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THEME: Aires protégées et biodiversité Présenté par Mamadou Salif KONE

Atelier de lancement national du projet PARCC Afrique de l’Ouest ‘Aires protégées résilientes au changement climatique’ Bamako, 31 octobre-1 er novembre 2011. THEME: Aires protégées et biodiversité Présenté par Mamadou Salif KONE Ingénieur des Eaux et Forêts Email: mskone3@yahoo.fr.

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THEME: Aires protégées et biodiversité Présenté par Mamadou Salif KONE

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  1. Atelier de lancement national du projet PARCC Afrique de l’Ouest‘Aires protégées résilientes au changement climatique’ Bamako, 31 octobre-1er novembre 2011 THEME: Aires protégées et biodiversité Présenté par Mamadou Salif KONE Ingénieur des Eaux et Forêts Email: mskone3@yahoo.fr

  2. 1. INTRODUCTION Le Mali possède actuellement un réseau composé de vingt et quatre aires protégées qui couvrent ensemble 6,4 % du territoire national (7 955 507 ha). Ce chiffre s’élève à 7,86 % si on prend en compte la zone tampon et la zone périphérique de la réserve de Biosphère du Baoulé ( 9 762 859 ha) Le réseau est composé de : une réserve de Biosphère formée de trois blocs (Badinko, Fina, Kongosambougou), deux parcs nationaux (Kouroufing, Wongo), huit réserves de faune (Kéniébaoulé, Talikourou, Niénendougou, Sounsan, Banifing-Baoulé, Siankadougou), Mandé Wula et Néma Wula), deux réserves faunistiques partielles (Ansongo-Ménaka, Gourma), un sanctuaire des chimpanzés, neuf zones d’intérêt cynégétique (Tidermène Alata, Inekar, Niénendougou, Banzana, Flawa, Azaouad Nord-Ouest dite Salam, Tin Achchara, Tarkint et Faragama). NB: le site RAMSAR du Delta (4 119 600 ha)

  3. Les ZIC en instance de création (celles dont les dossiers sont déposés à la DNEF) Tomota-Kourou (Cercle de Kayes) : 38 321 haTin Tiss-Borna (Cercle de Rharous) : 189 286 haTimtagène (Cercle de Tessalit) : 879 948 haMorianféréla (Cercle de Yanfolila) (étape de préfaisabilité) NB: Dans le cadre de l’amodiation du complexe Bougouni – Yanfolila, la reconversion des forêts classées de de Dialakoro (Cercle de Bougouni), de Diangoumérila et de Djinétoumanina (Cercle de Yanfolila) en réserve de faune est en cours. La création de 4 aires de conservation dans le Gourma est effective avec leur plan d’aménagement.

  4. Carte des Aires Protégées du Mali

  5. DEFINITION D’UNE AIRE PROTEGEE L’UICN définit une aire protégée comme suit :« Un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associées » (UICN 2008).Les aires protégées peuvent être classées en six catégories, selon les objectifs de leur gestion (UICN voir lignes directrices pour la planification de la gestion des AP de la CMAP ).Une Aire Protégée est un biotope dont l’intérêt scientifique, économique et écologique recommande qu’on lui accorde une protection particulière. Selon la législation malienne, le domaine faunique national comprend: - les aires protégées qui sont constituées par : les réserves naturelles intégrales, les parcs nationaux, les réserves de faune, les sanctuaires, les réserves de la biosphère, les zones d'intérêt cynégétique ;- les zones amodiées ; - les ranches de gibier ; - les zones de chasse libre.

  6. 2. ORGANISATION DE LA GESTION DES AIRES PROTEGEES2.1. ORGANISME DE GESTION L’absence d’une structure autonome dédiée à la gestion des AP du Mali. Les parcs et réserves du Mali sont gérés uniquement par l’ETAT à travers la Direction Nationale des Eaux et Forêts (DNEF) qui s’appuie au niveau régional sur les Directions régionales des Eaux et Forêts (DREF) qui disséminent ensuite des postes forestiers au niveau des communes en fonction de l’intérêt des sites.Un seul service spécialisé gère la réserve de Biosphère de la Boucle du Baoulé . Il s’agit de « l’Opération Aménagement du Parc National de la Boucle du Baoulé et des Réserves adjacentes (OPNBB) » qui est un service rattaché à la DNEF. Le Projet Conservation et Valorisation de la Biodiversité du Gourma et des Eléphants (PCVBG-E) est géré par l’Unité de Gestion du Projet (UGP) qui a contractualisé avec la Cellule de mise en Œuvre (CMO) basée à Douentza. La CMO est remplacée par l’AIG « ASSYHAR » depuis le 27 Septembre 2011.

  7. 2.2. GESTION DES AIRES PROTEGEES (quelques innovations)Le Mali dispose depuis Janvier 2011 d’un document de Stratégie Nationale de gestion des aires protégées avec l’appui du PNUD/FEM/UNOPS à travers le (PoWPA)Le projet PNUD/FEM« extension et renforcement du système des aires protégées au Mali » entend mettre en place trois modèles de gouvernance des AP dans sa zone d’intervention : 1. Le modèle de gestion étatique des parcs nationaux et sanctuaire des chimpanzés (un gestionnaire des AP et son staff)2. Le partenariat Public/Privé avec une ONG qui sera amodiataire du complexe des réserves de faune NW, MW et la ZIC de Faragama3. Le modèle de gestion communautaire des zones de biodiversité et des mises en défens du secteur de Faléa – Faraba. Il y aura l’implication des sociétés minières et des collectivités territoriales.Dans le cadre du transfert de la gestion des RN du Gourma, l’Etat a transféré la maîtrise d’ouvrage du PCVBGE à l’Association Inter-collectivité de Gestion « ASSYHAR » depuis le 27 Septembre 2011.

  8. 2..3 TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES Le cadre législatif et réglementaire fixant les conditions de gestion de la faune sauvage et de son habitat est la Loi N°95 - 031 du 20 mars 1995. Il existe trois catégories d’aires protégées qui sont:• 1ère catégorie: les aires de protection intégrale (Article 39 à 41) sont soit:o des aires classées et gérées dans des buts de protection à des fins scientifiques ou de protection des ressources naturelles à l’état sauvage (réserves naturelles intégrales),o des aires classées et gérées à des fins de protection d’écosystèmes et à des fins récréatives (parcs nationaux),• 2ème catégorie : les aires classées dans des buts de conservation et d’aménagement de la faune sauvage et son habitat. Ces aires sont classées par décret pris en conseil des ministres. Il s’agit des réserves de faune (Article 43 et 44) et des sanctuaires ou réserves spéciales (Art 17).

  9. 2.3. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES (suite) • 3ème catégorie : aires classées et gérées à des fins de conservation et d’exploitation durable de la faune (zone d’intérêt cynégétique). Des activités de chasse ou pêche sportive touristique ou de tourisme de vision sont organisées dans la ZIC à travers un plan d’aménagement approuvé par Arrêté du Ministre chargé de la faune. Les zones d’intérêt cynégétique sont classées par arrêté du Ministre chargé de la faune.Le Décret N° 97-052 /P-RM du 31 Janvier 1997 traite de l’amodiation des aires protégées en vue de l’organisation du tourisme de vision et de l’amodiation du droit de chasse (Articles 55, 56, 57).

  10. 2.4. Le rôle des collectivités locales En matière de gestion de la faune sauvage et de son habitat, les collectivités territoriales (régions, district de Bamako, cercles et communes) peuvent créer des zones d’intérêt cynégétique et des ranchs de gibier dans leur domaine. Les collectivités territoriales participent à la gestion de la faune à travers les conseils de chasse au niveau communal, du cercle, de la région et au niveau national.

  11. 3. DESCRIPTION DES AIRES PROTEGEES 3.1. Réserve de Biosphère de la Boucle du Baoulé (533 037 ha) Le parc national la Boucle du Baoulé et ses réserves de faune furent créées en 1954 et 1959. L’ensemble a été classé en réserve de Biosphère en 1982. Localisé dans la région naturelle du Plateau Mandingue, le Baoulé possède des paysages parmi les plus diversifiés du Mali. Le relief, très accidenté et constitué de plateaux gréseux est recouvert par une végétation répartie entre quatre formations : savanes arbustives, arborées, boisées et les galeries. Les fleuves Baoulé et Badinko renferment la majeure partie des ressources en eau. L’Ourébi (Ourebiaourebi), le Céphalophe de Grimm (Sylvicapragrimmia), le Phacochère (Phacochoerusaethiopicus), le Porc épic (Hystrix cristata), le Chacal (Canis aureus) et divers primates (Patas (Erythrocebus patas), Singe Vert (Chlorocebusaethiops) et Babouin (Papio anubis)) sont répandus à travers la réserve.

  12. 3.2. Réserves situées au sud de la réserve de Biosphère de la Boucle du Baoulé Elles forment un ensemble quasiment continu au Sud du bloc de Fina. Ce sont:• la réserve de faune du Kéniébaoulé (67 500 ha), créée le 15/04/1954 par l’Arrêté N°2948/SEF,• la réserve de faune du Talikourou (13 900 ha), créée le 14/11/1 9531953 par l’Arrêté N°8111/SEF,• la forêt classée de Bossofala (12 000 ha) créée le 26/1 0/1 944 par l’Arrêté N 2938/S E La végétation et la faune sont sensiblement les mêmes que dans la réserve de Biosphère. Ces espaces sont sujets aux spéculations des populations qui ont abandonné les cultures traditionnelles au profit de la culture du coton. Dans la forêt de Nafadji qui constitue une des principales voies de migration des grands mammifères de la réserve de Biosphère du Baoulé, les habitats se trouvent en état de très grande dégradation. Les conditions écologiques ont totalement changé à cause des multiples feux de brousse et de la transhumance.

  13. 3.3. Aire transfrontalière Mali-Guinée du Bafing Falémé (332 639 ha, en cours de création).Cette aire transfrontalière est en cours de création comprend deux grandes zones:Bafing Zone nord (250 509 ha)La zone Nord du Bafing est composée du:• Parc National de Kouroufing (55 770 ha), créé par la Loi n°02-003 du 16janvier2002,• Parc National de Wango (53 599 ha), créé par la Loi n°02-003 du 16 janvier 2002~• Sanctuaire des chimpanzés (67 200 ha), créé par le décret N°02-199-PRM du 22 avril 2002. Cet espace a été classé uniquement pour la protection des chimpanzés (Pan trogloditessaturus) qui sont les plus septentrionaux d’Afrique. Ce statut juridique particulier permet de concilier la protection des chimpanzés avec la présence de villages au sein du sanctuaire.La zone d’intérêt cynégétique de Flawa (73 940 ha), créée par l’Arrêté N°04-2764/M EA -SG du 30 décembre 2004.

  14. La zone Nord renferme encore une faune caractéristique de la savane soudanienne, qui s’est réfugiée dans les 2 parcs suite aux modifications écologiques introduite dans la région au moment de la mise en eau du barrage de Manantali sur le Bafing (lac artificiel de 500 km2 qui a inondé, lors de sa création, 37 villages et 20 000 ha de forêt). Les chimpanzés, les singes rouges (Erythocebus Patas), les vervets (Cerco­pithecusaethiops) et les babouins constituent avec les phacochères, les populations animales les plus importantes. Le Chacal, le Chat sauvage (Feus silvestrislybica), la Civette, l’Ecureuil, le Guib harnaché, l’Hippotrague(Hippotra gus equinus), le Lièvre (Lepussp), le Porc-épic sont présents presque partout. Par ailleurs, la zone abritrait encore quelques élands de Derby (Taurotragusderbianu), des buffles nains des sa­vanes(SyncerusCafferNanus) et des lycaons (Lycaon pictus), ainsi que des lions. Il y a 58 espèces d’oiseaux recensées.

  15. Bafing : Zone Sud-Est (82 130 ha, en cours de création)La zone Sud-Est (Galé-Limakolé) comprend deux réserves et une ZIC toutes créées• la réserve de faune Mandé Wula (35 520 ha) • la réserve de faune Néma Wula (15 390 ha)• la zone d’intérêt cynégétique de Gadougou (31 220 ha)Le relief du Bafing Falémé est morcelé et formé d’une succession de plateaux séparés par des bassins et des cuirasses, parfois bauxitiques. Il y a deux grands types de formations végétales: la savane et les forêts sèches.Le Bafing Falémé est caractérisé par la présence de nombreuses espèces de mammifères : (31 espèces de mammifères inventoriées en 2002)

  16. Dans la zone sud est (Galé Limakole), le dénombrement a révélé la présence de 18 espèces de mammifères, néanmoins les densités sont plus faibles. Seul le Babouin est abondant. Les mammifères les plus fréquents sont le Phacochère, le Patas et le Porc-épic. La zone recèle encore un potentiel minimal d’antilopes (Hippotrague, Bubale (Alcelaphus bucelaphus major)) et un petit troupeau de buffles. La présence de chimpanzés est aussi avérée . Il y a 51 espèces d’oiseaux dénombrées. Par ailleurs, la zone est une voie de passage des grands ongulés lors de leurs “ migrations” annuelles.

  17. 3.4. Réserve spéciale des éléphants de Douentza (Gourma) (1 250 000 ha)Le Gourma est caractérisé principalement par un régime aride à semi - aride. Une partie du parcours (1 250 000 ha, soit environ 39 %) a été classée depuis 1959 en “ Réserve spéciale des éléphants de Douentza” par la Loi N° 59 – 53/AL - RS du 30 Décembre 1959 et vise uniquement la protection des éléphants. A noter que le pâturage est autorisé dans la réserve.On dénombre 824 espèces végétales, ligneuses et herbacées dans les différents milieux (plaines temporaires inondées, formations dunaires, bordures des mares et zones inter -dunaires). La végétation varie beaucoup d’un point à l’autre. Les épineux du genre Acacia (Acacia tortiis, Acacia seyal, Acacia radiana, Acaciasenegal) dominent les autres espèces végétales en certains endroits. Il y a aussi des associations d’Acacia, Balanites et Jujubiers dans les galeries. Dans d’autres endroits, la formation est plutôt arbustive.

  18. En dehors des éléphants, le capital faunique en mammifères du Gourma malien se compose de la Gazelle dorcas (Gazella dorcas), rare, la Gazelle à front roux, plusieurs fois observée. L’Oryctérope est très peu observé à cause de ses activités nocturnes, toutefois des terriers et des traces sont fréquemment notés. Le Cynocéphale, le Singe rouge et le Daman des rochers (Procaviacapensis) sont très peu abondants. Parmi les carnivores, on trouve l’Hyène rayée, le Chacal commun, le Serval, la Genette, le Ratel, le Zorille et le Chat Sauvage.Les oiseaux terrestres sont la Grande Outarde (Otis tarda), la Petite Outarde, la Pintade Commune (Numidametea gris), le Francolin (Francolinus), les Tourterelles (Streptopelia). Les oiseaux d’eau sont représentés par le Canard Armé (Plectropterusgambensis), la Grande Aigrette (Ardea alba), le Canard Casqué (Sarkidiornismelanotos), le Cormoran (Phalacrocoracidae), le Héron Cendré (Ardea cinerea), le Dendrocygne Veuf (Dendrocygnaviduata). La Grue Couronnée (Balearicapavonina) se fait rare. Les oiseaux de proie les plus abondants sont les vautours, les éperviers (genre Accipiter), le Serpentaire (Sagittariusser­pentarius), l’Autour Chanteur (Melieraxcanorus), le Milan Noir (Milvusmigrans). La faune reptilienne est aussi très riche et se compose surtout de crocodiles, varans, vipères (Cobra nigricolis), couleuvres, agames...

  19. 3.5. Réserve de Faune du Sounsan (37 600 ha)La forêt classée et réserve partielle de faune du Sounsan créée par l’Arrêté 8531/SEF du 30/1 2/1 954 a été érigée en réserve totale de faune (37 600 ha), par le Décret N°89/MA-EF du 15/04/1959. Consécutivement, il existe une confusion juridique sur son statut officiel car elle est encore gérée comme une forêt classée: il existe même un plan d’aménagement pour la gestion des ressources du site.La faune est encore composée de Phacochère, Ourébi, Céphalophe de Grimm. Un petit troupeau d’éléphants est revenu dans la réserve depuis 2002, probablement en provenance de la Côte d’ivoire ou de la Guinée, et reste trois à quatre mois par an dans la région. Les petits carnivores nocturnes comme le Ratel, la Civette, la Genette sont présents. Parmi les rongeurs, on rencontre le Porc épic, l’Oryctérope, et comme primates, le Singe vert et le Patas.

  20. 3.6.Réserve de faune du Banifing - Baoulé (13 000 ha) La Réserve partielle de Faune du Banifing - Baoulé (13 000 ha) a été créée par l’Arrêté N°8582 /SEF du 02/1 2/1 954. C’est un domaine en dégradation, sujet aux spéculations des communautés riveraines. Des empiètements sont effectués pour la culture du coton.Il n’y a pas d’information actualisée sur l’état de la faune, qui doit être sensiblement la même que dans le Sounsan. Les éléphants sont revenus dans la réserve depuis 2002 (ils longent les fleuves Baoulé et Bagoyé).

  21. 3.7.Réserve de faune duNienendougou (40 640 ha)La réserve de faune de Nienendougou créée en 2001 à partir d’une forêt classée (créée en 1984) couvre une superficie de 40 640 ha, elle est adjacente à la zone d’intérêt cynégétique de Nienendougou qui est classée par l’Arrêté n°04 2762/MEA- SG du 14 décembre 2004 (40 402 ha) amodiée à AID.SA.Cette réserve est dans une zone agro-écologique différente. La végétation est surtout composée d’essences de la savane soudanienne avec parfois des galeries forestières au bord des cours d’eau et certaines vallées. Parmi les espèces végétales les plus caractéristiques de la zone, on peut noter: le Karité, Terminaliamacroptera, le Vène(Pterocarpuserinaceus), Erythrophleumguineense, le Néré, Isoberliadoka, Daniela oliveri, le bambou (Oxytenantheraabyssinica). La réserve renferme une gamme variée d’animaux sauvages dont quelques grands mammifères: Cob de Buffon mais aussi Hippopotame, Cob Defassa, Hippotrague, qui est très menacé à l’heure actuelle.

  22. 3.8.Réserve de Faune de Tamesna et Adrar des Iforas (600 000 ha, en cours de création)Le Tamesna est une vaste étendue de plaines et de plateaux arides avec des espaces entièrement nus, sableux, caillouteux ou mixtes, qui alternent avec des zones plus ou moins végétalisées (formations herbacées ou ligneuses éparses ou au contraire présence de bosquets ou de pâtures). La végétation herbacée est dominée par des graminées (Aristidasp, Panicum turgidum). Les ligneux les plus représentés sont les acacias La plupart des espèces fauniques se trouvent au bord de l’extinction. La gazelle Dorcas est encore présente, la gazelle Dama (Gazella dama dama) est sur le point de disparaître, tandis que le Mouflon a manchettes (Ammotra gus lervia) vit retranché dans les montagnes de l’Adrar des Iforas. L’Oryx (Oryxdammah) et l’Addax (Addax nasomaculatus) ont disparu. Le Guépard (Acinoyxjubatus) est encore signalé de même que la Hyène tachetée (Crocutacrocuta), le Chacal, le Renard des sables, le Chat des sables, le Singe rouge, la grande Outarde et la Pintade. La réserve est en cours de création. L’objectif est de créer une aire de type “ parc régional “. La superficie proposée pour le classement est de 600 000 ha mais pourrait être réduite à l’issue des négociations avec les populations.

  23. 3.9.Réserve spéciale des Girafes d’Ansongo - Ménaka (1 750 000 ha) Cette réserve, située dans la partie sud de la région de Gao et dans la zone frontalière avec la république du Niger, a été créée le 17/02/1 950 par l’Arrêté N° 883/SEF pour abriter des populations de girafes qui ont aujourd’hui complètement disparu. La zone écologique demeure cependant intéressante le Tilemsi présente un paysage de larges plaines bordées par des plateaux disséqués. La végétation est essentiellement composéed’espèces sahéliennes. La faune est représentée par le Chacal commun, le Fennec, le Chat des sables etc. La gazelle Rufifrons et la gazelle Dorcas seraient encore présentes. Le fleuve Niger, qui longe la réserve, est la seule source d’eau de surface pérenne on y rencontre très régulièrement l’Hippopotame et le Crocodile. La réserve se trouve maintenant sous l’emprise des pasteurs et des agriculteurs et même des habitations humaines.

  24. 3.10. Les zones d’intérêts cynégétiques Contexte de création Le Mali avait mis l’accent sur la conservation intégrale de la faune dans des parcs nationaux et réserves de faune. 1991, il s’est avéré nécessaire de procéder à une relecture des textes forestiers pour les adapter au nouveau climat social du pays. 1995, le processus a abouti aux nouvelles lois de gestion des ressources naturelles (forêts, faune, pêche et pisciculture) dont la 95-031 prenant en compte la création de zones d’intérêt cynégétique (Article 19) La zone d'intérêt cynégétique est une aire aménagée où sont organisées des activités de chasse, de capture, de pêche ou de tourisme.

  25. 3.10 Les zones d’intérêts cynégétiques (suite) Avantages de la création des ZIC 1. Etat L’opportunité de générer des ressources financières en passant des contrats d’amodiation (contrat de gestion) Diminution la pression de braconnage sur les parcs nationaux et les réserves de faune 2. COLLECTIVITES/ COMMUNAUTES Perception de redevances par les collectivités territoriales Les retombées du tourisme cynégétique dans les localités riveraines des ZIC (économie locale) La création d’emplois permanents ou temporaires (pisteurs, gardiens, cuisiniers, manœuvres) au niveau des villages riverains

  26. Gestion /exploitation des ZICParmi les dix ZIC créées, seulement trois ont bénéficié d’un contrat d’amodiation : il s’agit de Tidermene-Alata , Salam et Niénendougou (à travers le complexe Bougouni – Yanfolila avec AID.SA). Tidermene-Alata et Niénendougou ont leur plan d’aménagement validé, n’ont pas de plan de tir établi à partir d’un inventaire quantitatif  Les informations relatives à l’exploitation des ZIC ne parviennent pas à la DNCN dans des rapports de gestion : les informations qui concernent le nombre de touristes ayant fréquenté la ZIC, le nombre d’animaux abattus par espèce, les taxes et redevances perçues et leur répartition au cours des campagnes écoulées sont indispensables pour le suivi et la prise de décisions dans la gestion des ZIC.

  27. LES FACTEURS DE DEGRADATION DES AIRES PROTEGEES DU MALI

  28. Exploration /exploitation minière L’exploitation minière est une menace dans le Bafing : il y a déjà de l’orpaillage traditionnel en périphérie des parcs, mais il y a actuellement des projets d’exploration minière de diamants, d’uranium, de fer . Dans le Tamesna, il y a des projets d’exploration pétrolière : des permis d’exploration ont été délivrés autour des réserves du Nord. Si ces recherches s’avèrent fructueuses, il est probable que les compagnies demanderont à explorer dans les réserves. Il en est de même dans la réserve du Gourma pour l’installation d’une cimenterie.

  29. Importance écologique et socio économique des aires Selon la liste rouge de l’UICN, les espèces de mammifère du Mali en danger sont la gazelle Dama  (danger critique d’extinction), le Chimpanzé, et le Lycaon. Les espèces vulnérables sont : le Guépard, le Mouflon à manchettes, la gazelle Dorcas, l’Hippopotame, l’Eléphant, et le Lamantin. Ces espèces de la Liste Rouge de l’UICN déjà menacées, sont encore plus vulnérables que toute autre espèce. L’Eléphant du Gourma par exemple est menacé dans son habitat ; son aire de répartition et ses effectifs diminuent fortement, limitant ainsi ses capacités d’adaptation en cas de changement environnementaux majeurs.

  30. 4. LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES Le Mali présente une très grande vulnérabilité face au Changement Climatique par : • Irrégularité de pluviométrie, • Série de sécheresse marquante (années 70s et 80s), • Inondations (augmentation de l’étendue et la fréquence des catastrophes naturelles). Le glissement des isohyètes du Nord vers le Sud • Augmentations de la température moyenne, Les changements climatiques ont d’ores et déjà un impact sur la diversité biologique et les projections indiquent qu’ils représenteraient une menace de plus en plus importante pour la diversité biologique dans les décennies à venir.

  31. 4. LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES (suite) Les impacts les plus perceptibles du CC sur les AP au Mali sont le déplacement et la fixation des agriculteurs/ éleveurs des régions Nord dans les AP du Sud, la migration de certaines animales en dehors des frontières nationales (cas des girafes, des éléphants du Sounsan, du Baoulé, etc …), la destruction des habitats de la faune (transformation des forêts galeries et des savanes boisées), (voir diapos étude géocodage Bafing Falémé)

  32. Etudes de Géocodage des Limites et de Cartographie des Aires Protégées de la Réserve de Biosphère du Bafing- Falémé, de la Boucle du Baoulé et des zones Tampons 1. Etat et évolution du couvert végétal de 1990 à 2006 1.1. Evolution du couvert végétale de 1990 à 2006 Tableau : Récapitulatif de l’état des superficies du Bafing Falémé de 1990 à 2006

  33. Etudes de Géocodage des Limites et de Cartographie des Aires Protégées de la Réserve de Biosphère du Bafing- Falémé, de la Boucle du Baoulé et des zones Tampons 1.2. Commentaires  De la lecture du tableau, on constate: • une augmentation assez significative  des superficies des champs et jachères qui s’explique par la pression démographique (création de hameaux de culture) et la culture du coton surtout dans la partie Est de la réserve de Biosphère dans les zones de transition; • une augmentation assez significative des superficies de savanes arbustives au détriment des savanes boisées sous la pression pastorale, l’exploitation forestière pour les besoins domestiques et les endémiques feux de brousse ; • Par ailleurs on observe une nette régression de l’état des formations de savanes boisées, forêts claires et galeries forestières sur l’étendue de la zone de transition suite aux feux de brousse, l’occupation agricole des galeries forestières et des forêts claires de plaines limoneuses et la pression du pastoralisme transhumant.

  34. Etudes de Géocodage des Limites et de Cartographie des Aires Protégées de la Réserve de Biosphère du Bafing- Falémé, de la Boucle du Baoulé et des zones Tampons 2. Etat et évolution du couvert végétal de 1990 à 2006 2.1. Evolution du couvert végétale de 1990 à 2006 Tableau : Récapitulatif de l’évolution des superficies du Baoulé de 1990 à2 006

  35. Etudes de Géocodage des Limites et de Cartographie des Aires Protégées de la Réserve de Biosphère du Bafing- Falémé, de la Boucle du Baoulé et des zones Tampons 2.2. Commentaires  De la lecture du tableau, on constate: • une augmentation significative  des superficies des champs et jachères qu’on peut expliquer par la règlementation de l’exploitation agricole dans la réserve de biosphère entrainant le déguerpissement des champs dans les aires centrales et tampons (uniquement dans la zone de transition) ; • une augmentation significative  des superficies de savanes arbustives et arborées, s’expliquant par la pression pastorale, l’exploitation forestière pour les besoins domestiques et les feux de brousse ; • Par ailleurs on observe une diminution de superficies des formations de savanes boisées, forêts claires et galeries forestières essentiellement dans les aires centrales et les zones tampons qui s’expliquent par la forte pression pastorale et les feux de brousse qui parcourent régulièrement la réserve de Biosphère .

  36. 5. LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES (suite) Les impacts sont également d’ordre socio-économiques et touchent notamment les secteurs de la santé (avec les maladies dites « climatiques ») et de l’agriculture avec tous les risques que cela comporte en matière de sécurité alimentaire. Les impacts du changement climatique sur l'agriculture se traduisent par : •Une modification des emplacements de zones de culture optimales pour des cultures données entraînant une baisse des rendements agricoles et d’élevage : facilitant l’insécurité alimentaire, les conflits entre groupes ethniques et socioprofessionnels et une forte pression sur ces forêts, •Une modification dans les types d'exploitation et d'utilisation des terres rurales: ex du pâturage, •Une augmentation de l'EXODE RURAL et de L'IMMIGRATION, •Une baisse des revenus des populations locales

  37. 5. LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES (suite) Les conséquences spécifiques des CC sur la DB dépendent largement de la capacité des espèces à migrer et à supporter des conditions climatiques plus extrêmes. Face aux effets du CC, les seules options pour les espèces sont de : soit s’adapter, soit de migrer ou soit de s’éteindre. Il existe heureusement des réponses aux risques liés au changement climatique :   - d’une part la préservation et la restauration des écosystèmes et des aires protégées forestières, en particulier, favorisent et augmentent leur résilience, c’est-à-dire leur capacité à se reconstituer suite à des perturbations.

  38. 5. LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES (suite) d’autre part, les aires protégées bien gérées (en particulier les AP forestières puisqu’elles ont une grande capacité de séquestration du carbone) peuvent être une solution d’atténuation efficace. - Le maintien d’une certaine connectivité (corridors écologiques) entre les AP peut concourir à la diminution de la perte de biodiversité et favoriser la variabilité génétique au sein d’une population et permettre aux espèces susceptible de souffrir des effets du CC de s’adapter (fragmentation des habitats) Il est nécessaire que les mesures contre les changements climatiques, qu’elles soient d’atténuation ou d’adaptation, fassent l’objet d’un engagement ferme et d’une volonté sans équivoque de l’Etat/ des Etats pour les mettre en place.

  39. JE VOUS REMERCIE

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