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Les interactions langagières dans les situations de jeux coopératifs

Les interactions langagières dans les situations de jeux coopératifs. michele.briziou@ac-orleans-tours.fr Guyane- Rectorat/ASH – CRDP Décembre 2010. Questionnement sur la définition du jeu, sur son rôle dans les processus d'apprentissage. Jeu = média culturel.

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Les interactions langagières dans les situations de jeux coopératifs

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Presentation Transcript


  1. Les interactions langagières dans les situations de jeux coopératifs michele.briziou@ac-orleans-tours.fr Guyane- Rectorat/ASH – CRDP Décembre 2010

  2. Questionnement sur la définition du jeu, sur son rôle dans les processus d'apprentissage • Jeu = média culturel. • le temps du jeu à l’école => Activité ludique • « comportement repérable » de l'enfant en situation de jeu (Piaget) • Cf. Gilles Brougère prof de Sciences de l’éducation : « il ne s’agit pas de jeux mais d’activités complètement structurées par les adultes… » CDDP37 -novembre 2010

  3. Définition du jeu : plaisir et gratuité = frivolité • Définition du travail : pénibilité et résultat = utilité • Une double fonction pour le jeu à l’école • en marge de la vie scolaire : fonction libératoire pour introduire des activités non ludiques • le travail prend la forme du jeu : pédagogie du détour CDDP37 –novembre 2010

  4. Qu’est-ce que la coopération ? • Action de coopérer, de participer à une œuvre commune • Historique des jeux coopératifs • Etats-Unis – Mouvance non-violente • Etudes canadiennes sur les jeux dans les sociétés primitives • Un premier éditeur Herder Spiele dans les années 80 • Repris par Haba, Selecta puis Djeco CDDP37 - novembre 2010

  5. Qu'est-ce qu'un jeu coopératif ? • « Ces jeux sont destinés à amuser les enfants tout en développant chez eux des valeurs de coopération, de communication, de partage et de solidarité. Ils sont complémentaires des jeux de compétition qui apportent souvent d'autres valeurs, et permettent d'engager un dialogue menant, si l'on s'en préoccupe, aux thèmes de la non-violence et de la paix. » • http://www.nonviolence-actualite.org/ • 2 types de jeux : physiques basés sur la motricité et jeux de société, dits de plateaux (notre sujet d’étude) CDDP37 – novembre 2010

  6. 4 facteurs psychosociaux déterminants • La coopération • la communication, la cohésion, la confiance : l’entraide • L’acceptation • personne n’est rejeté par le groupe • L’engagement • contribution de chacun à la réussite commune • Le plaisir • On joue pour s’amuser, facteur de motivation CDDP37 - novembre 2010

  7. Le principe des jeux coopératifs repose sur la poursuite d’un objectif commun pour tous les joueurs • Le jeu est introduit par un défi extérieur : émulation pour stimuler l’entraide et la solidarité entre les joueurs • Le jeu est sans gagnant ni perdant, sans exclus, sans équipes fixes ou permanentes. Il ne s'agit pas de gagner contre un adversaire mais de faire équipe pour gagner ou perdre ensemble CDDP37 - novembre 2010

  8. Le cadre d'apprentissage • une méthode de résolution de problèmes à partir de situations-problèmes imposées par la règle du jeu • le schéma est toujours identique : un défi est introduit par une histoire à raconter aux enfants pour stimuler leur imagination • ils peuvent s'identifier aux personnages et se sentir impliqués directement dans le défi à relever CDDP37 – novembre 2010

  9. Exemples de défis à relever • s'habiller pour éteindre l'incendie • nourrir des animaux • aider le jardinier • étendre du linge avant la pluie • faire des valises qu'un animal défait • L'intérêt du jeu réside dans la poursuite d'un objectif de groupe • Les joueurs trouvent un bénéfice réciproque à aider et à se faire aider. CDDP37 – novembre 2010

  10. Entre confiance et conflit • La coopération est apte à créer dans le groupe une sécurité, une atmosphère de confiance permettant à chacun de s'exprimer, de construire ensemble. • Mais le jeu reste un espace privilégié d'interactions conflictuelles que seule une organisation de la prise de parole permettra de rendre positive (ex : le joueur dont c'est le tour dit au groupe ce qu'il va faire avant l’intervention des autres joueurs...) CDDP37 - Janvier 2010

  11. Quelle différence avec le jeu «classique» basé sur la compétition ? • Dans un climat compétitif, le joueur s'attache plus au résultat qu'au processus. • Le résultat est l'enjeu : je gagne ou je perds • Les séances de jeux coopératifs ou assimilés (jeux d'écoute et de confiance) visent à développer la capacité de l'enfant à collaborer dans un groupe • L’enjeu est dans les interactions entre les enfants au cours du jeu CDDP37 - novembre 2010

  12. Objectifs des jeux coopératifs • « s’entrainer »à poser un regard positif sur soi et sur les autres = démarche de confiance en soi pour oser prendre sa place dans un groupe • améliorer sa capacité à communiquer dans un groupe : expression personnelle (verbale ou avec son corps) et renforcer sa capacité d'écoute • approfondir une démarche de négociation CDDP37 - novembre 2010

  13. Les apprentissages • Les jeux coopératifs créent des situations d'apprentissage et d'acquisition de compétences relationnelles et intellectuelles dans 2 domaines : • Le vivre ensemble • Le développement du langage CDDP37 - novembre 2010

  14. Compétences relationnelles (sociales) et maîtrise de la langue • dialogue : donner son point de vue, argumenter et comprendre les autres. Accepter de prendre le risque de se tromper ou d'être en désaccord avec les autres. • Le climat de confiance valorisé par l'enseignant facilite l'affirmation de chacun. • Developpement du langage : se faire comprendre nécessite d'ajuster ses idées, de fournir des exemples, CDDP37 - novembre 2010

  15. Les types de jeux (1) • Jeux dont toutes les pièces sont communes • Niveau le plus simple : jouer c'est obéir au dé sans pouvoir résister. Sur le dé, les bonnes faces défendent le sort du joueur, les mauvaises contrarient leur fortune. Les enfants font l'expérience d'appartenir à un même groupe que menace un ennemi. Ils ne rivalisent pas entre eux, ils se réjouissent ensemble de la victoire ou, au contraire, assument ensemble la défaite. • On découvre ainsi une des premières qualités des jeux coopératifs : perdre ensemble est beaucoup moins dur que de perdre tout seul... Hop, hop, hop, Le verger, La ronde des oies… CDDP37 - novembre 2010

  16. Les types de jeux (2) • Jeux dans lesquels les joueurs ont la possibilité de s'entraider • On peut, selon le jeu, offrir à un autre enfant, le résultat de son dé, mettre en ressources que l'on possède, ou sa mémoire pour retrouver l’emplacement d’une carte, donner un avis pour faire changer de tactique un partenaire. • On découvre alors la puissance d'une mémoire collective : il y a plus d'efficacité à agir ensemble que d'agir de la même manière séparément.... Le bal masqué des coccinelles, La cité des lutins, Château du dragon, Dans la forêt des contes… CDDP37 – novembre 2010

  17. Les types de jeux (3) • Jeux dans lesquels il faut coordonner des mouvements de pions pour gagner • Les pions sont communautaires ou séparés : il faut observer ensemble la manœuvre la plus efficace ou la moins dangereuse. On gagne facilement si on coopère. • Une vraie stratégie de groupe est indispensable à la victoire ; on apprend à réfléchir ensemble, à écouter les autres et à trouver sa place au sein du groupe. Chevaliers de la tour CDDP37 - novembre 2010

  18. Déroulement de la partie • Ces jeux fonctionnent sur la coopération et la concertation mais le cadre est le même que dans les jeux de société classiques : chacun à son tour les joueurs vont avancer un bateau, déplacer un pion, choisir un chemin. • Les autres joueurs peuvent donner un avis différent, faire d'autres propositions. • Le joueur doit alors expliquer son jeu, chaque mouvement concernant tout le monde, chacun s'inscrit dans une démarche collective. CDDP37 - novembre 2010

  19. Rôle de l’enseignant Si la partie est abordée avec les réflexes habituels de chacun, elle a de grandes chances d’être perdue • L’adulte pose les règles de coopération. Elles visent à échapper aux comportements types : • Le leader qui explique aux autres comment ils doivent jouer • La majorité silencieuse, plutôt soumise, qui n’élabore pas de stratégie pour gagner • Le rebelle, qui joue systématiquement le contraire de ce qu’on lui conseille… • Une juxtaposition de comportements individuels, qui ne font pas émerger le bénéfice de la coopération CDDP37 – novembre 2010

  20. L’adulte aide les enfants à se respecter • Au cours des premières parties, il garantit le bon déroulement du jeu sans intervenir au niveau des décisions stratégiques • Après plusieurs parties, des rituels s’installent et, en général, l’attitude visant à valoriser son propre rôle dans le déroulement du jeu s’estompe CDDP37 - novembre 2010

  21. Le rôle du défi • Une question se pose : pourquoi y a-t-il une différence entre un ennemi à vaincre qui est notre voisin de jeu (compétition) ou la corneille, le gnome ou l’orage ? • Le défi est simplement une émulation. • Ce n’est pas la conception des jeux coopératifs de provoquer un fonctionnement en équipe uniquement pour vaincre la nature ou un animal. • Ce n’est pas le résultat qui est recherché mais le moment d ’échanges er de créativité qui favorise le développement de qualités telles la solidarité. CDDP37 - novembre 2010

  22. Le débriefing : un aspect particulier du jeu coopératif • Instaurer un débat réflexif après chaque jeu renforce le processus d’apprentissage • Différents niveaux d'échanges peuvent être instaurés (ritualisés) pour ne pas perdre le bénéfice du jeu en le réduisant à un seul défi à relever mais pour bien faire percevoir aux enfants que leur coopération, leur faire-ensemble est producteur de résultat, influence le déroulement du jeu. CDDP37 – novembre 2010

  23. Débat entre les enfants pour dire et apprécier leurs résultats • L'objectif du débat sera l'effacement progressif du descriptif au profit de l'analyse : de « Julien s'est trompé de coccinelle » vers « on a bien pris les bonnes coccinelles parce qu'on se souvenait… » • Le vécu de situations dans lesquelles les enfants partagent une expérience commune est source de prise de parole et tend vers une meilleure cohérence progressive des échanges. CDDP37 - novembre 2010

  24. Pour développer le langage et viser une gestion non-violente des conflits • Le jeu coopératif, en favorisant l’autonomie, la confiance en soi et en l’autre, modifie en profondeur les relations interpersonnelles. • Il développe la communication, l’argumentation, les capacités de dialogue, la notion essentielle d’interdépendance. • Il participe de la mise en place d'une dynamique de désir dans l'organisation des apprentissages CDDP37 - novembre 2010

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