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Art Références 5

Art Références 5. 1 / 1830 : la bataille d’Hernani, romantiques contre classiques L’art est-il ce qui nous divise ou ce qui nous unit ?. 2 / Shakespeare, les aventures d’un texte face aux censures, aux interprétations, aux traductions?

Ava
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Art Références 5

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Presentation Transcript


  1. Art Références 5 1 / 1830 : la bataille d’Hernani, romantiques contre classiques L’art est-il ce qui nous divise ou ce qui nous unit ? 2 / Shakespeare, les aventures d’un texte face aux censures, aux interprétations, aux traductions? La permanence de l’œuvre confrontée à la question des « arts vivants » ou des « arts à deux temps » (création / interprétation) 3 / L’analyse des fonctions du langage selon Jakobson permet-t-elle d’éclairer la question : l’art est-il un langage ? ( TP à compléter mener) • Les choix est effectué en fonction … • d’une utilisation possible comme référence dans un développement ( Thèse + arguments + exemples reconnus ( = références) • de leur présence dans les textes des divers recueils de textes existants (et des VMC de (Sao Paolo) 53 dia.

  2. 1 / 1830 : la bataille d’Hernani, romantiques contre classiques L’art est-il ce qui nous divise ou ce qui nous unit ? • Notions du programme mises en jeu • L’art •  La raison (et ses règles) • La société (Idéologie dominante et la question du goût) • Le désir ( raison classique et passion romantique ?)

  3. Vous trouverez sur le site parent ArchitheA une documentation sur cette célèbre bataille d’Hernani, dont certains épisodes ne manquent pas de saveur. DOC - Alexandre Dumas 1802-1870 : Hernani, Hugo bataille avec le jeu classique des comédiens du Français. Mémo - 1830 la Bataille d'Hernani : sur l’esthétique romantique Adèle Hugo 1830-1915 : La première d’Hernani un suspens continu… Théophile Gautier 1811-1872 : Gautier à 18 ans rencontre Hugo le « Jupiter romantique » et mène la claque à la première d’ Hernani. DOC - Hernani 1830 comment la censure et l'autocensure s'exerce

  4. La référence épique et tout particulièrement le parallèle avec les conquêtes de la Révolution et de l’Empire, donne à la littérature une dimension héroïque. La bataille littéraire, c’est la gloire des armes permise à ces « enfants pleins de force et d’audace, fils de l’Empire et petits-fils de la révolution » « Le romantisme, tant de fois mal défini, n'est, à tout prendre, et c'est sa définition réelle, si l'on n'envisage que son côté militant, que le libéralisme en littérature » Hugo préface d’Hernani Victor Hugo a 27 ans en 1829 Par Achille Devéria (1800-1857).

  5. Chateaubriand (1768-1848) 26 mars 1830 : Au matin on apporte cette lettre de Chateaubriand à V.Hugo en son domicile ; « J'ai vu, la première représentation d'HERNANI. Vous connaissez mon admiration pour vous. Ma vanité s'attache à votre lyre, vous savez pourquoi. Je m'en vais, Monsieur, et vous venez. Je me recommande au souvenir de votre muse. Une pieuse gloire doit prier pour les morts. » Hugo : « Être Chateaubriand ou rien »

  6. NOTE SUR LES SOURCES HISTORIQUES DE « HERNANI » adressée par V.H. aux journaux le 24 février 1830 avec prière d'insérer. « Il est peut-être à propos de mettre sous les yeux du public ce que dit la chronique espagnole de Alaya - (qui ne doit pas être confondu avec Ayala, l'annaliste de Pierre le Cruel), touchant la jeunesse de Charles Quint, lequel figure, comme on sait, dans le drame de Hernani. " Don Carlos, tant qu'il ne fut qu'archiduc d'Autriche et roi d'Espagne, fut un jeune prince amoureux de son plaisir; grand coureur d'aventures, sérénades et estocades sous les balcons de Saragosse, ravissant volontiers les belles aux galants, et les femmes aux maris, voluptueux et cruel au besoin. Mais, du jour où il fut empereur, une révolution se fit en lui (se hizo una revolucion en el) et le débauché Don Carlos devint ce monarque habile, sage, clément, hautain, glorieux, hardi avec prudence, que l'Europe a admiré sous le nom de Charles Quint. " (Grandezas de España, descanso 24.) Nous ajouterons que le fait principal du drame de Hernani, lequel sert de dénouement, est historique. »

  7. Nodier lui fait découvrir Shakespeare La première fois que j’ai entendu le nom de Shakespeare, c’est à Reims, de la bouche de Charles Nodier. Ce fut en 1825, pendant le sacre de Charles X. […] C’est-à-dire Nodier lut. Il savait l’anglais (sans le parler, je crois) assez pour déchiffrer. Il lisait à haute voix, et tout en lisant, traduisait. Dans les intervalles, quand il se reposait, je prenais l’autre bouquin conquis sur le chiffonnier de Soissons, et je lisais le Romancero. Comme Nodier, je traduisais en lisant. Nous comparions le livre anglais au livre castillan ; nous confrontions le dramatique avec l’épique. Chacun vantait son livre. Nodier tenait pour Shakespeare qu’il pouvait lire en anglais et moi pour le Romancero que je pouvais lire en espagnol. Nous mettions en présence lui le bâtard Falconbridge, moi le bâtard Mudarra. Et peu à peu, en nous contredisant, nous nous convainquions, et l’enthousiasme du Romancero gagnait Nodier, et l’admiration de Shakespeare me gagnait. [in Choses vues]

  8. Alexandre Dumas père 1802-1870 Alexandre Dumas Un portrait charge exécuté par Alfred de Musset en 1834 sur un album de Georges Sand. par Achille Devéria En 1830 dans la revue de Paris (anonyme) Le tragédien Talma l’encourage, il découvre Shakespeare interprété par les comédiens anglais, fait partie du Cénacle.En 1829 il est le premier des romantiques à entrer au répertoire du Théâtre-Français, l’énorme succès de son drame historique, Henri III et sa cour, lui procure argent et notoriété.

  9. Théophile Gautier (1811-1872) Par Nadar en 1856 Théophile Gautier aux chats par Nadar par Benjamin Roubaud, Le Charivari,1839.

  10. Artistes en bataille… 25 février 1830, le grand soir ! « 25 février 1830 ! Cette date reste écrite dans le fond de notre passé en caractères flamboyants : la date de la première représentation d'Hernani ! Cette soirée décida de notre vie ! Là nous reçûmes l'impulsion qui nous pousse encore après tant d'années et qui nous fera marcher jusqu'au bout de la carrière. Bien du temps s'est écoulé depuis, et notre éblouissement est toujours le même. » Gautier Le poète, à qui répugnait les applaudissements salariés, voulait d'ailleurs la liberté au parterre comme il la revendiquait sur scène. La claque fut supprimée. La jeunesse romantique, écrivains et artistes, Bousingots et Jeune-France, s'offrit au maître pour les remplacer. «Chacun reçut pour passe un carré de papier rouge, timbré d'une griffe mystérieuse inscrivant au coin du billet le mot espagnol hierro, qui veut dire du fer. cette devise, d'une hauteur castillante (sic !) approprié au caractère d'Hernani, signifiait qu'il fallait être, dans la lutte, franc, brave et fidèle comme l'épée.»

  11. Scènes de bataille « M. Théophile Gautier, surtout, insultait les yeux par un gilet de satin écarlate, agrafé sur un pantalon vert pâle à bande de velours noir, et par l'épaisse chevelure qui lui descendait jusqu'aux reins.» La première d'Hernani, par Albert Besnard (1849-1934)

  12. « Pour cette génération, Hernani a été ce que fut le Cid pour les contemporains de Corneille. Tout ce qui était jeune, vaillant, amoureux, poétique, en reçut le souffle… Le charme dure encore pour ceux qui furent captivés.» J. Granville, « les Romains échevelés à la première représentation d´Hernani »1830

  13. L'orchestre et le balcon étaient pavés de crânes académiques et classiques. Une rumeur d'orage grondait sourdement dans la salle; il était temps que la toile se levât; on en serait peut-être venu aux mains avant la pièce, tant l'animosité était grande de part et d'autre. Enfin les trois coups retentirent. Le rideau se replia lentement sur lui-même, et l'on vit, dans une chambre à coucher du seizième siècle, éclairée par une petite lampe, dona Josepha Duarte , vieille en noir, avec le corps de sa jupe cousu de jais, à la mode d'Isabelle la Catholique, écoutant les coups que doit frapper à la porte secrète un galant attendu par sa maîtresse : « Serait-ce déjà lui ? C'est bien à l'escalier Dérobé...  » La querelle était déjà engagée. Ce mot rejeté sans façon à l'autre vers, cet enjambement audacieux, impertinent même, semblait un spadassin de profession, allant donner une pichenette sur le nez du classicisme pour le provoquer en duel. Théophile Gautier, Victor Hugo (publication posthume, 1902) Une caricature bien postérieure à 1830 ( date inconnue)

  14. Mademoiselle Mars (Anne-François-Hippolyte Boutet, 1779-1847 Costume de Mademoiselle Mars, Doña Sol dans Hernani Mademoiselle Mars à 20 ans Elle soutient indéfectiblement Napoléon (elle prétendit avoir été sa maîtresse…) Pendant la Restauration on lui demanda de crier « Vive le Roi ! ». Réponse : « Vous me demandez de crier « Vive le Roi ! » ?. Eh bien, je l'ai dit. »

  15. Décembre 1838 Ruy Blas seconde bataille « M. Hugo touche à une heure décisive ; il a maintenant trente-six ans, et voici que l'autorité de son nom s'affaiblit de plus en plus. À quelle cause faut-il attribuer ce discrédit ? Est-ce que les forces du poète s'épuisent ? ou bien le public serait-il ingrat ? Oublierait-il ceux qu'il a couronnés, par caprice, par injustice, par satiété ? Gustave Planche « Les Romantiques chassés du temple» Par De Barray, 23 décembre 1838 : La Caricature Hugo, Dumas, Frédérick Lemaître sont chassés de la Comédie-Française par Mlle Rachel vers le théâtre de la Renaissance : le 8 novembre a eu lieu dans ce théâtre la première de Ruy Blas.

  16. Benjamin Roubaud, Grand chemin de la postérité, 1842, (détail) Maison de Balzac, Paris. Benjamin Roubaud donne une idée de l’image attachée aux Romantiques dans le grand public. On les taxe de mauvais goût… « Le laid c'est le beau » proclamme la bannière de Hugo, que béni mollement Lamartine. Victor Hugo entraîne derrière lui une véritable croisade de fidèles. On reconnaît Gautier, Eugène Sue (accroché au mât), Dumas, Balzac, Vigny...

  17. 2 / Shakespeare, les aventures d’un texte face aux censures, aux interprétations, aux traductions? L’œuvre et le problème posé par les arts vivants ou les arts à deux temps (création, interprétation) • Notions du programme mises en jeu • L’art •  l’Interprétation • La vérité (vérité du texte ou vérité de la représentation ?) • La morale (Peut-elle censurer une œuvre d’art ?)

  18. Shakespeare : La tragédie du Roi Lear Les aventures du texte et de la scène Les aventures du texte : Quartos, Folio et la version Nahum Tate Shakespeare et la roue de la Fortune… Exercices d’observation à partir des croquis de Ford Madox Brown De Garrick à Irving : les aventures du jeu shakespearien La mise en scène des peintres ou les peintures de la mise en scène … Et les peintures de la mise en scène … Shakespeare : la construction du culte d’un génie PWT - Shakespeare : un résumé de la tragédie du Roi Lear En passant par le module Recherche du site Vous trouverez d’autres documents

  19. La première édition du texte date de 1608, (les annotations manuscrites sont les signatures des divers acheteurs) Composition : entre 1603 et 1606 Première représentation sûre : 26 déc. 1606 devant le roi Jacques Ier à Whitehall. Le texte moderne établi selon trois sources : Le premier quarto : 1608 (Q1) Le second quarto : 1619 (Q2) Le premier folio : 1623 (F1) Les écarts peuvent aller jusqu’à 285 lignes, et environ un millier de mots différents. La première édition : s’agit-il d’une édition « piratée » à partir du texte donné aux acteurs ? Détenu par le souffleur ? Composé à partir de brouillons de Shakespeare ? Pas d’actes : une succession de scènes. Shakespeare meurt en 1616 : il ne peut avoir révisé le second quarto. Le texte « cumulatif » repose donc sur des hypothèses.

  20. Frontispice du premier folio de 1623, sept ans après la mort de Shakespeare. (l’ in-folio est de double de la taille de l’in-quarto) Au début du 17ème le texte de théâtre n’étant pas considéré comme de la haute littérature, paraissaient parfois sans nom d’auteur. Les compagnies n’avaient aucun intérêt à publier les pièces : l Les concurrents auraient pu s’en emparer pour les monter ! Cesont deux compagnons de Shakespeare du King’s Men theater (John Heminges et Henry Condell) qui décidèrent de réunir et d’imprimer ses pièces et de les publier. Le succès était tel que la concurrence n’était plus à craindre…

  21. Nahum Tate (1652 – 1715) protestant et Irlandais Il aura le curieux destin d’atteindre une reconnaissance en se faisant une spécialité de mutiler l’œuvre des autres pour les adapter au goût et aux convenances de son temps. Shakespeare en particulier lui doit d’être joué dans des réécritures dont il change les texte, la fable et l’esprit. Il avoue lui-même en modifiant Richard II que le texte sera  « plein de respect de la Majesté et de la dignité des cours » ! S’attaquant à Lear (1687) il fait passer le Fou à la trappe, - trop familier avec les grands et le pouvoir -, et invente une fin heureuse où Cordélia épouse Edgar. Cette version sévira sur scène jusqu’en 1823 date à laquelle Edmund Kean réintroduit le dénouement tragique.

  22. Shakespeare shocks his audience by bringing the worn and haggard Lear onto the stage, carrying his dead youngest daughter. He taunts them with the possibility that she may live yet with Lear saying, “This feather stirs; she lives !” But Cordelia's death is soon confirmed. This was indeed too bleak for some to take, even many years later. King Lear was at first unsuccessful on the Restoration stage, and it was only with Nahum Tate's happy-ending version of 1681 that it became part of the repertory. Tate's Lear, where Lear survives and triumphs, and Edgar and Cordelia get married, held the stage until 1838. Samuel Johnson endorsed the use of Tate's version in his edition of Shakespeare's plays (1765): “Cordelia, from the time of Tate, has always retired with victory and felicity. And, if my sensations could add anything to the general suffrage, I might relate that I was many years ago so shocked by Cordelia's death, that I know not whether I ever endured to read again the last scenes of the play till I undertook to revise them as an editor”. Friedrich Pecht in Shakespeare-Galerie, 1876

  23. David Garrick (1717-1779) comédien, auteur, directeur de troupe et de théâtre, réformateur de la scène est le grand acteur Shakespearien du 18ème. Il rompt avec le jeu mélodramatique et l’enflure héroïque introduisant un jeu plus sensible et réaliste. Diderot dans son Paradoxe sur le comédien en fait un de ses modèles. Il fera de Drury Lane une des scènes les plus influentes d’Europe et insigne honneur, on l’enterre lors de funérailles grandioses à l’abbaye de Westminster dans le “Poet’s Corner”, bien que ses pièces ne marquèrent pas la postérité…. Samuel Johnson son ami eut ce joli mot : « his profession made him rich and he made his profession respectable ».

  24. Edmund Kean 1787-1833est un des rares acteurs a avoir rempli les 3000 places du théâtre Drury Lane. Acteur shakespearien devenu de son vivant une légende, il excellait dans les scènes de mort, le mélodrame, et les sautes d’humeur. Alexandre Dumas écrit une pièce sur lui (Kean, 1836) dont s’inspire Jean-Paul Sartre (Kean 1953).

  25. Samuel Taylor Coleridge disait que voir Edmund Kean jouer c’était lire Shakespeare à la « lumière des éclairs ! » (to read Shakespeare by flashes of lightning) Son jeu était paroxystique et frénétique, mais très “irrégulier”… Il défrayait la chronique par une vie privée plus qu’agitée et il lui arrivait d’entrer ivre en scène… Ce « scrap » de 1821 est un document intéressant sur les costumes utilisés en scène à l’époque. C’est en 1823 le premier à réintroduire la fin tragique de la tragédie au Théâtre de Drury Lane.

  26. Une vision Fin 18ème s. 1792 Lea, acte I, peint par Henry Enseli et gravé par Richard Earlom (1792)

  27. Une lecture Néoclassique 1786 James Barry, 1741-1806 « King Lear Weeping Over the Death of Cordelia » (1786-87) Peintre irlandais dernier des romantiques, et bientôt chef de file du Néoclassicisme de l’époque.

  28. Une vision Romantique William Dyce, 1806-1864. « Le Roi Lear et son Fou pris dans la Tempête », Le peintre écossais fait en 1823 le voyage à Rome où il étudie le Titien et Poussin. D’abord portraitiste, il se tourne vers les sujets religieux, et peindra les fresques du Palais de Westminster. acte III, scène II : face à la destruction du sens et des valeurs, symbolisée par l'orage, répond le délire des deux personnages, (re)créateur de vérité.

  29. Une vision archéologisante et symboliste 1889 Edwin Austin Abbey, 1852 - 1911,King Lear (1898) Peintre illustrateur américain il se fixe en Angleterre. Il fait ses débuts au Harpers Magazine, puis se spécialise dans l’illustration de Shakespeare où il obtient une immense notoriété.

  30. Sur le site parent ArchitheA vous trouverez une documentation sur les aventures du textes de Shakespeare (centrées sur le Roi Lear). Le travail de la censure menant à la réécriture d’un Roi Lear moralisé, la redécouverte du texte par les romantiques. Gide aborde aussi la question de la traduction de l’œuvre qui amène à une véritable transposition, interprétation… Le Roi Lear : Les réécritures du texte de Shakespeare ou les infortunes de la vertu... Traduire Shakespeare suppose-t-il qu’on ait des vues sur le sexe des canards sauvages ? Une réflexion d’André Gide. Le Roi Lear : aventures diverses du texte de Shakespeare et de ses représentations.

  31. 3 / L’analyse des fonctions du langage selon Jakobson permet-t-elle d’éclairer la question : l’art est-il un langage ? ( TP à compléter et mener) • Notions du programme mises en jeu • L’art • Le langage • La liberté (peut-on tout dire ?) TP : Prendre connaissance des choix proposés. Compléter en proposant des objets considérés comme œuvre d’art. Ne pas oublier qu’aucun « message » ne réalise qu’une seule de ces fonctions à l’exclusion de toutes les autres… « Disons tout de suite que, si nous distinguons ainsi six aspects fondamentaux dans le langage, il serait difficile de trouver des messages qui rempliraient seulement une seule fonction. La diversité des messages réside non dans le monopole de l’une ou l’autre fonction, mais dans les différences de hiérarchie entre celles-ci. » Vous trouverez le texte de Jakobson au lien suivant sur le site : Jakobson 1896-1982 [01] Des fonctions de la communication aux fonctions du langage. [langage, art ]

  32. Roman Jakobson 1896-1982 desfacteurs de la communication Aux fonctions du langage En rouge les termes exacts de Jakobson en noir des synonymes utilisés par certains linguistes ou sémioticiens

  33. schéma facteurs + fonctionsdu langage ④ le Référent le Contexte Référentielle ou Informative ➁le Destinataire Impressive Incitative Conative ① le Destinateur Expressive Émotive ③le Message Poétique ⑤ le Contact Phatique de Contact ⑥ le Code Métalinguistique En rouge les termes exacts de Jakobson en noir des synonymes utilisés par certains linguistes ou sémioticiens

  34. schéma facteurs + fonctionsdu langage ④ le Référent le Contexte Référentielle ou Informative ➁le Destinataire Impressive Incitative Conative ① le Destinateur Expressive Émotive ③le Message Poétique ⑤ le Contact Phatique de Contact ⑥ le Code Métalinguistique En rouge les termes exacts de Jakobson en noir des synonymes utilisés par certains linguistes ou sémioticiens

  35. Que l’on peut compléter… ⑧ les Enjeuxde La communication ⑦la Situationde communication ④Référentielle ou Informative ➁ Impressive Incitative Conative ① Expressive Émotive ③Poétique ⑤Phatique de Contact La signification ou le sens du message pour le récepteur mais aussi l’émetteur dépendent de tous ces éléments ⑥Métalinguistique En rouge les termes exacts de Jakobson en noir des synonymes utilisés par certains linguistes ou sémioticiens

  36. D’après Roman Jakobson Fonction Expressive (Ou émotive) 1- Émetteur Schéma

  37. Edvard Munch 1863 -1944 graphiste et peintre expressionniste norvégien « Je me promenais sur un sentier avec deux amis– le soleil se couchait – tout d'un coup le ciel devint rouge sang – je m'arrêtais, fatigué, et m'appuyais sur une clôture – il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et la ville – mes amis continuèrent, et j'y restais, tremblant d'anxiété – je sentais un cri infini qui se passait à travers l'univers.. » Le Cri (Skrik), 1893

  38. Fonction Impressive (Ou conative) 2 - Récepteur Schéma

  39. Boris Ieremeevich Vladimirski, Des roses pour Staline, 1949 Vitaly Komar (né à Moscou en ,1943) Staline et les muses 1981, Karp Trokhimenko (1885-1975), L’organisation de la Révolution d’octobre ca 1940 Arno Breker, Le Parti, 1938, les camarades, 1940 Réalisme (?) National socialiste

  40. L’Armé de Libération du Peuple Chinois est une grande école de la pensée de Mao Tse-tung, Réalisme socialiste, années 1970. Thomas Hart Benton (US,1889-1975), Steel, extrait des Fresques de l’amérique Aujourd’hui, New York City, 1930 [on nommera ce courant « Ellis Island Art »

  41. Robert Capa, Mort d'un milicien,Cerro Muriano (front de Cordoue), 5 septembre 1936 Robert Capa (1913 Budapest - 1954 en Indochine), de son vrai nom Endre Ernő Friedmann

  42. Fonction Référentielle 3 - Référent Schéma

  43. On peut décrire la scène : informations nombreuses La situation est théâtralisée : les gestes amples, tout le corps engagé, et les mains révèlent le sens de l’action en cours Il y a un message : noblesse de la charité Une fonction : édifier, moraliser en émouvant Greuze est un spécialiste de la peinture de genre moralisatrice Le thème de la bienfaisance, est développé par l’idéologie des les Lumières et tend à remplacer celui de la charité chrétienne L’époque néo-classique affectionne le motif de la déchéance des grands et du secours aux nécessiteux. Un sujet d’actualité : l’épée et les ouvrages dans l’alcôve, indices de la noblesse. Ce vieillard est-il un des nombreux soldats de Louis XV abandonnés dans la misère ? Jean-Baptiste Greuze Tournus, 1725 - Paris, 1805 La Dame de charité 1772-75 ?

  44. Fonction Poétique 4 - Message Schéma

  45. Le collage surréaliste est un procédé poétique : recherche du merveilleux, de l’extraordinaire, de l’insolite. Max Ernst est l’artiste qui amène la technique au plus haut degré d’élaboration. Une rencontre fortuite entre « La Baigneuse de Valpinçon » de 1808 et Nusch. Un collage entre techniques, époques, jeu de mot, et connotation d’un instrument de musique... 1923 : Max Ernst, Ubu Imperator

  46. Fonction Métalinguistique 5 - Code Schéma

  47. René Magritte, 1898-1967- La trahison des images, 1929Los Angeles County Museum of art Le surréaliste Belge Magritte est un des peintres qui avec humour mais sagacité pose en acte des questions de sémiotique. Il est évident que l’image du réel n’est pas le réel, mais sa « représentation ». Le signifiant (image ou mot écrit ou parlé) n’est pas le signifié. Donc oui, ceci n’est pas une pipe, ni l’image, ni la légende de l’image. Si l’on suit Saussure, le signifié est d’ordre mental, c’est le concept de pipe, qui subsume toutes les pipes existantes réellement dans leur infinie variété de formes, couleurs, grandeurs. Donc le mot pipe renvoie au concept, à une idée générale, donc irreprésentable, et uniquement pensable. La représentation « réaliste » est condamnée à renvoyer à du particulier et donc… encore oui : « ceci n’est pas une pipe » mais « cette pipe », qui est en bois avec embout de bakélite etc. alors qu’il en existe en écume de mer d’une seule pièce etc… L’image ne vise que l’individuel alors que le langage vise l’idée, la catégorie, le général. Magritte : Portrait d'Edward James (La Reproduction Interdite), 1937 (Boymans-van Beuningen Museum, Rotterdam).

  48. 1966. Magritte achève la série avec ce tableau intitulé Les Deux mystères. Le tableau représente un chevalet sur lequel est posée La Trahison des images, Au-dessus est représentée une seconde pipe extérieure au tableau dans le tableau. Cette seconde pipe est-elle supposée être le modèle de la pipe du tableau ? Elle lui ressemble par la forme, mais pas par la couleur. Représentation désincarnée de pipe, « théorique » ( ? ). Il n’y a pas d’ombre portée, alors que la pipe du tableau dans le tableau est représentée de manière plus figurative. Intention de rendre la perception plus proche du « réel ». Faut-il opposer le « concept de… » pipe à « l’image-illusionniste de… » Ce qui pose la question implicite : la représentation est-elle du côté du sensible ou du concept ?

  49. Piet Mondrian, Composition A, 1920 Georges Braque, Les usines du Rio-Tinto à l'Estaque.1910

  50. Apollinaire par Picasso Extrait de « La Petite auto »

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