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Chapitre 10 Au foyer maudit

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Presentation Transcript


  1. Chapitre 10 Au foyer maudit Furtivement, Jean avait réussi à se glisser dans le salon du foyer d’accueil à l’insu de tous les résidents ainsi que d’Éric, affairé dans la cuisine. Ne connaissant rien de la triste réputation du cuisinier, par chance d’où il était entré, il ne pouvait pas être aperçu depuis la cuisine.  Une chose est sûre : tout lui ayant paru amplement louche dans cette maison, il s’était donc promis dans un avenir pas trop lointain d’en connaître plus sur ce foyer d’accueil. Peut-être qu’en réunissant suffisamment de preuves accablantes, il serait en mesure de déposer une plainte formelle aux autorités ? Bien sûr, la situation aurait été pour lui tellement plus confortable s’il avait décidé d’oublier cette impasse et faire le deuil de son billet de vingt dollars… Sans s’en douter, il s’engageait dans une aventure dont il ignorait totalement le dénouement. Puis, même s’il découvrait quelque chose d’anormal, que pourrait-il donc faire ? Obtiendrait-il assez de crédibilité pour rétablir les faits ? Une véritable assurance que des mesures concrètes seraient prises par des autorités sérieuses et légales pour protéger ce groupe de jeunes filles ? Hum… Rien n’était évident !

  2. Tout d’abord, Jean était loin de se douter que cet établissement recevait la visite périodique de deux ‘vérificatrices’ et que le rapport qu’elles soumettaient à leur direction faisait l’éloge de l’administrateur par des remarques favorables rédigées au bas des documents. C’est ainsi que ce foyer d’accueil perpétuait son obscur et misérable fonctionnement… Notre vendeur qui s’était mis dans la peau d’un détective, réalisa rapidement qu’il devait réunir des éléments concrets qui corroboreraient ses doutes, car pour l’instant, il n’était question que de suspicions de sa part… Toutefois, il présumait en avoir suffisamment ! Ce n’était pas une mince affaire… Il s’attaquait à un éventuel géant, car, il faut bien comprendre que les événements plutôt bizarres qu’il avait observés pendant sa courte séquestration dans cette maison auraient bien pu être des plus légitimes. Fréquemment, sous l’effet du stress, il arrive que l’interprétation qu’on peut faire de certaines situations devienne biaisée. C’est un piège éventuel qu’il est préférable d’envisager avec précaution.

  3. Qui de plus, est qu’une entrée par effraction serait, à coup sûr, jugée criminelle. Un fait important à ne pas mésestimer ! Oh, oui, cet item rendait la situation d’autant plus corsée que la partie était loin d’être gagnée ; il fallait en tenir compte. Tapis dans un coin du grand salon derrière un immense fauteuil, il se résigne à y rester et observer les lieux pendant quelques heures, malgré les courbatures qu’il risquait de ressentir à un moment ou l’autre. Perspicace, il avait apporté avec lui une nouveauté sur le marché de l’électronique, une enregistreuse de poche à être utilisée comme bloc-notes vocal pour son travail ; un cadeau-boni offert par son employeur en signe d’appréciation, suite à l’acquisition de sa nouvelle clientèle. Au bureau, quelques mois auparavant, lors d’une cérémonie assez spéciale, ses patrons profitèrent de l’occasion pour faire grand état de cette invention ; insidieusement, leur intention avait un second volet : celui de démontrer aux autres représentants des ventes ce que la détermination et l’ardeur au travail d’un employé modèle peuvent rapporter.

  4. Jean n’en désirait pas tant. Il ne voulait surtout pas devenir l’instrument d’un discours de ses directeurs, destiné à stimuler les autres vendeurs. Il se sentait un peu mal à l’aise devant ses confrères et décelait dans leur faux regard d’approbation une certaine jalousie envers ce traitement de faveur. À cette époque, la direction de sa compagnie paya le gros prix pour cette nouveauté de l’industrie de la communication et voulant en retirer le maximum, on la lui offrit dès son retour de voyage comme une prime pour l’efficacité du rendement. Afin de se familiariser avec les options de fonctionnement de son nouveau jouet, Jean s’amusa chez lui à enregistrer toutes sortes de conversations ; les premiers gazouillements du nouveau-né et les cris de joies de ses deux autres enfants à la vue de leur petit frère venu combler la famille. Que de fous rires provoqués par les voix de chacun ! Un magnifique passe-temps !  Dans le contexte présent, obtenir des preuves accablantes en captant sur cet appareil les conversations des tenanciers de cet orphelinat, devenait la priorité de l’utilisation première qu’il voulait faire de son enregistreuse.

  5. Notre pauvre vendeur jouait à la ‘police’ sans trop évaluer les conséquences de ce geste. Bien dissimulé, Jean attendit avec une patience de moine. Bang… ! Un bruit sourd d’une porte qui se ferme brusquement résonne ! En un coup de vent, David bondit dans la pièce par l’entrée centrale de la maison, pour se diriger à pas de géant vers la cuisine où Éric est en train de préparer le souper de la journée. Comme un démon, hurlant de rage : – Sais-tu, toi, à qui appartient la bagnole abandonnée le long du fossé au bout de notre propriété ? – Est-ce que je sais, moi ? Pourquoi me demandes-tu ça ? Tu devrais être en mesure de savoir que je n’ai pas le temps de regarder passer le trafic ! Je suis occupé à la cuisine depuis ce midi ! répond impatiemment Éric.

  6. Le tenancier de ce refuge, très nerveux et agacé depuis l’escapade d’Édith, craignait toujours que cette dernière dévoile ce qui se passait dans la maison. Il se méfiait également de son cuisinier qui aimait faire de petites incursions dans les chambres des jeunes pensionnaires pendant la nuit. De façon autoritaire, il l’avait averti qu’il devait cesser ces manèges sous peine d’être renvoyé sur-le-champ. Depuis ce temps, un climat de non-confiance s’installa entre eux. Voilà qu’en moins de deux, le ton de la conversation s’élève et prend l’allure d’une remontrance envers Éric, ignorant cette histoire d’auto abandonnée. – Écoute-moi bien, Éric ! Tu connais la situation ici et tu fais tout pour éveiller la curiosité des gens, surtout ceux que tu côtoies quand tu vas au village prendre ton verre… ouais !… ton verre, plutôt tes verres. Je suis certain que ta langue se délie alors un peu trop et que tu dois parler de ce qui se passe ici !

  7. – Hé là, toi ! Qu’est-ce qui te prend ? Pourquoi m’engueules-tu comme du poisson pourri ? Tu commences à m’énerver avec tes sautes d’humeur ! Si ton centre d’accueil n’est pas conforme à la loi et que tu doives te prostituer avec les ‘gentilles’ vérificatrices pour qu’elles ferment les yeux et continuent d’être de connivence avec tes agissements, c’est ton problème, j’en suis pour rien ! rouspète Éric en lançant son linge à vaisselle sur le sol de la cuisine. – Bon ! Bon ! Écoute Éric… excuse-moi… ! Je suis pas mal préoccupé de ces temps-ci, surtout depuis que la petite Édith a pris la clef des champs. Tu sais, si elle décide de vider son sac aux autorités, nous sommes cuits. Tu en conviens avec moi ? et il se laisse choir sur la première chaise à sa portée. – Ouais ! Je te comprends ! S’il y a quelqu’un qui peut nous vendre, c’est bien elle… pensif durant un court moment, il reprend… – Écoute ! J’ai une idée qui pourrait aider à tout résoudre, me semble !

  8. Que penses-tu de cette proposition : Je me lance à sa recherche… tu n’as qu’à me donner l’argent pour mes dépenses. Au début, je pars en direction du village rencontrer et jaser un peu avec le fils de l’épicier. Tu es sans doute au courant que le jeune Billy avait le béguin pour Édith. Il doit savoir quelque chose, lui. En le ‘cuisinant’ • un peu, j’gage que je pourrais en retirer des détails intéressants ! suggère Éric, riant comme un idiot. - Qu’en dis-tu ? • David lève lentement son regard vers son cuisinier, réfléchit à cette proposition à laquelle il n’avait même pas pensé, puis... intrigué… • – Crois-tu vraiment pouvoir la trouver ? Tu sais, elle est partie depuis deux semaines déjà. Elle a dû faire pas mal de chemin… mais… j’avoue que je suis à court de solution… puis… nous n’avons rien à perdre. Je crois que ton idée vaut la peine d’être essayée.

  9. Pour une fois, Éric a le dessus sur le maître des lieux, il en profite. Avec un ton qui se fait mordant, il prononce cet avertissement : – Oh là, mon ami ! Un p’tit instant ! Comprends-moi bien : TOI, tu as tout à perdre. Moi, je ne suis pas du tout impliqué dans les manigances de ton pseudo-foyer pour les jeunes… Mais, j’irai quand même tenter d’épingler la p’tite. Par contre, écoute-moi bien encore David, si les autorités découvrent tes agissements et ferment la baraque, moi je me retrouve sans emploi, ni de toit. Alors, entendons-nous bien sur ce sujet : si je lui mets la main au collet sans avoir tout dépensé ton argent, je garde le reste, bien compris ? Avec un soupir de soulagement devant ce compromis : – Entendu ! – Je quitterai demain après le petit-déjeuner. réplique Éric. Bien dissimulé derrière le sofa du salon, Jean n’en croyait pas ses oreilles ! À sa grande satisfaction, il avait tout saisi sur sa petite enregistreuse. Voilà qui promettait des rebondissements s’il réussissait à sortir de cette chaumière-là sans se faire prendre !

  10. Fin du Chapitre 10 À suivre…

  11. 20 Photos de Pierrette Beaulieu Pièce musicale : Trämerie

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