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Entre le partage des revenus et le partage des d penses : le revenu familial existe-t-il

Plan de la prsentation. La gestion de l'argent dans les couplesDes logiques distinctesLe revenu familialLes reprsentations de la conjugalit Diffrences et similitudesPerceptions de l'encadrement juridiqueConclusion . Pourquoi l'argent . Utilis comme rvlateur des conceptionsDu qu

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Entre le partage des revenus et le partage des d penses : le revenu familial existe-t-il

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Presentation Transcript


    1. Entre le partage des revenus et le partage des dpenses : le revenu familial existe-t-il ? Hlne Belleau, INRS-UCS Universit fministe dt 2008 Un mot sur le titre : Lexpression nest pas de moi : Prise sur internet mais dit simplement, elle rfre au Produit intrieur Brut qui est un indicateur qui prend en compte ce qui est comptabilisable mais ignore ce qui est non montaire comme la qualit de vie, les relations aux autres, les valeurs, la culture, lcologie. Au Qubec cest aussi un collectif qui organise des activits et propose de repenser la Richesse autrement. Ce collectif a dfinit le PID comme : toutes les contributions non montaires, non monnayes et/ou non monnayables qui participent la richesse humaine et collective. Par exemple, prendre soin dun malade lhpital allait dans le PIB. Prendre soin dun malade la maison allait dans le PID. Il est apparu que la contribution la richesse faite par les femmes notamment se faisait dans une production intrieure douce Cest ici aussi quon pourrait inscrire laide volontaire, spontane mais parfois aussi contrainte que lon nomme la solidaritfamiliale. Je vais vous prsenter aujourdhui mes hypothses de travail et les questions qui ont merges des diffrents projets de recherche que je mne depuis 4 ans. Survol superficielle mais qui a pour but de mettre bout bout, certaines pistes qui permettent de poser un regard diffrent sur des questions qui me semblent prises pour acquis. Le dfaut de lexercice, est desquiver les nuances importantes. En vingt minutes, je ne peux queffleurer les grandes lignes. Un mot sur le titre : Lexpression nest pas de moi : Prise sur internet mais dit simplement, elle rfre au Produit intrieur Brut qui est un indicateur qui prend en compte ce qui est comptabilisable mais ignore ce qui est non montaire comme la qualit de vie, les relations aux autres, les valeurs, la culture, lcologie. Au Qubec cest aussi un collectif qui organise des activits et propose de repenser la Richesse autrement. Ce collectif a dfinit le PID comme : toutes les contributions non montaires, non monnayes et/ou non monnayables qui participent la richesse humaine et collective. Par exemple, prendre soin dun malade lhpital allait dans le PIB. Prendre soin dun malade la maison allait dans le PID. Il est apparu que la contribution la richesse faite par les femmes notamment se faisait dans une production intrieure douce Cest ici aussi quon pourrait inscrire laide volontaire, spontane mais parfois aussi contrainte que lon nomme la solidaritfamiliale. Je vais vous prsenter aujourdhui mes hypothses de travail et les questions qui ont merges des diffrents projets de recherche que je mne depuis 4 ans. Survol superficielle mais qui a pour but de mettre bout bout, certaines pistes qui permettent de poser un regard diffrent sur des questions qui me semblent prises pour acquis. Le dfaut de lexercice, est desquiver les nuances importantes. En vingt minutes, je ne peux queffleurer les grandes lignes.

    2. Plan de la prsentation La gestion de largent dans les couples Des logiques distinctes Le revenu familial Les reprsentations de la conjugalit Diffrences et similitudes Perceptions de lencadrement juridique Conclusion Mes recherches des dernires annes mont amen mintresser dune part la gestion de largent dans les couples et dautres part aux reprsentations sociales de la conjugalit en mattardant plus spcifiquement la manire dont les individus comprennent lencadrement juridique des conjoints maris ou non au Qubec. Du point de vue des solidarits, ceci mamne distinguer, comme le suggrait Thry, ce qui relve de laide volontaire, spontanne et ce qui relve du lien statutaire. Sur la question des droits et obligations des conjoints maris et de fait, jai pris non pas le point de vue des textes de loi, mais celui des rpondants et de la comprhension quils en ont. Mes recherches des dernires annes mont amen mintresser dune part la gestion de largent dans les couples et dautres part aux reprsentations sociales de la conjugalit en mattardant plus spcifiquement la manire dont les individus comprennent lencadrement juridique des conjoints maris ou non au Qubec. Du point de vue des solidarits, ceci mamne distinguer, comme le suggrait Thry, ce qui relve de laide volontaire, spontanne et ce qui relve du lien statutaire. Sur la question des droits et obligations des conjoints maris et de fait, jai pris non pas le point de vue des textes de loi, mais celui des rpondants et de la comprhension quils en ont.

    3. Pourquoi largent Utilis comme rvlateur des conceptions Du quotidien au long terme Sphre prive, sphre publique Collectivis, individualis Il est tabou En amour on ne compte pas ! Culturellement marqu Nest pas neutre Rvlateur des conceptions : Romaine avec ladoption ; Kaufmann avec le linge Des valeurs aux pratiques Permet de dpasser les discours en tudiant les pratiques (Plusieurs chercheurs constatent un cart important entre le discours et les pratiques) Discours galitaire trs fort au Qubec et ailleurs : La piste de largent permet de dcouvrir un paysage conjugal insolite ; o les gestes disent le contraire des mots et les mots le contraire des penses ; o la parole est une faon de se taire et le silence une faon de parler; o le rire et les larmes portent un message identique ; o les comptences se paient au lieu de rapporter, o le don de soi gnreux se monnaie; o la dfense des intrts personnels dfinit une rgle collective; o seule une part de lindividu est socialise dans le couple, lautre part vivant sa propre vie; o les deux vies de lhomme crent une culpabilit sociale individuellement ressentie; o les deux vies de la femme construisent le pige qui lenferme. La piste de largent permet aussi de constater que ce paysage est en pleine recomposition notamment au dbut: le couple ne se forme plus comme il y a une ou deux gnrations, lintgration conjugale est devenue un processus lent et beaucoup plus complexe. Le rapport largent est central dans ce changementla piste de largent permet enfin de comprendre pourquoi lide de partage galitaire des tches domestiques (incluant la gestion de largent) parvient sappliquer que de faon limite, pourquoi les deux conjoints recomposent lingalit mme quand ils ne le souhaitent pas. Rvlateur des conceptions : Romaine avec ladoption ; Kaufmann avec le linge Des valeurs aux pratiques Permet de dpasser les discours en tudiant les pratiques (Plusieurs chercheurs constatent un cart important entre le discours et les pratiques) Discours galitaire trs fort au Qubec et ailleurs : La piste de largent permet de dcouvrir un paysage conjugal insolite ; o les gestes disent le contraire des mots et les mots le contraire des penses ; o la parole est une faon de se taire et le silence une faon de parler; o le rire et les larmes portent un message identique ; o les comptences se paient au lieu de rapporter, o le don de soi gnreux se monnaie; o la dfense des intrts personnels dfinit une rgle collective; o seule une part de lindividu est socialise dans le couple, lautre part vivant sa propre vie; o les deux vies de lhomme crent une culpabilit sociale individuellement ressentie; o les deux vies de la femme construisent le pige qui lenferme. La piste de largent permet aussi de constater que ce paysage est en pleine recomposition notamment au dbut: le couple ne se forme plus comme il y a une ou deux gnrations, lintgration conjugale est devenue un processus lent et beaucoup plus complexe. Le rapport largent est central dans ce changementla piste de largent permet enfin de comprendre pourquoi lide de partage galitaire des tches domestiques (incluant la gestion de largent) parvient sappliquer que de faon limite, pourquoi les deux conjoints recomposent lingalit mme quand ils ne le souhaitent pas.

    4. La gestion de largent au sein des couples Des diffrences entre hommes et femmes Question de genre ou de pouvoir conomique? Les femmes qui gagnent plus Dans une premire recherche portant sur la gestion de largent dans le couples, jai rencontr 48 hommes et femmes vivant en couple, Ou les deux conjoints travaillent, car au Qubec dans prs de 70 % des mnages avec enfant, les deux conjoints travaillent (recensement de 2001) dorigine canadienne franaise (largent et la famille sont fortement connots culturellement) et ayant des enfants. Dans une premire recherche portant sur la gestion de largent dans le couples, jai rencontr 48 hommes et femmes vivant en couple, Ou les deux conjoints travaillent, car au Qubec dans prs de 70 % des mnages avec enfant, les deux conjoints travaillent (recensement de 2001) dorigine canadienne franaise (largent et la famille sont fortement connots culturellement) et ayant des enfants.

    5. Rsultats de recherche Enqute auprs de 48 personnes Derrire le nous cest simple, tout est en commun deux logiques se dgagent : Logique de partage des dpenses Logique de mise en commun des avoirs Enqute qualitative, 48 personnes, hommes et femmes avec enfants. La moiti taient maris lautre conjoint de fait. Constat que les tudes quantitatives sur le sujet ne permettent pas de cerner rellement la manire dont les conjoints grent : Si le qualitatif ne permet pas de gnraliser, il permet de mettre en lumire certaines logiques Les systmes bancaires (diffrent entre pays )influence le mode de gestion; les comptes conjoints sont parfois utiliss comme compte personnels et inversement Les rpondants disent spontanment cest simple, nous on met tout en commun mais derrire on dcouvre des logiques parfois trs diffrentes Enqute qualitative, 48 personnes, hommes et femmes avec enfants. La moiti taient maris lautre conjoint de fait. Constat que les tudes quantitatives sur le sujet ne permettent pas de cerner rellement la manire dont les conjoints grent : Si le qualitatif ne permet pas de gnraliser, il permet de mettre en lumire certaines logiques Les systmes bancaires (diffrent entre pays )influence le mode de gestion; les comptes conjoints sont parfois utiliss comme compte personnels et inversement Les rpondants disent spontanment cest simple, nous on met tout en commun mais derrire on dcouvre des logiques parfois trs diffrentes

    6. Le partage des dpenses De mes recherches il se dgage deux logiques gnrales de gestion de largent dans les couples 1. Le partage des dpenses : Les conjoints font la liste des dpenses communes (variable) et partagent les factures : - rappel - chantillon constitu d H et F qui sont sur le march du travail Pourquoi ce mode de fonctionnement : Pour deux raisons voqus par les rpondants : - Prserver lautonomie de chacun : ne pas avoir rendre des comptes lautre sur les questions $. Cette manire de fonctionner permet clairement de dlimiter ce qui est personnel de ce qui est commun. Lun des principes au fondement de la solidarit, soulign abondamment dans la littrature sur le don notamment, est celui de la libert de donner de laide. Lautonomie de chacun fait sans doute aussi rfrence ce dernier aspect. Or, le don cr aussi une dette au donataire et conduit paradoxalement une asymtrie des relations au moins de manire temporaire. Cest ce qui mamne la seconde raison voque pour adopter ce mode de gestion qui est l galit ou lquit entre conjoints. - Soucis dgalit ou dquit : certains couples partagent les dpenses au prorata des revenus afin de permettre chacun de contribuer la hauteur de ses moyens. Lorsque cest moiti/moiti, carts de salaires parfois grands malgr tout. On peut faire lhypothse que cest ici que la notion dgalit, souvent voque dans les entretiens, se conjugue de diverses manires la solidarit conjugale. Dans la logique du partage des dpenses o chacun paie au prorata des revenus tout en conservant une rserve personnelle, lgalit renvoie au fait que chacun, en payant les charges communes en proportion de ses revenus, gardent une marge de libert lui permettant dexprimer son intrt envers son/sa conjointe et donc une certaine solidarit tout en conservant son autonomie. La rserve : Lexcdent quand les dpenses ont t assumes largent de poche (trsor personnel) Ces couples sont-ils moins solidaires que ceux qui mettent leurs salaires en commun ? Parce que les conjoints de fait taient plus nombreux que les conjoints maris grer largent sparment, la littrature a souvent associ ce mode de gestion un moindre engagement des conjoints lun envers lautre. Or, on constate actuellement que de plus en plus de jeunes couples maris gre selon cette logique du partage des dpenses. Ce mode de gestion est caractristique aussi des individus vivant dans une seconde union. Ils sparent demble les questions affectives lamour, des questions financires. Peut-on sparer le rapport amoureux des questions financires sans pour autant tre moins solidaire ? Impact : Au Qubec, 25% des femmes avec enfants gagnent plus que leur conjoint ( cest 30 % des femmes avec et sans enfant) Dans ce mode de gestion, on observe que la personne qui gagne moins, gnralement (structurellement) les femmes, a souvent moins dargent pour ses dpenses personnelles. Ceux qui gagnent moins que leur conjoint, homme ou femme, disent jai peu de besoin ou la blague, je suis adepte de la simplicit volontaire Lorsque les carts de salaires sont importants et mme lorsque les dpenses sont payes au prorata du revenu, on observe parfois, au sein dun mme couple des niveaux de vie diffrents au sein dun couple. (i.e. Il fait 60 000 elle en gagne 15 ou 20 000) Surtout, et plusieurs tudes le montrent limpact de ce mode de gestion est important sur sur la planification long terme (REER, placements, etc.) les femmes gnralement y perdent grandement en raison de leur plus grand investissement dans la famille et inversement leur moindre investissement sur le march de lemploi. De mes recherches il se dgage deux logiques gnrales de gestion de largent dans les couples 1. Le partage des dpenses : Les conjoints font la liste des dpenses communes (variable) et partagent les factures : - rappel - chantillon constitu d H et F qui sont sur le march du travail Pourquoi ce mode de fonctionnement : Pour deux raisons voqus par les rpondants : - Prserver lautonomie de chacun : ne pas avoir rendre des comptes lautre sur les questions $. Cette manire de fonctionner permet clairement de dlimiter ce qui est personnel de ce qui est commun. Lun des principes au fondement de la solidarit, soulign abondamment dans la littrature sur le don notamment, est celui de la libert de donner de laide. Lautonomie de chacun fait sans doute aussi rfrence ce dernier aspect. Or, le don cr aussi une dette au donataire et conduit paradoxalement une asymtrie des relations au moins de manire temporaire. Cest ce qui mamne la seconde raison voque pour adopter ce mode de gestion qui est l galit ou lquit entre conjoints. - Soucis dgalit ou dquit : certains couples partagent les dpenses au prorata des revenus afin de permettre chacun de contribuer la hauteur de ses moyens. Lorsque cest moiti/moiti, carts de salaires parfois grands malgr tout. On peut faire lhypothse que cest ici que la notion dgalit, souvent voque dans les entretiens, se conjugue de diverses manires la solidarit conjugale. Dans la logique du partage des dpenses o chacun paie au prorata des revenus tout en conservant une rserve personnelle, lgalit renvoie au fait que chacun, en payant les charges communes en proportion de ses revenus, gardent une marge de libert lui permettant dexprimer son intrt envers son/sa conjointe et donc une certaine solidarit tout en conservant son autonomie. La rserve : Lexcdent quand les dpenses ont t assumes largent de poche (trsor personnel) Ces couples sont-ils moins solidaires que ceux qui mettent leurs salaires en commun ? Parce que les conjoints de fait taient plus nombreux que les conjoints maris grer largent sparment, la littrature a souvent associ ce mode de gestion un moindre engagement des conjoints lun envers lautre. Or, on constate actuellement que de plus en plus de jeunes couples maris gre selon cette logique du partage des dpenses. Ce mode de gestion est caractristique aussi des individus vivant dans une seconde union. Ils sparent demble les questions affectives lamour, des questions financires. Peut-on sparer le rapport amoureux des questions financires sans pour autant tre moins solidaire ? Impact : Au Qubec, 25% des femmes avec enfants gagnent plus que leur conjoint ( cest 30 % des femmes avec et sans enfant) Dans ce mode de gestion, on observe que la personne qui gagne moins, gnralement (structurellement) les femmes, a souvent moins dargent pour ses dpenses personnelles. Ceux qui gagnent moins que leur conjoint, homme ou femme, disent jai peu de besoin ou la blague, je suis adepte de la simplicit volontaire Lorsque les carts de salaires sont importants et mme lorsque les dpenses sont payes au prorata du revenu, on observe parfois, au sein dun mme couple des niveaux de vie diffrents au sein dun couple. (i.e. Il fait 60 000 elle en gagne 15 ou 20 000) Surtout, et plusieurs tudes le montrent limpact de ce mode de gestion est important sur sur la planification long terme (REER, placements, etc.) les femmes gnralement y perdent grandement en raison de leur plus grand investissement dans la famille et inversement leur moindre investissement sur le march de lemploi.

    7. La mise en commun des revenus Lautre logique : la mise en commun des revenus : on met les revenus ensemble et les rserves ou surplus lorsque toutes les dpenses sont payes sont mis en commun ou rediviser galement entre conjoints 2. Cest la manire de grer qui semble la plus proche de la notion de revenu familiale 3. Parfois les conjoints passent dune logique lautre : Partagent les dpenses lorsquils emmnagent en appartement puis mettent peu peu leurs revenus en commun Les motifs voqus : cest plus simple, on se fait confiance et cest plus galitaire compte tenu des maternits (de manire temporaire, revenus versus tches mnagres et ducatives) Lautonomie de chacun sappui alors sur la confiance mutuelle des conjoints, et est parfois aussi assure par une redistribution de lensemble des rserves dans les comptes personnels de chacun des conjoints. Chacun a alors la libert de dpenser sa guise quand les revenus le permettent. Pour ceux qui privilgient une mise en commun des revenus, la notion dgalit sexprime par le fait que chacun a un accs similaire aux revenus indpendamment de sa contribution financire personnelle. IMPACT : Mais, comme le soulignent plusieurs auteurs intresss par la gestion de largent dans le couple, on noublie jamais do vient largent ! Dans ce mode de gestion comme dans la logique du partage des dpenses, les conjoints qui gagnent moins ont tendance limiter leurs dpenses personnelles et ceux qui gagnent plus ont souvent plus de dpenses personnelles. Nanmoins, long terme et lorsque les carts de salaire sont importants, les carts entre conjoints sont moins importants. Lautre logique : la mise en commun des revenus : on met les revenus ensemble et les rserves ou surplus lorsque toutes les dpenses sont payes sont mis en commun ou rediviser galement entre conjoints 2. Cest la manire de grer qui semble la plus proche de la notion de revenu familiale 3. Parfois les conjoints passent dune logique lautre : Partagent les dpenses lorsquils emmnagent en appartement puis mettent peu peu leurs revenus en commun Les motifs voqus : cest plus simple, on se fait confiance et cest plus galitaire compte tenu des maternits (de manire temporaire, revenus versus tches mnagres et ducatives) Lautonomie de chacun sappui alors sur la confiance mutuelle des conjoints, et est parfois aussi assure par une redistribution de lensemble des rserves dans les comptes personnels de chacun des conjoints. Chacun a alors la libert de dpenser sa guise quand les revenus le permettent. Pour ceux qui privilgient une mise en commun des revenus, la notion dgalit sexprime par le fait que chacun a un accs similaire aux revenus indpendamment de sa contribution financire personnelle. IMPACT : Mais, comme le soulignent plusieurs auteurs intresss par la gestion de largent dans le couple, on noublie jamais do vient largent ! Dans ce mode de gestion comme dans la logique du partage des dpenses, les conjoints qui gagnent moins ont tendance limiter leurs dpenses personnelles et ceux qui gagnent plus ont souvent plus de dpenses personnelles. Nanmoins, long terme et lorsque les carts de salaire sont importants, les carts entre conjoints sont moins importants.

    8. Le revenu familial Le revenu + le familial Lide de : Mise en commun des revenus des deux conjoints Accs gal (compte conjoint) Dcisions prises en commun (achats, impts, placement, etc. ) Ou ide dun chef de famille ? Mais alors quest-ce que le revenu familial ? Est-ce la mise en commun des revenus ? Dans les programmes et pour les fins de statistiques, il est dfinit le plus souvent par les deux termes qui le compose soit le revenu provenant de toutes sources La famille : pour dfinir les critres dadmissibilit (programmes et mesures) ou dinclusion (statistique). Conjoints de mme sexe, conjoints de fait, etc. Le concept de revenu familial est pos priori mais ne semble jamais avoir t dmontr empiriquement. Lide suggre par lassociation des deux termes semble faire rfrence un mode de gestion o tout est mis en commun, o les deux conjoints y ont accs (compte commun) et o les dcisions sont prises en commun sur lensemble des revenus. La littrature sur la gestion de largent prsente un portrait trs diffrent et souligne que la gestion se fait de plus en plus sparment. Ce constat devrait tre pris en compte dans llaboration des politiques et mesures fiscales Mais alors quest-ce que le revenu familial ? Est-ce la mise en commun des revenus ? Dans les programmes et pour les fins de statistiques, il est dfinit le plus souvent par les deux termes qui le compose soit le revenu provenant de toutes sources La famille : pour dfinir les critres dadmissibilit (programmes et mesures) ou dinclusion (statistique). Conjoints de mme sexe, conjoints de fait, etc. Le concept de revenu familial est pos priori mais ne semble jamais avoir t dmontr empiriquement. Lide suggre par lassociation des deux termes semble faire rfrence un mode de gestion o tout est mis en commun, o les deux conjoints y ont accs (compte commun) et o les dcisions sont prises en commun sur lensemble des revenus. La littrature sur la gestion de largent prsente un portrait trs diffrent et souligne que la gestion se fait de plus en plus sparment. Ce constat devrait tre pris en compte dans llaboration des politiques et mesures fiscales

    9. Comment expliquer ces logiques distinctes ? Peu de diffrences entre conjoints maris et conjoints de fait. Le sexe et le pouvoir conomique ? 12 / 15 femmes qui gagnent plus que leur conjoint mettent en commun leurs revenus Statut matrimonial : Il ne semble pas y avoir de diffrence entre les conjoints maris et les conjoints de fait. Constat tonnant compte tenu des diffrences importantes au chapitre des droits et obligations entre conjoints de fait et maris au Qubec Les conjoints maris sont encadrs par les rgimes matrimoniaux et par la loi sur le Patrimoine familial qui garanti la sparation de certains biens acquis pendant le mariage (maison familiale, voiture, maison secondaire, etc.). Au contraire, les conjoints de fait nont aucune obligation lun envers lautre au moment dune rupture et chacun repars avec ce quil a acquis et ce, indpendamment de son investissement familial. La seule obligation qui prvaut est celle des parents envers leurs enfants. Sexe et pouvoir conomique ? Dans notre chantillon, parmi les 15 femmes qui gagnent plus, 12 mettent en commun leurs revenus. Les femmes rencontres ont exprimes lide quelles considraient leur salaire comme un revenu familial. Elles ont tendance collectiviser davantage leurs revenus afin de rpondre aux besoins de la famille. Plus leur revenu est faible plus elles coupent sur leurs dpenses personnelles mais lorsque leur revenu augmente, elles effectuent davantage de dpenses pour le mnage. Cest ce qui explique sans doute pourquoi laugmentation du revenu des conjointes est associe gnralement une hausse des dpenses lies au soin des enfants alors que laugmentation du revenu du conjoint stimule les dpenses de transport courant (Phipps et Burton, 1998). Les hommes qui gagnent plus se rpartissent davantage entre les deux logiques. Certains considrent leurs revenus comme un revenu familial, dautres comme un revenu personnel, cest--dire leur appartenant en propre dont ils mettent une partie contribution avec le groupe familial. Lanalyse des entretiens avec les deux membres du couple montre quil y a souvent coexistence de ces conceptions du salaire au sein dun mme couple et que les contradictions ou les ingalits qui peuvent en dcouler sont passes sous silence, du moins jusquau moment de la rupture. Les deux conceptions existent parfois dailleurs linsu des conjoints eux-mmes Plusieurs explications possibles pour : Dit trs rapidement, dun point de vue fministe, enjeux de pouvoir entre les conjoints(Tichenor, Henchoz, etc) Les femmes mettent en commun leurs revenus parce quelle narrive pas utiliser le pouvoir que pourrait leur confrer un salaire plus lev Le rle de pourvoyeur tant dvolu aux hommes. Malgr les changements dans les rles sexus, hommes et femmes continueraient reproduire des rles de genre. Reste vrifier dans le contexte qubcois. Reflte la situation de certains couples o les femmes ont dit ne pas rendre public le fait quelles gagnent plus pour ne pas nuire limage du conjoint. Le problme daccs largent, bien connu des rpondantes qui ont toutes vcues des maternits et donc une baisse de salaire importante, les rend peut-tre plus sensibles ces questions. En imposant une logique de partage des revenus lorsquelles gagnent davantage, elles donnent accs leur conjoint leurs revenus et cr ainsi une dette leur conjoint Cest peut-tre une manire de sassurer aussi dun retour du balancier si elles venaient avoir une baisse de revenu nouveau. La mise en commun des revenus constituent en ce sens une assurance. La mise en commun peut aussi tre vue comme refltant un plus grand investissement amoureux. Comme les femmes traditionnellement soccupent des relations humaines, la mise en commun des richesses leur parait peut-tre aussi comme lexpression concrte du sentiment affectif. Contrairement ladage quen amour on ne compte pas, largent investi par chacun mais aussi les services rendus font parti de ce que lon pourrait nommer la comptabilit amoureuse. Au moment dune rupture, les comptes font parfois les pires ennemis. On ne peut se contenter de regarder comment circule largent au sein des mnages. Il faudrait mon avis prendre en compte comment sont partags les taches domestiques et ducatives et dans quelle mesure elles psent dans ladoption dun mode de gestion ou dun autre. Statut matrimonial : Il ne semble pas y avoir de diffrence entre les conjoints maris et les conjoints de fait. Constat tonnant compte tenu des diffrences importantes au chapitre des droits et obligations entre conjoints de fait et maris au Qubec Les conjoints maris sont encadrs par les rgimes matrimoniaux et par la loi sur le Patrimoine familial qui garanti la sparation de certains biens acquis pendant le mariage (maison familiale, voiture, maison secondaire, etc.). Au contraire, les conjoints de fait nont aucune obligation lun envers lautre au moment dune rupture et chacun repars avec ce quil a acquis et ce, indpendamment de son investissement familial. La seule obligation qui prvaut est celle des parents envers leurs enfants. Sexe et pouvoir conomique ? Dans notre chantillon, parmi les 15 femmes qui gagnent plus, 12 mettent en commun leurs revenus. Les femmes rencontres ont exprimes lide quelles considraient leur salaire comme un revenu familial. Elles ont tendance collectiviser davantage leurs revenus afin de rpondre aux besoins de la famille. Plus leur revenu est faible plus elles coupent sur leurs dpenses personnelles mais lorsque leur revenu augmente, elles effectuent davantage de dpenses pour le mnage. Cest ce qui explique sans doute pourquoi laugmentation du revenu des conjointes est associe gnralement une hausse des dpenses lies au soin des enfants alors que laugmentation du revenu du conjoint stimule les dpenses de transport courant (Phipps et Burton, 1998). Les hommes qui gagnent plus se rpartissent davantage entre les deux logiques. Certains considrent leurs revenus comme un revenu familial, dautres comme un revenu personnel, cest--dire leur appartenant en propre dont ils mettent une partie contribution avec le groupe familial. Lanalyse des entretiens avec les deux membres du couple montre quil y a souvent coexistence de ces conceptions du salaire au sein dun mme couple et que les contradictions ou les ingalits qui peuvent en dcouler sont passes sous silence, du moins jusquau moment de la rupture. Les deux conceptions existent parfois dailleurs linsu des conjoints eux-mmes Plusieurs explications possibles pour : Dit trs rapidement, dun point de vue fministe, enjeux de pouvoir entre les conjoints(Tichenor, Henchoz, etc) Les femmes mettent en commun leurs revenus parce quelle narrive pas utiliser le pouvoir que pourrait leur confrer un salaire plus lev Le rle de pourvoyeur tant dvolu aux hommes. Malgr les changements dans les rles sexus, hommes et femmes continueraient reproduire des rles de genre. Reste vrifier dans le contexte qubcois. Reflte la situation de certains couples o les femmes ont dit ne pas rendre public le fait quelles gagnent plus pour ne pas nuire limage du conjoint. Le problme daccs largent, bien connu des rpondantes qui ont toutes vcues des maternits et donc une baisse de salaire importante, les rend peut-tre plus sensibles ces questions. En imposant une logique de partage des revenus lorsquelles gagnent davantage, elles donnent accs leur conjoint leurs revenus et cr ainsi une dette leur conjoint Cest peut-tre une manire de sassurer aussi dun retour du balancier si elles venaient avoir une baisse de revenu nouveau. La mise en commun des revenus constituent en ce sens une assurance. La mise en commun peut aussi tre vue comme refltant un plus grand investissement amoureux. Comme les femmes traditionnellement soccupent des relations humaines, la mise en commun des richesses leur parait peut-tre aussi comme lexpression concrte du sentiment affectif. Contrairement ladage quen amour on ne compte pas, largent investi par chacun mais aussi les services rendus font parti de ce que lon pourrait nommer la comptabilit amoureuse. Au moment dune rupture, les comptes font parfois les pires ennemis. On ne peut se contenter de regarder comment circule largent au sein des mnages. Il faudrait mon avis prendre en compte comment sont partags les taches domestiques et ducatives et dans quelle mesure elles psent dans ladoption dun mode de gestion ou dun autre.

    10. Deuxime partie Les conjoints de fait au Qubec : quand lamour et lEtat rendent aveugle Constat quil ne semble pas y avoir de diffrences entre les conjoints maris et de faitau niveau de la gestion de largent Cest ce qui ma conduit une seconde recherche sur les diffrences et similitudes entre conjoints de fait et conjoints maris Selon le dernier recensement, le tiers des couples vivent en union de fait au Qubec leader mondial en la matire ! Dans certaines rgions du Qubec, prs de 80 % des enfants naissent hors mariage. Pour les fins de lexpos, quelques notions prliminaires Constat quil ne semble pas y avoir de diffrences entre les conjoints maris et de faitau niveau de la gestion de largent Cest ce qui ma conduit une seconde recherche sur les diffrences et similitudes entre conjoints de fait et conjoints maris Selon le dernier recensement, le tiers des couples vivent en union de fait au Qubec leader mondial en la matire ! Dans certaines rgions du Qubec, prs de 80 % des enfants naissent hors mariage. Pour les fins de lexpos, quelques notions prliminaires

    11. poux et concubins : la vie conjugale des qubcois sous toutes ces formes Questionner certaines ides reues : Les conjoints de fait rejettent le mariage parce quils ne veulent pas de lencadrement juridique Les conjoints de fait sont moins engags et moins solidaires que les couples maris Je me suis intresse non pas aux rgles de droit mais plutt aux reprsentations sociales de la conjugalit et jai voulu cerner ce que les canadiens franais connaissaient et comprenaient de lencadrement juridique. Je me suis intresse non pas aux rgles de droit mais plutt aux reprsentations sociales de la conjugalit et jai voulu cerner ce que les canadiens franais connaissaient et comprenaient de lencadrement juridique.

    12. Quelques rsultats Enqute auprs de 60 rpondants Quelques constats : Acceptation sociale trs grande des unions de fait au Qubec Beaucoup de similitudes dans la manire de concevoir la relation 62 personnes rencontres : chantillon raisonn : Avec et sans enfant, maris et conjoints de fait, 3 milieux socio-conomiques Lanalyse des diffrents lments explors au fil de ce rapport rvle la fois de grandes similitudes dans les valeurs et les normes des conjoints maris ou non mais aussi une varit de points de vue selon les divers couples rencontrs comme lavait dailleurs constat Denise Lemieux dans ses travaux sur la conjugalit. Le questionnaire ouvrait sur la manire dont les rpondants Chum et blonde : habituellement pour non mari - mais utilis par majorit de gens mari : met en valeur les sentiments et le caractre sans cesse renouvel du dsir amoureux. .. Dans les contextes plus intimes (familles, les amis, etc.) Mari/femme : linversement, certains conjoints de fait nhsitent pas utiliser les termes mari/femme parce quils considrent leur relation comme quivalente celle de gens maris certains contextes sy prtent.( plus formel, avec tranger, ou un patron) Le mot conjoint : un passe partout qui ne dit rien du statut marital toutefois. Mais signifie une relation srieuse. Il ressort en effet des propos recueillis que les termes que choisissent les rpondants sont polysmiques et quils sont utiliss diffremment en fonction du contexte plus ou moins formel ainsi que des personnes qui les rpondants sadressent. Il est remarquable de constater nanmoins que la majorit dentre eux, quils soient maris ou non, basent leur choix sur le mme raisonnement. Ce phnomne signale non seulement une trs grande acceptation sociale, une similitude dans la manire de concevoir la conjugalit, mais il montre galement que si la subjectivit est de plus en plus valorise, elle tend aussi masquer les statuts qui sont nanmoins bien prsents. Cet usage des termes chum/blonde qui jusqu un pass rcent taient utiliss pour dsigner seulement les couples non maris, signale un refus de rendre trop visible le soi statutaire (De Singly, 1996:225). Ce qui est mis de lavant est la norme dauthenticit, le sentiment amoureux qui nvacue pas, cependant, les positions et les places de chacun. Les lois et les murs semblent donc ici en parfait accord ! On ne sait plus dans nos relations quotidiennes qui est mari et qui ne lest pas ! Lanalyse des diffrents lments explors au fil de ce rapport rvle la fois de grandes similitudes dans les valeurs et les normes des conjoints maris ou non mais aussi une varit de points de vue selon les divers couples rencontrs comme lavait dailleurs constat Denise Lemieux dans ses travaux sur la conjugalit. 62 personnes rencontres : chantillon raisonn : Avec et sans enfant, maris et conjoints de fait, 3 milieux socio-conomiques Lanalyse des diffrents lments explors au fil de ce rapport rvle la fois de grandes similitudes dans les valeurs et les normes des conjoints maris ou non mais aussi une varit de points de vue selon les divers couples rencontrs comme lavait dailleurs constat Denise Lemieux dans ses travaux sur la conjugalit. Le questionnaire ouvrait sur la manire dont les rpondants Chum et blonde : habituellement pour non mari - mais utilis par majorit de gens mari : met en valeur les sentiments et le caractre sans cesse renouvel du dsir amoureux. .. Dans les contextes plus intimes (familles, les amis, etc.) Mari/femme : linversement, certains conjoints de fait nhsitent pas utiliser les termes mari/femme parce quils considrent leur relation comme quivalente celle de gens maris certains contextes sy prtent.( plus formel, avec tranger, ou un patron) Le mot conjoint : un passe partout qui ne dit rien du statut marital toutefois. Mais signifie une relation srieuse. Il ressort en effet des propos recueillis que les termes que choisissent les rpondants sont polysmiques et quils sont utiliss diffremment en fonction du contexte plus ou moins formel ainsi que des personnes qui les rpondants sadressent. Il est remarquable de constater nanmoins que la majorit dentre eux, quils soient maris ou non, basent leur choix sur le mme raisonnement. Ce phnomne signale non seulement une trs grande acceptation sociale, une similitude dans la manire de concevoir la conjugalit, mais il montre galement que si la subjectivit est de plus en plus valorise, elle tend aussi masquer les statuts qui sont nanmoins bien prsents. Cet usage des termes chum/blonde qui jusqu un pass rcent taient utiliss pour dsigner seulement les couples non maris, signale un refus de rendre trop visible le soi statutaire (De Singly, 1996:225). Ce qui est mis de lavant est la norme dauthenticit, le sentiment amoureux qui nvacue pas, cependant, les positions et les places de chacun. Les lois et les murs semblent donc ici en parfait accord ! On ne sait plus dans nos relations quotidiennes qui est mari et qui ne lest pas ! Lanalyse des diffrents lments explors au fil de ce rapport rvle la fois de grandes similitudes dans les valeurs et les normes des conjoints maris ou non mais aussi une varit de points de vue selon les divers couples rencontrs comme lavait dailleurs constat Denise Lemieux dans ses travaux sur la conjugalit.

    13. Les raisons pour ne pas se marier La relation conjugale : Ne regarde pas lglise On se dit non croyant et le mariage est souvent associ lglise Ne regarde pas ltat Lamour est une affaire prive Mais ils croient avoir le mme statut juridique que les gens maris Certains ont dautres priorits financires que celles de faire une crmonie Se croient encadrs juridiquement Trs schmatiquement : Lanalyse des diffrents lments explors au fil de ce rapport rvle la fois de grandes similitudes dans les valeurs et les normes des conjoints maris ou non mais aussi une varit de points de vue selon les divers couples rencontrs. Trs schmatiquement : Lanalyse des diffrents lments explors au fil de ce rapport rvle la fois de grandes similitudes dans les valeurs et les normes des conjoints maris ou non mais aussi une varit de points de vue selon les divers couples rencontrs.

    14. Ce quils comprennent des lois Mconnaissance importante des droits et obligations des conjoints de fait Sondage IPSO auprs de 805 rsidents du Qubec en 2007 60% des conjoints de fait croient avoir le mme statut lgal que les gens maris.ce qui est faux 67 % croient que le partage des biens au moment dune rupture se fera ncessairement parts gales .ce qui est faux 77% croient que le conjoint de fait le plus pauvre a droit une pension alimentaire de son conjoint .ce qui est faux Mes recherches rvlent cependant une mconnaissance importante des diffrences entre les droits et obligations des conjoints de fait et des conjoints maris Sur 30 conjoints de fait, 18 croient quil y a des diffrences entre conjoints de fait et couples maris au moment dune rupture. Mais parmi ces 18, 5 lassocient seulement aux questions dhritage (en rfrence au Patrimoine Familial, mais croient avoir les mmes droits et obligation en cas de rupture ex :partage de la maison. 6 ajoutent que cest pareil si le couple a des enfants ou a vcu ensemble quelques annes. Donc dans les faits, il reste 7 personnes sur 30 ( 3 ont une formation en droit et 1 vivait un second mariage : reste 3 personnes) Un sondage ralis par la firme IPSO auprs de 805 rsidents du Qubec en 2007 rvle que: 60 % des conjoints de fait ne savent pas quils nont pas le mme statut lgal des personnes maries 36 % seulement, savent que le partage des biens au moment dune rupture ne sera pas ncessairement parts gales 23% savent que le conjoint le plus pauvre na pas droit une pension alimentaire suite Au Qubec, il y a un dcalage important entre le droit priv (code civil) et le droit social et fiscal. Cest quen droit priv, soit le code civil, les conjoints de fait sont ignors. Pour les unions de fait : pas de pension alimentaire et pas de partage des biens entre conjoints. Pension alimentaire pour lenfant seulement En droit social et fiscal les conjoints de fait sont assimils des conjoints maris : Assurance automobile, Rgie des rentes, etc. Brigitte Lefebvre, juriste de luniversit de Montral : montre les signes contradictoires : Lattitude du lgislateur, que lon pourrait qualifier de double discours, a un effet pervers. Lunion de fait tant de plus en plus prise en compte par diffrentes lois, (fiscalit, rgie des rentes, etc.) plusieurs conjoints de fait se croient adquatement protgs par le droit et ce, particulirement depuis quils sont considrs de la mme faon que les personnes maries en vertu des rgles fiscales. En consquence, peu dentre eux vont chercher pallier conventionnellement les lacunes du droit et risquent de se retrouver malgr eux dans une situation dlicate et non souhaite. A titre dexemple, nayant pas de vocation successorale, le conjoint de fait nest pas hritier de son conjoint au dcs de celui-ci, si ce dernier na pas fait de testament en sa faveur. Cette confusion, quand la porte de leurs droits, ne cessera pas de saccrotre, car lunion de fait est de plus en plus choisie comme modle de la conjugalit au Qubec (Lefebvre, 2003: 20) Mes recherches rvlent cependant une mconnaissance importante des diffrences entre les droits et obligations des conjoints de fait et des conjoints maris Sur 30 conjoints de fait, 18 croient quil y a des diffrences entre conjoints de fait et couples maris au moment dune rupture. Mais parmi ces 18, 5 lassocient seulement aux questions dhritage (en rfrence au Patrimoine Familial, mais croient avoir les mmes droits et obligation en cas de rupture ex :partage de la maison. 6 ajoutent que cest pareil si le couple a des enfants ou a vcu ensemble quelques annes. Donc dans les faits, il reste 7 personnes sur 30 ( 3 ont une formation en droit et 1 vivait un second mariage : reste 3 personnes) Un sondage ralis par la firme IPSO auprs de 805 rsidents du Qubec en 2007 rvle que: 60 % des conjoints de fait ne savent pas quils nont pas le mme statut lgal des personnes maries 36 % seulement, savent que le partage des biens au moment dune rupture ne sera pas ncessairement parts gales 23% savent que le conjoint le plus pauvre na pas droit une pension alimentaire suite Au Qubec, il y a un dcalage important entre le droit priv (code civil) et le droit social et fiscal. Cest quen droit priv, soit le code civil, les conjoints de fait sont ignors. Pour les unions de fait : pas de pension alimentaire et pas de partage des biens entre conjoints. Pension alimentaire pour lenfant seulement En droit social et fiscal les conjoints de fait sont assimils des conjoints maris : Assurance automobile, Rgie des rentes, etc. Brigitte Lefebvre, juriste de luniversit de Montral : montre les signes contradictoires : Lattitude du lgislateur, que lon pourrait qualifier de double discours, a un effet pervers. Lunion de fait tant de plus en plus prise en compte par diffrentes lois, (fiscalit, rgie des rentes, etc.) plusieurs conjoints de fait se croient adquatement protgs par le droit et ce, particulirement depuis quils sont considrs de la mme faon que les personnes maries en vertu des rgles fiscales. En consquence, peu dentre eux vont chercher pallier conventionnellement les lacunes du droit et risquent de se retrouver malgr eux dans une situation dlicate et non souhaite. A titre dexemple, nayant pas de vocation successorale, le conjoint de fait nest pas hritier de son conjoint au dcs de celui-ci, si ce dernier na pas fait de testament en sa faveur. Cette confusion, quand la porte de leurs droits, ne cessera pas de saccrotre, car lunion de fait est de plus en plus choisie comme modle de la conjugalit au Qubec (Lefebvre, 2003: 20)

    15. Comment expliquer cette confusion ? Rejet du mariage comme clbration religieuserejet du mariage comme contrat Le cur tait reprsentant de lEtat civil En enlevant lobligation de passer chez le notaire pour signer un contrat, affaiblit lide que le mariage est un contrat entre individus. Socit dacqut (rgime par dfaut 1970) Loi instituant le patrimoine familial Effacement des diffrences entre conjoints maris et conjoints de fait Effacement de la visibilit du statut matrimonial des femmes maries Loi C363 (1981) Loi fiscales et sociales assimilent les conjoints de fait aux conjoints maris

    16. Messages contradictoires Lattitude du lgislateur, que lon pourrait qualifier de double discours, a un effet pervers. Lunion de fait tant de plus en plus prise en compte par diffrentes lois, (fiscalit, rgie des rentes, etc.) plusieurs conjoints de fait se croient adquatement protgs par le droit et ce, particulirement depuis quils sont considrs de la mme faon que les personnes maries en vertu des rgles fiscales. En consquence, peu dentre eux vont chercher pallier conventionnellement les lacunes du droit et risquent de se retrouver malgr eux dans une situation dlicate et non souhaite. A titre dexemple, nayant pas de vocation successorale, le conjoint de fait nest pas hritier de son conjoint au dcs de celui-ci, si ce dernier na pas fait de testament en sa faveur. Cette confusion, quand la porte de leurs droits, ne cessera pas de saccrotre, car lunion de fait est de plus en plus choisie comme modle de la conjugalit au Qubec (Lefebvre, 2003: 20) Lattitude du lgislateur, que lon pourrait qualifier de double discours, a un effet pervers. Lunion de fait tant de plus en plus prise en compte par diffrentes lois, (fiscalit, rgie des rentes, etc.) plusieurs conjoints de fait se croient adquatement protgs par le droit et ce, particulirement depuis quils sont considrs de la mme faon que les personnes maries en vertu des rgles fiscales. En consquence, peu dentre eux vont chercher pallier conventionnellement les lacunes du droit et risquent de se retrouver malgr eux dans une situation dlicate et non souhaite. A titre dexemple, nayant pas de vocation successorale, le conjoint de fait nest pas hritier de son conjoint au dcs de celui-ci, si ce dernier na pas fait de testament en sa faveur. Cette confusion, quand la porte de leurs droits, ne cessera pas de saccrotre, car lunion de fait est de plus en plus choisie comme modle de la conjugalit au Qubec (Lefebvre, 2003: 20) Lattitude du lgislateur, que lon pourrait qualifier de double discours, a un effet pervers. Lunion de fait tant de plus en plus prise en compte par diffrentes lois, (fiscalit, rgie des rentes, etc.) plusieurs conjoints de fait se croient adquatement protgs par le droit et ce, particulirement depuis quils sont considrs de la mme faon que les personnes maries en vertu des rgles fiscales. En consquence, peu dentre eux vont chercher pallier conventionnellement les lacunes du droit et risquent de se retrouver malgr eux dans une situation dlicate et non souhaite. A titre dexemple, nayant pas de vocation successorale, le conjoint de fait nest pas hritier de son conjoint au dcs de celui-ci, si ce dernier na pas fait de testament en sa faveur. Cette confusion, quand la porte de leurs droits, ne cessera pas de saccrotre, car lunion de fait est de plus en plus choisie comme modle de la conjugalit au Qubec (Lefebvre, 2003: 20)

    17. Conclusion : Pistes de solutions Rduire les ingalits conomiques entre hommes et femmes Les femmes gagnent 68% du salaire des hommes 25% des femmes gagnent + que leur conjoint Mieux informer la population des droits et obligations des conjoints Ide de choix questionner Sous-entend des ngociations conjugales

    18. Proposer un encadrement juridique des conjoints de fait ? Un dbat de socit Repenser la solidarit conjugale Aprs combien dannes de vie commune ? Pendant combien dannes ? Avec quelles alternatives ? De quelles manires (registre, contrat, etc.)? Que faire pour les secondes unions ?

    19. Rduire les ingalits conomiques entre hommes et femmes Taux demploi des femmes est de 77 %, chez celles ayant des enfants de moins de 6 ans Nanmoins, en 2006 : 25 % des conjointes avec enfant(s) gagnent plus que leur conjoint au Qubec et 30 % de celles qui nont pas denfant ! Les femmes gagnent 68% du salaire des hommes 30 % sans enfant 30 % sans enfant

    20. Une vaste campagne dinformation serait essentielle mais serait-elle suffisante ? Prendre en compte lidologie amoureuse Lobjectif premier est la prennit de la relation On nanticipe pas la rupture.. Une question de confiance. Lautre et le couple passent avant soi En amour on ne compte pas ! Tomber en amour nest pas volontaire rompre lest on prpare dailleurs plus facilement un testament quune sparation !!!

    21. Une campagne dinformation La question du choix de se marier ou non Lautonomie nest pas synonyme dautarcie Les rapports conjugaux ne sont pas en rupture avec les formes institues de la parent, de lalliance et de la filiation La ngociation entre conjointsremise en question (Nyman et Evertsson, 2005). Des salaires ingaux

    23. Encadrer juridiquement les unions de fait ? Un dbat de socit Repenser la solidarit conjugale Aprs combien dannes de vie commune ? Pendant combien dannes ? Avec quelles alternatives ? De quelles manires ? Que faire pour les secondes unions ?

    25. Avoir les mmes droits mais pas les mmes combats R: Parce quon na pas le got de se faire chier avec les lois. Tu es mari, [] pis l tu veux te sparer, il faut que tu divorces par la loi. Des fois, a cre plus de bureaucratie quautre chose. Q: Daprs vous est-ce que les personnes qui sont en union de fait sont couvertes par la loi du patrimoine familial? R: Oui, srement, les conjoints de fait. (36HC) Plusieurs expressions ou manires de dire les choses recenss dans les propos des rpondants pourraient donner penser que les gens rejettent en toute connaissance de cause lencadrement juridique. Et pourtant il en est tout autrement. Par exemple, certains disent que le mariage est purement symbolique ou quil nest quun papier qui ne veut rien dire bien quils croient que les conjoints de fait ont les mmes droits et obligations que les poux. Plusieurs ont aussi exprim lide que lunion conjugale est une affaire prive qui ne regarde ni lEtat, ni lEglise tout en soutenant que la loi sur le patrimoine familial devrait tre tendue aux conjoints de fait car les deux types dunions sont similaires. Ainsi, dun ct, la logique amoureuse qui met les sentiments en avant plan, trouve un appui important dans lide quil ny a pas de diffrence entre conjoints maris et union de fait au Qubec. Et de lautre, lide que tous les conjoints sont gaux devant la loi (puisquils croient quil en ait ainsi) vient confirmer que lamour suffit et que point nest besoin de se soucier des questions lgales. Plusieurs expressions ou manires de dire les choses recenss dans les propos des rpondants pourraient donner penser que les gens rejettent en toute connaissance de cause lencadrement juridique. Et pourtant il en est tout autrement. Par exemple, certains disent que le mariage est purement symbolique ou quil nest quun papier qui ne veut rien dire bien quils croient que les conjoints de fait ont les mmes droits et obligations que les poux. Plusieurs ont aussi exprim lide que lunion conjugale est une affaire prive qui ne regarde ni lEtat, ni lEglise tout en soutenant que la loi sur le patrimoine familial devrait tre tendue aux conjoints de fait car les deux types dunions sont similaires. Ainsi, dun ct, la logique amoureuse qui met les sentiments en avant plan, trouve un appui important dans lide quil ny a pas de diffrence entre conjoints maris et union de fait au Qubec. Et de lautre, lide que tous les conjoints sont gaux devant la loi (puisquils croient quil en ait ainsi) vient confirmer que lamour suffit et que point nest besoin de se soucier des questions lgales.

    26. Le mariage : un titre qui mne au divorce R: Je trouve que tas pas besoin de te marier pour prouver la personne que tu laimes. Et bien souvent, cest quand tu te maries que les problmes commencent puis que tes oblig de divorcer. Pour moi, ce nest pas vraiment important dtre mari. Q: Cest quoi le mariage pour toi ? R: Avoir un contrat de mariage, cest tout. Pour moi, a na pas grand rapport dtre mari et a na pas vraiment dimportance. Q: Est-ce que a fait rfrence autre chose le mariage ? R: a fait rfrence rien dautre qutre conjoint de fait. Cest juste un titre de plus, au lieu dtre conjoint de fait, tes mari. (60HC) Cet extrait rvle les propos dun homme qui crois que les unions de fait et les conjoints maris ont les mmes droits et obligations au moment dune rupture. Lassociation entre mariage et divorce est relativement rpandueCet extrait rvle les propos dun homme qui crois que les unions de fait et les conjoints maris ont les mmes droits et obligations au moment dune rupture. Lassociation entre mariage et divorce est relativement rpandue

    27. Lamour sans foi ni loi Ce nest pas important, pour moi le mariage. Cest sur papier, cest la cour, dans une glise. Bien je pense que le mariage cest face aux autres, la socit. Dans un sens, cest fait pour a. Mais pour moi le mariage, cest partager un amour. Mais lofficialiser devant des gens, non je nen vois pas la ncessit. Mais, je nai pas le got dembarquer dans une bureaucratie puis de me marier justement pour gagner plus dargent ou pour avoir une bague ou pour dclarer ci ou pour dclarer a. Je trouve un peu ridicule cette ide l࠻. (43FC) Les propos dune autre rpondante montrent bien comment lidologie amoureuse qui sappui sur lamour romantique, intime, quon dit personnel sarticule une mconnaissance des lois. Cette rpondante affirme que les conjoints de fait ont les mmes droits et obligations aprs un certain nombre dannes de vie commune. propos du mariage, elle explique: On peut faire lhypothse que cette rpondante en mentionnant la bureaucratie et le fait de gagner plus dargent, fait rfrence aux conflits impliquant des avocats comme lont souligns dautres rpondants. Les propos dune autre rpondante montrent bien comment lidologie amoureuse qui sappui sur lamour romantique, intime, quon dit personnel sarticule une mconnaissance des lois. Cette rpondante affirme que les conjoints de fait ont les mmes droits et obligations aprs un certain nombre dannes de vie commune. propos du mariage, elle explique: On peut faire lhypothse que cette rpondante en mentionnant la bureaucratie et le fait de gagner plus dargent, fait rfrence aux conflits impliquant des avocats comme lont souligns dautres rpondants.

    28. Conclusion Est-ce un dbat juridique ? Est-ce un dbat politique ? Les mdiateurs familiaux voient de plus en plus de conjoints de fait dans leurs bureaux certainscertaines tombent de haut : aprs avoir pay la nourriture et le quotidien, elles nont plus qu faire leurs valises et se trouver un appartement pour lever leurs enfants en garde partage. Dautres couples en union de fait dcident de tout sparer la manire de gens maris car lencadrement juridique des couples maris correspond lentente tacite quils avaient entre eux durant lunion bien que le droit priv nen dise rien. Dans nos entretiens, une fois la surprise passe (et lincrdulit face lexplication des lois), la majorit sest dit favorable une reconnaissance des unions de fait similaire celle des gens maris. Certains se sont sans doute maris depuis ! Dautres se sont peut-tre dit, quil valait mieux ne pas se marier finalement. Est-ce quune vaste campagne dinformation suffirait changer les murs ? La question reste ouverte. Du point de vue de la sociologue de la famille que je suis, et vu les transformations majeures survenues dans les rapports conjugaux au cours des dernires dcennies, cest lencadrement juridique des conjoints de fait et des conjoints maris quil faudrait revoir. Le systme actuel ne colle plus aux ralits contemporaines notamment en regard des similitudes observes entre conjoints de fait et conjoints maris. Mais dans un contexte o les femmes gagnent toujours nettement moins que les hommes (seulement 25 % des femmes ayant des enfants gagnent plus que leur conjoint au Qubec) et o elles investissent davantage dans la sphre domestique,malgr le discours galitaire trs fort qui prvaut au Qubec le statut quo, cest--dire limmobilisme devant la situation des unions de fait et la grande confusion qui rgne amnent actuellement de graves injustices. Certaines femmes paient trs cher la maternit et la vie conjugale. Le produit intrieur doux a un prix plus leve pour celles-ci. Se pose aussi toute la question du choix de se marier ou non. Quand un des conjoints veut se marier et lautre pas, peut-on encore parler de choix ? Nos entretiens abondent de situations o lun des conjoints souhaite se marier pour le romantisme, et lautre refuse, parce quil nest pas croyant, parce que ses parents ont vcu un divorce et quil ne veut pas reproduire le drame vcu. Comme de toute manire les conjoints de fait se croient encadrs juridiquement comme le sont les gens maris pourquoi se marier ? Pourquoi se chicaner autour de ces questions et en plus sendetter avec un mariage ? Pourquoi parler de rupture quand on saime ? Quen est-il alors de la solidarit conjugale ? Les mdiateurs familiaux voient de plus en plus de conjoints de fait dans leurs bureaux certainscertaines tombent de haut : aprs avoir pay la nourriture et le quotidien, elles nont plus qu faire leurs valises et se trouver un appartement pour lever leurs enfants en garde partage. Dautres couples en union de fait dcident de tout sparer la manire de gens maris car lencadrement juridique des couples maris correspond lentente tacite quils avaient entre eux durant lunion bien que le droit priv nen dise rien. Dans nos entretiens, une fois la surprise passe (et lincrdulit face lexplication des lois), la majorit sest dit favorable une reconnaissance des unions de fait similaire celle des gens maris. Certains se sont sans doute maris depuis ! Dautres se sont peut-tre dit, quil valait mieux ne pas se marier finalement. Est-ce quune vaste campagne dinformation suffirait changer les murs ? La question reste ouverte. Du point de vue de la sociologue de la famille que je suis, et vu les transformations majeures survenues dans les rapports conjugaux au cours des dernires dcennies, cest lencadrement juridique des conjoints de fait et des conjoints maris quil faudrait revoir. Le systme actuel ne colle plus aux ralits contemporaines notamment en regard des similitudes observes entre conjoints de fait et conjoints maris. Mais dans un contexte o les femmes gagnent toujours nettement moins que les hommes (seulement 25 % des femmes ayant des enfants gagnent plus que leur conjoint au Qubec) et o elles investissent davantage dans la sphre domestique,malgr le discours galitaire trs fort qui prvaut au Qubec le statut quo, cest--dire limmobilisme devant la situation des unions de fait et la grande confusion qui rgne amnent actuellement de graves injustices. Certaines femmes paient trs cher la maternit et la vie conjugale. Le produit intrieur doux a un prix plus leve pour celles-ci. Se pose aussi toute la question du choix de se marier ou non. Quand un des conjoints veut se marier et lautre pas, peut-on encore parler de choix ? Nos entretiens abondent de situations o lun des conjoints souhaite se marier pour le romantisme, et lautre refuse, parce quil nest pas croyant, parce que ses parents ont vcu un divorce et quil ne veut pas reproduire le drame vcu. Comme de toute manire les conjoints de fait se croient encadrs juridiquement comme le sont les gens maris pourquoi se marier ? Pourquoi se chicaner autour de ces questions et en plus sendetter avec un mariage ? Pourquoi parler de rupture quand on saime ? Quen est-il alors de la solidarit conjugale ?

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