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LANGAGE DES SIGNES

LANGAGE DES SIGNES. Psycholinguistique Titulaire : Mme Leybaert Présentation : Raulier valérie, Panagiotou mélanie, Simaz élodie , Frédéric Gaye. Plan de l’exposé. Un peu d’histoire… Petit aperçu de la langue des signes Le développement phonologique

Thomas
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LANGAGE DES SIGNES

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Presentation Transcript


  1. LANGAGE DES SIGNES Psycholinguistique Titulaire:Mme Leybaert Présentation: Raulier valérie, Panagiotou mélanie, Simaz élodie , Frédéric Gaye.

  2. Plan de l’exposé • Un peu d’histoire… • Petit aperçu de la langue des signes • Le développement phonologique • Le développement des relations sémantiques • Acquisitions syntaxiques et grammaticales • Maîtrise de la syntaxe et de la morpho-syntaxe • Le développement pragmatique • La période critique • Le bilinguisme • « quand les apprenants surpassent leurs modèles » • La création d’un langage…

  3. Un peu d'histoire…

  4. Un peu d'histoire… • En 1760, la première école pour sourds est ouverte à Paris par l’abbé Michel de l’Epée. • Joseph Henrion (1793 – 1868), élève de l’Institution de l’Abbé de l’Epée, premier professeur belge. Enseigne à Liège dans la première école pour sourds fondée par Jean-Baptiste Pouplin. • En 1838, Ferdinand Berthier développe les droits des sourds à Paris.

  5. Un peu d'histoire… • Pendant les cent années suivantes, même si la langue des signes est toujours pratiquée, elle s’appauvrit progressivement et se diversifie en dialectes propres aux communautés isolées les unes des autres. • En 1922, Emile Cornet fonde la Fédération Sportive Belge pour les sourds. • En 1924, les premiers Jeux Olympiques pour sourds sont présentés à Paris.

  6. Un peu d'histoire… • Ensuite, le travail révolutionnaire de Stokoe sur la structure de l’american sign language (ASL) dans les années 1960, a finalement mené les langues des signes à acquérir le statut de langues « réelles » à pied d’égalité avec les langues orales. • En 1977, est créée la Fédération Francophone des Sourds de Belgique. Entre les années 70-80, création de beaucoup d'associations . C'est également à ce moment, qu'apparaît la traduction en langue des signes du Journal télévisé à la RTBF.

  7. Un peu d'histoire… • En 1994, la première Journée Mondiale des Sourds est organisée à Liège. • En 2003, la langue des signes belge francophone est reconnue officiellement (avant-projet de décret relatif à cette reconnaissance reconnu le 4 juillet 2003)

  8. Petit aperçu de la langue des signes

  9. Petit aperçu de la langue des signes • Chaque signe du vocabulaire de la langue des signes se compose d'un ou plusieurs mouvements dans l'espace, de une ou des deux mains, placée(s) dans une (des) forme(s) précise(s). Il exprime un concept (mot en langue orale) précis. • La langue des signes n'utilise pas uniquement les mains pour la communication. L'expression du visage et du corps interviennent également dans le sens d'un signe et/ou donnent une indication grammaticale.

  10. Petit aperçu de la langue des signes • La ligne du temps : il n’existe pas de conjugaison en LSF, il suffit au signeur de situer l’action sur la ligne du temps (perpendiculaire à lui : derrière son épaule le passé, au niveau de son corps le présent et devant lui le futur)

  11. Petit aperçu de la langue des signes • La grammaire en langue des signes est complexe et riche en nuances précises. Ses règles répondant aux lois d'une logique visuelle significative. Alors qu'une langue orale exprime les éléments d'une phrase un à un, il n'est pas rare qu'en langue des signes plusieurs éléments de la phrase soient exprimés en même temps, dans un signe complexe. • Les classificateurs sont une des particularités de la langue des signes. Ils permettent de remplacer des personnes et des objets lorsque ceux-ci ont déjà été nommés préalablement. Les classificateurs sont des signes qui indiquent ces personnes ou objets par une représentation caractéristique générale de leur aspect, de leur volume et/ou de leur forme.

  12. Petit aperçu de la langue des signes • Pour raconter quelque chose et parler de personnes absentes le signeur définit sa place et celle des autres dans l’espace, à la manière d’une mise en scène théâtrale. • La langue des signes utilise énormément la localisation (situation dans l'espace des personnes, objets, lieux; etc.du discours). • L’ordre des mots est le suivant : tout d’abord, le lieu, puis le temps, ensuite le sujet et enfin l’action.

  13. Le développement phonologique

  14. Le développement phonologique • Depuis au moins Valade (1854), il est reconnu que les signes peuvent être décrits en fonction d’un ensemble d’éléments de structure combinés simultanément.  • L’étude de la phonologie des langues signées a reçu un nouvel élan avec Liddell (1984), qui montre la nécessité d’une dimension séquentielle dans la représentation phonologique des signes. 

  15. Etude de Wendy Sandler : Sign Language phonology (2003) • La phonologie est liée très étroitement au système de production et perception que n'importe quel autre niveau abstrait de la structure linguistique. Comme les langages des signes sont transmis dans différentes modalités physiques, la découverte qu'il y ait une phonologie a été considérée comme particulièrement significative. • Stokoe (1960) a montré que les caractéristiques de la forme des mains, l'emplacement et le mouvement peuvent recombiner une forme minimale de pairs de signes. Par exemple, les signes DRY, UGLY et SUMMER en ASL sont distingués légèrement par les caractéristiques d'emplacement.

  16. Etude de Wendy Sandler : Sign Langage phonology (2003)

  17. Etude de Wendy Sandler : Sign Langage phonology (2003) • Les règles phonologiques et morphologiques interagissent dans le langage des signes comme dans le langage parlé. Et, comme dans le langage parlé, les éléments lexicaux et post-lexicaux sont distincts (Kiparsky, 1982). En particulier, il a été montré que la production des règles phonologiques ne peut pas subir les règles morphologiques dérivationnelles (Padden & Perlmuter, 1987). • En ce qui concerne le rôle des mains, les deux mains sont impliquées dans la formation de plusieurs signes et la main dominante intervient dans l'articulation des items lexicaux.

  18. Etude de Wendy Sandler : Sign Langage phonology (2003) • Les principes de la théorie de la dépendance de la phonologie (Anderson and Ewen, 1987) permet une représentation directe des types particuliers d'asymétries qu'il existe entre les deux mains : la main dominante est représentée comme la tête et la main non dominante comme la dépendance du nœud articulatoire de la structure (van der Hulst, 1996). • Une étude a montré les niveaux élevés de prosodie, investiguant la phonologie phrasale des langages des signes. Les énonciations du langage des signes, comme ceux du langage parlé, sont rythmiquement morcelé en unités et correspondent partiellement aux composants syntaxiques (Wilbur, 1991, 1994, 1999 ; Nespor & Sandler, 1999 ; Sandler & Lillo-Martin, in preparation). Cependant les domaines prosodiques pour l'intonation apparaissent être les mêmes que dans le langage parlé (Nespor & Sandler, 1999).

  19. Le développement phonologique • Cependant, le fait que la personne sourde soit peu intelligible ne signifie pas pour autant qu’elle n’ait pas construit un système cohérent de contrastes phonologiques (Campbell, 1991). En outre, le développement phonologique pourrait être retardé (Oller et coll., 1974) et incomplet (Dodd, 1976). Les travaux de Dodd ont acquis en cette matière le statut de référence classique. • Fry (1966), après avoir comparé des enfants sourds à audiogrammes semblables mais à performances linguistiques hétérogènes, attribue la responsabilité de la construction des habiletés phonologiques à l’éducation auditive précoce.

  20. Le développement phonologique • Une première étude (Dodd, 1976) : enfants d’une école oraliste de Londres (G.B).Tout d’abord, furent examinés 10 enfants de 9 à 12 ans à déficience auditive profonde (perte de plus de 100db dans la meilleure oreille), dont les productions verbales furent recueillies à l’occasion de l’administration répétée d’une épreuve de nomination d’images. Pour chacun des sujets, fut établi le répertoire des unités phonologiques utilisées (correctement ou non), ainsi que le système de règles permettant d’expliquer les erreurs commises. • On observe chez les enfants examinés l’usage de règles phonologiques stables ; certaines d’entre elles sont idiosyncrasiques ; d’autres sont communes à plusieurs enfants.

  21. Le développement phonologique • En 2ème lieu : vérifier la valeur générale des règles (au nombre de neuf) utilisées par la majorité (au moins sept sur dix) des enfants du groupe.8 enfants à déficience auditive profonde + 2 enfants à déficience sévère, âgés de 12 à 16 ans ; tâche : prononcer à haute voix des pseudos mots présentés tantôt par écrit, et tantôt en lecture labiale. • Les résultats indiquent l’importance, pour la constitution d’un système de règles phonologiques, des informations fournies par la lecture labiale.

  22. Le développement phonologique • Dodd et Hermelin (1977) étudient 13 enfants de 12 à 14 ans à déficience auditive profonde, d’une école secondaire (oraliste) des environs de Londres. Différentes tâches : appariement d’homophones présentés sous forme écrite ; lecture d’homophones à voix haute ; reconnaissances de rimes dans des pseudo-mots présentés en lecture labiale ; mise en correspondance des formes écrites et labiales d’homophones. • Ensuite, confrontation des diverses tâches.

  23. Le développement phonologique • Conclusion de l’étude : l’habileté à traiter, stocker et utiliser l’information phonologique serait beaucoup moins dépendante des capacités de discrimination auditive qu’on ne l’imagine. • Donc, même si la lecture labiale ne permet pas une réception de la parole aussi précise que celle fourni par l’audition, il demeure concevable que les informations phonologiques visuelles soient traitées par le cerveau de la même manière que les informations phonologiques auditives. Ceci, afin que se construise l’aptitude à manipuler mentalement non pas des unités acoustiques en tant que telles, mais bien ces unités linguistiques abstraites que sont les phonèmes, ou « sons » de la langue.

  24. Le développement phonologique • Miller, C. (1991) «Une théorie prosodique de la phonologie des langues des signes», Revue québécoise de linguistique théorique et appliquée, vol. 10, no 1, p. 21-55 Certains auteurs proposent que les unités prosodiques (syllabe) ont aussi un rôle à jouer en phonologie des langues signées. La structure prosodique des langues signées permet de rendre compte de la distribution de certaines configurations manuelles ainsi que de dériver la forme oscillante des signes de façon maximalement simple.

  25. Le développement phonologique • Miller, C. (2000) «Regards sur la phonologie des langues signées», Recherches linguistiques de Vincennes, volume 29, p. 101-120. Les différences de forme entre le signal dans les langues signées et celui des langues orales pourraient mener à croire qu'il n'y a pas de niveau phonologique dans les langues signées analogue à celui des langues orales. Cependant, il existe de nombreuses preuves de phénomènes phonologiques dans les langues signées.

  26. Le développement des relations sémantiques

  27. Le développement des relations sémantiques • H.Schlesinger et K.Meadow (1972) : observations longitudinales de (notamment) 2 enfants sourds de parents sourds → développement sémantique des enfants exposés à l’ASL essentiellement normal. Dans une étude complémentaire, H. Schlesinger (1978) note que ces enfants comprennent et expriment gestuellement les relations sémantiques typiques pour leur âge. • Exemple, pendant la période des énoncés de deux signes, l’enfant peut évoquer : des objets (leur existence ou non-existence), des actions, des possessions, des localisations, etc.

  28. Le développement des relations sémantiques • Greenfield et J.Smith (1976) : caractérisation des émissions de la période des énoncés d’un mot. Les auteurs concluent que, chez les jeunes enfants sourds, l’habileté à exprimer des fonctions et des relations sémantiques paraît moins assurée que l’habileté à exprimer des intentions. • En résumé, il semble que le répertoire des fonctions sémantiques pouvant être exprimées par les jeunes enfants sourds entre deux et cinq ans corresponde parfaitement (Shafer et Lynch, 1981 ; Schirmer, 1985) ou partiellement (Skarakis et Prutting, 1977 ; Curtiss et coll., 1979) à ce qui peut être attendu en fonction de leur stade de développement linguistique.

  29. Le développement des relations sémantiques • Malheureusement il apparaît aussi que la plupart des enfants observés se situent encore au stade des énoncés d’un mot, ou des premiers multi-mots…

  30. Acquisitions syntaxiques et grammaticales

  31. L’ordre des mots • Bouchard et Dubuisson (1995) réfutent l'universalité de l'aspect fonctionnel de l'ordre : le langage a d'autres moyens que l'ordre pour indiquer comment deux éléments se combinent, et dans ce cas, il n'y a aucun ordre spécifique qui reflètent ces combinaisons. Ceci ressort nettement dans le cas des langues signées. Il y a entre les langues orales et les langues signées deux différences importantes qui découlent directement de l'appareil sensorimoteur qui est employé.

  32. L’ordre des mots • Premièrement, la production orale comporte de très fortes limitations articulatoires quant à la linéarisation temporelle, parce qu'il n'y a qu'un seul complexe d'articulateurs, la bouche, qui ne produit qu'un son à la fois. La production de signes est beaucoup moins contrainte puisque plusieurs articulateurs sont utilisés (les deux mains et les bras, le visage, le corps) et que ceux-ci interagissent entre eux non seulement dans le temps mais aussi dans l'espace.

  33. L’ordre des mots • Deuxièmement, le son est éphémère, alors que les loci spatiaux ont une permanence qui permet de les réutiliser dans le discours, entre autres pour indiquer la référence. On s'attend donc à ce que l'ordre temporel des signes soit relativement libre dans les langues signées parce que les relations entre les signes peuvent être établies autrement que par la séquentialité.

  34. La négation • Lacy (1972), et Ellenberger et coll. (1975) ont montré que, tout comme le jeune enfant entendant apprenant une langue orale, le jeune enfant signant dans la période des émissions de deux signes marque la négation en recourant à des procédés primitifs ; ceci, en faisant précéder l’émission soit d’un mouvement de tête négatif, soit d’un item lexical négatif simple, dont l’usage est impropre en langue des signes adulte. Ce n’est que par la suite que l’enfant pourra maîtriser l’usage des expressions négatives spécifiques, et insérer correctement celles-ci au sein des phrases.

  35. Maîtrise de la syntaxe et de la morpho-syntaxe

  36. Maîtrise de la syntaxe et de la morpho-syntaxe • Les travaux de Meier (1981, 1982,1987) ont montré que l’iconicité apparente de certains verbes (par exemple, du verbe DONNER) ne facilite pas en soi l’acquisition de la règle d’accord. • Selon Newport et Meier (1986), l’acquisition de la morphologie flexionnelle et dérivationnelle de l’ASL s’amorce à partir de deux ans et demi à trois ans, mais se prolonge bien au-delà de cinq ans pour ce qui concerne les sous-systèmes morphologiques les plus complexes.

  37. Maîtrise de la syntaxe et de la morpho-syntaxe • Pour P.Arnold (1978), les difficultés principales des jeunes sourds sont d’ordre syntaxique plutôt que sémantique ou lexical ; même ceux d’entre eux dont le vocabulaire est étendu ne seraient pas capables pour autant d’en tirer profit pour la production de phrases correctes… • Oléron (1981) dans son inventaire de recherches américaines portant sur la maîtrise de la langue anglaise par les jeunes sourds, évoque l’étude d’Odom, Blantom et Nunnally (1967). Selon lui, cette étude suggère l’existence d’une certaine supériorité de la compétence syntaxique par rapport à la compétence sémantique, qui s’expliquerait par l’enseignement intensif de la grammaire habituellement dispensé aux élèves sourds. Pourtant, le plus souvent, prévaut l’opinion inverse

  38. Maîtrise de la syntaxe et de la morpho-syntaxe • Et, pour Sarachan-Deily (1982), les compétences syntaxiques des personnes sourdes seraient de loin inférieures aux compétences d’ordre sémantique. • On constate qu’il y a ici un désaccord entre P.Arnold (1978), Sarachan-Deily (1982) et Oléron (1981). Les auteurs ont donc des avis divergents.

  39. Le développement pragmatique

  40. Le développement pragmatique • Selon Mogford (1988), il n'y a pas de raison pour supposer que le développement pragmatique chez les enfants à déficience auditive et sans handicaps associés puisse être différent de celui observé chez les enfants entendants. Cependant, les éducateurs d'enfants sourds signalent parfois l'existence de problèmes ; par exemple dans l'identification correcte de l’intention exprimée par autrui. De plus, certains auteurs (Brennan, 1975 ; Bouvet, 1982) dénoncent les méthodes d'éducation à la langue orale : l'importance donnée à l'enseignement du vocabulaire et de la syntaxe mène trop souvent à négliger l'initiation aux fonctions du langage.

  41. Etude de Kricos et Aungst (1994) • Ils ont observé pendant trois mois le développement communicatif de 5 enfants, âgés de 27 à 41 mois au début de l'étude. Ces enfants présentaient une perte auditive de 80 à 100 dB et bénéficiaient d'un programme d'éducation précoce oraliste. • Chacun d'eux fut enregistré à intervalles réguliers, lors d'interactions avec un adulte (à domicile, avec l'un des chercheurs) ou avec d'autres enfants (lors de séances en groupe de thérapie du langage) . • Un premier constat est représenté par l'importance de la communication gestuelle par rapport à la communication vocale : un seul parmi les enfants utilise spontanément des mots de la langue anglaise et, pour l'ensemble des enfants, les chercheurs ont identifié 656 gestes communicatifs contre 151 émissions vocales.

  42. Etude de Kricos et Aungst (1994) • Ces différents actes de communication (gestuels et vocaux) ont été analysés du point de vue des intentions exprimées, en se référant aux catégories proposées par Dore, Curtiss et coll. (1979) ; pour Kricos et Aungst, ils confirment la normalité du développement pragmatique chez le jeune enfant sourd. • Celui-ci cependant, exprime tout d'abord ses intentions par gestes, avant de s'essayer à les exprimer verbalement. D'où, des implications pour l'accompagnement des parents : les professionnels devraient aider ceux-ci à reconnaître les essais de communication de leur enfant, afin de pouvoir y répondre de manière appropriée.

  43. Période Critique

  44. Définition • « Une période critique est une période de maturation durant laquelle des expériences cruciales auront un effet intense sur le développement ou l’apprentissage. • Si l’organisme n’est pas exposé à ces expériences avant la fin de cette période, les mêmes expériences n’auront qu’un effet réduit, ou dans des cas extrêmes n’auront aucun effet du tout » (El Newport,2002).

  45. Définition • Un pic de compétences langagières est observé chez ceux dont l’exposition au langage a commencé dans la petite enfance ou très tôt dans l’enfance (ponctuation, rythme, syntaxe, phonologie). • Plus l’âge d’exposition est élevé, plus nous évoluons vers un déclin des compétences moyennes (4-6 ans  adultes)

  46. Mayberry et Ducharme (2005) • Examiner les différentes conditions sous lesquelles un langage s'acquiert. • Plusieurs facteurs rendent compte des différents âges d'exposition au langage parmi la population sourde. • la plupart des sourds congénitaux naissent de parents entendants (pas d’acquisition « naturelle » ). • l'âge auquel la surdité est détectée varie grandement. Cela signifie que l'âge auquel ces enfants commencent à recevoir des stimulations peut être extrêmement tardif comparé à celui d'enfants entendants (Mayberry, 2002). • la langue des signes est introduite à des âges très variables, souvent dépendant du succès ou de l'échec de l'apprentissage du langage oral.

  47. Mayberry et Ducharme (2005) • Exception : les enfants sourds nés de parents sourds. Ces enfants acquièrent naturellement la langue des signes tout comme les enfants entendants acquièrent naturellement la langue orale de leurs parents. • les bébés sourds qui acquièrent des langues signées progressent par les mêmes étapes que les bébés entendants qui acquièrent une langue orale.

  48. Mayberry et Ducharme (2005) • Etudes pour examiner si l'âge d'acquisition de la langue des signes était un facteur déterminant de leur niveau de compétence élevé dans cette langue. • Comparer les signeurs natifs et les signeurs non natifs. • Hypothèse : les signeurs natifs devaient être plus performants que les signeurs non natifs.

  49. Mayberry & Fisher (1989) • Ces auteurs ont testé les habiletés en langue des signes de 55 étudiants universitaires de premier cycle dont les âges se distribuaient entre 18 et 35 ans. Tous étaient nés sourds mais leur âge d'acquisition de la langue des signes variait de la naissance à 18 ans. • deux tâches : une tâche de rappel immédiat et une tâche de répétition simultanée de phrase. • Dans la condition de rappel immédiat, les sujets regardaient des phrases signées courtes enregistrées par vidéo. Ils devaient les répéter immédiatement après les avoir vues. Dans la tâche de répétition simultanée de phrases, ils regardaient des phrases signées courtes présentées en vidéo et devaient les répéter en regardant simultanément les stimuli.

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