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Les Allergies Alimentaires. M.Delire MD Pédiatrie, Immunologie clinique. Prévalence. Augmentation de l’incidence de toutes les allergies → 25 -30% dans pays industrialisés Asthme allergique chez enfants → 7 -9% Rhino-conjonctivite chez adolescents → 11 -25%
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Les Allergies Alimentaires M.Delire MD Pédiatrie, Immunologie clinique
Prévalence • Augmentation de l’incidence de toutes les allergies → 25 -30% dans pays industrialisés • Asthme allergique chez enfants → 7 -9% • Rhino-conjonctivite chez adolescents → 11 -25% • Incidence de l’allergie alimentaire: - 6- 8% chez enfants de < 2 ans, - 3,2% dans population adulte
Raisons de l’augmentation des allergies • Modifications de l’environnement (pollution), exerçant une pression sur le système immunitaire dès la naissance. • Théorie hygiéniste. • Concernant allergies alimentaires, → Industrialisation des produits alimentaires entraînant modifications d’antigénicité.
Les Réactions d’Hypersensibilité • Une réaction d’hypersensibilité est l’ensemble des symptômes provoqués, chez un individu génétiquement prédisposé, par l’exposition à un stimulus précis, à une dose parfaitement tolérée par la majorité de la population normale. • Exemples:→ pollens, poils d’animaux, acariens, aliment particulier, etc.
Les Hypersensibilités Alimentaires non-Immunologiques Les Réactions d’Intolérance Alimentaire
1. Intolérance au lactose → Déficience génétique en lactase très rare → Déficience acquise dans 20 % de la population âgée de > 65 ans → Déficience acquise transitoire après antibiotiques chez jeunes enfants → Diagnostic par test au lactose (mesure de H* ou C14 dans air expiré après ingestion de 10g de lactose marqué)
2.Activation directe, non-IgE dépendante, des mastocytes → Aliments « histamino libérateurs » (poissons, crustacés, charcuteries, fraises, tomates, etc.) → Médicaments (morphine, codéine, curare, produits de contrated iodés, etc.) → Stress, froid, chaleur, → Exercice post prandial
3. Anomalies génétiques du métabolisme de l’histamine Déficit génétique en diamine oxydase prolonge la durée de demi vie de l’histamine. Exemple: intolérance au thon frais, aux crustacés, aux chocolat, etc.
Les réactions d’intolérance alimentaire sont accentuées par: → l’alcool, → l’aspirine et les AINS, → l’effort physique postprandial, → le stress, → le traitement antihypertenseur par inhibiteurs de l’enzyme de conversion (Captopril®,Enalapril®)
Hypersensibilités Immunologiques • type I (hypersensibilité immédiate) → véritable allergie alimentaire médiée par IgE spécifiques. • Type III (hypersensibilité semi retardée) → médiée par IgG spécifiques • Type IV (hypersensibilité retardée) → médiée par lymphocytes-T (exemple: maladie coeliaque)
Allergie Alimentaire chez l’enfant • 3 x plus fréquente que chez adultes (± 8% / ± 3%) • IgE dépendante → persiste toute la vie • IgG dépendante → 80-90% de guérison après 3 ans • Allergènes les plus fréquemment en cause: • œuf de poule, • protéines du lait de vache (caséine) • arachide (toujours à IgE), • fruits à coques (noix, etc.) • Poissons
Allergie alimentaire chez l’enfant • Manifestations digestives - diarrhée, vomissements (pas en jet), - rectorrhagies - cassure de la courbe de poids, - reflux gastrooesophagien associé • Manifestations extra digestives - dermatite atopique(80-90% des cas, surtout avec allergie aux protéines du lait de vache) - otites séreuses à répétition
Allergie alimentaire chez adultes • 3 x plus rare que chez enfants (± 3%) • Allergènes les plus fréquemment en cause: - arachide →1% de la population aux USA - crevette → 0,53% - blé (gliadine ω5) → 0,27% (allergie lors d’effort postprandial) - lait de vache → 0,09% - œuf de poule → 0,09%
Allergie alimentaire chez adultes • Avant 30 ans → persistance d’une allergie à IgE de l’enfance (arachide, œuf, lait, poissons, etc.) • Après 30 ans → allergie de novo Signes digestifs moins marqués que chez l’enfant - rhinites associées - asthme associé - syndrome oral
L’urticaire aigu récurrent • Crises aigues et récidivantes d’urticaire dans 21% des allergies alimentaires chez l’adulte • Allergènes les plus fréquemment en cause: -laitage - viandes, - farine de blé (urticaire à l’effort) • L’urticaire chronique n’est pas de nature allergique, mais auto immunitaire (auto-Acs anti récepteurs des IgE ).
L’asthme aigu • Manifestation la plus grave de l’allergie alimentaire à IgE • Dyspnée intense, dé saturation et acidose rapides, dans les 10 minutes après ingestion • Allergène le plus responsable → arachide • Autres allergènes possibles: → poisson, lait de vache, fruits à coques
Le syndrome Oral • Prurit buccal, palatin, gingival et pharyngé, avec œdème des lèvres • Fréquent surtout chez adultes (17% de toutes les manifestations d’allergie) • Apparaît surtout lors d’allergies croisées: - bouleau / pomme, pêche, cerise, abricot - latex / kiwi, bananes - armoise, pissenlit / céleri - poils de chat / viande de porc, etc….
Allergies croisées (1) Sensibilisation à des déterminants communs à plusieurs espèces (panallergènes) • Réactions systémiques sévères (allergènes résistant aux enzymes gastriques) Lipidtransferprotein→ noisettes / arachide /fruits (prune) Tropomyosine→ acariens /crustacés (cervette) • Syndrome oral (allergènes sensibles aux enzymes gastriques) Profiline et protéine PR-10→ bouleau / pomme, pêche, cerise Parvalbumine→ poisson (carpe) / escargot Sérum albumine → chat / chien → chat / viande de porc
Allergies croisées (2) Les épitopes hydrocarbonés sur allergènes (CCD) présentent très peu de variabilité entre espèces, et sont causes de réactions croisées des IgE, mais uniquement lorsque présents en grand nombre. Signification clinique débattue, sauf pour allergies aux tomates et céleri.
L’allergie induite par l’effort Symptômes d’anaphylaxie survenant lors d’un exercice physique dans les 10 à-15 minutes suivant un repas contenant des céréales Sensibilisation à la gliadine oméga 5 du blé
Hypersensibilité alimentaire semi retardée à IgG La recherche d’IgG spécifiques d’aliments est peu utile car positive dans une série de pathologies non allergiques, avec augmentation de la perméabilité intestinale (syndrome du colon irritable, maladie de Crohn, gastroentérite infectieuse, etc.), et même parfois chez le sujet sain. Les IgG spécifiques d’aliments sont physiologiques chez le nourrisson, mais très fréquentes en cas de dermatite atopique ou elles sont une manifestation d’hypersensibilité à IgG.
Diagnostics in vivo des allergies alimentaires (1) • Pour IgE spécifiques → Le prick test Faibles sensibilité et spécificité car absence d’extraits purifiés et standardisés d’aliments. Lecture après 10 à 15 minutes. • Pour IgG spécifiques → Tests épidermiques (patch test) Lecture après 24 à 48 heures car réaction semi retardée.
Diagnostics in vivo des allergies alimentaires (2) Le test de provocation en double aveugle contre placebo (DBPCFC) - en milieu spécialisé - élimination de l’aliment suspect 7-14 jours avant le test - interruption des antihistaminiques et β-bloqueurs 1 semaine avant le test - méthode standard de référence
Diagnostic in vitro des allergies alimentaires Dr.B.Fayed Biologie Clinique
Intérêt allergènes recombinants • Augmentation de sensibilité • Confirmation • Indication de désensibilisation • Prédiction et compréhension des RX° croisées • Prédiction de certaines symptomatologie Gravissimes
Allergie à L’arachide • Allergène natif f13(peanut) • Recombinants: rAra h 1 rAra h 2 !!!!!!!!!!!!!!! rAra h 3 rAra h 8 rAra h 9 CCD(Cross-reactive Carbohydrate determinants) marqueur d’une possible rx° croisée entre tous les plantes
Syndrome latex/fruit • Latex : provient de la sève de l’Hevea brasiliensis (K82) • Sensibilisation patients(2%) Médecins et personnel soignants (15%) • Sensibilisation à divers fruits: banane (50%), avocat (60%), mellon, kiwi,,, • rHev b 5, rHev 6.01 et rHev 6.02 sont des profils plus souvent rencontrés dans les sensibilisations professionnelles
Permet de réfléchir en terme de famille moléculaire (famille biochimique) (Plus spécifiques, reproductibles , Pas de faux positif) (Notion de « panallergènes » : protéines ubiquitaires, de structures conservées communes à des organismes de groupes taxonomiques différents ) Exemples PR-10 (BET-V1) Allergène majeur bouleau (t3) protéine de stress se concentrant dans la pulpe des fruits: Responsable Allergie aux fruits et OAS en Europe (themolabile) Allergènes Recombinants
Allergènes Recombinants • Profilline :Protéine de squelette de pollens et d’autres végétaux (r BetV-2) Rarement associé à une symptomatologie clinique, mais responsable OAS (ORAL ALLERGY SYNDROM) Association la plus fréquente Bouleau - Les fruits et légumes le plus souvent associés au bouleau sont la pomme, la pêche, la prune, la poire, la cerise, l’abricot, l’amande, la carotte, le céleri, l’arachide et la noisette. Le risque de choc anaphylactique semble se situer autour de 1,7%. Certains aliments semblent liés à un risque accru de réactions généralisées : la pêche, les noix, les arachides et la moutarde ont été les plus fréquemment mentionnés (thermolabile)
Allergènes Recombinants • Nouvel outil diagnostique • Affine le diagnostic pour les allergies alimentaires : en particulier pour les allergies à l’arachide , aux fruits à coque, aux fruits (dans le cadre d’un syndrome • pollens/fruits) • Allergie au latex • Indications de désensibilisation