E N D
1. Mtorologie F. WILLOT
2. Mtorologie I Latmosphre
II La temprature
III Le vent
IV Lhumidit de lair
V Les masses dair
VI Les nuages
VII Les perturbations et les fronts
VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs
IX Linformation aronautique
3. MtorologieI Latmosphre Composition de latmosphre
La pression atmosphrique
4. I latmosphre1. Composition de latmosphre Latmosphre terrestre est une couche de gaz entourant la terre. On considre que sa constitution est la suivante:
- 78 % de diazote (N2)
- 21% de dioxygne (O2)
- 1 % de gaz divers ( Ar, CO2, ...)
5. I latmosphre1. Composition de latmosphre La thermosphre
T atteint 500 C la limite de latmosphre (environ 400km).
La msosphre
T dcrot jusqu la limite de cette couche (environ 80 km).
La stratosphre
T constante jusqu 25 km puis crot (environ 0 C vers 40 km)
La troposphre
Epaisseur de 7 15km. (11 km sous nos latitudes). T diminue avec laltitude pour descendre jusqu -50 / -60 C.
6. MtorologieI Latmosphre Composition de latmosphre
La pression atmosphrique
7. I Latmosphre2. La pression atmosphrique Lorigine de la pression atmosphrique
La pression atmosphrique rsulte des chocs des molcules dair entre elles et avec les objets dans latmosphre.
Cest, avec la temprature, un paramtre fondamental en mto pour prvoir le temps quil fera.
Dans le systme international dunits, la pression se donne en Pascal. En mto il est plus pratique dutiliser lhectopascal (1 hPa = 100 Pa). On utilise galement le millibar (1 mbar = 1 hPa).
8. I Latmosphre2. La pression atmosphrique TORRICELLI, inventa le baromtre pour la mesurer.
9. I Latmosphre2. La pression atmosphrique Les variations de pression avec laltitude
Elle diminue lorsque lon gagne de laltitude. Elle suit une loi que lon appelle la loi du nivellement baromtrique.
La diminution est plus rapide en basse altitude quen haute altitude.
10. I Latmosphre2. La pression atmosphrique Pour que la pression diminue de 1hPa, il faut monter de:
- 8,5 m (=28 ft) au niveau de la mer
- 30 m (=100 ft) vers 3000 m (10 000 ft)
11. I Latmosphre2. La pression atmosphrique Les variations de pression au niveau de la mer
La pression varie en fonction de laltitude mais aussi selon le lieu.
Selon la nature du sol et divers autres paramtres, la temprature nest pas uniforme au niveau de la mer et de ce fait la pression ne lest pas non plus.
On trace des cartes sur lesquelles figurent des courbes joignant les points de mme pression au niveau de la mer: des isobares.
12. I Latmosphre2. La pression atmosphrique Exemple de carte isobare et des lments quelle met en vidence:
13. I Latmosphre2. La pression atmosphrique Les ANTICYCLONES
Zones de hautes pressions notes A ou H (H pour high sur les documents anglo-saxons. Le vent y est faible et le temps est beau avec un ciel souvent bien dgag.
Les DEPRESSIONS
Zones de basses pressions notes D ou L (L pour low sur les documents anglo-saxons). Le vent y est plutt fort et le temps est mauvais.
14. I Latmosphre2. La pression atmosphrique Les COLS
Zones situes entre des dpressions ou anticyclones et marquant une inversion de sens dvolution de la pression. Les vents y sont relativement calmes et de direction variable. Le temps est galement variable.
Les MARAIS BAROMETRIQUES
Vastes zones ou la pression volue trs peu. Les vents y sont faibles et de direction trs variable. Il sagit dune zone de mauvais temps stagnant.
15. I Latmosphre2. La pression atmosphrique Les DORSALES
Il sagit dune avance de hautes pressions dans les zones de pression plus basse. Le temps dans cette rgion est en gnral beau.
Les TALWEGS ou THALWEGS
Cest une avance des zones de basses pressions. Il sagit souvent de leffet dun front froid. On y rencontre des vents assez forts et du mauvais temps.
16. I Latmosphre2. La pression atmosphrique Latmosphre standard
lO.A.C.I. (Organisation de lAviation Civile Internationale) a dfini une atmosphre standard : loi de rfrence de variation de la pression en fonction de laltitude
Elle correspond aux conditions moyennes de temprature et de pression que lon rencontre dans latmosphre.
Cest cette rfrence qui permet dtalonner les altimtres, dassurer la scurit des aronefs et dhomologuer des records.
17. I Latmosphre2. La pression atmosphrique Caractristiques de latmosphre standard O.A.C.I.:
au niveau de la mer T = +15C et Patm = 1013,25 hPa
gradient vertical temprature: -6,5C / 1000 m jusqu 11000 m, nul entre 11000 et 20000 m puis +10 C / 1000 m jusqu 32000 m
la tropopause se situe 11000 m
lair est sec et de composition constante
acclration de la pesanteur: g = 9,80665 m.s-2
18. Mtorologie I Latmosphre
II La temprature
III Le vent
IV Lhumidit de lair
V Les masses dair
VI Les nuages
VII Les perturbations et les fronts
VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs
IX Linformation aronautique
19. MtorologieII La temprature Variations saisonnires de la temprature
Variations locales de la temprature
Evolution journalire de la temprature
Evolution de la temprature avec laltitude
20. II La temprature1. Variations saisonnires En fonction de la position de la terre sur son orbite la dur densoleillement et la hauteur du soleil sur lhorizon changent. Cela influe sur la temprature.
21. II La temprature1. Variations saisonnires La terre tourne autour delle mme selon laxe de ses ples (1). Elle tourne galement autour du soleil dans un plan inclin de 23,5 par rapport lquateur que lon appelle plan de lcliptique (5). Les rayonnements solaires (6) parviennent la terre. Lpaisseur datmosphre quils doivent traverser pour parvenir la surface du globe (7) nest donc pas la mme selon la latitude.
22. II La temprature1. Variations saisonnires Les ples reoivent une quantit d'nergie bien plus faible que lquateur.
Les saisons sont alors inverses entre lhmisphre nord et lhmisphre sud.
Le schma fait apparatre les zones de nuit (2) et de jour (3). Seuls les points de lquateur (4) ne sont pas soumis aux saisons et aux variations de dure des jours et nuits (12 h / 12 h). Inversement les ples sont soumis une alternance de 6 mois de jour et 6 mois de nuit.
23. MtorologieII La temprature Variations saisonnires de la temprature
Variations locales de la temprature
Evolution journalire de la temprature
Evolution de la temprature avec laltitude
24. II La temprature2. Variations locales de la temprature Selon la nature du sol une mme nergie arrivant du soleil par rayonnement ne produira pas le mme chauffement. La temprature du sol nest pas uniforme.
Au contact des zones chaudes, lair se rchauffe par convection. Sa masse volumique diminue alors et il slve pour laisser la place de lair plus froid.
Au dessus des zones les plus chaudes il y a donc des mouvements ascendants de la masse dair et au dessus des plus froides des mouvements descendants.
25. II La temprature2. Variations locales de la temprature De plus la formation de nuages peut bloquer larrive des rayonnements jusquau sol. La nbulosit de latmosphre (prsence de nuage) engendre donc aussi des diffrences de temprature locales au sol.
Ces variations locales ont une trs grande influence sur lvolution de la mto sur des dures faibles (quelques heures). Elles sont donc prises en compte par les mtorologistes pour pouvoir prvoir le temps et son volution sur une dure de quelques heures.
26. II La temprature2. Variations locales de la temprature
27. MtorologieII La temprature Variations saisonnires de la temprature
Variations locales de la temprature
Evolution journalire de la temprature
Evolution de la temprature avec laltitude
28. II La temprature3. Evolution journalire de la temprature En labsence de vent qui pourrait faire changer de masse dair au cours de la journe ensoleille, et aprs une nuit sous un ciel dgag, la temprature est minimale environ 20 minutes aprs le lever du soleil (inertie de latmosphre) puis augmente jusquen milieu daprs-midi avant de diminuer avec la baisse de lensoleillement.
29. MtorologieII La temprature Variations saisonnires de la temprature
Variations locales de la temprature
Evolution journalire de la temprature
Evolution de la temprature avec laltitude
30. II La temprature4. Evolution de la temprature avec laltitude La temprature volue avec laltitude.
Le gradient de temprature retenu pour latmosphre standard nest pas celui que lon rencontre tous les jours.
Pour la troposphre, couche des phnomnes mtorologiques, le gradient de -6,5C / 1000m est un gradient moyen.
31. II La temprature4. Evolution de la temprature avec laltitude Il se peut galement que le gradient ne soit pas constant de 0 11000 m.
Le gradient dpend de lhumidit de lair (1C par 100m pour de lair sec).
Il dpend beaucoup de lhomognit de la masse dair.
On peut assister une inversion de signe du gradient dans certaines couches.
32. Mtorologie I Latmosphre
II La temprature
III Le vent
IV Lhumidit de lair
V Les masses dair
VI Les nuages
VII Les perturbations et les fronts
VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs
IX Linformation aronautique
33. MtorologieIII Le vent Origine du vent
Les grands systmes de vent
Les vents locaux
34. III Le vent1. Origine du vent Le vent est un dplacement dair horizontal d des diffrences de pression entre les points de la surface de la terre.
Le vent rsulte de laction de trois types de forces sur lair en mouvement.
35. III Le vent1. Origine du vent La force de gradient de pression
Elle est due la diffrence de pression entre les points de la surface de la terre.
Elle entrane lair des hautes vers les basses pressions.
Plus les diffrences de pression sont importantes et plus cette force est importante.
En pratique lorsque lon observe les isobares dune carte mto, plus elles sont rapproches et plus le vent est fort.
36. III Le vent1. Origine du vent La force de CORIOLIS
Tout objet en mouvement dans lhmisphre nord est dvi vers sa droite. (cest le contraire dans lhmisphre sud). Les particules dair ny font pas exception.
Lors de son dplacement des hautes vers les basses pressions, lair est dvi vers la droite dans lhmisphre nord et vers la gauche dans lhmisphre sud.
37. III Le vent1. Origine du vent La force de CORIOLIS
38. III Le vent1. Origine du vent Les forces de frottements
Lors de son mouvement, lair frotte contre les autres particules dair et le sol. Cela entrane des forces sopposant son mouvement.
Elles ne le dvient pas mais le freinent.
39. III Le vent1. Origine du vent Laction de ces trois forces a pour consquence de stabiliser la direction du vent:
40. III Le vent1. Origine du vent Le vent se stabilise dans une direction tangente aux isobares. En ralit, il les coupe lgrement vers lintrieur dans les dpressions et vers lextrieur dans les anticyclones.
Dans lhmisphre nord il tourne dans le sens horaire (sens des aiguilles dune montre) autour des anticyclones et dans le sens anti-horaire autour des dpressions.
Dans lhmisphre sud cest le contraire.
41. MtorologieIII Le vent Origine du vent
Les grands systmes de vent
Les vents locaux
42. III Le vent2. Les grands systmes de vents Lair chaud et lger de lquateur slve.
Lair froid et dense des ples le pousse et le remplace.
43. III Le vent2. Les grands systmes de vents
44. III Le vent2. Les grands systmes de vents On peut en dduire les vents dominants au sol au niveau de la plante et les zones plutt anticycloniques ou plutt dpressionnaires:
- au niveau des ples les vents dominants soufflent de lest
- dans les zones tempres les vents dominants sont douest
- dans la zone quatoriale, les alizs soufflent de lest
- les ples sont sous linfluence de hautes pressions tandis quune ceinture de dpressions stablit environ 30 de latitude et une ceinture danticyclones environ 60 de latitude.
45. III Le vent2. Les grands systmes de vents Il existe galement un vent daltitude trs important: le jet stream.
Ce vent souffle douest en est sur une bande de quelques centaines de kilomtres de largeur et une altitude denviron 10 000 m.
Sa vitesse atteint frquemment 200 300 km/h.
46. MtorologieIII Le vent Origine du vent
Les grands systmes de vent
Les vents locaux
47. III Le vent3. Les vents locaux Les vents de valle grande chelle:
En France, il existe deux cas de vents forts canaliss par le relief sur de grandes distances:
- dans la valle du Rhne: le mistral.
entre les Pyrnes et le massif central, le vent est canalis de Toulouse Carcassonne. On lappelle la tramontane.
Il arrive que le vent vienne de la Mditerrane et sengouffre alors dest en ouest de Carcassonne Toulouse. On lappelle alors le vent dAutan.
48. III Le vent3. Les vents locaux
49. III Le vent3. Les vents locaux Londe:
Lorsque le vent aborde un relief perpendiculairement son flan, il est dvi vers le haut par celui-ci.
Si plusieurs reliefs aligns dans la mme direction (perpendiculaire au vent) sont rgulirement espacs, le vent rebondit sur les reliefs successifs en donnant des ascendances pouvant monter trs haut.
50. III Le vent3. Les vents locaux Londe se repre facilement lorsque des nuages lenticulaires se forment au sommet des ressauts et des cumulus de rotor sur le relief.
Ces derniers sont perptuellement en train de se former dans leur partie au vent et de se dsagrger dans leur partie sous le vent.
51. III Le vent3. Les vents locaux Les brises de pente:
Les faces ensoleilles des reliefs chauffent. Lair de ces pentes slve: une brise montante sinstalle.
52. III Le vent3. Les vents locaux La brise de mer ou de terre:
53. III Le vent3. Les vents locaux La connaissance du vent en aronautique
54. III Le vent3. Les vents locaux La connaissance du vent en aronautique
Le vent est important pour le roulage, le dcollage, la tenue de la navigation, la scurit en lair et latterrissage
Les services de mtorologie aronautique fournissent les informations suivantes sur le vent:
- la direction do il vient
- la vitesse du vent en noeud ( 1 kt = 1 Nm/h = 1,852 km/h)
- si ncessaire, la vitesse des rafales
55. III Le vent3. Les vents locaux Sur les cartes aronautiques, il est reprsent par un drapeau dont lextrmit libre du mt indique la direction dans laquelle le vent souffle.
Le fanion est constitu de triangles pleins pour 50 kt de vent, de longues barres pour 10 kt et de demi barres pour 5 kt.
56. Mtorologie I Latmosphre
II La temprature
III Le vent
IV Lhumidit de lair
V Les masses dair
VI Les nuages
VII Les perturbations et les fronts
VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs
IX Linformation aronautique
57. MtorologieIV Humidit de lair Humidit relative de lair
Saturation de lair humide
58. IV Humidit de lair1. Humidit relative de lair La quantit de vapeur deau qui peut tre contenue dans lair dpend des conditions de temprature et de pression de ce dernier. Plus la temprature de lair est leve et plus la quantit deau qui peut tre dissoute est importante.
Lhumidit relative est le rapport entre la masse deau dissoute dans lair et la masse maximale deau que lon peut y dissoudre.
59. IV Humidit de lair1. Humidit relative de lair Lorsque lhumidit relative atteint 100 %, on dit quil y a saturation ou que lair est satur en vapeur deau.
Dans ce cas il va pouvoir se former des nuages ou du brouillard selon les conditions.
Lhumidit relative permet donc aux mtorologues de prvoir les formations de nuages et mme le type de nuages et les risques de prcipitation.
Lhumidit relative, HR, ou degr hygromtrique se mesure avec un hygromtre ou un psychromtre. Ce dernier instrument, est constitu de deux thermomtres dont la diffrence permet de calculer HR. Si la diffrence est nulle, la saturation est atteinte (brouillard).
60. MtorologieIV Humidit de lair Humidit relative de lair
Saturation de lair humide
61. Pour une mme quantit de vapeur deau dissoute, lhumidit relative dpend de la temprature. Plus il fait froid, et plus elle est importante. Une masse dair pourra atteindre la saturation de deux faons diffrentes:
- par une augmentation de la masse de vapeur deau dissoute si elle passe au dessus dtendues maritimes ou de sols dtremps.
- par un abaissement de temprature qui augmente lhumidit relative jusqu 100 %. En effet, plus faible temprature la quantit deau pouvant tre dissoute dans lair est plus faible.
Pour ce dernier mode on dfinit deux tempratures auxquelles on peut atteindre la saturation. IV Humidit de lair2. Saturation de lair humide
62. - la temprature du point de rose (dew point): temprature laquelle on atteint la saturation si la pression reste constante.
Cela peut se produire au cours du refroidissement nocturne ou au petit matin (rose ou brouillards). IV Humidit de lair2. Saturation de lair humide
63. - la temprature du point de condensation: temprature laquelle on atteint la saturation si le refroidissement est provoqu par une baisse de la pression. IV Humidit de lair2. Saturation de lair humide
64. Lors de sa monte lair subit une dtente adiabatique (sans changer de chaleur).
Si lair nest pas satur, la temprature diminue de 1C tous les 100 m.
Si la temprature atteint le point de condensation, des gouttelettes deau en suspension apparaissent. Il se forme un nuage.
Lors de la condensation, leau cde de la chaleur lair dans lequel elle tait dissoute. Le gradient de temprature change alors et le gradient en air humide est de 0,6 C pour 100 m. IV Humidit de lair2. Saturation de lair humide
65. IV Humidit de lair2. Saturation de lair humide
66. IV Humidit de lair2. Saturation de lair humide Lorsquune particule dair humide schauffe au contact du sol, sa masse volumique diminue et elle slve. Elle subit alors une dtente adiabatique et se refroidit.
- si sa temprature devient gale celle de lair ambiant, sa masse volumique galement et elle stoppe sa monte.
- si sa temprature devient infrieure celle de lair ambiant, sa masse volumique devient suprieure celle de lair ambiant et elle redescend.
On dit alors que latmosphre est stable.
67. IV Humidit de lair2. Saturation de lair humide Certaines couches datmosphre sont favorables la stabilit:
- les couches isothermes: ce sont des couches dair dans lesquelles la temprature reste constante lorsque lon monte. On est en prsence dune isothermie.
- Les couches dinversion: ce sont des couches dair dans lesquelles la temprature augmente lorsque lon monte. On est en prsence dune inversion de temprature.
68. IV Humidit de lair2. Saturation de lair humide
69. IV Humidit de lair2. Saturation de lair humide Lorsquune particule dair humide schauffe au contact du sol, sa masse volumique diminue et elle slve. Elle subit alors une dtente adiabatique et se refroidit. Si sa temprature reste suprieure celle de lair ambiant, sa masse volumique reste infrieure celle de lair ambiant et elle continue sa monte.
On dit alors que latmosphre est instable.
70. IV Humidit de lair2. Saturation de lair humide Une bulle dair chaud quittant le sol se refroidit selon le gradient adiabatique en air sec.
Si le gradient atmosphrique est du mme ordre, la bulle monte.
Arrive son niveau de condensation, la bulle va donner naissance un nuage. Son gradient va devenir infrieur celui de latmosphre (0,6 C / 100 m) et la monte continuera de plus belle.
Il se forme alors des nuages trs grand dveloppement vertical: les cumulus congestus et les cumulonimbus (nuage dorage). On dit quil y a instabilit absolue.
71. IV Humidit de lair2. Saturation de lair humide Si au cours de leur ascension les bulles thermiques rencontrent une isothermie ou une inversion de temprature sur une couche de faible paisseur, les bulles parties avec les tempratures les plus importantes parviendront traverser cette couche et poursuivre leur ascension.
En revanche, celles qui se sont dtaches du sol avec une diffrence de temprature peu importante seront stoppes par lisothermie ou linversion.
On dit quil y a instabilit slective.
72. IV Humidit de lair2. Saturation de lair humide Lorsque la masse dair est instable, les thermiques se dclenchent dautant plus facilement que le sol prsente de forts contrastes (zones claires et zones sombres) et des natures diffrentes (rocher, forts, champs).
73. Mtorologie I Latmosphre
II La temprature
III Le vent
IV Lhumidit de lair
V Les masses dair
VI Les nuages
VII Les perturbations et les fronts
VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs
IX Linformation aronautique
74. MtorologieV Les masses dair Notion de masse dair
Les diffrents types de masses dair
75. V les masses dair1. Notion de masse dair Une masse dair, en mtorologie est un volume important (quelques dizaines ou centaines de milliers de km3) dair de la troposphre dont la temprature et lhumidit sont pratiquement uniformes dans un plan horizontal.
76. V les masses dair1. Notion de masse dair A lintrieur dune masse dair il existe de grandes surfaces horizontales de temprature et dhumidit relativement constantes.
Ces masses dair se dplacent dans latmosphre en glissant les unes sur les autres sans se mlanger.
Au cours de leur dplacement leurs caractristiques voluent en fonction des surfaces au dessus desquelles elles transitent (ocans, sols humides, dserts,...).
77. V les masses dair1. Notion de masse dair La rencontre de deux masses de caractristiques trs diffrentes influence beaucoup la mtorologie dans la rgion de leur contact.
78. MtorologieV Les masses dair Notion de masse dair
Les diffrents types de masses dair
79. V les masses dair2. Les diffrents types de masse dair Pour classer les masses dair on utilise 2 critres.
- leur humidit: si elles se forment au dessus des ocans elles seront trs humides (masses maritimes), alors que si elles se forment au dessus de rgions dsertiques, elles seront peu humides (masses continentales).
- leur temprature: pour celles qui se forment dans les rgions de grande latitude, lair est froid, alors que pour celles qui se forment aux latitudes proches de lquateur, lair est chaud. On en distingue trois type: les masses dair Polaires, Arctiques ou Tropicales.
80. V les masses dair2. Les diffrents types de masse dair
81. V les masses dair2. Les diffrents types de masse dair
82. Mtorologie I Latmosphre
II La temprature
III Le vent
IV Lhumidit de lair
V Les masses dair
VI Les nuages
VII Les perturbations et les fronts
VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs
IX Linformation aronautique
83. MtorologieVI Les nuages Gnralits sur les nuages
Nuages et prcipitations
Classification des nuages
84. VI Les nuages1. Gnralits sur les nuages Les nuages se forment par condensation dune partie de la vapeur deau contenue au cours de son ascension.
La condensation peut se faire sous forme de petites gouttelettes deau ou de petits cristaux de glace. La prsence dimpurets servant de noyaux de condensation facilite la formation des nuages.
A lintrieur du nuage les gouttelettes deau ou les cristaux de glace peuvent se vaporiser et se recondenser en fonction de leurs mouvements dans la masse nuageuse et des volutions de temprature et de pression.
85. VI Les nuages1. Gnralits sur les nuages Laspect des nuages dpend de trois critres essentiellement:
- lclairage du soleil
- la stabilit de latmosphre (dveloppement vertical plus ou moins important)
la nature de ses constituants (gouttelettes deau ou cristaux de glace) et leur densit.
Cela dpend du type de la masse dair dans laquelle ils se forment et de laltitude laquelle ils se forment.
86. MtorologieVI Les nuages Gnralits sur les nuages
Nuages et prcipitations
Classification des nuages
87. VI Les nuages2. Nuages et prcipitations Tous les nuages ne donnent pas des prcipitations. Seuls quelques uns en produisent (les stratus, les nimbostratus, les cumulus et les cumulonimbus essentiellement).
Lorsque des courants ascendants apportent de la vapeur deau au coeur de ces nuages dj saturs, les gouttelettes deau ou les cristaux de glace se soudent pour donner naissances des mtores trop grosses pour tre maintenue dans le nuage par les courants ascendants.
Ces mtores tombent alors vers le sol.
88. VI Les nuages2. Nuages et prcipitations Pendant quil produit de la pluie ou de la neige le nuage ne se vide pas (sauf les cumulonimbus). Cest lapport continu de vapeur par des courants ascendants alimentant le nuage qui engendre les prcipitations.
Selon les nuages et les priodes de lanne, les prcipitations peuvent tre de diffrentes natures:
- bruine (stratus)
- pluie ou neige continue (nimbostratus)
- averses de pluie ou de neige (gros cumulus et cumulonimbus)
89. MtorologieVI Les nuages Gnralits sur les nuages
Nuages et prcipitations
Classification des nuages
90. VI Les nuages3. Classification de nuages Nous nous limiterons aux principes de base qui divisent les nuages en 10 genres se rpartissant selon leur aspect gnral et leur altitude.
La troposphre est divise en trois tages:
- ltage infrieur: du sol 2000 m
- ltage moyen: de 2000 6000 m
- ltage suprieur: au dessus de 6000 m
91. VI Les nuages3. Classification de nuages Les nuages de ltage suprieur sont constitus de cristaux de glace.
Les nuages de ltage moyen sont en gnral constitus de gouttelettes deau. Toutefois on peut y trouver des cristaux de glace si la temprature est trs basse.
Les nuages de ltage infrieur sont constitus de gouttelettes deau.
92. VI Les nuages3. Classification de nuages
93. VI Les nuages3. Classification de nuages Pour les reconnatre, voici une description sommaire des diffrents genres de nuages avec un exemple.
Les espces et les varits tant nombreuses lintrieur des genres, les exemples pourraient tre multiplis.
Ceux prsents sont assez reprsentatifs du genre.
94. VI Les nuages3. Classification de nuages Cumulus: (humilis)
Nuage blanc, pommel, base plate et aux contours bien dlimits
Gouttelettes deau
Pas de prcipitation
95. VI Les nuages3. Classification de nuages Cumulus: (congestus)
Cumulus grand dveloppement vertical (base sombre)
Constitus deau et ventuellement de glace
Pluie ou neige en averse
96. VI Les nuages3. Classification de nuages Cumulonimbus:
Nuage dense trs grand dveloppement vertical, base large et trs sombre
Constitus deau et de glace
Averses de pluie ou de
neige et orages
97. VI Les nuages3. Classification de nuages Nimbostratus:
Couche grise et sombre de grande tendue et grande paisseur.
Constitu deau, de glace ou de neige
Pluie ou neige continue
98. VI Les nuages3. Classification de nuages Stratus:
Couche grise, dense et trs basse (brouillard possible)
Gouttelettes deau (parfois glace)
Bruine possible
99. VI Les nuages3. Classification de nuages Stratocumulus:
Banc, nappe ou couche compose dlments souds ou non
Constitus de gouttelettes deau
Pluie ou neige faible
100. VI Les nuages3. Classification de nuages Altostratus:
Nappe ou couche gristre, couvrant partiellement ou totalement le ciel
Constitus deau de glace ou de neige
Pluie ou neige possible
101. VI Les nuages3. Classification de nuages Altocumulus:
Banc, nappe ou couche de nuages blanc ou gris moutonneux
Constitus de gouttelettes deau (parfois glace)
Pas de prcipitation
102. VI Les nuages3. Classification de nuages Cirrus:
Nuages levs en forme de filaments
Cristaux de glace
Pas de prcipitations
103. VI Les nuages3. Classification de nuages Cirrostratus:
Voile lev transparent et blanchtre
Cristaux de glace (phnomne de halo)
Pas de prcipitations
104. VI Les nuages3. Classification de nuages Cirrocumulus:
Nuages levs, en banc, nappe ou couche mince daspect moutonn
Cristaux de glace
Pas de prcipitations
105. VI Les nuages3. Classification de nuages La couverture nuageuse svalue en octats (8me de ciel).
Pour une couverture de 1 4 octats on qualifie la couverture de scattered (pars en anglais);
pour une couverture de 5 7 octats le ciel est dit broken ( prsence de trous de ciel bleu);
pour une couverture de 8 octats, le ciel est qualifi de overcast (couvert).
106. Mtorologie I Latmosphre
II La temprature
III Le vent
IV Lhumidit de lair
V Les masses dair
VI Les nuages
VII Les perturbations et les fronts
VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs
IX Linformation aronautique
107. MtorologieVII Les perturbations et les fronts Formation des perturbations
Les fronts chauds
Les fronts froids
Locclusion
108. VII Les perturbations et les fronts1. Formation des perturbations Latmosphre contient 2 types de masses dair :
les masses dair polaires (sec et trs dense)
les masses dair tropicales (humides et peu denses).
109. VII Les perturbations et les fronts1. Formation des perturbations La zone de contact entre les deux types se situe aux latitudes moyennes (dans nos rgions pour lhmisphre nord).
Ces masses dair sont de nature trop diffrentes pour se mlanger: elles glissent simplement les unes sur les autres.
110. VII Les perturbations et les fronts1. Formation des perturbations Aux rgions de contact, il y a des frottements entre les masses dair.
Il rsulte des oscillations qui peuvent provoquer lavance dune masse dair tropical au sein de lair polaire.
Il existe alors une dpression au sein de lair tropical entour dair polaire.
111. VII Les perturbations et les fronts1. Formation des perturbations La masse dair tropical ainsi introduite dans lair polaire est dlimite par deux zones de contact entre lair tropical et lair polaire.
Ces zones sont appeles des fronts.
Celui en avant de la perturbation est appel front chaud et celui en arrire est appel front froid.
Il arrive que les deux fronts se rejoignent. On dit alors quil y a une occlusion.
La zone derrire le front froid est appele trane de la perturbation.
112. VII Les perturbations et les fronts1. Formation des perturbations
113. MtorologieVII Les perturbations et les fronts Formation des perturbations
Les fronts chauds
Les fronts froids
Locclusion
114. VII Les perturbations et les fronts2. Les fronts chauds Le front chaud est la surface de sparation entre une masse dair froid et une masse dair chaud le repoussant.
Il y a donc un front chaud larrive dune perturbation.
Le front est inclin vers le haut dans le sens de dplacement de la perturbation. Le haut du front peut se trouver plusieurs centaines de kilomtres en avant de sa trace au sol.
115. VII Les perturbations et les fronts2. Les fronts chauds Larrive du front chaud est signale par lapparition en altitude dun voile de cirrus prcdant le corps de la perturbation de plusieurs heures.
Ensuite, apparaissent des cirrostratus puis des altocumulus.
Le ciel se bouche et la convection est stoppe.
Les altostratus et les nimbostratus encombrent alors le ciel amenant les prcipitations si le front est actif.
Des stratocumulus peuvent complter les nuages du corps par le bas.
116. VII Les perturbations et les fronts2. Les fronts chauds Coupe schmatique dun front chaud.
117. VII Les perturbations et les fronts2. Les fronts chauds Evolution des paramtres mto au passage dun front chaud:
118. MtorologieVII Les perturbations et les fronts Formation des perturbations
Les fronts chauds
Les fronts froids
Locclusion
119. VII Les perturbations et les fronts3. Les fronts froids Le front froid est la surface de sparation entre une masse dair chaud et une masse dair froid le repoussant.
Il y a un front froid la fin dune perturbation.
Le front est inclin vers larrire dans le sens de dplacement de la perturbation.
Le front froid avance rapidement et son talement horizontal est donc assez limit mais il est souvent trs actif.
120. VII Les perturbations et les fronts3. Les fronts froids Larrive du front froid est marque par une reprise de la convection.
Lorsque le front avance, on voit se dvelopper des altocumulus, altostratus et des cumulus congestus ou des cumulonimbus si le front est trs actif.
Des prcipitations apparaissent avec parfois des orages. Des stratocumulus et des stratus compltent les nuages dans ltage infrieur.
Lorsque la trace au sol est passe, nous sommes dans la trane de la perturbation.
121. VII Les perturbations et les fronts3. Les fronts froids Coupe schmatique dun front froid.
122. VII Les perturbations et les fronts3. Les fronts froids Evolution des paramtres mto au passage dun front froid:
123. MtorologieVII Les perturbations et les fronts Formation des perturbations
Les fronts chauds
Les fronts froids
Locclusion
124. VII Les perturbations et les fronts4. Locclusion Locclusion est une zone o le front froid rejoint le front chaud.
Elle marque le dbut de la dsagrgation de la perturbation car la dpression se comble alors.
Le temps est perturb plus longue chance quavec un front.
Il existe des occlusion caractre froid (le front froid passe sous le front chaud) ou caractre chaud (le front froid passe au dessus du front chaud dans son lan).
125. Mtorologie I Latmosphre
II La temprature
III Le vent
IV Lhumidit de lair
V Les masses dair
VI Les nuages
VII Les perturbations et les fronts
VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs
IX Linformation aronautique
126. MtorologieVIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs La brume et le brouillard
Le givre
Les prcipitations caractre dangereux
Les turbulences
Lorage
127. MtorologieVIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs Le pilote doit toujours sinformer de lvolution de la mto pour contourner les zones dangereuses et sil le faut, en cas daggravation, se drouter ou faire demi-tour.
128. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs1. La brume et le brouillard Le brouillard est une suspension de fines gouttelettes deau rduisant la visibilit moins d1 Km. La brume, moins intense, laisse une visibilit rduite moins de 5km, mais suprieure 1 Km.
Les conditions favorables la formation de brouillard sont:
- pression leve
- temprature en rapide diminution le soir
- forte humidit
- pas ou peu de vent
129. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs1. La brume et le brouillard La brume peut se former en pleine journe sil fait trs chaud et trs humide. De leau se condense en faible quantit sur de grandes tendues et donne une impression de voile.
La visibilit est alors rduite, parfois de faon importante. Bien quil fasse beau depuis le sol, les conditions en vol ne sont pas trs favorables en basse altitude.
Il existe une brume sche,
avec des poussires en
suspension.
130. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs1. La brume et le brouillard Le brouillard de radiation
apparat la nuit lorsque lair est trs humide, quil ny a pas de vent et que la temprature chute rapidement.
En se dissipant, il peut donner naissance des stratus.
131. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs1. La brume et le brouillard Le brouillard dadvection
se forme lorsquune masse dair chaud et humide est pousse par un vent faible sur un sol plus froid.
Ce type de brouillard apparat suite des entres maritimes en hiver ou au printemps.
132. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs1. La brume et le brouillard Le brouillard dvaporation
se forme sur les grandes tendues deau avec un vent faiblemais froid soufflant depuis la terre vers la mer.
133. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs1. La brume et le brouillard Le brouillard de pente
Dans les rgions prsentant un relief marqu, il se formant le long des pentes et laissant la valle dgage.
134. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs1. La brume et le brouillard Les dangers du brouillard
La rduction de visibilit empche tout vol vue.
Le sol nest pas toujours visible et les obstacles de grandes dimensions verticales ne sont aperus que trop tard pour tre vits.
En cas de brume, le vol IFR est possible, le VFR parfois (mais dangereux).
Si le brouillard est givrant, on ajoute les risques lis au givre.
135. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs1. La brume et le brouillard
136. MtorologieVIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs La brume et le brouillard
Le givre
Les prcipitations caractre dangereux
Les turbulences
Lorage
137. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs2. Le givre Le givre est un dpt de glace qui se forme la surface du sol ou des objets.
Il peut tre transparent ou opaque.
Sur les aronefs il se formera en priorit sur les parties exposes au vent relatif et les lments pointus.
Les risques de givrage sont nots sur les cartes mto. Ils sont valus
en fonction de leur
intensit (faible, modr ou fort).
138. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs2. Le givre Les conditions de givrage faible se rencontrent dans les nuages stables et les brouillards peu denses.
Celles de givrage modr dans les nuages instables et les brouillards denses.
Le givrage fort napparat quasiment que dans les nuages trs instables et avec les prcipitations surfondues.
139. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs2. Le givre Formation du givre
Le givre qui peut se former sur un aronef peut avoir plusieurs origines:
solidification deau prsente sur laronef au sol.
- dpt sur les parties froides par condensation solide de la vapeur deau contenue dans lair.
- solidification des gouttelettes deau formant les nuages.
140. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs2. Le givre Classification du givre :
Le givre est class selon deux critres: son intensit et son aspect. Les deux tant souvent lis.
La gele blanche
condensation directe de ltat gazeux ltat solide.
survient au sol ou en vol hors nuage.
givrage faible gnant la visibilit travers le pare-brise.
Le givre blanc
solidification rapide de gouttelettes en surfusion.
survient en milieu nuageux instable et le dpt peut tre rapidement important.
141. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs2. Le givre Le givre transparent
solidification lente de gouttelettes en surfusion.
survient en milieu nuageux gnralement instable. (entre 0 et -15C).
formation lente avec talement du dpt.
trs dangereux car transparent (dtection tardive).
Le verglas
conglation dune pluie ou dune bruine surfondue limpact avec le sol ou un obstacle.
dpt transparent se formant trs rapidement sur toute la surface de lavion.
Lpaisseur peut trs vite tre importante.
142. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs2. Le givre Les effets du givrage:
consquences sur la cellule et sur les moteurs.
givrage faible: pas de rel danger si on prend les mesures pour viter quil ne saggrave.
givrage modr: contrl par les dispositifs anti-givrage des aronefs.
Givrage fort: danger !
143. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs2. Le givre Les effets sur la cellule:
- augmentation de la masse de l'appareil
- dformation du profil arodynamique par le dpt de givre (diminution des performances)
- mise hors service des instruments par givrage des sondes (tube de Pitot, prises statiques,...)
- perturbation des moyens radionav par givrage des antennes
- risques de blocage des parties mobiles (gouvernes, volets, becs, train datterrissage)
- visibilit nulle travers le pare-brise.
144. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs2. Le givre Les effets sur les moteurs:
- givrage carburateur sur les moteurs pistons (baisse de puissance ou arrt moteur)
- baisse de rendement de lhlice
- givrage des entres dair des racteurs (baisse de rendement)
- passage de glace dans les racteurs (dtachement dans lentre dair puis aspiration par le moteur. Dommages possible au compresseurs ou extinction due la glace dans la chambre de combustion).
145. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs2. Le givre Pour lutter contre le givrage, la meilleure solution est dessayer de lviter en voluant le moins possible en conditions givrantes.
Pour viter de givrer lappareil dans les nuages, il existe des dispositifs permettant de dgivrer les bords dattaque des ailes, de rchauffer les sondes de mesure ou les antennes et les pare-brises.
146. MtorologieVIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs La brume et le brouillard
Le givre
Les prcipitations caractre dangereux
Les turbulences
Lorage
147. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs2. Les prcipitations caractre dangereux Les grains (fortes averses) : obligent le pilote voler trs bas avec une visibilit mdiocre. Risques de collision avec le sol ou des obstacles levs.
Les averses de neige: mme problme. Il peut sajouter un risque de givrage (accumulation de glace en certains endroits de la cellule ou des moteurs).
Le verglas: gros risques de fort givrage.
148. MtorologieVIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs La brume et le brouillard
Le givre
Les prcipitations caractre dangereux
Les turbulences
Lorage
149. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs4. Les turbulences Dans les cumulonimbus, les courants de convections sont si violents que les aronefs peuvent tre soumis des contraintes dpassant leurs limites.
De violentes turbulences peuvent tre rencontres lorsquun vent fort aborde des reliefs. Dans les rotors les turbulences peuvent engendrer une perte de contrle.
Il est possible de rencontrer des turbulences en air clair: CAT (Clear Air Turbulence) survenant en haute altitude dans des zones de fort gradient de temprature et de pression.
150. MtorologieVIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs La brume et le brouillard
Le givre
Les prcipitations caractre dangereux
Les turbulences
Lorage
151. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs5. Lorage Les orages se forment au sein des cumulonimbus.
Ces nuages trs grand dveloppement vertical rsultent de mouvements de convection trs puissants.
152. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs5. Lorage Ils peuvent se dvelopper sous le fait dun trs grand chauffement du sol les journes dt. Ils sont alors isols et clatent en fin daprs-midi la plupart du temps.
Ils peuvent galement se former dans les fronts froids des perturbations lorsque lair chaud et humide est fortement soulev par lair froid qui le pousse. Ils forment dans ce cas une barrire de cumulonimbus noye dans la masse.
153. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs5. Lorage Leur force et leur frquence diminuent lorsque lon se dplace de lquateur vers les ples.
Ils y sont dailleurs inexistants car il ny a ni la chaleur ni lhumidit ncessaire au dveloppement des cumulonimbus .
154. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs5. Lorage En fin dorage, le cumulonimbus se dsagrge.
Cest un systme si puissant quil est impossible de le rgnrer comme dans le cas des autres nuages donnant lieu des prcipitations.
Leur dure va de quelques minutes quelques dizaines de minutes mais les prcipitations qui les accompagnent sont trs violentes et trs dangereuses pour les aronefs.
155. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs5. Lorage Dautre part au sein du nuage lui mme, on rencontre non seulement de la pluie mais aussi de la neige et de la grle.
Il est possible de rencontrer des grlons de plusieurs dizaines voire centaines de grammes. Le record enregistr atteint le kilogramme!
De tels mtores font autant de dgts sur un aronef que des projectiles de DCA de petit calibre...
De plus les turbulences au sein du nuage sont trs violentes.
156. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs5. Lorage Le bas du nuage se charge ngativement tandis que le haut se charge positivement.
Quand les charges sont trs importantes, il se produit une dcharge violente accompagn dun phnomne lumineux (clair ou foudre) et dun phnomne acoustique (tonnerre).
Cette dcharge peut avoir lieu entre la base du nuage et le sol (clair de trait) ou entre la base et le sommet du nuage (clair de masse).
Un avion atteint par la foudre peut voir certaines parties de sa structure endommages ou certains de ces instruments et circuits lectriques mis hors service.
157. VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs5. Lorage Il est donc primordial de ne pas voler dans ou sous les cumulonimbus pour viter tous les risques lis lorage.
158. Mtorologie I Latmosphre
II La temprature
III Le vent
IV Lhumidit de lair
V Les masses dair
VI Les nuages
VII Les perturbations et les fronts
VIII Les phnomnes dangereux pour les aronefs
IX Linformation aronautique
159. MtorologieIX Linformation mto aronautique Les METAR et les SPECI
Les TEND, les TAF et les SIGMET
La carte TEMSI et la coupe verticale
160. IX Linformation mto aronautique1. Les METAR et les SPECI METAR = message donnant les informations mto observes rgulirement par la station de laroport (METAR = METo dARrive).
Ils sont rdigs selon un modle type et donnent les indications suivantes: type de message, terrain, heure TU (Zoulou), vent (ventuellement rafales), visibilit, mtores, nuages, temprature et temprature du point de rose, pression (QNH et en gnral QFE), piste en service et les phnomnes significatifs rcents.
Exemple de code: CAVOK signifie Ceiling And Visibility OK (plus de 10km de visibilit, pas de nuages significatifs (notamment cumulonimbus) sous 1500m.
161. IX Linformation mto aronautique1. Les METAR et les SPECI Exemple de METAR:
LFPO 0930Z 20010G20kt 0800 +SHSN SCT010St BKN025Sc M04/M05 Q1002 NOSIG
Signification:
Paris Orly 09h30 TU Vent du 200 pour 10 kt rafales 20kt 0800: visibilit 800m fortes averses de neige 1 4 8mes de stratus 1000 ft et 5 7 8mes de stratocumulus 2500ft temprature -4C et temprature du point de rose -5C QNH 1002 hPa pas de changements significatifs prvus.
162. IX Linformation mto aronautique1. Les METAR et les SPECI Les SPECI (SPECIfique) sont mis en cas dune brusque variation des phnomnes mto entre les observations rgulires si les changements peuvent jouer sur la scurit ou la possibilit de se poser pour les avions en route vers le terrain.
163. MtorologieIX Linformation mto aronautique Les METAR et les SPECI
Les TEND, les TAF et les SIGMET
La carte TEMSI et la coupe verticale
164. IX Linformation mto aronautique2. Les TEND, les TAF et les SIGMET Les TEND (TENDances) suivent toujours un METAR ou un SPECI.
Ils constituent une information supplmentaire si une volution notable est attendue entre deux observations rgulires.
Ils indiquent la plage horaire des volutions, leur rythme, et la nature des changements (visibilit, nbulosit, prcipitations,...)
165. IX Linformation mto aronautique2. Les TEND, les TAF et les SIGMET Exemple de METAR avec TEND:
LFPO 0530Z 20004kt 0250 R07/0300V0400U R26/0450U FG VV/// 08/08 Q1028 BECMG FM0630 0600 OVC020
Signification:
Paris Orly 05h30 TU vent du 200 pour 4 kt visibilit 250 m
sur la piste 07R de 300 400 m en augmentation et sur la piste 26R 450 m en augmentation brouillard visibilit verticale nulle temprature +08C et temprature du point de rose +08C QNH 1028 hPa TEND: devenant partir de 06h30 TU visibilit 600m et 8 8me 2000ft.
166. IX Linformation mto aronautique2. Les TEND, les TAF et les SIGMET Les TAF (Terrain Arrival Forecast = prvisions sur le terrain darrive) sont des messages faisant tat des prvisions tablies pour une priode de 9 heures.
Ils indiquent le terrain concern, lheure laquelle la prvision a t tablie, la priode pour laquelle elle a t tablie, le temps observ et son volution prvue (vent, visibilit, prcipitations, nuages).
167. IX Linformation mto aronautique2. Les TEND, les TAF et les SIGMET Exemple de TAF:
LFPO 210145Z 0312 22010G20kt 3000 +RA OVC015 SCT060 TEMPO 0307 7000 -RA OVC020 FM11 28015kt 9999 NSW BKN020
Signification:
Paris Orly le 21 01h45 TU validit entre 03 et 12h00 TU vent du 220 pour 10 kt rafales 20 kt visibilit 3000 m forte pluie 8 8me 1500 ft et 1 4 8me 6000 ft temporairement entre 03h00 et 07h00 TU visibilit de 7000 m pluie faible 8 8me 2000 ft partir de 11h00 TU vent du 280 pour 15 kt visibilit suprieure 10 km pas de temps significatif 5 7 8me 2000 ft.
168. IX Linformation mto aronautique2. Les TEND, les TAF et les SIGMET Les SIGMET (SIGnificatif METo) sont des messages rdigs par un centre de veille mtorologique et mis par les services de la navigation arienne.
Ils signalent des phnomnes mtorologiques dangereux hors des zones dapproche des terrains pour attirer la vigilance des quipages au cours de leur vol de croisire.
169. IX Linformation mto aronautique2. Les TEND, les TAF et les SIGMET Exemple de SIGMET:
LFFF SIGMET 3 VALABLE 160800/161200 LFML - SEV TURB FCST FIR MARSEILLE BTN GND AND FL160 STNR WKN
Signification:
Rgion dinformation de Marseille 3me SIGMET pour vols subsoniques VALABLE 160800/161200 LFML: valable le 16 entre 08h00 et 12h00 TU en provenance du centre de veille mtorologique de Marignane. Fortes turbulences prvues dans la zone de Marseille entre le sol et le niveau de vol 160 Phnomne stationnaire et faiblissant.
170. MtorologieIX Linformation mto aronautique Les METAR et les SPECI
Les TEND, les TAF et les SIGMET
La carte TEMSI et la coupe verticale
171. IX Linformation mto aronautique3. La carte TEMSI et la coupe verticale Les cartes TEMSI (TEMps SIgnificatif) montrent les principales formations nuageuses et les prcipitations quelles engendrent.
On y porte galement les risques de givrage, dorage et de turbulences avec leurs intensits prvues.
Ces cartes sont tablies pour les altitudes moyennes (FL100 250) mais prsentent en gnral aussi la mto en dessous pour les phases de monte et de descente.
172. IX Linformation mto aronautique3. La carte TEMSI et la coupe verticale
173. IX Linformation mto aronautique3. La carte TEMSI et la coupe verticale A partir des cartes TEMSI, on tablit des coupes verticales sur un trajet dtermin.
Elles permettent un quipage de prparer leur vol et de faire des choix de trajectoire et daltitude pour viter les phnomnes dangereux.
Elles ont une validit limite dans la dure et les quipages doivent continuer sinformer sur la mto et son volution pendant leur vol pour sassurer quils peuvent poursuivre conformment la route prvue.
174. IX Linformation mto aronautique3. La carte TEMSI et la coupe verticale
175. IX Linformation mto aronautique3. La carte TEMSI et la coupe verticale Il existe des cartes des vents diffrentes altitudes (FL50 -100 - 180 et 300) .
Un pilote peut demander auprs de la station mto de son terrain de lui fournir un dossier appel protection mto qui rassemblera toutes les donnes mto sur le trajet quil va suivre (carte TEMSI, coupe verticale, carte des vents, SIGMET,...) et les terrains dans les environs desquels il passera (en plus du terrain de dpart et darrive).
176. Fin.