relance sont à peine suffisants • UE 27 • 2010 ?

  7. Des signaux positifs Retour à la « quasi normale » du marché interbancaire 7

  8. Le marché interbancaire n’affiche plus un niveau de risque considérable • Prime de risque entre prêter sans garantie à une banque à court terme (interbancaire) et un actif sans risque (ici 1an, titre public) • A baissée par rapport à la fin de l’année 2008 • Est supérieure à sa valeur 2002/2007, revient à une valeur proche des années 1990 • Peut être marquée encore par la fuite vers la liquidité ou les interventions des banques centrales 8

  9. Les taux d’intérêts aux agents finaux se détendent • La politique monétaire « refonctionne » • La fuite vers la liquidité reste présente • Mais les taux aux agents finaux s’abaissent • Pourtant, les volumes décroissent ou peinent 9

  10. Des stocks qui rebondissent • Opinion sur les stocks 10

  11. Reprise du commerce mondial • Données en valeur, exportation (les importations affichent le même schéma) • Jusqu’en juillet 2009 11

  12. Des signaux positifs • Retour à la « quasi normale » du marché interbancaire • Quasiment plus de risque de faillite majeure banques/assurance • Reprise de certaines composantes de la demande qui avaient été interrompue du fait : • De la crise bancaire : crédit aux particuliers, crédits aux entreprises, marchés de financement des entreprises, marchés de couverture des risques (taux, change) • De la montée des incertitudes sur les comportements individuels : risque de faillite pour les entreprises, risque de faillite chez les contreparties, risque de chômage pour les individus, doublé des anticipations de prix dans l’immobilier impliquant une « prudence » extrême • Ce qui implique un rebond des stocks, de l’investissement (privé productif ou logement), des achats de biens durables, de la consommation en général • Accéléré par le canal du commerce international • Resistance des pays émergents • Pas d’accidents majeurs • Rebond des prix des matières premières • Impact des plans de relance • Mis en œuvre depuis l’automne 2008, ils commencent à produire leur plein effet 12

  13. Une reprise en cours dans l’industrie • Indices de production industrielle • Net rebond, en particulier dans l’automobile 13

  14. Pourtant il subsiste des facteurs profondément récessifs • Montée du chômage • mécanique de réduction du revenu (pour les anciens chômeurs maintenant en fin de droit, pour les premiers nouveaux chômeurs dont les droits s’épuisent plus vite que l’espoir de retrouver un travail) • Cycle de productivité : l’ajustement sur le marché du travail n’est pas terminé 14

  15. Vitesse d’ajustement du marché du travail : une comparaison

  16. Vitesse d’ajustement du marché du travail : une comparaison

  17. Pourtant il subsiste des facteurs profondément récessifs • Montée du chômage • mécanique de réduction du revenu (pour les anciens chômeurs maintenant en fin de droit, pour les premiers nouveaux chômeurs dont les droits s’épuisent plus vite que l’espoir de retrouver un travail) • Cycle de productivité : l’ajustement sur le marché du travail n’est pas terminé • Problème du surendettement, des pertes de richesse et des faillites n’est pas réglé • Au niveau micro, le trou d’activité laissera des traces (endettement, pertes de richesse) qui ne seront pas effacées par un simple « rebond » de l’activité • Peut avoir des conséquences majeures là où l’effet de levier a joué à plein (LBO) 26/10/2009 A la recherche de la croissance perdue 17

  18. La capitalisation mondiale s’est effondrée 18

  19. L’absorption de ce choc n’est pas simple Pour les entreprises La perte de cette valeur diminue la capacité d’emprunt, ou rend la dette insoutenable La perte de valeur d’actifs détenus oblige à compenser Objectif de désendettement, recherche de rentabilité Pour les propriétaires (les ménages) Soit le propriétaire de la « richesse » est directement touché Il détient une action, un produit plus sophistiqué mais dont la valeur est volatile Il perçoit la perte de richesse il accepte la perte (il savait le gain risqué) il persiste dans l’objectif de patrimoine, il épargne Soit le propriétaire de la « richesse » n’est pas directement touché Le problème est reporté sur l’institution financière qui assure la médiation de la propriété (transforme) Cette institution n’est pas solvable (les fonds propres sont insuffisants à couvrir les pertes) cas des fonds de pension assurance vie ou épargne contractuelle Pour l’agent public Les Etats prennent le relais des agents privés : désendettement privé versus endettement public Très fort endettement public

  20. Pourtant il subsiste des facteurs profondément récessifs • Montée du chômage • mécanique de réduction du revenu (pour les anciens chômeurs maintenant en fin de droit, pour les premiers nouveaux chômeurs dont les droits s’épuisent plus vite que l’espoir de retrouver un travail) • Cycle de productivité : l’ajustement sur le marché du travail n’est pas terminé • Problème du surendettement, des pertes de richesse et des faillites n’est pas réglé • Au niveau micro, le trou d’activité laissera des traces (endettement, pertes de richesse) qui ne seront pas effacées par un simple « rebond » de l’activité • Peut avoir des conséquences majeures là où l’effet de levier a joué à plein (LBO) • Surcapacités globales qui vont peser sur l’investissement • Instabilité de change : appréciation de l’euro, décrochage du dollar • La synchronisation rend le diagnostic incertain 20

  21. Une prévision de croissance mondiale

  22. La zone euro : fin de récession

  23. Une récession globale… PIB par tête, PPA, 100=1995 Sources : OCDE, prévisions OFCE

  24. … moins marquée en France PIB par tête, PPA, 100=2008 Sources : OCDE, prévisions OFCE

  25. Des situations budgétaires très fortement dégradées • Quelles stratégies budgétaires en 2011 et après ? • Attendre que la trajectoire de référence de l’économie s’établisse, ajuster à moyen terme l’équilibre budgétaire, accepter la dette ou la réduire très progressivement ensuite ? • Ajuster tout de suite (par précaution) pour retrouver un équilibre budgétaire rapidement y compris si le niveau d’activité est durablement réduit ? • Stimuler fortement les économies pour retourner sur la trajectoire perdue, en regonflant la bulle ? 25

  26. Pourquoi la France résiste-t-elle mieux que ses partenaires ? 1 en % du PIB, moyenne sur 5 ans 2 en % du PIB 3 en % du RDB 4 en % de l'emploi total 5 Indice de protection de l’emploi de l’OCDE 6 Moyenne des grands pays européens 7 Degré d’ouverture de la zone euro

  27. France : Croissance précaire Perspectives pour l’économie mondiale 2009 et 2010

  28. Perspectives de croissance pour 2009-2010 Apparition de signaux positifs Reprise du commerce mondial

  29. Reprise du commerce mondial En % En %, glissement annuel Sources : Comptes nationaux, calculs OFCE

  30. Perspectives de croissance pour 2009-2010 Apparition de signaux positifs Reprise du commerce mondial Les contraintes de financement de l’économie semble se lever

  31. Taux moyens effectifs par catégorie de concours En % Source : Enquête « Coût du crédit aux entreprises », Banque de France.

  32. Perspectives de croissance pour 2009-2010 Apparition de signaux positifs Reprise du commerce mondial Les contraintes de financement de l’économie semble se lever Reprise technique probable

  33. Ajustement terminé sur les stocks En % Source : INSEE, prévision OFCE

  34. Perspectives de croissance pour 2009-2010 Apparition de signaux positifs Reprise du commerce mondial Les contraintes de financement de l’économie semble se lever Reprise technique probable Signaux qui se matérialisent par une amélioration des enquêtes de conjonctures

  35. Une amélioration des enquêtes de conjonctures… Centré et réduit Sources : INSEE, calculs OFCE

  36. … ce que traduit notre indicateur avancé En % Sources : INSEE, calculs et prévisions OFCE

  37. Perspectives de croissance pour 2009-2010 Apparition de signaux positifs Reprise du commerce mondial Les contraintes de financement de l’économie semble se lever Reprise technique probable Signaux qui se matérialisent par une amélioration des enquêtes de conjonctures Mais les conditions d’une reprise solide ne sont pas toujours pas présentes

  38. Un 2e trimestre tiré par les exportations d’automobiles Part de marché à l’export en France PIB et commerce extérieur au 2e trimestre 2009 Contributions à la croissance des exportations Source : INSEE

  39. Prime à la casse dans les différents pays Prime à la casse et nombre de véhicules de tourisme exportés vers les 4 principaux clients * Une sortie progressive de ce dispositif est envisagée. La prime s’élèverait à 700 euros à compter du 1er janvier 2010 et à 400 euros à partir du 1er juillet 2010. Sources : Données nationales Part de marché à l’export en France Immatriculations et prime à la casse sous… En milliers En milliers Sources : INSEE, calculs et prévisions OFCE Sources : INSEE, calculs OFCE

  40. Perspectives de croissance pour 2009-2010 Apparition de signaux positifs Reprise du commerce mondial Les contraintes de financement de l’économie semble se lever Reprise technique probable Signaux qui se matérialisent par une amélioration des enquêtes de conjonctures Mais les conditions d’une reprise solide ne sont pas toujours pas présentes Un choc de pouvoir d’achat important en 2009 et surtout en 2010 Un fort reflux des prix en 2009… … mais compensé par une forte détérioration du marché du travail

  41. Pouvoir d’achat : augmentation du salaire réel et dégradation du marché du travail En milliers Source : Pole emploi En % Source : INSEE

  42. Perspectives de croissance pour 2009-2010 Apparition de signaux positifs Reprise du commerce mondial Les contraintes de financement de l’économie semble se lever Reprise technique probable Signaux qui se matérialisent par une amélioration des enquêtes de conjonctures Mais les conditions d’une reprise solide ne sont pas toujours pas présentes Un choc de pouvoir d’achat important en 2009 et surtout en 2010 Un fort reflux des prix en 2009… … mais compensé par une forte détérioration du marché du travail 2010 : détérioration du marché du travail, retour de l’inflation & fin des plans de relance

  43. Arrêt de la désinflation en 2010 En %, glissement annuel Après 2,8 % en 2008, l’inflation devrait être de 0,4 % en 2009 et 1,6 % en 2010 Sources : INSEE, calculs et prévisions OFCE

  44. Arrêt de la désinflation en 2010 En %, glissement annuel Après 0,9 % en 2008, la consommation des ménages devrait croître de 0,5 % en 2009 et 0,6 % en 2010 en moyenne annuelle Sources : INSEE, calculs et prévisions OFCE Les déterminants des variations du taux d’épargne en France * L’écart critique est la différence entre le taux de croissance du revenu des ménages (g) et le taux d’intérêt à long terme (r). Cet écart résume la capacité des ménages à emprunter. Sources : Calculs OFCE, e-mod.fr

  45. Perspectives de croissance pour 2009-2010 Apparition de signaux positifs Reprise du commerce mondial Les contraintes de financement de l’économie semble se lever Reprise technique probable Signaux qui se matérialisent par une amélioration des enquêtes de conjonctures Mais les conditions d’une reprise solide ne sont pas toujours pas présentes Un choc de pouvoir d’achat important en 2009 et surtout en 2010 Certes, fort reflux des prix en 2009… … mais compensé par une forte détérioration du marché du travail 2010 : détérioration du marché du travail & retour de l’inflation Un choc puissant de désendettement des agents privés… Du côté des ménages La forte sélection des dossiers pour l’accès au crédit, la baisse des prix de l’immobilier et de la bourse… …provoquent une baisse de la richesse des ménages… … et une hausse de leur épargne, une baisse de l’investissement logement … ainsi qu’un désendettement des ménages

  46. Perspectives de croissance pour 2009-2010 Apparition de signaux positifs Reprise du commerce mondial Les contraintes de financement de l’économie semble se lever Reprise technique probable Signaux qui se matérialisent par une amélioration des enquêtes de conjonctures Mais les conditions d’une reprise solide ne sont pas toujours pas présentes Un choc de pouvoir d’achat important en 2009 et surtout en 2010 Un fort reflux des prix en 2009… … mais compensé par une forte détérioration du marché du travail 2010 : détérioration du marché du travail & retour de l’inflation Un choc puissant de désendettement des agents privés… Du côté des ménages La forte sélection des dossiers pour l’accès au crédit, la baisse des prix de l’immobilier et de la bourse… …provoquent une baisse de la richesse des ménages… … et une hausse de leur épargne et une baisse de l’investissement logement … ainsi qu’un désendettement des ménages Du côté des entreprises Anticipation de profit en baisse, endettement élevé et surcapacité… … conduisent à un fort ajustement de leur capacité des production … qui n’est pas achevé sur l’investissement et l’emploi.

  47. Quel ajustement de la part des entreprises ? Diagnostic sur l’investissement

  48. Un fort ajustement de l’investissement lié à des surcapacités de production En %, glissement annuel Investissement productif : -7,3 % en 2009 -4,5 % en 2010 Sources : INSEE, calcul et prévisions OFCE

  49. Quel ajustement de la part des entreprises ? Diagnostic sur l’investissement Diagnostic sur l’emploi

  50. Un impact très brutal sur l’emploi et le chômage Demandes d’emploi en fin de mois, cat ABC, en milliers Source : Pôle emploi

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